Yoga Vasistha III 1,5 : « Un mirage ne contient pas de trace de cours d’eau, provisoire ou subtil, et, semblablement, il n’existe pas davantage de monde réel, mais seulement une pure conscience [comme pour le temps : il faut une personne pour le voir et ainsi le fabriquer].
”Seule une connaissance fondée sur l’ignorance s’accroche à l’idée d’un monde. En réalité, il n’y a pas de différence de sens entre les mots « monde », « Brahman ou l’infini » et le « Soi »”. Pour Brahman, le monde est aussi véritable que la ville dans un rêve pour l’expérience de la conscience à l’état de veille. D’où « monde » et « conscience cosmique » sont synonymes ».
« L’abandon de soi est le
bhakti-yoga. Découvrir la source de la pensée ‘je’, c’est détruire l’ego. C’est la réalisation du but, c’est la
prapatti (l’abandon de soi), le jnana etc ». (
Ramana Maharshi, entretien 129 du 6-1-1936).
Dans l’histoire de Lila, elle est l’épouse du roi Padma. Lila était l’alter ego de Padma, à une exception près : lorsque le roi s’emportait, elle ne reflétait que la peur.
Padma et Lila menait une existence vertueuse ; ils étaient jeunes et se manifestaient l’un et l’autre un amour pur et naturel et intense, dénué de tout artifice.
Un jour Lila décide de pratiquer des austérités, elle alla consulter les saints.
« Les saints lui dirent :
”Ô reine, les austérités ou la pénitence, la répétition des mantras et une vie astreinte à la discipline t’accorderont sûrement tout ce qu’il est possible d’atteindre en ce monde ; mais l’immortalité physique n’est pas envisageable ici-bas ! [avertissement pour transhumanistes….]” (YV III 16).
Après réflexion, la reine prit une décision : « Si d’aventure, je mourrais avant mon époux, je connaîtrais la connaissance de Soi et serais délivrée de la souffrance et de l’affliction. Mais si c’est lui qui part avant moi, je dois m’efforcer d’obtenir des Dieux la faveur suivante : que son jiva [âme individuelle] ne quitte pas notre palais. Je serais heureuse d’y habiter en sachant qu’il est toujours avec moi ».
Résolue dans ce sens, Lila s’en va s’attirer les grâces de la Déesse Sarasvatî, sans rien dire à son époux. Après 100 soirées consacrées à rendre un culte à la Déesse Sarasvatî, icelle lui apparut et lui accorda les faveurs de son choix. Lila lui demanda : « Mère divine, accorde-moi deux faveurs : 1) quand mon époux quittera son corps, fais que son jiva demeure dans le palais ; et 2) à chaque fois que je te prierai, fais-moi la grâce de te rendre visible ». Sarasvatî accorda ces deux faveurs avant de disparaître.
Mortellement blessé au cours d’un combat, le roi Padma mourut au palais. Lila sombra dans l’affliction, une voix de l’au-delà lui adressa la parole : VOIX SURNATURELLE DE SARASVATÎ : « Mon enfant, couvre de fleurs le corps du roi défunt ; ainsi, il ne se décomposera pas. Ton époux ne quittera pas le palais. Lila s’exécuta mais elle n’était pourtant pas satisfaite et avait le sentiment de se trouver dans la situation d’un homme riche qui se serait fait flouer et aurait sombré dans la misère. Elle invoqua à nouveau la Déesse.
- Sarasvatî : Mon enfant, pourquoi es-tu affligée ? Comme l’eau d’un mirage, le chagrin est une illusion.
Lila lui demanda où se trouvait son époux.
«
”Ô Lila, il existe trois sortes d’espaces : l’espace psychologique, l’espace physique et l’espace infini de la conscience. Icelui est le plus subtile des trois” (YV III 17).
Une intense méditation sur cet espace infini de la conscience peut te permettre de voir et de goûter la présence d’une personne (comme ton mari) dont le corps se trouve dans cet espace infini, même si tu ne le vois pas d’ici. C’est l’espace infini qui existe au milieu, quand l’intelligence limitée voyage d’un endroit à un autre ; car il est infini. Si tu renonces à toutes tes pensées, tu parviendras sur-le-champ à la réalisation de l’unité avec tous les êtres [le sentiment océanique de Jean Coulonval].
Normalement, seul celui ou celle qui a parfaitement saisi l’absolue non-existence de l’univers peut vivre une chose pareille [”chose” appelée AMOUR ou GRATUITÉ] ; mais, par ma grâce, tu vas connaître cette expérience.
VASISTHA poursuivit (l’histoire de Lila).
