Vacuité = absence de sujet et d’objet
 

Ecrit par Sechy, le 21-12-2019 00:53

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Tags : Accident, Alchimie, Allégeance, Banques, Bouche, Capitalisme, Catastrophe, Chan, Chimère, Christ, Circoncision, Conflit, Confort, Conscience, Corde, Corps, Démiurge, Démocratie, Diable, Dieux, Dragon, Dualité, Eau, Ego, Fétiche, Gordiasade, Gratuit, Grégaire, Guerre, Humain, Ignocratie, Information, Innocence, Instant, Intelligence, Intérêt, Japon, Jardin, Juif, Klan, Lait, Langage, Langue, Liberté, Lucifer, Marsyas, Matrice, Maux, Méditation, Mental, Migrant, Morale, Mort, Mot, Nature, Occident, Opinion, Orient, Panique, Paradis, Phallus, Pied, Pierre, Poisson, Porte, Privilège, Puce, République, Réseaux, Rêve, Rien, Sagesse, Simple, Social, Soi, Souffrance, Souvenir, Spiritualité, TAO, Tautologie, Temps, Trouvère, Vérité, Vide, Vieux, Viscères, washingtonisme, Yokaï

 
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Vacuité = absence de sujet et d’objet
cette dualité de nature imaginaire
purement conceptuelle et sans réalité
même au niveau relatif.
Cette dualité dépendante a une certaine
existence incluant tous les phénomènes
ou production d’effets impermanents manifestés
appelés « réalité » dans ce cadre de la
coproduction (le social) conditionnée.
Iceux ont une existence totalement
interdépendante (tout connecté ou ”Vivre ensemble”)
et surtout purement mentale (la ”raison” à la mode
Diderot-Encyclopédie et leurs ”lumières”).
Ce n’est pas la Réalité ultime car reposant
uniquement sur le support illusoire
de la dualité sujet-objet lié au mental.
Or une telle dualité n’est qu’imaginaire,
opinion, et le fait que sa nature de dépendance
n’ait aucune existence en tant qu’objet
extérieur comme d’un univers qui serait
« à l’extérieur », étant de la nature même
de la production du mental, est sa nature
totalement établie depuis un moment (big banguisme
universalisé par maints peuples anciens et récents).
La Vacuité signifie bien ici :
absence de dualité sujet-objet
(à ne pas confondre avec un quelconque
nihilisme comme pourrait le laisser croire
le croquis ci-dessus, ni ne résout le
questionnement du ”comment on fait avec
ses cinq sens ?”
liés à l’extérieur en étant
dans la dualité dedans-dehors).
 
 
VACUITÉ = ABSENCE D’ESSENCE du dépendant : le phénomène conditionné et conditionnant inhérent à la dualité sujet-objet. Cette absence d’essence sera sa Réalité absolue mais évidemment ne vidant pas le phénomène de son efficacité engendrant le relatif.

- Non essence (non cause) des caractéristiques,
- Non essence de la production,
- Non essence de la Réalité ultime (style monothéisme),
Produisent des phénomènes qui n’ont pas d’essence ou de cause réelle.
Mais les êtres humains courent vers la possession d’un absolue, qui serait pour eux comme un « Confort absolue », identique au rêve des Juifs des Google et Cie. qui veulent « tuer la mort » (pourquoi ? Pour s’en mettre toujours plus derrière le chapeau ou derrière la puce informatique ?).
Si pas de possession possible d’un absolu, idem pour le nihilisme (variation du Thème du monothéisme, comme la laïcité, l’anarchie, l’athéisme, etc., et tout ce qui choisit son camp en rejetant le camp devenu adverse).
Le EST transcende la dualité Absolu-Nihilisme. Le EST, Ainsité, à la fois ce que le tibétain nomme don dam (« Réalité absolue ») et à la fois le ‘du byed khams (« domaine des facteurs de compositions »).
Ramana Maharshi dans ses entretiens parle très souvent de la confusion entre ces deux « réalités », l’une concernant le corps et l’autre le Soi qui, paradoxalement, ne peut exister sans le corps. Ainsité ou Soi, Centrum Centri au-delà de toute caractéristique différenciatrice, car Ainsité = insubstantialité de tous les phénomènes (lesquels sont : imaginaire, dépendant, tout confort ou parfaitement construit permettant une création).

