Prophéties et Voyances.
À cette époque où l’imagination était si riche, le phénomène de voyance était courant, et beaucoup de gens de pouvoir avaient des Astrologues, y compris le roi lui-même. Charles VII a deux Astrologues : Maître Los de Langle, qui prédit la défaite des anglais à Formigny le 18 avril 1450, il est payé en une pension de 400 livres. Jeanne d’Arc est réputé pour son don de voyance (toujours le rumeur...).
Michel de Nostradamus viendra un peu plus tard à la période de la Renaissance : 1503... Il faut rappeler qu’il existe très peu de grands astrologues ou Astrologue-né : Nostradamus en faisant partie.
Un mystère de plus : alors que Charles VII a de nombreux voyants, pourquoi a-t-il envoyé un certain Colet de Vienne chercher une obscure « petite paysanne » à Domrémy ? En plus, une femme habillée en homme, énorme infraction à l’époque ; une simple paysanne ayant fait une longue et dangereuse chevauchée, accompagnées par trois chevaliers et trois servants.
Comment un simple paysanne devient un « chevalier en armure », connaissant le métier des armes sans préparation ? et pourquoi on en fit ensuite une bergère ?
Symbolisme du BERGER.
Symbole religieux :
Dieu est le berger d’Israël ! (Isaïe 40 ; Jérémie 31 - 10). Dieu conduit
« son troupeau » ! Si Staline est le
« Petit père des peuples », Dieu n’est que le
« berger » du peuple, le « vrai » berger. Par la suite on fait dériver le peuple d’Israël devenant le « berger » de l’humanité ! Ainsi on peut se poser des questions sur la notion de
« Peuple élu »...
« Je suis un bon berger », dit Jésus de Nazareth (Jean 10 - 11).
Le berger représente aussi le sens de sagesse intuitive et expérimentale. Le berger veille et est vigilant : aucun mouton ne doit manquer ou périr. D’un autre côté il est nomade, en fonction des pâturages. Le nomadisme est préférable au gens des cités, pour la bonne raison que tout se transforme et que rien n’est pareil d’Instant en Instant.
Ainsi Jeanne d’Arc en Bergère guide-t-elle les chrétiennes.
Charles VII devient Pharaon !
Sacré précipitamment à Reims le 17 juillet 1429, Charles VII devient comme un Pharaon : un prêtre-roi, presque un chaman, comme le mentionne Jean-Pierre Bayard dans son livre :
Plaidoyer pour Gilles de Rais, dont j’emprunte la documentation. Comme Pharaon, Charles VII devient le représentant de Dieu sur Terre. Gilles de Rais si jeune Maréchal de France se trouve présent aux côtés de Jeanne d’Arc. Ensuite Gilles a l’honneur de convoyer la Sainte-Ampoule à l’abbaye de Saint-Remi. Ainsi on montre la haute considération en laquelle on tient Gilles.
Le jour du sacre, Gilles de Rais est élevé à la dignité de maréchal de France, à cause de ses hauts faits d’armes. Comme le précise J.P. Bayard, avant cet honneur, Gilles était souvent appelé :
« maréchal », ce qui explique la valeur de ce jeune homme de seulement 24 ans. Cette nomination ne provient pas de sa parenté avec la noblesse, mais bien de sa compétence. Par lettre patentes signées à Sully-sur-Loire, en septembre 1429, Gilles de Rais est autorisé à employer ses armoiries : l’ajout d’une bordure de fleurs de lys.
Après le sacre du roi, ça vire au drame pour Jeanne et pour Paris.
Le 23 août 1429 Jeanne quitte le roi, avec quelques partisans pour attaquer Paris. Le 26 août, avec Gilles, elle est à Saint-Denis, et est blessé à la cuisse lors de l’attaque, Gilles est toujours à ses côtés.