« Lila se mit à méditer. Elle entra aussitôt dans le plus haut état de conscience, libre de toute distraction (nirvikalpa). Elle se trouvait dans l’espace infini de la conscience. Elle y vit le roi sur un trône, entouré de maints souverains qui le vénéraient, de bien des sages et des saints… »
Bref, Lila vit tout cela mais personne le pouvait la voir.
« De même, nos formes-pensées ne sont visibles que de nous-mêmes, pas des autres [mise au point en ce qui concerne la Vraie Télépathie avec la peur que tout le monde puisse lire les pensées les plus intimes de chacun…] ».
Lila constata que le roi avait un corps de jeune homme ; elle de demanda si l’entourage du roi était aussi des gens morts. Toujours par la grâce de Sarasvatî, Lila demanda à tous ses serviteurs de réunir les membres de la cour royale.
VASISTHA poursuivit :
« Face à tous les membres de la cour réunie, Lila ne savait que penser. Elle se dit : « C’est curieux, tous ces gens donnent l’impression d’exister en deux endroits à la fois : dans cette région que j’au vue en méditation, et ici sous mes yeux.
”Une montagne est vue à la fois à l’intérieur du miroir et en dehors d’icelui. De la même façon, cette création est perçue à l’intérieur de la conscience et en dehors” (YV III 18). Mais laquelle des deux est la montagne réelle, et laquelle est le reflet ? Il faut que j’interroge Sarasvatî à ce sujet ».
Lila, à Sarasvatî : Ô Déesse, aie la bonté de bien vouloir me répondre. Extrêmement pur et indivisé, ce sur quoi ce monde se reflète n’est pas l’objet de la connaissance. Ce monde existe à la foi en son sein, en tant que son reflet, et en dehors, en tant que matière solide [COAGULÉE]. Lequel des deux est bien réel, et lequel est le reflet ?
Sarasvatî dit alors : « Commence par me dire ce que tu considères comme réel et ce que tu juges irréel ».
Lila répondit : « Je considère comme réel d’être ici, face à toit. Et la région où à présent sen trouve mon époux est, pour moi, irréelle ».
Sarasvatî repartit : « Comment l’irréel peut-il être l’effet du réel ? L’effet est la cause, il n’y a pas entre les deux de différence essentielle. Même dans le cas d’un pot capable de contenir de l’eau, alors que sa cause (l’argile) en est incapable, le différence est due aux causes concourantes. Quelle a été la cause matérielle de la naissance de ton époux ? Car seuls des effets matériels sont produits par des causes matérielles [HOTC…]
Voilà pourquoi, quand tu ne trouves pas de cause immédiate pour expliquer un effet, c’est que la cause existe sûrement dans le passé - le souvenir.
Le souvenir est comme l’espace, il est vide. Toute la création visible ici est l’effet de ce vide - et, de là, la création elle aussi est vide. De même que la naissance de ton époux est un produit illusoire du souvenir, je vois dans tout cela un effet illusoire et irréel de l’imagination. Je vais te conter une histoire qui illustre la nature onirique de cette création. Au sein de la pure conscience, dans un coin de l’esprit du Créateur, se trouvait un mausolée en ruine surmonté d’un dôme bleu. Les quatorze mondes y figuraient les salles. Les trois divisions de l’espace y étaient représentées par des trous. Le soleil était la lumière. À l’intérieur il y avaient des fourmilières (les villes), de petits tas de terre (les montagnes) et de minuscules flaques (les océans). Voilà la création, l’univers. Là, dans un tout petit coin, vivait un saint avec sa femme et ses enfants. Il jouissait d’une parfaite santé et était affranchi de la peur. Il accomplissait le mieux du monde ses devoirs religieux et ses obligations sociales ».
SARASVATÎ poursuivit : Ce saint du nom de Vasistha avait pour épouse Arundhati, mais il ne s’agissait pas des célèbres Vasistha et Arundhati de la légende.
Un jour le sont vit passer une procession bariolée : un roi en tête du cortège était installé sur un éléphant d’apparat. Il était suivit d’une armée et de son accompagnement de roi. Le saint se dit que la vie de roi est assurément enviable.
Puis le saint vieillit et la mort l’emporta. Sa femme très dévouée pria (Sarasvatî) d’accorder la même faveur que celle de Lila : que l’esprit (ou l’âme) ne quitte pas sa demeure.
« Bien que ce saint ne fût plus de ce monde, du fait de la puissance du souhait qu’il avait nourri au long de sa dernière existence, il devint un puissant monarque qui dirigeait un vaste empire […] Tel un miroir, il était le reflet fidèle des saintes écritures […] Sa conduite était irréprochable. (Arundhati avait aussi abandonné son corps et retrouvé son époux) Ça s’est passé il y a huit jours.
