PUTRÉFACTION = JEÛNE (abstinence).
« Si l’on abandonne toutes les activités des cinq sens (
indriya), le mental devient centré sur. Lorsqu’un tel mental est concentré sur Dieu, voilà le véritable jeûne (
upavasam).
”Upa” signifie
”être près de” et
”vasam” veut dire
”Vivre”. Où ce mental ira-t-il vivre ? Il vivra dans son Soi. Les désirs [et les données] sont la nourriture de l’activité mentale. Les abandonner est jeûner (
upavasam). En l’absence du moindre désir, le mental ne saurait exister. Ce qui demeure alors est le Soi. Celui qui peut faire jeûner le mental n’a pas besoin de faire jeûner le corps », dit
Ramana Maharshi dans
Padamalai, les enseignements de Ramana Maharshi recueillis par Muruganar (1890-1973), un des proches disciples éveilles de Ramana Maharshi.
MENTAL = ERRER (l’idéation nomade par essence) = thermodynamique en déluge de l’énergie par les pensées, par les données. Le mental est donc IMPERMAMENT puisqu’il erre constamment, alors que la personne est éternel (Ramana Maharshi 97, 19-11-1935).
Le Grand Œuvre tout entier est contenu dans le Paradoxe de la Réalisation dont l’Athanor est le compagnon de la Matière :
« Les gens demandent souvent comment contrôler le mental. Je leur réponds :
“Montrez-moi le mental et vous saurez ce qu’il faut faire.” Le fait est que le mental n’est qu’un faisceau de pensées.
Comment voulez-vous le supprimer par la pensée ou par le désir de le faire ? Vos pensées et vos désirs ne sont-ils pas des parties intégrantes du mental ? Par de nouvelles pensées qui s’élèvent, le mental ne fait que s’accroître. Par conséquent, il est stupide de vouloir tuer le mental par le mental.
La seule manière de s’y prendre, c’est de trouver sa source et de s’y agripper. Alors, le mental s’affaiblira de lui-même.
Le yoga enseigne le
chitta-vritti-nirodha (maîtrise des activités mentales). Mais moi, je recommande l’
âtma-vichâra (la recherche du Soi). C’est un chemin réalisable. Le
chitta-vrittinirodha se produit aussi dans le sommeil, lors d’un évanouissement ou d’un jeûne. Mais dès que ces conditions sont supprimées, les pensées affluent de nouveau. À quoi sert donc le contrôle mental ?
Dans l’état de torpeur, il y a la paix et pas de souffrance. Mais la souffrance revient dès que la torpeur est passée. Le
nirodha (la maîtrise) ne sert donc à rien et ne peut produire de bénéfice durable.
Comment s’y prendre alors pour que le bénéfice soit durable ? C’est en trouvant la cause de la souffrance. La souffrance est due aux objets. S’ils n’existaient pas, il n’y aurait pas de pensées qui en dépendent et ainsi pas de souffrance.
“Mais comment les objets cesseraient-ils d’exister ?” est alors la question qui se pose. La shruti et les sages disent que les objets ne sont que des créations mentales. Ils n’ont pas d’existence substantielle. Étudiez la question et vous vous rendrez compte de la véracité de cette affirmation. Vous en conclurez que le monde objectif se trouve dans la conscience subjective.
Ainsi, le Soi est l’unique Réalité qui imprègne et enveloppe toute la manifestation. Et puisqu’il n’y a pas de dualité dans le Soi, aucune pensée ne vient troubler votre paix. C’est la Réalisation du Soi. Le Soi est éternel et il est toujours réalisé ».
Au cours de cet exposé Shrî Bhagavân clarifia aussi quelques points :
« L’abhyâsa [la pratique]
consiste à se retirer dans le Soi chaque fois qu’une pensée vient déranger votre tranquillité. Il ne s’agit pas de concentration ou de destruction du mental, mais d’un retrait dans le Soi [le scribe de cette page souligne] ». (Entretien 485 du 30-4-1938).
LE VRAI SOCIAL EN UN ENSEMBLE DE YIN ET DE YANG CLAIRS LES UNS DANS LES AUTRES : un mental sans pensée est comparable à deux miroirs clairs [sans tain], l’un face à l’autre, n’échangeant entre eux aucun reflet. (même entretien 485). Deux Miroirs ou deux EST comme deux Arbres l’un proche de l’autre.
Comme le QUI SUIS-JE ? : « Conserver le mental fixé dans le Soi en tout temps, est la queste du Soi, alors que s’envisager soi-même en tant que Brahman, l’Être-Conscience-Félicité [
sat-chit-ananda], est méditation. Au final, tout ce qui a été appris devra être oublié » (Ramana Maharshi). Il ne s’agit donc pas de
”méditations d’entreprises” à la mode destiné à augmenter le winnerisme capitaliste ! Méditation d’entreprises à la mode du
”développement personnel” dans la logique narcissique winneriste anglo-américaine et de sa performance impérialiste de BIG BOYS WITH BIG TOYS et big égrégores........
