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Opinion
   
 

ÉTIQUETTE. FINI / LIMITE / SYSTÈME.

Qu’est-ce qu’une bonne pensée, une mauvaise pensée ?
Une bonne opinion, un mauvaise opinion ?
Un bon jugement, un mauvais jugement ?

Étiquette sociale : croyant, athée, républicain, royaliste, etc...
Système qui impose. Jugement collectif. “ Si tout le monde le dit, alors c’est vrai ”.
L’opinion est une croyance ou une conviction aveugle, qui peut être juste ou fausse, mais ne porte pas en elle-même ses critères de vérité ou d’erreur. Comment pourrait-on savoir qu’une opinion est « vraie », conforme à la vérité, sans posséder la vérité, c’est-à-dire la science (ce que PLATON APPELLE LA CONNAISSANCE INTUITIVE) ?
L’opinion se nourrit d’impressions toujours détruites et renouvelées au vent des événements, et ne trouve une certaine stabilité que dans la magie verbale, dans le formalisme verbal d’autant plus efficace qu’il utilise des mots inconsistants, dépourvus de signification précise comme : démocratie, liberté, égalité, fascisme, république, état, classe, etc.
Stabilité dans seulement la magie verbale. Et à force de répéter quelque chose, la persuasion ou la lassitude s'installe et on y adhère.
Il faut sortir du sentier battu. L’opinion n’est pas certitude.
Ce qui en décide c’est seulement le sentiment, l’affectivité, et c’est pourquoi elle est chose possédée.

La Pensée (ou intuition spontanée) est de l’ordre de l’indifférencié continu, l’Opinion de l’ordre du discontinu sensible à partir duquel on tend, par un besoin naturel mais par une voie aberrante, non plus à atteindre le lieu spirituel d’une pensée continue, mais à la forger soi-même par syncrèse (coagulation), agglutination de conclusions tirées des expériences spatio-temporelles.

L’opinion prétend toujours se baser sur une logique. L’ennui, c’est que tout système logique, si correct qu’il soit, part toujours de prémisses qui sont nécessairement, par définition, des postulats incontrôlables, adoptés pour le seul motif de la satisfaction de penchants sentimentaux fort obscures. Ces prémisses prennent nécessairement valeur de dogme, qu’on en soit conscient ou pas. Et ce dogmatisme est d’autant plus intraitable qu’il est plus inconscient, parce que tout danger de n’y plus croire crée la panique devant le vide, devant la possibilité de ne plus avoir de raison de vivre.

Absence de liberté :
Chaque homme est dans sa façon de penser, de sentir, un résultat de la vie, de sa vie à lui (plus l’hérédité). Il est fabriqué, moulé dans un cadre sensible, social et temporel. Il est conditionné. Il n’est pas libre. Ce qu’il appelle liberté, ce n’est que le droit de rechercher les conditionnements qui l’arrangent le mieux, dont il jouit le plus, ce qui n’est pas possible sans contredire ce qui convient à l’autre. Résultat : de perpétuels conflits entre individus, classe ou nations.
L’opinion n’est jamais en sécurité, elle porte en elle l’angoisse de pouvoir être remise en question. Aussi est-elle toujours en position de défense, ou d’attaque. Aussi, l’opinion est sectaire, intolérante. Tout ce qui n’adhère pas à l’opinion, absolutisée collectivement sous le nom de « parti », est ennemi.
Politique : Tout opinion est de gauche à sa naissance, de droite et réactionnaire par rapport à celle qui la suit.

REJETER LES ISMES ou dictatures qui imposent à l’ensemble.
(Par exemple ce qu’on appelle actuellement “ la mondialisation ”)
À la tête des foules un âne suffit.

