ECRITURE / LANGAGE.
[ESCRIT] / [LANGUAIGE] SIGNES SONORES SIGNATURES.

“ Je regarde les images ” (Symbole)
1 - Lettres mot = image. Exemple : vert, v.e.r.t. = Plante.
2 - Lettres mot + mot = phrase.

Les paroles sont un mouvement allant de l’intérieur vers l’extérieur.
Le miam-miam va de l’extérieur vers l’intérieur.
Équilibrez les deux, cela forme le caractère.
(D’après le Yi-King)

Les paroles s’envolent, les écrits restent.
1 - Le Verbe : Souffle / Vie. Le VOTATIL.
2 - L’Écrit : Corps. Le FIXE.

SILENCE : Si vous ne parlez pas, qu’aurons-nous à transmettre, demandent les disciples à leur maître. Celui-ci leur répond : le ciel parle t’il ?
La suprême parole est de ne rien dire : ceux qui parlent ne savent pas, ceux qui savent ne parlent pas (LAO-TSEU).

L'écriture est comme une sorte de Verbe du Divin, elle est sa manifestation.
Mais elle n'arrive qu'en second, la première manifestation est le SON de la parole. Le Sacré s'exprimant par la parole uniquement, et l'écriture ne servant que pour des taches matérielles et d'organisation d'une cité. Malheureusement l'écriture à remplacé largement la parole depuis des millénaires, et elle reste comme un symbole de la parole absente. L'écriture matérialise la révélation, elle coupe le lien humain pour le remplacer par un univers de signes, avec son manque de spontanéité, son manque d'instantanéisation, ou d'actualisation.
Pour réactiver la révélation, il faut une présence parlante. "On n'écrit pas dans les âmes avec une plume" disait Joseph de Maistre. Ainsi l'écriture n'est pas sans danger ; voir plus bas.

Faiblesse du langage : expliquer une Vérité métaphysique par le langage, c’est blesser cette Vérité (presque raconter un mensonge), matérialiser la Vérité.
Dans les temps anciens : le «réel» était le mot qui le désignait : rapport entre Essences et mot. Pour donner «corps» au mot, il faut le nommer.
Une lettre, un signe/symbole peuvent acquérir un Sens mystique (mettre dedans une valeur, une pensée). Chaque lettre a sa personnalité, elle est vivante, traditionnelle et sacrée, comme le Hiéroglyphe sacré.

fg Les différentes langues :
A – LANGUES SÉMITIQUES :
1 – Septentrional :
Assyro-Babylonien
Hébreu (Samaritain et Moabite)
Phénicien (Punique)
Araméen (Chaldéen, Syriaque, Sabéen)
2 – Méridional :
Arabe
Himyarite
Éthiopien
B – LANGUES INDO-EUROPÉENNES :
Grec
Slave
Iranien
Langues Romanes
Latin
Germanique
Indo-Aryen
Anatolien, etc...

Chez les Anciens (Égyptiens) l’écriture était des signes sacrés gravés.
(Hiéro = sacré et glyphein = gravé). Les Égyptiens tenaient pour la parole des dieux les Hiéroglyphes. (Des Atlantes ?) C’était une écriture de mots.
Il y a :
1 – Idéogrammes.
2 – Signes phonétiques.
Aux environs de 2900 avant 0, en Égypte il y avait des écritures comparables aux écritures synthétiques des Indiens et des Esquimaux.
Pourquoi le passage au stade hiéroglyphique :
1 – ou évolution naturelle.
2 – ou importée du dehors (Lequel ? ?)

Langage : ensemble de signes qui possèdent un sens pour une même communauté humaine ; ces signes doivent permettre d’enregistrer (mémoriser) et de reproduire un concept, une idée. Signes des gestes par exemple. Mais difficulté, car les signes sont limités, alors que les idées se combinent de manière à n’en plus finir. (Un dessin permet de résumer un concept qui ne tiendrait pas en un livre).
Ainsi plus on s’approche des formes alphabétiques d’écriture, plus le rapport entre ce qui est écrit et ce que le texte «veut dire» est arbitraire et conventionnel. On est éloigné du Sacré, comme écrit plus haut.