Le MONOTHÉISME RÉPUBLICAIN UNILATÉRAL (surtout par sa laïcité scolaire) par lequel passe le
« Dieu créé dans les croyances » et les consommations peut facilement déclarer au sens républicaine et socialo-mondialiste que le Soi c’est la république universelle indivisible telle que gravé sous la forme d’un OEIL qui voit TOUT au sommet d’une pyramide donc ce TOUT.
Mais, il doit se trouver un ‘je’ qui perçoit toute chose pour pouvoir déclarer puis son symbole sur le billet de un dollar, signifiant que Tout par cet Oeil est le Soi ou la République, le ROI-CITOYEN QUI EST PARTOUT FAISANT QUE TOUT EST LE SOI-RÉPUBLICAIN.
Commettre ce genre d’opinion totalitaire au monde entier par l’impérialisme financier à travers le dollar est le PROPRE DE LA POSSESSION, LE PROPRE DE L’EGO.
« Les gens disent que voir le Soi ou Dieu partout est synonyme de Réalisation du Soi, mais ce n’est pas vrai.
Pour percevoir le Soi partout, un ‘je’ qui perçoit doit être présent en tant que ce ‘je’ est là, le mental existe en lui [par exemple sous la forme de sa ”raison”]. Le Connaissant [jnani ou Réalisé, Libéré vivant] ne voit rien car ce qui voyais en Lui est mort. Dans le Soi, il n’est pas de vision, il n’y a que l’ÊTRE ou ÊTRE [Ici et Maintenant]. Pendant que le mental existe, on peut atteindre un niveau où le monde entier est perçu comme une manifestation du Soi, mais à la mort du mental, il ne reste personne pour voir le monde ni de monde à percevoir [c’est la fin de l’HOTC : Histoire-Opinions-Temps qui-Coule].
En présence de l’activité mentale [le nomadisme de l’idéation à l’état de veille], la terre, le ciel et les étoiles existent et vous pouvez les percevoir. Quand elle s’évanouit [cette activité mentale], il n’y a ni terre ni ciel ni étoiles, ni monde. Le monde des objets, des noms-les-formes et purement mental (1). À la mort du mental, le monde meurt avec lui. Seul le Soi demeure (2).
Tout voir en tant que le Soi donne l’impression que le Soi est réparti de façon égale partout [COMME LA RÉPUBLIQUE et sa DÉMOCRATIE]. C’est la également une idée [une opinion]. L’activité mentale une fois enfin morte, vous réalisez qu’il n’y a ni répartition ni partout [ni un ni diversité du slogan mercantile de l’Union européenne] ».
(Ramana Maharshi, Padamalai 45, chapitre : La pratique).
Notes.
1. Dans l’Égypte ancienne, le nom et la Forme :
Le signifiant était lié au signifié, le mot à l'être ou à la chose qu'il signifie. Écrire le nom d'une personne ou d'une chose, c'était susciter cette personne ou cette chose, et à l'inverse, détruire le nom abhorré ou sa représentation équivalait à détruire l'être ou la chose elle-même.
2. Cela signifie que LE NIHILISME, LE NÉANT TOUT COMME L’ÉTERNALISME EST UNE INVENTION DU MENTAL LIÉ AU CONCEPT TEMPS.
Ainsité :
Iti désigne l’ainsité (ainsi), le Soi, la Seule Réalité, le « JE SUIS »,
tathata en sanskrit,
shinyo en japonais.
AINSITÉ : ni s’enfuir, ni s’approcher.
Le Centre est nulle part et la Circonférence est partout.
Ni apparaître, ni disparaître, seulement « Je suis ce JE SUIS » ou immortalité, éternité du ‘Je’. Jean Coulonval dans
Synthèse et Temps Nouveaux : « Il m’arrive encore de désirer le retour au Néant, l’anéantissement du ‘Je’. Mais, écrivant cela, je m’aperçois que c’est impossible. Retour au Néant ? Mais on ne peut retourner
« à quelque chose » qui, par définition, ne peut être le Néant, le Rien. L’anéantissement du ‘Je’ ? Mais ce ‘Je’ est la fine pointe de mon âme, par laquelle je suis une
« personne », selon la définition qu’en donne
Olivier Clément, par laquelle je touche Dieu, je suis Dieu. Pouvoir tuer mon ‘Je’, ce serait pouvoir tuer Dieu. Idiot, stupide ! Le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source ».
L’œil ne peut fonctionner qu’en utilisant la lumière émanée du soleil, sans cela l’œil est inutile. De même, le
jiva ou individu ne peut fonctionner qu’en utilisant la Conscience [le Sel…] qui émane du Soi. Également, de même que l’œil ne peut fonctionner que dans la lumière réfléchie du monde des Essences. S’il l’œil se tourne pour regarder le Soi, il sera entièrement effacé et se fondra dans le Soi avec lequel il ne fera plus qu’un, comme le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source. C’est le EST, le « Je suis ce JE SUIS ».