Fullmetal Alchemist - Brotherhood suite
 

Ecrit par Sechy, le 04-08-2009 01:07

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Publié dans : Présentation Dessins Animés, Japanimation

Tags : Alchimie, Dessin animé, Fullmetal Alchemist - Brotherhood, Japanimation, Japon, Philosophie, Sagesse

 
Fullmetal Alchemist - Brotherhood suite
鋼の錬金術師


La Philosophie du Feu, ou la Musique du Régime du Feu par les frères Elric
Et ici c’est THÈMES et VARIATIONS
 
 
Fullmetal Alchemist Brotherhood est disponible légalement en streaming en sous-titres français sur :
http://lecycledeshambhala.free.fr/index.php5?page=fma-brotherhood_vostfr#para17
Ou sur Dailymotion en écran plus grand.
 
Le générique début, bien lyrique dans la tradition japanimation, dépote et est plaisant ; cependant même s’il semble supérieure techniquement par rapport à la première saison, il est plus banal ; mais peut-être est-ce dû à l’effacement de l’effet de surprise.
Graphiquement c’est aussi beau que la première saison de FMA, joliment stylisé maîtrisé et épuré ; et les harmonies de couleurs sont très équilibrées et certaines sont admirables (début du deuxième épisode).
En ouverture on plonge dans le côté obscure de la symbolique : un Alchimiste d’État trace un cercle de magie opératoire, qui je répète ne sert pas à transmuter quoi que ce soit, si ne n’est qu’à appeler des forces qui peuvent se retourner souvent contre celui qui les appelle sans s’être préparé ; toute action tournant autour du sacré possédant une part de danger.
On retrouve le colonel Roy Mustang, chargé d’arrêter cet Alchimiste ayant mal tourné et ne supportant plus aucun Alchimiste d’État. Les frères Elric sont égale à eux-mêmes : le petit nerveux Edward, et la grande boîte de conserve pour contenir l’âme d’Alphonse ; ce sont aussi des « Alchimistes d’État » ; ils cherchent toujours à récupérer leur corps ou au moins un bras et une jambe pour Edward ; ils cherchent toujours la Pierre Philosophale, cette Self qui accorde les choses sur leur Origine.
 
 
A propos d’Alchimiste d’État, cela suppose que « presque » n’importe qui peut « réussir » en Alchimie et mettre ses talents au service d’une armée utilisant les énergies de la jonglerie des atomes comme armes ; ce qui veut dire un grand danger pour la planète entière !... Voir ce que l’on dit concernant la destruction de l’Atlantide. Bon, nous sommes dans un dessin animé ! Quant à l’Alchimiste qui glace tous les gens qu’il touche (son surnom est Isaac le Freezer), il va passer un mauvais moment face au gosse, au petit Elric, que je préfère appeler l’Alchimiste de la Lune trempée (comme l’acier trempé). Edward Elric fait un complexe de sa petite, pardon de sa taille ; en plus, lors d’un exploit alchimique on félicite toujours son frère la grande boîte en acier Alphonse...
Quant à la nervosité d’Edward, elle peut être compréhensible vu la difficulté peu enviable qui attend l’apprenti alchimiste : il se trouve à un moment donné de sa quête dans un réseau de contradictions si accablantes qu’il y étouffe. Ou son amour de la Vérité l’engage à persévérer, ou bien déçu et aigri par ses échecs, il abandonne sa quête et rejoint le monde profane. Ce n’est bien-sur pas le cas du gosse, pardon de l’Alchimiste de la Lune Trempée.
 
 
 
Il se trouve qu’Isaac le Freezer c’est échappé de sa prison en gelant quelques gardiens au passage... ou plutôt en faisant bouillir l’eau contenu dans le corps humain (composé à plus de 70% d’eau pour un adulte). Donc avec Isaac il va y avoir de la bagarre, notamment avec Alex Louis Armstrong et son bras gros comme un engin de chantier des Twins Towers. Vers le milieu du premier épisode ça se gâte bien-sûr, le Freezer utilisant ses dessins de magie opératoire pour provoquer ou invoquer une force modifiant l’humidité de l’atmosphère.
Dans cette deuxième mouture de FMA, Alphonse se révèle nettement plus pragmatique et donc plus combatif.
A ce stade du premier épisode, je trouve la trame du scénario bien banal, ressemblant un peu à du Goldorak au niveau de la surenchère dans les combats, dont d’ailleurs le rythme est bon et le visuel bien chorégraphié. A part les bévues comiques avec la taille d’Edward, il manque de l’humour, mais peut-être que ça va venir par la suite, notamment avec la grand-mère et son chignon phallique.
 
 
 
A propos de ce qui à puni les frères Elric : la pratique de l’Alchimie humaine (on se souvient qu’enfants ils ont voulu sauver leur mère malade en la ressuscitant et en ont ainsi été punis), plusieurs Alchimistes sont mort tragiquement des suites de leurs expériences : brûlé par les projections de leur matière en fusion, asphyxié ou rendu fou par des vapeurs d’arsenic et de mercure ; et un Alchimiste à même cru que la fameuse Matière qu’aucun Alchimiste se garde bien de nommer et pour cause, il s’est imaginé devoir boire son urine jusqu’à ce que mort s’en suive dans d’épouvantables douleurs. Il s’est donc trompé sur LES SIGNES ou HIÉROGLYPHES alchimiques. Ainsi : ne jamais prendre au pied de la lettre ce qui semble parfaitement compréhensible par n’importe qui ; plus ça semble clair plus c’est un piège. Aussi il est nécessaire d’approcher les textes et signes alchimiques comme un petit enfant ne sachant pas encore lire. La règle de Lao-tseu reste une mine d’Or : « Ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas ». Ne dit-on pas que « le Silence est d’Or » !

