The last Princess
 

Ecrit par Sechy, le 06-12-2009 14:30

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Publié dans : Flash sur films, Sommaire films du Japon

Tags : Argent, Banques, Films, Guerres, Japon, Mort, Or

 
The last Princess
隠し砦の三悪人

Kakushi toride no san akunin

La crise économique mondiale actuelle pourrait déboucher sur le drame de l’Or illustré par ce film. Le monde est sombre et remplit de souffrance, comme le chante la princesse du film.
 
 
http://www.kakushi-toride.jp/index.html
http://www.newsasia-ddl.com/article-30884749.html
http://asianmediawiki.com/The_Last_Princess
http://www.imdb.com/title/tt1134519/

Film japonais de 2008 réalisé par Shinji Higuchi. The last Princess est un remake du film de 1958 d'Akira Kurosawa : La Forteresse cachée (Kakushi toride no san akunin).
Il existe aussi un drama en 40 épisodes portant le même titre.
 
Makabe Rokurota (joué par Hiroshi Abe), un fidèle de la Princesse Yukihime (joué par Masami Nagasawa), doit transporter pour elle des lingots d’Or dans le royaume Hayakawa, qui est politiquement stable et allié avec Akizuki. Il se déguise en humble marchand de bois de chauffage, cachant les lingots d'or dans les branches qu'il transporte, afin de passer en toute sécurité grâce à des barrages routiers mis en place par le clan Yamana, qui est sous le contrôle de Takayama Gyobu (joué par Kippei Shiina), dont la tenue a une ressemblance frappante avec celle de Dark Vader. Le clan Yamana rêve de prendre le pouvoir sur les deux royaumes.
Sur le chemin, Rokurota rencontre Takezo (joué par Jun Matsumoto) et Shimpachi (joué par Daisuke Miyagawa), qui se sont échappé des travaux forcés dans une mine d’Or. Au début, Takezo et Shimpachi ne veulent pas faire partie du voyage, mais ils finissent par accompagner Rokurota, dans l’espoir d’échapper à leurs poursuivants, pour qui leur capture rapportera une récompense d’Or. (Résumé d’après le AsianMediaWiki)
 
 
Au début de l’histoire, à cause de sa richesse en Or, le royaume d’Akizuki est attaqué par le clan Yamana et réduit en cendre. La séquence s’ouvre sur le peuple opprimé, condamné aux travaux forcés à chercher le trésor d’Akizuki sous les coups de piques de gardes hirsutes à moitié saouls. Takezo, un des pauvres bougres, réussit à s’enfuir suite à un « coup de grisou », dont l’imminence avait été senti par le petit oiseau qu’il gardait avec lui. Coup de grisou qui, si on s’est l’utiliser... peut devenir une arme. Dans sa fuite un survivant le rejoint. Ainsi sont réunit dès le début Takezo et Shinpachi (joué par Daisuke Miyagawa), tous deux à peine reconnaissable sous leur haillons, et maintenant poursuivit par les samouraïs de Yamana. Momentanément tranquilles, ils trouvent dans une rivière, caché dans un branche de bois un morceau d’Or avec une inscription dessus et le dessin d’une Lune montante, symbole d’Akizuki que l’on retrouve au centre de l’affiche du film. Et il y a d’autres morceaux d’Or...
Mais ils se font piquer leur Or par Rokurota le bandit, lequel en a récupéré déjà beaucoup...
 
 
 
Hiroshi Abe est particulièrement impressionnant, et me fait penser à Toshiro Mifune, acteur fétiche de Kurosawa.
Ainsi Takezo et Shinpachi sont emprisonné au sein de ce qui reste de la cour du gouvernement d’Akizuki, avec la princesse Yukihime revêtue de haillons. Rokurota qui se qualifiait de bandit est en fait le dernier guerrier invaincu d’Akizuki.

Takezo sera amené à proposer un plan génial pour s’enfuir dans le royaume de Hayakawa.
Et voilà la petite troupe composés de Takezo et Shinpachi, Rokurota et son jeune frère Shichiro transportant de lourdes charges de bois où se trouve caché l’Or, et tentant d’arriver jusqu’au royaume Hayakawa.
En attendant, le terrible Takayama Gyobu, ressemblant effectivement à Dark Vader, continu de faire tuer ce qui reste du peuple d’Akizuki. C’est ici qu’il faut comprendre le sens de seigneur par saigneur ! que seule la folie du pouvoir intéresse, avant l’Or.
 