De toutes façons, la Réalité absolue ne peut être saisie par le mental et sa construction avec son langage conventionnel.
Comme le précise le Maharshi, cette Réalité absolue ne peut être réalisée que par chaque individuel et n’est aucunement tributaire de quelconque débats d’opinions : religieux, scientifique, politique ou philosophique.

Le drame de l’humain est qu’il a inventé, surtout en France, la laïcité ou division en temporel et spirituel, mieux : entre croyants et non-croyants, alors que toute sa civilisation N’EST QUE CROYANCE, et en conséquence ignorance (un sachant ou un sage ne dit pas « je crois »). Comme il n’y a pas de coupure entre le « domaine des facteurs de compositions » et celui de la Réalité absolue, ces deux réalités ne sont ni identiques, ni différentes dans leur caractéristique essentielle.

ATTENTION à la confusion possible entre ESSENCE et CAUSE : l’essence serait plutôt la « nature » de quelque chose ; la cause serait plutôt son origine ; mais dans les deux cas il y a bien la causalité ou NAISSANCE présente. Le Maharshi demande souvent, ou dit : « Vous n’êtes pas né », sous-tendant que « Vous n’êtes pas le corps », ce qu’Il dit aussi souvent. Le Soûtra du Développement du sens profond dit la même chose : « Tous les phénomènes sont dépourvues d’essence, sans naissance ni cessation, ils sont apaisés dès l’origine et naturellement au-delà de la souffrance » (laquelle ne concerne que le monde des accidents ou phénomènes, le spatio-temporel et l'ego).

NO ESSENCE, NO CAUSE.
(нет существо
нет причина)
Ce qui laisse la porte ouverte à un déluge d’opinions qui vont tourner autour du nihilisme, tant la Vacuité sera mal comprise et tant elle rejoint le Paradoxe de la Réalisation du Soi, ce que met aussi en garde le Secret de la Fleur d’Or : « Un mental vide qui ne pense pas à sa Vacuité, voilà ce qu’on appelle la véritable Vacuité » (prendre une sensation ou une expérience de « vacuité » pour la Vacuité est une erreur produite par l’ego et souvent relevée par les classiques zen ; ce qui va donner l’opinion de « nihilisme » qui, encore une fois, est aussi une Variation du Thème Monothéisme : l’un des camps rejette les autres).
Dans le grand risque de ce danger, le scribe de cette page et du site se réfère toujours au « PAYS DU RIEN DU TOUT » : Rien dans le Tout et tout dans le Rien. « Pays du Rien du Tout » ou « Pays de la Délivrance » où l’on pénètre par le moyen de la Vacuité, par l’absence de caractéristiques et par l’absence de désirs ; le Pays du Rien du Tout paré d’infinies qualités, là où disparaît tous les Faire/fer ; là où le Centre est nulle part et la Circonférence à la fois partout et nulle part ; le Pays libéré des frictions et frictions ; le Pays des Vierges ou Idiotès, le pays des ”Noirs”.

Pour-Voir = simple prise ou possession nommée « connaissance ». Ainsi tout objet de méditation n’est que simple « connaissance » comme les informations récoltées par les Google et Cie., mais seule la vision extra-ordinaire permet de vivre l’Absolu (absence de dualité).