Lila, c’est ce saint qui est à présent le roi, ton époux ; et tu es la même Arundhati qui était sa femme. Du fait de l’ignorance et de l’illusion, tout cela donne l’impression de se passer dans l’infinie Conscience. Tu peux considérer tout ça comme vrai ou faux ».
Lila trouve incroyable qu’un énorme éléphant puisse être enfermé au cœur d’un grain de sénevé, ou qu’un moustique s’est battu avec un lion à l’intérieur d’un atome, ou encore qu’une montagne se trouve dans un fruit sec de lotus.
SARASVATÎ déclara : « Ma chère, je ne raconte pas de mensonges [on dirait à ce hui des
fake news ou on la traiterait de
« complotiste »…]. Je dis la vérité. Ça paraît incroyable, mais
ce royaume donne l’impression de n’exister qu’à l’intérieur de la cabane d’un saint, à cause du désir qu’il a exprimé de posséder un royaume [appliquer ça au transhumanisme et il y a de quoi partir en courant…..] ” (YV III 19,20). Le souvenir du passé est caché et vous êtes tous deux nés à nouveau.
Mourir, ce n’est que se réveiller d’un rêve (1)”. Semblable aux vagues d’un mirage, la naissance née d’un désir n’est pas plus réelle que le désir lui-même ».
SARASVATÎ poursuivit : « Lila, ta maison, toi, moi, et tout cela, est pure conscience, rien d’autre. ta demeure elle-même était la maison du saint Vasistha. Dans l’espace de son jiva [âme individuelle] existait les fleuves et les montagnes, et ainsi de suite. Même après la « création » de tout cela à l’intérieur de la maison du saint, icelle demeura identique à ce qu’elle était avant. En effet, en chaque atome se trouvent des mondes à l’intérieur de mondes [Tout est dans Tout, fractal, et à l’infini] ».
LILA demanda : « Ô Déesse, tu disais que le saint est mort il y a seulement huit jours ; et pourtant, mon époux et moi, nous vivons depuis longtemps. Comment peux-tu concilier ces deux faits qui se contredisent ? »
SARASVATÎ répondit : « Ô Lila, si l’espace n’a pas d’étendue fixée, le temps n’en a pas davantage.
”De même que le monde et sa création ne sont qu’apparences [une certaine vibration], un moment et une période entière de l’histoire sont autant imaginaires” (YV III 20,21), non point réels. En un clin d’œil, le jiva passe par l’illusion de l’expérience de la mort. Il oublie ce qui s’est passé avant et, dans la Conscience infinie, il pense « Je suis ceci », etc., et « Je suis son fils, j’ai tan d’années », etc. Il n’y a pas de différence essentielle entre les expériences de ce monde et celle d’un autre - tout cela n’est jamais que l’ensemble des formes-pensées au sein de la Conscience infinie. Ces expériences font penser à deux vagues du même océan.
Puisque ces mondes n’ont jamais été créés, ils ne cesseront jamais d’être : telle est la Loi. Leur nature réelle est Conscience.
De même qu’en rêve, naissance, mort et rapports humains se succèdent en une seconde, et de même que l’amant vit une seule nuit sans sa bien-aimée comme une éternité, le jiva pense aux objets dont il a ou non l’expérience en un clin d’œil. Et, aussitôt après, il s’imagine que ces choses (le monde) sont réelles. Même ces choses dont il n’a pas l’expérience et qu’il n’a pas vues se présentent devant lui comme en un rêve.
Ce monde et cette création ne sont que souvenir, rêve.
La distance et les mesures du temps, comme un moment ou un page - une période entière de l’histoire -, sont toutes des hallucinations. Le souvenir représente une forme de connaissance. Il en existe aune autre qui n’est pas fondée sur le souvenir d’expériences passées. C’est la rencontre fortuite d’un atome avec la conscience, qui est alors en mesure de produire ses propres effets.
La libération est la prise de conscience de l’absolue non-existence de l’univers en tant que tel [(1) et (2)]. Ce n’est pas la même chose qu’une simple négation de l’existence de l’ego et de l’univers ! Cette dernière n’est qu’une moitié de connaissance. La libération est réaliser que tout cela est pure conscience ».
Lila demanda à la Déesse comment, sans illusion antérieure, la création du saint et de son épouse a-t-elle été possible ?
SARASVATÎ répondit : « En fait, c’est dû à la forme-pensée de Brahmâ, le Créateur. Lui-même n’avait pas de formes-pensées cachées (de souvenirs) car la dissolution précédait la création et, alors, le Créateur avait atteint la libération.