Hieroglyphes

Les signes/Lettres s’adressent au sens de l’œil.
Apparemment le progrès à été grand quand les mots ont été décomposés en signes distinctifs (lettres d’un alphabet). Mais apparemment, car on y perd en concentration. Une Image ou ensemble de symboles résument beaucoup de lignes alphabétiques. De plus, le langage peut être source de manque de compréhension, d’erreurs, de méchanceté.
Exemple de la Bible, Proverbes : Tel qui parle étourdiment blesse comme une épée. La langue des Sages guérit.
MATHIEU : Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme, mais ce qui sort de sa bouche. (Cerveau)
Dans le Français du Moyen Âge (900-1300) il y a inversion de la Syntaxe par rapport au Français actuel. (Voir plus loin pour l’Argot et le Verlan).
Exemples :
Blanc cheval. (13ème siècle)
Cheval blanc. Français actuel
White house (Blanche maison). Anglais actuel (pas d’inversion)
Sur palies blancs sièdent cil chevalier.
Les chevaliers sont assis sur des tapis blancs. (Inversion)
Ad or fin sont les tables et chaièdres et banc.
Les tables, chaises et bancs sont d’or fin. (Inversion)
Povre estoit la robe dehors, mes desoz estoit biax li cors. (Chrétien de TROYES, dans Érec et Énide).
Pauvre était la robe extérieurement, mais dessous était beau le corps.
Quelques verbes : se douter = craindre, se merveiller = s’émerveiller.
Simplification : faire que sage = faire ce que fait un sage.
Comparable comme simplification avec la “ stylisation ” de certaines sculptures et de certaines enluminures du Moyen Âge.
Langage/mode : un concept/image du Moyen Âge est bien différent de notre conscience actuelle. Une PLANTE garde le même langage/forme depuis des 1000 et 1000.

• VOYELLE (du Latin Vocalis) de la voix, par la bouche ouverte en grand.
Voy – voie A,E,I,O,U,Y VOLATIL
• CONSONNE (du Latin Consona) qui sonne avec, la voyelle.
Con – du Latin Cum, avec le son B,D,G,P,T,C,F,S,R,M,N, etc... FIXE.
LE cerveau – LA cervelle ⁄ même organe à la fois masculin et féminin.
L’Anglais = langue du commerce (business), de la vitesse : certain terme Anglais beaucoup employé pour “ aller vite ” : no comment (pour : pas de commentaire). Argent = vitesse = vieillissement prématuré. *Temps*
Ne dit-on pas : le temps c’est de l’argent ! ?

L’ARGOT (ART DES GOTS) ARGOT/JARGON : c’est une langue comprise des seuls initiés. Langue étonnamment vivante, se transformant dés qu’elle semble comprise par le vulgaire !
Argot du 15ème siècle :
   Saupicquetz frouans des gours arques
   Pour deshouser, beau sire Dieux,
   Allez ailleurs planter vos marques !

Argot des corporations, des grandes écoles, des banlieues : le Verlan (à l’envers) ou inversion de syllabes : ripoux pour pourris. Inversion d’une lettre : ouf pour fou. Raccourci :
meuf pour femme. (feum)
Le Louchebem (langages des Bouchers)
Dans l’écriture qui dessine des idées (idéographie) (Symbole)
1 - Un signe est placé à côté du mot pour lui donner un sens général.
Source, poisson, marécage, nuage ; ici la clef ou déterminatif est EAU.
2 - En Chinois, il y a l’assemblage logique : pour le mot CLOCHE, on juxtapose les caractères “ métal ” et “ résonner ”. C’est comme une sorte de Rébus (miroir mot/son). (D’après James G. FÉVRIER)
D’après HÉRODOTE : message pour DARIUS par les Scythes :
Un Oiseau Une Souris Une Grenouille Cinq flèches

Pour voler Pour pénétrer Pour se réfugier Vous ne pourrez
en l’air sous Terre dans les marais échapper à nos flèches.

C’est une interprétation possible, par le beau-père de DARIUS. (Cité par James G. FÉVRIER dans Histoire de l’Écriture)
Le langage des couleurs et des odeurs entre les plantes et les insectes.
La Tour de BABEL : s’il y a eu mélange des langues, l’inconscient collectif/le fond/le sens est le même pour le plus grand nombre.

COMPTINES :
Jeu de langue et poésie transmise oralement de génération en génération.
- Décatati décatata fouchtra
  Piou piou piou la canne à papa
  Aimes-tu l’or, l’argent ou le platine ?
  L’argent
  Va-t’en !
  L’or
  Sors !
  Le platine
  Débine. (Comptine de l’Orléanais)

- Quelle joie de traverser
  à gué la rivière en été
  les sandales à la main. (Yosa BUSON 1716-1783 - Japon)

- Ran plan plan
  J’ai perdu mes gants
  À la fontaine, à la fontaine ;
  Ran plan plan
  J’ai perdu mes gants
  À la fontaine habillée de blanc. (Comptine d’Île-de-France) (Vent)

(Extrait d'un projet de glossaire, par M.R.)