Un mot conventionnel comme « conscience » n’est qu’une expression ou désignation choisit par convention et né de l’imagination. « Puisque cette expression née de l’imagination est une expression conventionnelle issu de la diversité des constructions mentales [la fameuse « raison »], elle n’est pas fondée, et c’est pourquoi il n’y a pas de ”composés” », dit le Soûtra du Développement du sens profond, chapitre 1.
Mais, une expression n’allant pas sans la chose qu’elle désigne, qu’elle est donc cette chose, ce nom-la-forme ? Or concernant le mot « incomposé », les êtres éveillés s’éveillent pleinement à l’inexplicable Réalité absolue, ils lui donnent le nom d’« incomposé » (qui va engendrer son contraire le « composé »).

Rejoint le problème si souvent cité des mots et résumé par David R. Olson dont je cite souvent la conclusion de son livre important : L’univers de l’écrit - Comment la culture écrite donne forme à la pensée :
« Mais il semble peu douteux que l’écriture et la lecture aient joué un rôle essentiel dans la genèse d’un bouleversement, par lequel nous sommes passés d’une pensée sur les choses à une pensée sur les représentations des choses, c’est-à-dire à une pensée sur la pensée [donc le RE et une distance entre comme la RE-présentation, la COPIE]. Notre conception moderne du monde et de nous-mêmes est, pourrait-on dire, un sous-produit de l’invention du monde sur le papier », dernière page.
Page 220 : « Les signes ont été considérés au Moyen-Âge comme faisant intrinsèquement partie des choses, tout comme leur nom ; au XVIIè siècle, les signes deviennent des ”modes de représentation”. Les représentations finissent par être radicalement distinguées des choses représentées. Pour représenter de manière fidèle, la langue doit être amenée le plus près possible des mots ».

« Pour représenter de manière fidèle, la langue doit être amenée le plus près possible des mots », alors que dire de la fabrication par les Libérés des mots « composés » et « incomposés » ? Le Soûtra du Développement du sens profond explique ceci : « Prenons l’exemple du magicien ou de son habile apprenti qui rassemble des herbes, des feuilles, des brindilles, des cailloux et des pierres puis se place à la croisée de quatre chemins. Avec tous ces ingrédients, il fait apparaître toutes sortes d’illusions comme des éléphants, des cavaliers, des chars, des soldats, des montagnes de joyaux, de perles, de lapis-lazuli, de conques, de cristaux et de coraux, des monceaux de précieux objets, de grain, de trésors et des greniers.
Lorsque les êtres infantiles et stupides par nature, dont le discernement est confus, incapables de voir qu’il s’agit d’herbes, de feuillages, de brindilles, de cailloux et de pierres, perçoivent ces choses et pensent : ”Ces éléphants qui m’apparaissent existent vraiment ; ces cavaliers, ces chars […], tout cela existe assurément”. Avec cette pensée [cette opinion], ils adhèrent à la validité de ces perceptions et s’attachent à leur réalité. Ils leur assignent des désignations conventionnelles et décrètent : ”Ceci est vrai, le reste est faux !” Par la suite, il leur faudra réexaminer leurs déclarations avec plus de soin.

Au contraire, les êtres dont le tempérament n’a rien d’infantile ou de stupide possède un discernement naturel et reconnaissent qu’il n’y a là que des herbes, des brindilles, des cailloux et des pierres. Quand ils aperçoivent ces choses, ils pensent : ”Ces éléphants qui m’apparaissent n’existent pas vraiment ; ces cavaliers, ces chars […] tout cela n’existe assurément pas”. Cependant, ils se représentent l’idée de ces éléphants, l’idée du nombre de ces éléphants, la notion de richesse, de grains, de trésors, de greniers, ainsi que la notion de leur quantité, mais ils savent que tout cela existe en tant qu’illusions magiques ». Bref, ces Éveillés même s’ils croient à la validité de leurs perceptions et s’attachent à leur réalité, ils n’opinionent plus en disant : « Ceci est vrai, le reste est faux ! » lorsqu’ils leur assignent des désignations conventionnelles. « Comme ils connaissent parfaitement le sens réel de ces phénomènes, ils n’auront pas besoin de réexaminer leurs déclarations par le suite, même s’ils recourent aux dénominations conventionnelles ».

