Vexille
ベクシル 2077日本鎖国
Matérialisme achevé
Qui va bientôt rouillé.
Bienvenue dans les engins de fête foraine
Pour mieux s'envoyer en l'air.
Ah! les vilaines multinationales !
Ah! les vilains banquiers !
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Film d'animation de long métrage japonais de 2007, utilisant la 3D informatique. Prévoyez une burette d'huile à machine à coudre !
Le Japon est devenu le Pays du Transistor Levant depuis l'après-guerre vers 1950, après la reconstruction du pays et la création de l'entreprise Sony par exemple. Il espère devenir le premier pays au monde en matière de robotique. Ce film illustre l'imaginaire où en sont rendus les Japonais dans un matérialisme achevé : maîtrise complète de la robotique vers 2077, premier pays au monde au niveau des connaissances technologiques, et hélas de l'armement, mélange de biologie humaine et d'électrochimie pour aboutir aux androïdes chers à l'écrivain Villiers de L'Isle-Adam, avec son roman L'Ève future (1886), en pleine période de recherches de Thomas Edison, un fanatique des brevets (1093).
Dans le film la technologie des androïdes est mal vue comme cela s'est produit pour le nucléaire, et les nano-technologies et bio-technologies. L'ONU qui existe toujours dans le film propose une réglementation pour limiter la robotique. Bien-sûr le Japon refuse, ce qui rappelle actuellement l'Iran cherchant à se doter du nucléaire et que nombre de pays, dont la France, veulent contraindre à ne pas poursuivre, alors que nombre de ces mêmes pays ont laissé le "territoire prétendu d'Israël" se doter d'armement atomique... Le Japon fait donc bande à part et s'isole du monde. En 2067 le Japon se sert de sa technologie pour s'isoler du monde des affaires, ce qui en fait un pays à énigmes ; aucun satellite ne peut repérer ses ondes entrantes ou sortantes. Pendant dix ans aucun étranger ne peut entrer au Japon. Et comme pour l'Iran et le nucléaire, la production d'androïdes serait une violation grave des traités internationaux (début de la mode du mondialisme, où l'on frise la même chose avec l'ACTA).
En résumé : le Japon est littéralement terrorisé par les dérives technologiques futures. Godzilla et Hiroshima ne sont pas loin.
Dès les premières images, on sent une impression terriblement froide, renforcée par le rendu informatique. Bizarrement on s'aperçoit que le vieux clavier d'ordinateur existe toujours, même s'il est holographique ! Pourtant les scénaristes et réalisateurs auraient dû imaginer la technologie Sixth Sense (lien entre monde illusoire physique, à l'aide d'une caméra vidéo, et monde encore plus illusoire de l'informatique). Et dans le film les voitures ont toujours quatre roues qui collent au sol ; on fête même encore Noël, et les vieilles horloges à aiguilles sont toujours en fonction... et la "Maison Blanche" existe encore et on fume des cigarettes. Conclusion : à cette époque les ordinateurs doivent toujours utiliser le vieux système binaire.
C'est beau comme du dessin industriel, illustratif comme de la BD américaine des années 1950 ! Bref, à par la technique, pas d'originalité ni de poésie. En plus, le rendu des chevelures ne colle pas avec le réalisme de la 3D, les cheveux sont dessinés en aplats avec reflets qui jurent pas rapport à la sculpture des corps, lesquels sont cernés, un comble pour du réalisme ; cerne variable et presque invisible dans certains plans. Les personnages font très puppets et tous "nourrit aux grains" avec des yeux de chez yeux... ici on ne connait pas la famine mais les petites pilules.
L'évolution humaine a apparemment ici réussit à surmonter le nombre d'habitants sur la planète Terre, impliquant nourriture et eau nécessaire pour entretenir la vie avec au minimum 12 à 15 milliards d'humains vers 2070...
Dans l'histoire très BD, un administrateur : Saito (peut-être un androïde), de l'entreprise de haute technologie Daiwa (contrôlant tous les aspects de la vie japonaise), élimine ses collègues, et devient la cible de chasseurs (S.W.O.R.D.) de l'ONU ; lesquels voyagent dans un engin proche de ceux de notre époque, et qui chie littéralement sur terre ses chasseurs en armure. Une bataille très Goldorak (la référence), et jeux vidéo à coups d'éclairs et d'explosions s'engage immédiatement entre les chasseurs et des robots. Tout ça fait très boîtes de conserves avec les colorations gris acier (sans étiquette !). Vous voulez de l'action ? du visuel ? vous en aurez plein la gueule ! mais pour un résultat décevant, à cause du scénario, de la débauche de boîtes de conserve à pattes et à bras ; tout ça venant trop brutalement dans le récit, ou plutôt reflétant trop des bandes dessinés de hall de gare en noir et blanc des années 1950.
