Partie 2
Musique pour plantes

Article du journal NEXUS, n° 40 de Septembre-Octobre 2005

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DE LA MUSIQUE QUANTIQUE COMME ENGRAIS

Certains parlent à leurs plantes pour les faire pousser, Joel Sternheimer et son équipe vont beaucoup plus loin en élaborant une musique qui traduit les vibrations quantiques de la plante, chaque note correspondant à un acide aminé, stimulant ou inhibant à volonté la production des protéines...

Par Nick Begich

Vous avez sans doute observé comme la nature s'accompagne d'une symphonie de sons et de chants, comme le gazouillement des oiseaux, le bruit de divers animaux animent les champs et les forêts... Beaucoup de gens se souviennent avoir entendu dire dans les années 60-70 que les plantes réagissaient à la musique. Nombre de projets de lycées et d'universités ont brillamment démontré les effets du son sur la croissance des plantes. Il a été établi à force de tests que les plantes réagissaient bel et bien à la musique et au son. Le premier livre à en avoir parlé fut le best-seller The Secret Life of Plants, de Peter Tompkins et Christopher Bird (Harper & Row, 1973) - La vie secrète des plantes, Presses Pocket, 1990 ; traduction française en 1975. A l'époque, l'idée que les plantes soient influencées par le son, aussi bien positivement que négativement, a été démontrée par plusieurs scientifiques de premier plan.

On a d'abord parlé aux plantes
A partir de ces années-là, on commença à "parler aux plantes" et à leur passer différents types de musique pour influencer leur croissance, sans forcément pouvoir expliquer le phénomène. Et voici qu'un nouveau pas à été franchi, qui pourrait avoir un profond impact sur la façon dont nous cultivons et produisons nos aliments.

À chaque protéine son morceau
Quand on dit que les plantes sont affectées par la lumière du soleil, on parle en fait de l'effet d'une partie du spectre électromagnétique sur les plantes (la partie qui inclut la lumière visible). On ne devrait pas être surpris que le son ait également un impact sur la croissance des plantes parce qu'il s'agit, par essence, d'une extension à d'autres parties du spectre électromagnétique. De là à jouer des mélodies à de la matière organique dans l'espoir d'en stimuler la croissance... C'est pourtant ce que propose un physicien et musicien français, Joel Sternheimer, après avoir découvert le mécanisme de réaction des plantes face à la stimulation d'ondes sonores. Sternheimer, qui a étudié la physique quantique et les mathématiques à l'université de Princeton dans le New jersey, compose des séquences de notes musicales qui aident les plantes à pousser. Il a d'ailleurs déposé une demande de brevet international couvrant ce concept. Sa découverte fut révélée pour la première fois dans un article d'Andy Coghlan publié dans New Scientist (28 mai 1994, p.10). Le célèbre journaliste y explique que, loin d'être aléatoires, ces séquences sonores sont des mélodies savamment construites. Chaque note est choisie pour correspondre à un acide aminé d'une protéine, le morceau complet correspondant à la protéine tout entière. Cela signifie qu'en enchaînant les sons dans le bon ordre, on crée un morceau unique qui s'harmonise avec la structure interne d'un type de plante spécifique.
Chaque type de plante nécessite une séquence de notes différente pour stimuler sa croissance. Selon New Scientist, "Sternheimer affirme que lorsque les plantes 'entendent' le morceau adéquat, elles produisent cette protéine en plus grande quantité. Il compose aussi des morceaux qui inhibent la synthèse des protéines". En d'autres termes, on peut stimuler la croissance des plantes dont on a envie tout en inhibant celle des plantes indésirables (les mauvaises herbes, par exemple).
Pour ce faire, on a recours à l'énergie électromagnétique, dans ce cas des ondes sonores, émises à des fréquences adéquates, affectant ainsi la plante à un niveau énergétique et submoléculaire.