Nous ne possédons pas les essences (au sens matériel du mot), elles sont « nous », suprêmement personnelles et aussi suprêmement collectives, parce qu’elles sont les mêmes pour tous le monde (ce que Jung appel « inconscient collectif »). En elle est supprimé, transcendé le dilemme « individualisme-collectivisme ». En elles se résolvent tous les problèmes politiques, scientifiques, religieux. Par elles, nous pouvons espérer un temps où plus personne ne pourra dire : « C’est ma théorie scientifique, c’est mon parti en politique, c’est ma religion ». Alors, ce sera la « Paix », parce qu’on ne se battra plus pour des fantômes.

(Opinion, d’après Jean Coulonval (1). Extraits d’un projet de Glossaire, par M. Roudakoff).

 


Avec tous les moyens situés dans les années 2000, il devient difficile de se faire sa propre opinion, et comme tout est lié, qu’est ce que la liberté ? :
- Le moule de l’héritage familial, éducatif, social fait un parfait conditionnement de l’individu. Il n’est pas libre. Si certains se disent libre, de quelle liberté il s’agit ? Car cela ne peut être la recherche de conditionnements qui arrangent le mieux l’individu, dont il jouit le plus, ce qui n’est pas possible sans contredire ce qui convient à l’autre...
Par exemple, l’État marxiste idéal est la dictature d’un seul qui « dit » la « vérité » du jour et ce que sera celle du lendemain, qui décide du dogme à tout instant remis en question. C’est Sisyphe qui pousse son rocher. C’est un Pape et une église à l’envers, en creux. (Réflexions toujours tirées du livre Synthèse et Temps Nouveaux, de Jean Coulonval).

Il y en a encore qui considèrent l’être humain comme une mécanique, à l’instar du chirurgien qui « ne voit pas d’âme » dans le paquet de chaire/chair qu’il ouvre, à l’instar de :
- Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide, puis nous vous emplirons de nous-mêmes. (George Orwell, 1984, traduction d’Amélie Audiberti)

- À l’instar de Gurdjieff qui ne voyait qu’une mécanique ou une machine en l’être humain.

Il faut revoir tout ça qui semble bien archaïque et dérisoire, même si trop de personnes ont souffert des agissements du « psychiatre » imbécile et criminel D. Ewen Cameron, qui alla jusqu’à faire injecter du curare dans le corps de ses cobayes comme une camisole physique, en plus de la camisole neurologique du cocktail des tranquillisants insufflé chez ces malheureux. Des imbécillités criminels et inutiles, car le cerveau n’ai pas simplement situé sous une boîte crânienne, mais partout... et en dehors du corps de la personne. L’homme habite simplement un corps, ça semble évident quand on lit des ouvrages anciens écrits par des Philosophes ou Adeptes ou Alchimistes, et je ne parle pas de religion.
Le cas de Ewen Cameron, et de celui de la CIA qui s’est inspirée de ces travaux pour peaufiner des interrogatoires d’opposants dignes, et même pires, que ceux de l’Inquisition, reflètent bien une société matérialiste à fond la caisse et extraordinairement illustré par la pyramide et l’œil en son sommet sur le fameux billet de un dollar. C’est le serpent qui se mord la queue ce billet, ou le ver dans la pomme...
Le cas de Ewen Cameron me rappel ce psychiatre qui me disait : Monsieur je ne soigne pas l’âme ! Si c’est pas matérialiste ça...

TOUT EST LIÉ, donc logiquement la conscience n’est pas le produit du cerveau. Nous sommes né sur une planète appelée TERRE, et donc elle aussi est une partie de notre conscience, une partie de notre cerveau. La conscience est partout. Des cardiologues, biologistes, neurologues le démontrent.

M. Roudakoff

 

Note.
1. Jean Coulonval a échappé en grande partie au conditionnement dont nous sommes tous issue. J’ai moi aussi échappé à ce conditionnement à ma façon.
Jean Coulonval : « A l’école, à cause de ma petite taille et de mon air minable, j’ai subit toutes sortes de brimades. Le résultat, c’est que je ne me suis jamais intégré à aucun groupe social. Dès mon enfance j’ai vécu le social, le religieux comme un spectacle, exclu de la scène. J’étais vacciné contre l’hypnose, l’emprise psychologique des groupes et des foules ».

 

 
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