Au commencement de cette période-ci de l’histoire, quelqu’un s’approprie le rôle de créateur et pense : « Je suis le nouveau créateur » [Yahvé ou le Démiurge : Grand Architecte De L’Univers, le GADLU judéo-maçonnique spéculatif ; et les Google Facebook et transhumanistes lorgnent d’être LE NOUVEAU CRÉATEUR, NOUVEAU DÉMIURGE OU NOUVEAU YAHVÉ]. C’est une pure coïncidence, tout comme la chute de la noix de coco qui se produit au moment même où un corbeau se pose sur le cocotier, alors que les deux événements sont indépendants l’un de l’autre. Bien-sûr, n’oublie pas que même si tout cela SEMBLE se produire, il n’y a pas de création !
”L’unique Conscience infinie est, seule, forme-pensée ou expérience. Il n’y a pas de relation de cause à effet. Cette « cause » et cet « effet » ne sont que des mots, pas des faits” (YV III 21). Le Conscient infini est à jamais dans l’infinie Conscience ».
À SUIVRE…
Notes.
1. André Ruellan dans son
Manuel du savoir-mourir le précise même : « La mort est un rendez-vous avec s(S)oi : il faut être exact au moins une fois ». Là, Ici et Maintenant, aucune tromperie ou illusion possible… C’est comme
« faire caca » : TOUT LE MONDE S’ASSOIT SUR LE TRÔNE (les WC) ET ALORS IL SE CHIE LA VRAIE ÉGALITÉ : L’OR OU L’EXCRÉMENT (la
« crème extrême »…). Ou alors, il faut être un Klaus Schwab ou un transhumaniste pour entrer dans le
« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux », c’est-à-dire qu’ils n’auront plus de BESOIN (naturel) ET NE SERONT PLUS DANS LE BESOIN (naturel), LA GROSSE COMMISSION (puisqu’ils ne possèdent rien)….
Ainsi : OÙ SERA PASSÉ LEUR MERDE ??? OÙ SONT PASSÉES LES ODEURS ??? (La « crise sanitaire » hygiénisme des 2020-X semble vouloir et supprimer les odeurs (de la mort), et supprimer la merde (de Wall Street) en suggérant que demain vous ne posséderez rien… Wall Street disparaît-elle, demain ?).
Le corps en mourant se putréfie et sent mauvais, d’où le conseille de Sarasvatî de recouvrir de fleurs le corps de son défunt époux. Fleur = âme du mort, centre spirituel, aurore du rose d’Or, printemps et jeunesse, vertu, etc. Merde et Or vibrent pareillement en radiesthésie, le Lotus d’Or : la couleur immaculée du lotus s’ouvrant intact au-dessus de la merde du monde. Le lotus issu de l’obscurité, comme dans celle des intestins… s’épanouit en pleine lumière, symbole de l’épanouissement spirituel. Les EAUX PRIMORDIALES OU SAINT CHAOS (d’où d’ailleurs, peut-être, l’expression populaire ou vulgaire :
« C’est la merde ! », pour exprimer un chaos ou un problème qu’on ne maîtrise pas, qui vous dépasse…) ; lotus = éclosion comme l’Œuf du monde. Le bouton fermé est l’équivalent exacte de cet œuf, dont la cassure et ouverture correspond à l’ouverture de la fleur : c’est la Réalisation du Soi, celle des possibilités de l’ÊTRE, car le Cœur est aussi un LOTUS CLOS, comme un intestin enfermé dans le ventre… En Égypte ancienne les intestins étaient soigneusement prélevés et enfermés dans une urne, et les monstres qui n’étaient pas dupe faisaient tout pour s’emparer de cette urne, comme les pilleurs de tombes égyptiennes voulaient s’emparer de l’Or qui y était entreposé.
OR = CHIURE, EXCRÉMENTS (flux humain, animal, végétal, minéral), ET LOI DE SUCCION…. INTESTINS : les boyaux du métropolitain ou INCONSCIENT dans lequel je ne retrouve plus ma ligne
Nation-Dauphine : aucun nom sur les panneaux indicateurs qui semblent inexistants et dont certains ont été effacés.
Un diction populaire dit : « À CHACUN SA MERDE ! » (et certains en ont : de GROSSES COMMISSIONS [à la City ou à Wall Street]).
2. SURFEU = le « Qui suis-je ? », détruire le feu de nostre vie par un feu sans flamme ni cendre, qui portera le RIEN DU TOUT au CENTRUM CENTRI de l’Être. Quand tel l’Ouroboros se dévorant lui-même, la vie se retourne contre soi apportant la Preuve absolue et la plus transparente de l’existence de l’Être. Le surfeu consiste donc dans la suppression du temps car plus aucun distance possible de soi à soi ou plus de dualité sujet-objet possible, seule compte la coïncidence avec soi-même et la SUPPRESSION DE LA CROYANCE À L’EGO. Voir aussi la page
LE SURFEU LA CHOSE QUI VOUS DÉPASSE.