La fin des engrais chimiques ?
Sternheimer traduit en vibrations de musique audibles les vibrations quantiques qui surviennent au niveau moléculaire quand divers acides aminés s'assemblent pour former une protéine. En utilisant des principes de physique simples, il parvient à composer de la musique qui atteint cette corrélation. Sternheimer a indiqué à New Scientist que chaque note musicale composée pour la plante était un multiple des fréquences originales survenant lorsque des acides aminés rejoignaient la chaîne protéique. Il affirme qu'en jouant les bonnes notes, on stimule la plante et l'on accélère sa croissance. Cette idée est particulièrement intéressante parce qu'elle pourrait rendre l'usage d'engrais obsolète en matière de stimulation de croissance. Cette nouvelle méthode serait peu coûteuse et relativement facile à utiliser partout dans le monde, évitant ainsi bon nombre des problèmes associés à l'extraction, à l'expédition, aux charges environnementales et aux coûts économiques des engrais chimiques.

La danse des acides aminés
Jouer le bon morceau stimule la formation d'une protéine chez la plante. Selon Sternheimer, "la longueur d'une note correspond au temps réel qu'il faut aux acides aminés pour se mettre en place les uns derrière les autres".
D'après ses expériences, Sternheimer affirme que les tomates exposées à ses mélodies sont devenues deux fois et demie plus grosses que celles qui sont non "traitées". En plus d'être significativement plus grosses, certaines tomates traitées étaient plus sucrées. Les séquences musicales ont trois activateurs de croissance des tomates, le cytochrome C et la thaumatine (un aromatisant). Sternheimer raconte au New Scientist comment il jouait "au total six molécules aux tomates pendant trois minutes par jour". Il affirme également avoir endigué le virus de la mosaïque en jouant des séquences musicales qui ont inhibé les enzymes requis par le virus nuisible aux plants de tomates.
Les séquences musicales utilisées par l'inventeur sont très courtes et n'ont besoin d'être jouées qu'une seule fois. Par exemple, la séquence du cytochrome C ne dure que 29 secondes. D'après Sternheimer, "on joue, en moyenne, quatre acides aminés par seconde" dans cette succession de notes.

Quels effets sur l'homme ?
L'inventeur a également émis une mise en garde pour les personnes souhaitant reproduire ses expériences recommandant de manier ces séquences sonores avec précaution car elles peuvent affecter l'homme. "Ne demandez pas à un musicien de les jouer", dit-il. En effet, l'un de ses musiciens aurait eu des difficultés respiratoires après avoir joué le morceau du cytochrome C...
La stimulation des plantes par le son risque d'avoir de profondes implications. L'idée qu'une source bon marché d'engrais électromagnétique ait été mise au point devrait ravir beaucoup de pays du tiers-monde. Alors que l'homme dispose de solutions simples pour améliorer les pratiques agricoles, il gaspille des ressources en extrayant des constituants minéraux et lipidiques pour les engrais.
Si cette méthode de fertilisation était adoptée, l'esprit humain se révèlerait supérieur au capital physique en termes de distribution et production de cette nouvelle technologie.
L'idée que le son puisse avoir un effet curatif sur l'homme est actuellement explorée par un certain nombre de scientifiques indépendants aux quatre coins du monde. Connaître l'effet du son sur les protéines offre aux professionnels de la santé un aperçu de ce que pourraient en être les avantages pour l'homme. Outre les facteurs économiques favorables, la vitalité accrue des substances végétales peut avoir un impact positif sur tous les humains qui les consomment.

Mélodie pour cytochrome
Le brevet inclut des mélodies pour le cytochrome oxydase et le cytochrome C, deux protéines entrant en jeu dans la respiration. Il inclut également des séquences sonores pour la troponine C qui régule l'absorption de calcium dans les muscles. Enfin, il existe un morceau pour inhiber la chalcone synthase, enzyme intervenant dans la fabrication des pigments végétaux.

Traduction : Christèle Guinot

Source : http://www.earthpulse.com/src/subcategory.asp?
catid=2&subcatid=6

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À propos de l'auteur
Nick Begich est éditeur, auteur, chercheur militant et conférencier. Il poursuit une recherche indépendante dans les domaines politique et scientifique. Il est coauteur, avec Jeane Manning, de : Les anges ne jouent pas de cette HAARP,
Ed. Louise Courteau.
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