Vampire Hunter D : Bloodlust
 

Ecrit par Sechy, le 23-12-2009 18:42

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Publié dans : Présentation Dessins Animés, Japanimation

Tags : Dessin animé, Japanimation, Japon, Miroir, Reflet, Vampires

 
Vampire Hunter D : Bloodlust
 
 
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Dessin animé japonais de long métrage de l’année 2000, réalisé par Yoshiaki Kawajiri pour les Studios Mad House, sur un scénario de Yoshiaki Kawajiri d'après l'œuvre de Hideyuki Kikuchi.
Il existe un autre long métrage de Vampire Hunter produit en 1985, sur un scénario de Hideyuki Kikuchi.
 
Dans un temps lointain, la Terre est encore hantée par des vampires, même si leur nombre est de moins en moins important. Certains êtres humains gagnent leur vie en devenant chasseurs de vampires. D., fils d'une mortelle et d'un vampire est l'un de ces chasseurs, mais il travaille seul et doit faire face aux autres chasseurs qui le considèrent comme un vampire.
Meier Link est l'un des vampires qui subsistent. Pourtant réputé pour ne jamais s'attaquer aux êtres humains, il enlève une jeune fille prénommée Charlotte.
Le père de celle-ci engage l'équipe des frères Markus (redoutables mercenaires) et D. pour la retrouver. Ils devront faire face à de nombreuses créatures malfaisantes, et D. devra en plus se défendre de la bande des frères Markus qui le considèrent comme un vampire. (Résumé d’après le Wikipédia français)
 
 
 
Très beau mouvement d’appareil du début dans une suite de décors de cimetière et de bâtiments. L’ambiance de la perpective soutenant la mise en scène et la musique me fait penser à Paul Grimault. Puis sans presque s’en rendre compte, on bascule carrément dans une ambiance western à la Sergio Leone, et pour y rester un court moment.
Ainsi D. (pour Dunpeal) est un être mi-humain et mi-vampire. C’est un chasseur de vampire, en lutte avec lui-même et craint de tous.
Une jeune fille nommée Charlotte est enlevée par les hommes de mains du vampire Meier Link.
Dix millions de dollars promis à D. par le père de Charlotte s’il la retrouve.
 
 
 
Si les décors sont beaux, malheureusement je ne dirais pas la même chose du graphisme et de l’animation des personnages : trop de traits et d’ombres, ça fait vieillot, et à cause des nombreux détails l’animation est tremblotante, enfin ça dépend des plans, la séquence de début est hésitante. L’animation de la bande à Markus est ratée. C’est l’ambiance graphique générale qui est jolie, même lyrique, inspirée des illustrations européennes et françaises du 19è siècle et début du 20è.

Rappel : le vampire est un mort sortant de sa tombe pour sucer le sang d’un vivant. Il ne peut vivre que la nuit, la lumière solaire le consumant. Cette lumière interdite au vampire, comme s’il ne pouvait pas contempler la Nature végétale vivant de la lumière, et le sang du végétal étant vert, le vampire en est privé ; il y a bien retournement contre lui-même, la lumière symbolisant le Divin. Cette croyance est beaucoup répandue en Europe central et en Russie, en Grèce. Le vampire ne survit que par sa victime. Un rapport sado-maso, ou nourriture-affamé, ou le mort se faisant fleurir sa tombe par le vivant. Le vampire symbolise une inversion des forces psychiques contre soi-même. Un court-circuit en quelque sorte, ce qui est bien le cas de D. qui tue avec honte ses propres ancêtres les vampires.
Le sang symbolise l’énergie, le mouvement, le moteur et la chaleur, la nourriture, et le rouge. Le sang est du domaine d’un corps alors que la lumière est du domaine du souffle et de l’Esprit.
 
Le vampire n’a pas de reflet, comme s’il était intermittent : il ne fonctionne que la nuit. Le vampire n’ayant pas d’âme n’a pas de reflet, car seul un corps doté d’une âme, c’est-à-dire animé, est susceptible de reflet. De la provient le grand thème du vivant qui n’arrive pas à mourir totalement et à débarrasser ainsi, définitivement, le monde des vivants de sa présence.
Le vampire dénué de principe d’animation a besoin de sang, d’énergie, et logiquement il devrait avoir la force d’impressionner un miroir avec son reflet ! Mais le sang est certainement moins puissant que l’âme !
Si les ombres des corps vivants se reflètent, les ombres des morts, qui sont déjà reflets en elles-mêmes, ne peuvent se dupliquer une seconde fois en allant se re-redoubler dans le miroir, comme une chose à usage unique ne peut être réutilisée. Et donc le miroir, comme une caméra vidéo, laisse passer le vampire sans l’enregistrer. La caméra est aveugle devant son ADN au code inconnu.
 
 
 
Comme écrit dans le résumé, D. et les frères Markus se rencontrent. Pour eux D. est un concurrent, et autant de moins à gagner puisque seul le fric compte. Ensuite, confrontation devenant lyrique entre D. et le vampire ravisseur de Charlotte : Meier Link.
L’inspiration du sort de D. est très américaine : le répudié, l’exclu parce qu’il est a moitié vampire, comme celui qui ne pense pas comme tout le monde ou qui est gay, ou du voleur au grand cœur que « les honnêtes gens » veulent lyncher.
Dans une séquence où D. achète à prix d’Or un cheval à un vieux, le shérif du coin se met en tête de l’arrêter. Mais autrefois un Dunpeal comme D. a sauvé des enfants des dents de vampires, et le vieux était l’un des enfants, et le sauveur était... Alors le vieux s’oppose au shérif et sauve D. à son tour. Pendant ce temps Charlotte est prise du syndrome de Stockholm envers Meier Link. Pauvre Charlotte, bien laide avec un dessin surchargé et une serpillère sur le crâne. Charlotte est une perverse ! elle espère se faire « croquer » par son Meier Link, et les dentistes savent bien que les vampires ont de bonnes dents qu’il faut parfois soigner...
 
 
 
Comme nous sommes dans un monde illusoire et n’avons que cinq sens, il ne faut pas s’étonner des vampires et autres loups-garous, comme on peut en voir un dans ce film sortir de la poitrine d’un serviteur de Meier Link. Même une comtesse empaleuse y passe.
Vers la fin du film, on aborde une ambiance mélangée de gothique dans le style anglais romantique du 19è siècle et de style rococo Louis 15, dont je dirais que l’ensemble du style des personnages s’inspire de ce dernier, comme une viennnoiserie.

Deux étoiles sur quatre seulement, je n’apprécie pas le côté maniéré et trop léché de l’ensemble, même si comme écrit plus haut l’ambiance générale de l’esthétique est attrayante ; et l’intrigue est tellement mince et repose sur le fric et un de ses aspects les plus abjectes : les chasseurs de primes. Le fond de l’histoire frise par moment le satanisme. L’esthétique des personnages est laide, trop caricature américaine, et le dessin trop académique en vue d’entrer dans l’industrie de l’entertainment, d’ailleurs les dialogues sont en anglais.

M. R.
 
 
 
 
 
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Dernière mise à jour : 27-12-2009 14:05

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