L'introduction de la 3D au cinéma, avec le funeste Avatar; à mon avis, n'amène rien, si ce n'est l'achat de sensations du style des engins de fêtes foraines où l'on cherche "à s'envoyer en l'air". Déjà traverser une rue provoque des sensations... Tout est une question de sensibilités !
La loi de robotique énoncée par l'écrivain Isaac Asimov est inexistante ici, puisque les robots attaquent tout ce qui bouge ! et on ne sait plus distinguer dans toutes ces boîtes de conserve qui est robot et qui est humain ; sauf quand le méchant réussit à s'enfuir en se sectionnant carrément une jambe avec son gros couteau
Quand éclairs et explosions cessent, certains plans arrivent à être étonnant et intéressant, et sont surement tournés avant en prise de vue réelle (rotoscope) puis informatisés.
Nous avons droit à 13 minutes de pré-générique pour entrer toujours dans le même univers : boîtes de conserve ou acier, et pas le moindre brin d'herbe là-dedans ! avec en plus plastique et nourriture en gélule... l'eau liquide existe toujours ! pas encore trouvé l'eau en poudre. Vu la taille des appartements, le problème du nombre de terriens ne semble pas affecter cette époque ; un grand "nettoyage" a peut-être eut lieu... mais comme on reste dans le style BD ou manga, on s'en fiche. Mais tout de même, il y a de quoi se demander s'ils chient ou font toujours pipi à cette époque ?! En tous cas, question technologie et surtout connaissance physique et de la matière, je ne les félicite pas... tout ici est considérablement dégradé, malgré les apparences. Aucune osmose : matière, conscience, humain ; même si on parle dans le scénario de "bio-métal". Si on va par là, il n'y a qu'à coller le mot bio sur n'importe quoi, comme le fit la firme Danone avec ses yaourts "Bio" à un moment (elle changea le nom qui devint "Activia"). On parle aussi de bio-signature, c'est ce qui doit intéresser la police de Sarkozy avec les prélèvements ADN quasi systématiques. Dans le film, la jambe coupée de Saito a été récupéré et on l'analyse... pour des prunes ! Mais en ces temps prétendument lointains, la "signature" doit être nécessaire pour distinguer qui est humain et ne l'est pas. Attribuer le mot bio à beaucoup de choses est idiot, bio signifiant vie, et tout est vivant.
Intéressant est un séquence de poursuite, avec les chasseurs de robots dans leur boîte de conserve, pardon, leur armure, poursuivant un type en moto. Mais ça reste très jeux vidéo.
Une équipe de boîtes de conserve décide de pénétrer au Japon. Ils sont accueillit à coups de laser... La jeune héroïne Vexille, s'en sort indemne, est recueillit par une famille japonaise dans une ville se nommant : Tokyo. Quand elle sort de la chambre où elle reposait, elle découvre une réalité bien autre du Japon... et de Tokyo... L'isolationnisme, c'est à double sens, surtout à cause du fric et de l'eugénisme. Et c'est là qu'on retrouve : Saito, et sur deux jambes, mais avec des grosses pétoires. Et si le Japon n'était plus peuplé que d'androïdes, avec dans les veines un sang couleur d'huile de vidange ?
Une étoile sur quatre seulement, et encore, la réalisation est quelconque et bourré de poncifs, les cadrages tartignoles voir scolaires, l'histoire banale, la débauche de technologie boîtes de conserve et laser inutile ; et ressemble aux mauvais dessins animés industriels pour enfants comme quelques Superman des Studios Fleischer, où un savant fou se prend pour Dieu ou le Diable, et que la base du méchant s'écroule comme un château de cartes. On copie aussi sur quelques Mad Max et autres machins hollywoodiens. Si l'intrigue se résume à "violer" le secret du Japon et à dégommer l'éternel méchant en chronologie à climax, Aristote a gagné. La musique fait boîte de nuit et souvent ne colle pas à l'image. Dans l'ensemble c'est assez laid, et puis c'est un film qui se veut prétentieux (atteindre l'immortalité), maniéré, avec thème grandiloquent mêlant eugénisme, virus inoculé par une multinationale, technologie et mutation ; manque plus que le Paradis.
M. R.
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Dernière mise à jour : 14-04-2010 22:46
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