Les ignorants continueront à croire à une phénomène « composé » et « incomposé » et par la suite ils opinioneront envers tous en fabricant LEUR CONVENTIONNEL du genre : « Ceci est vrai, le reste est faux ! ». Évidemment il leur restera à examiner leur opinion avec plus de soin. Leur « Ceci est vrai, le reste est faux ! » pourra facilement engendrer la « haine » (sonne comme le N de Négation), si à la mode de nos jours de « tout connecté ».

Dans ce discernement naturel et l’ignorance il y a le parallèle avec le seul exemple de ceux qui mangent de la viande animal et ceux qui discernent ce qu’ils mangent réellement.
Tous savent que manger de la viande animal contribue à générer de la souffrance et à l’abattage des animaux. Pourtant, la majorité des gens considèrent qu’il est impossible d’opérer un changement de nourriture. Certains opinionent que les animaux sont là pour nourrir les humains ; certains font semblant de savoir que des animaux sont tués journellement car eux-mêmes n’accomplissent pas cet acte ; d’autres essayent de soulager les souffrances animales avant qu’ils ne soient tués irrémédiablement. Mais, des animaux continuent d’être tués pour nourrir les humain. La pleine conscience fait que le mental de l’humain ne peut nier les faits. Cette conscience est identique à celle mentionnée dans le chapitre 1 du Soûtra du Développement du sens profond et des mots « composé », « incomposé », cela implique le respect du TOUT par conséquent du Soi. Par conséquence, si le Soi est ignoré, soit pas négligence, soit délibérément, aucune entreprise de méditation ne sera bénéfique et pour l’individu, et pour le monde, parce qu’alors cette méditation constituera seulement une amplification de l’ego ou de la volonté personnelle, dans le genre « développement personnel » si à la mode du salariat capitaliste winneriste ET SI RENFORCEMENT DE L’EGO SI DANGEREUX ET DESTRUCTEUR POUR TOUS.

Quant aux Éveillés percevant les « composés » et « incomposés », ils pensent : ”Ce phénomène composé ou incomposé qui m’apparaît n’existe pas réellement !”, mais cela ne les empêchent pas de se faire une représentation mentale de ce qui est composé ou incomposé, de même qu’une représentation des caractéristiques propres aux composé et aux incomposé ».

Comme l’explique Olson ci-dessus, nous ne percevons par la Réalité Elle-même mais seulement un HABILLAGE d’Icelle. Habillage ou construction mentale fabriquant une sorte de magie. Les Éveillés pensent : « Ce sont là des obscurcissements de l’intellect ».  Alors, même s’ils croient sérieusement à la validité de leurs perceptions et s’attachent à leur réalité, ils ne décrètent plus : ”Ceci est vrai, le reste est faux !” lorsqu’ils leurs assignent des désignations conventionnelles. Puisqu’ils connaissent parfaitement le sens réel de ces phénomènes, ils n’auront pas besoin de réexaminer leurs déclarations par la suite, même s’ils recourent aux dénominations conventionnelles », dit le Soûtra. C’est-à-dire que les Éveillé s’éveillent pleinement à l’inexplicable. Et comme ils ont totalement réalisé cet inexplicable, ils lui donne les noms d’« incomposé » et de « composé ».
Bref, le sens profond et inexplicable ne peut qu’être NON-DUEL ; et les ignorants font dans les élaborations langagières en demeurant dans la dualité. Ceux qui ne le réalise pas se complaisent dans l’erreur et finiront comme des moutons et des bœufs et seront mangés par leurs semblables restés des corps matérialisés en humains.

[En référence à : Soûtra du Développement du sens profond]
 
 

Dernière mise à jour : 21-12-2019 01:28

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