 
 
A partir de ce moment là, ça ressemble à un western avec Takayama à leur trousse ; et avec des quiproquos à un passage de frontière, où le commandant prend Schichiro, le jeune frère de Rokurota, pour un beau jeune homme qu’il voudrait violer, alors qu’en fait il s’agit de la Princesse... Rokurota c’est empêtré dans son mensonge de faire passer la princesse pour son frère, en voulant se méfier de Takezo et Shinpachi. Pour finir tous ont eux de la chance, ou plutôt avec un morceau d’Or, le commandant les a laisser partir. Mais ça risque de chauffer pour lui lorsque Dark Vader, pardon, Takayama passera par là.

En passant les villages de son pays d’Akizuki, la princesse déprime en voyant son peuple réduit à la plus noire misère.
Ensuite ça devient épique, émouvant et bien-sûr ça ne se passe pas bien avec les samouraïs de Dark Vader, Takayama. Mais heureusement que la Princesse et le fougueux Rokurota ont du bon sens, ça leur sauve la vie. Le bon sens dans un scénario n’est pas une chose si courante, permettant d’ailleurs une habile cascade de causes et effets.
 
 
 
Intéressant ici et d’une immense tristesse ce que l’Or peut faire souffrir, la spéculation et le profit, à notre époque comme dans ce film : oppression, peur, guerre, torture, massacre, esclavage, maladie, pauvreté, famine, humain ravalé au rang du plus primaire des animaux, etc. la liste est longue. Et par rapport à l’époque du film, maintenant c’est pire : vient se greffer la pollution, l’exploitation des sols, des forêts, de l’eau et des océans, de l’air... les militaires s’en mêlent pour le contrôle des ressources naturelles, quand ils ne fabriquent pas des missiles et des bombes nucléaires ; les multinationales agricoles monopolisent les semences et exploitent des pays entiers, bref, c’est bientôt l’enfer. Oui l’enfer est même là, car maintenant on cherche en plus à faire des guerres « propres et écologiques », des guerres qui ne détruisent ni les bâtiments ni les véhicules, mais rendent incapacitants les humains... et donc des « armes » respectueuses de l’environnement et de la rentabilité. Le progrès quoi !
 
 
 
Il s’ensuit une séquence émouvante de la confrontation de la Princesse et de son pauvre peuple, découvrant l’amour qu’elle lui porte. Peu de femmes ou d’hommes politique aiment vraiment leur peuple... et ne parlons même pas des présidents de la république française, sauf peut-être quelques-uns ?
En attendant, les deux compères Takezo et Shinpachi eux aussi veulent s’emparer de l’Or qu’ils transportent... ce qui donnent lieu à des séquences cocasses avec bien-sûr Rokurota et la Princesse.

Rokurota est vraiment un grand guerrier, dans le sens noble du terme, car il sait ruser, ce qui est le plus important. Cela lui servira lorsque lui et la Princesse seront directement confrontés à Takayama. Pour les pauvres Takezo et Shinpachi, l’un commençait un amour avec la princesse, et l’autre est toujours intéressé par l’Or, ce qui se traduit par la trinité : saké, nourriture, femmes ; ici nous avons une autre trinité : foot, bagnole, femmes. Dans les deux cas du film ça pourra servir !
 
 
 
Quatre étoiles sur quatre, pour cette jolie fresque avec de beaux combats jubilatoires dans la dernière moitié ; à ne pas manquer ! En plus il y a de jolis paysages et de jolis décors, surtout la dernière partie se situant dans des carrières dans une montagne. La réalisateur est bonne, surtout comportant des parties de mise en scène à « grand spectacle ».
Jun Matsumoto joue toujours aussi bien, et le fait qu’avec son maquillage et une petite barbe on le reconnaisse à peine ajoute à sa performance. Bravo aux cinq comédiens principaux ; en portant cependant une remarque sur Masami Nagasawa que je ne trouve pas assez convaincante, elle semble moins présente. J’avais déjà vu Hiroshi Abe dans quelques dramas se passant à notre époque, mais ici en samouraï il est sensationnel.
Pour moi c’est un film qui pourrait bien se montrer en Europe, tant le sujet est universel. Peut-être quelques faiblesses dans le scénario, la fin semble bâclée et hésitante, en tous cas pas assez développée.

M. R.
 
 
 
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Dernière mise à jour : 06-12-2009 15:24

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