Plus cinq prières obligatoires par jour.
Ensuite, après la fuite de Mahomet à Médine, ce fut l'Hégire et neuf ans après vinrent les cinq piliers de l'Islam :
1- Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu (Allah) et Mahomet est son Envoyé
2- La prière quotidienne doit s'accomplir cinq fois
3- Le jeûne doit être respecté pendant la journée pour le mois de Ramadan
4- La dîme légale doit être payée
5- Le pèlerinage à La Mecque doit être accompli
Ainsi, le Prophète faisant preuve d'une grande habilité réussit à unifier un peuple éparpillé dans le désert d'Arabie en une multitude de clans, querelleurs. Il leur donna une identité : être musulman.
Après la mort du Prophète Mahomet, son fils adoptif, cousin et gendre, Ali, n'eut pas la force de caractère au maintien de l'unité politique. Il s'ensuivit une période de trouble, et Ali fut assassiné.
Le problème de l'Islam (Islam possède aussi le sens de soumission) pourrait être que l'origine de la foi et de la pureté se sont perdus, et que le mental a donné la glorification de soi (le soi personnel et non le Soi supérieur). Le perte de la simplicité a amené le dogme prison, qui bien-sûr prive de la recherche de la Vérité, ou de s'en approcher à défaut de ne pouvoir la jamais connaître.
L'unicité de Dieu est rappelé au musulmans, nécessité à l'époque ou à la Mecque les marchands s'en donnaient à cœur joie avec un business pas possible d'icônes et d'idoles de toutes sortes, même parmi le culte judéo-chrétien. Des divinités païennes côtoyaient des crucifix, des statues de la Vierge, et autres statues symboliques, que l'on priait bien-sûr pour espérer s'en mettre plein les poches. La funeste
Française des jeux n'a rien inventé !
Il paraît que lorsque Mahomet rentra dans le Temple à la Mecque au 6è siècle, ses fidèles cassèrent toutes les idoles sauf celle de la Vierge Marie portant l'Enfant Jésus ; marquant ainsi qu'il n'y avait pas de divergence entre l'Islam et la foi judéo-chrétienne, et signant un pacte d'alliance. Ne disait-il pas qu'il descendait d'Abraham, patriarche, premier Prophète des Juifs, donc des Chrétiens. Ce pacte d'alliance ne fut pas respecté, même par ses fidèles après sa mort, car on ne prit pas au sérieux son affiliation à Abraham, car il fut proclamé par la suite que Mahomet est le "Sceau des Prophètes", donc le dernier, et bien-sûr le plus grand.
Mahomet comme Moïse ont professé l'unicité de Dieu ; ils ont combattu l'idôlatrie et unifié leur peuple. Et pour dire qui est le plus grand, il faudrait se placer au-dessus d'eux dans la connaissance !
Jusqu'à la mort de Mahomet les "révélations" de Dieu recueillies de son vivant étaient transmises oralement. Ensuite les textes furent inscrit sur divers matériaux genre morceaux de cuir. Une réunion des textes fut ordonné par le gendre du Prophète et troisième Calife.
Qoran ou
Coran signifie "lecture", "récitation", et est formé de 114 chapitres inégaux en longueur, appelés Surates. Ces 114 Surates totalisent 6226 versets ou ayats (signes dans le sens de miracle).
La valeur des versets est inégale, certains sont très beaux, d'autres ont une valeur pratique d'ordre éthique, mais d'autres sont contradictoires ou portent le germe d'un extrémisme : "La piété ne consiste pas à tourner votre face vers l'Orient ou vers l'Occident" (II-177)
Les musulmans se tournent vers la Mecque pour prier : "Tourne donc ta face dans la direction de La Mecque sacrée. Où que vous soyez, tournez votre face dans sa direction. (II-144)
Un autre verset justifie l'action du
"Jihad" (guerre sainte) :
"Combattez les polythéistes totalement, Comme ils vous combattent totalement. (Ix-36)
Mais attention ! le sens du mot Jihad a glissé vers le mot terroriste cher à G.W. Bush et autres Sarkozy. Hors le mot Jihad devrait signifier : "diriger ses efforts vers un but déterminé". Car on peut lire : (Allah dit) Nous avons fait de vous une communauté éloignée des extrêmes (II-143)
La diversité des sujets traités dans le Coran donne au lecteur l'impression qu'ils ont été ajoutés au fur et à mesure des nécessités des évènements de l'époque. Comme les évènements ne sont pas semblables dans leurs chronologies, la référence à un texte écrit ne peut pas cadrer avec la réalité des faits et régler les problèmes posés par ces derniers. Ce qui pourrait expliquer les divergences d'interprétations du Coran par les nombreuses communautés islamiques, divergences qui provoquent leurs dissensions.
L'éducation de l'enfant se fait par le Coran, renforçant un aspect communautaire et un conditionnement. l'individu est inconnu et il n'est rien en dehors de sa communauté. Mais pas d'individu, pas de révolte, ou système unique de pensée, ce qui donne tout de même à l'Islam sa force par sa grande cohésion, sa foi et sa prière. Mais comme tout symbolisme possède deux côtés, le pouvoir redoutable du symbole peut être orienté vers les forces obscures, vers l'ennemis du moment : le
Grand Satan (l'Amérique, Israël) pour notre époque.
La mystique de l'Islam repose sur la canalisation de l'énergie émotionnelle. Quand cette énergie est maîtrisée, cela donne des merveilles comme le poète mystique
Djalâl ad-Dîn Rûmî.
Et le revers de la médaille, c'est quand la collectivité, avec à sa tête n'importe quel pouvoir temporel ou soi-disant religieux, s'empare de cette force émotionnelle pour l'orienter vers des buts politiques ou des fins personnelles, cela frôle la destruction de l'individu par des moyens idéologique et de manipulation de l'opinion. Ainsi on aboutit à l'Être Suprême, horrible obscurantisme incitant à tuer pour motif religieux et pour le salut de la victime, comme l'Inquisition avec les procès pour sorcellerie ou pour ruiner le paganisme ancien.
Par la ferveur inculquée dès le jeune âge, par la cohésion communautaire qui enlève la charge et la responsabilité à l'individu, l'Islam a guerroyé et conquis par la force. Il a étendu son influence jusqu'en Chine, en Inde, au Sud-Est Asiatique ; il a donné de grandes œuvres d'art sublimes. Mais il a imposé une autorité sur la collectivité et sur l'individu dans toutes les questions existentielles, y compris celles religieuses. Alors que la religion, le mysticisme est un lien entre l'humain et de le Divin. Par conséquence, il ne peut y avoir prosélytisme ni conversion forcée, que ce soit collectif ou individuel. Tout intervention d'une personne envers une autre et sa croyance en un Dieu intérieur ou Soi Supérieur est un non-respect de l'individu et une insulte à tous ceux qui cherchent ce Soi et cette paix intérieure.
En résumé : Tous grands mystiques ayant réalisé le Soi Supérieur n'a que faire du pouvoir et de la politique ; et certains furent les victimes d'un Islam orthodoxe ou conforme à un dogmatisme (
sunnites et
chiites) comme
Mansur al-Hallaj. Donc il ne faut pas jeter l'eau du bain avec le bébé dedans ! et tout dogmatisme ou choses en "isme" enferment dans une prison. Alors prudence, prudence, prudence ; surtout avec une montée en puissance et de l'Islam, et de son rejet l'islamophobie.
Grand merci à la personne qui a rédigé une analyse des trois religions monothéistes, et dont le texte ci-dessus s'inspire.
[En haut de page : aquarelle de 1967 en Tunisie]