Rassurez-vous, à la fin du premier épisode on retrouve quelques secondes seulement Gluttony. Le générique de fin, tout en graphisme simplifié et en croquis, est frais et bien agréable à l’œil et amusant.
 
 
 
Deuxième épisode : on retrouve les frères Elric enfants en compagnie de leur mère. Pratiquer l’Alchimie à 10 ou 11 ans, je ne sais pas si cela à réellement existé !? Elric dit que lui et son frère se sont perfectionné en Alchimie avec un « enseignant ». Cela se peut faire sous deux formes : humaine, ou par rêve.
Ensuite on les voient préparer leur recette de cuisine pour la résurrection de leur mère, et pratiquer leur magie opératoire à l’aide de leur dessin au sol. A ce stade, ce n’est pas de l’Alchimie mais de la magie noire !... et effectivement ça va mal se passer pour les deux frères. Pour le spectaculaire de « l’entertainment » il fallait qu’Alphonse soit obligé d’emprunter une armure et qu’Edward perde un bras et une jambe. Bien-sûr en partant de la logique du principe matérialiste du « donnant-donnant » ou de ce qui est équivalent (même sens qu’équilibre) : utiliser un corps mort de leur mère jouxté avec une infâme cuisine et eux-même en tant qu’opérateur, les frères Elric ne pouvaient qu’avoir des problèmes dans leur propre chair. Leur Ange gardien aurait dû les prévenir, mais il n’y aurait pas eu d’histoire !
 
 
 
Visuellement et au point de vue de l’histoire, le drame des frères Elric pourrait correspondre à : « Depuis combien de temps es-tu fou ? », et la réponse : « Depuis que je sais ». Seulement dans l’histoire de FMA, il reste tout le chemin pour comprendre ce qui s’est passé ; comme si Edward et Alphonse avaient commencé leurs recherches alchimiques PAR LA FIN !
Un peu comme les expériences alchimiques recommencées indéfiniment jusqu’à l’apparition d’un signe, le deuxième épisode développe et tente d’enrichir le drame de la première saison de FMA ; peut-être pour être plus fidèle au manga de Hiromu Arakawa.
 
 
Pour entrer dans l’armée des Alchimistes d’État, Elric découvre le Führer : son excellence King Bradley, et démontre qu’il peut faire des « transmutations » sans cercle ou magie opératoire. On nage dans l’invraisemblance, cependant si comme j’en ai l’impression il a commencé « par la fin », Edward peut transmuter rien qu’avec ses mains, mais ce sont plutôt des tours d’illusionnistes qu’il nous expose. Je ne sais pas si c’est voulu ou inconscient dans le scénario, mais la subtilité illustre le problème de la chronologie du travail en Alchimie, comment expliquer : on doit POUVOIR ENTRER À N’IMPORTE QU’ELLE MOMENT DANS UN LABEUR ALCHIMIQUE, comme s’il n’y avait ni commencement ni fin ; la chronologie n’ayant pas sa place. Cela correspond à : seul celui qui ne se tourne d’aucun côté comprend toute chose (comme il est écrit dans les grands traités du Huainan zi). Il faut garder à l’esprit que UN EST LE TOUT : l’opérateur, sa matière, le vase contenant sa matière, le feu ou énergie enrichissant les matières, l’intérieur et l’extérieur, etc. Quoi qu’il en soit pour Edward, et heureusement pour l’histoire et pour nous, il lui reste beaucoup de choses à apprendre, notamment pour acquérir la fameuse montre des Alchimistes d’État, ou un « chien de l’armée » comme le dit le colonel Roy Mustang.
 
 
Tout ce passé et retour en arrière développé dans ce deuxième épisode est évoqué pendant que les frères Elric sont dans un train à destination de Lior.
Le troisième épisode reprend la même situation que dans la première saison mais en développant : les frères Elric arrivent dans la ville de Lior où règne une sorte de prêtre, Père Cornello, pratiquant une « certaine alchimie » pouvant donner la « vie éternelle ». Même dans cette petite ville, le surdoué en Alchimie le Fullmetal Alchimiste est connu. C’est bon pour l’ego d’Edward afin de compenser son complexe de petite taille. Mais ne va t-il pas faire de l’ombre au Père Cornello Leto ? En tous cas ce Cornello est un illusionniste de première classe des plus dangereux ! et pratiquant la « religion de Leto » ; là-dedans Dieu à bon dos et ce Leto lui fait dire ce qu’il veut. C’est de la graine de dictateur et de maître du monde.
Du point de vue dessin et animation cet épisode est étonnant.
 
 
Quatrième épisode : on retrouve le malheureux père de la petite Nina qui va servir de « matière » pour son papa, un Alchimiste d’État devant prouver qu’il est toujours apte à réaliser des transmutations.

Quatre étoiles pour cette deuxième saison ou deuxième mouture de Fullmetal Achemist, qui reprend la première saison en suivant plus fidèlement le manga et en brodant autour. Encore une fois c’est superbe graphiquement. Je me demande pourquoi les producteurs n’ont pas cherché à faire écrire de nouveaux scénarios ? Pourtant ce qu’il y a de subtile dans cette deuxième saison, c’est son imitation du travail alchimique, à savoir une répétition des expériences, et comme même en répétant deux fois une même chose, cela sera différent par la force des choses : rien n’étant pareil d’Instant en Instant ou en s’actualisant. Tout bouge tout le temps ! Aussi ce nouveau FMA approfondit les personnages, les situations, et amène de nouveaux éléments, toujours par la force des choses. Tout est vivant rien n’est mort, même les pierres sont vivantes.

M. Roudakoff
 
 
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Dernière mise à jour : 05-08-2009 18:03

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