Journal d’un Bourgeois de Paris (écrit entre 1045 et 1449 par un parisien, peut-être chanoine de Notre-Dame et un membre de l’Université)
Année 1429
... ils dételèrent leurs chevaux et s’en voulurent fuir, mais les Armagnacs leur furent au-devant, qui moult les dommagèrent du corps et aucuns de la vie, et après cuidèrent (croyaient) venir au pillage, mais ils furent si bien reçus que moult fut joyeux qui se put sauver. En tant que les larrons furent ainsi gardés de piller, les Armagnacs approchèrent nos gens, et furent les Gascons (mercenaires) qui étaient bien montés, et la greigneure (majeur) partie de leur gent, ordonnés encontre les arbalétriers et archers et compagnons de Paris, et les Écossais contre les Anglais, la grosse bataille (corps d’armée) contre la grosse bataille (armée des Armagnacs disposée en symétrie). Quand ceux de Paris virent que ceux à cheval venaient vers eux, ils commencèrent à traire (tirer) d’arcs et d’arbalètes moult âprement ; quand Gascons virent ce, ils baissèrent la chère (visière) et tournoyèrent leurs lances devant eux pour garder leurs chevaux du trait, et les poignèrent (éperonner) de l’éperon moult fort, comme cils qui avaient espérance de les mettre tous à mort...
... En celui temps avait un Pucelle (Jeanne d’Arc), comme on disait, sur la rivière de Loire, qui se disait prophète (voyante), et disait :
« Telle chose adviendra pour vrai ».
... la première semaine de septembre, les quarteniers, chacun à son endroit, commencèrent à fortifier Paris, aux portes de boulevards (ouvrages avancés), es maisons (guérite protégeant les arbalétriers) qui étaient sur les murs affûter (mettre sur affût les canons de boulet de pierre) et queues pleines de pierres (stocks de boulets en pierre) sur les murs, redresser les fossés dehors la ville.
Fin 1429 ça se gâte sérieusement pour Jeanne : de « petite paysanne » Jeanne d’Arc est anoblit par Charles VII le 29 décembre. La noblesse conférée à Jeanne sera aussi transmise par les femmes à leurs époux, mais aussi à toute leur postérité ; faveur extraordinaire qui attira la jalousie des grands seigneurs (toujours le problème du pouvoir !)
D’après un auteur, un complot se serait formé au sein de la cour française, afin de perdre la Pucelle. D’un autre côté, le roi met à « la retraite » Jeanne en considérant sa mission remplie.
Toujours est-il que le 23 mai 1430, Jeanne effectuait une sortie contre Marigny tomba dans un piège : en rentrant à Compiègne, elle reste en arrière pour protéger ses hommes, et au moment où elle va franchir le pont-levis, il se relève ; Jeanne est alors entourée par les Anglais et les Bourguignons et devient leur prisonnière.
Comme par mystère des coïncidences, Gilles toujours aux côtés de Jeanne n’y était pas lors de ce piège. Était-il au courant d’un piège tendu par les gens de pouvoir à la cour ?
Jeanne est traitée avec égards, et deux mois après le piège, le 14 juillet 1430,
l’évêque Cauchon apporte environ un million de francs de 1985, comme pour acheter Jeanne. Ce « rachat » de Jeanne aurait pu être effectué par Gilles, dont la richesse le lui permettait.
Passant sur les détails qu’on peut trouver dans des livres ou ailleurs sur internet, poursuivons jusqu’au transfert de Jeanne à Rouen le 25 décembre 1430 (ça ne s’invente pas !). Interrogée à partir du 9 janvier 1431... Le procès se clôt le 24 mai 1431... elle est suppliciée le 30 mai... soit quasiment un an après le piège.
Après la « mort de Jeanne » Gille paraît moins séjourner à la cour ; il mène la vie fastueuse d’un grand seigneur dans ses châteaux de Bretagne et du Poitou. Selon l’abbé Brossard, auteur important sur Gilles, il prend part aux combats de Sillé-le-Guillaume, de Sablé en mars 1432.
Des auteurs ont écrit que puisque Jeanne, la Sainte, a été condamnée et supplicié, il ne faut pas croire en la religion, en Dieu, et ainsi Gilles s’en remet au contraire de Dieu : le Diable ! Mais ce sont de pur produit de l’imagination, car Gilles fait construire un collégiale avec de nombreux personnel de cathédrale, il donne des signes de foi profonde et le déroulement de sa vie démontre sa foi.
Jeanne d’Arc a-t-elle été brûlée ?
Nombre d’auteurs se sont posée la question ; et pour faire une légende, il fallait le bûcher !
On a le même problème avec d’autres histoires qu’il fallait « arranger » : l’holocauste pendant la seconde guerre mondiale, ou le business de cet holocauste
(1), on gonfle les chiffres par exemple ; même le
Bourgeois de Paris cité plus haut y a eut recourt...
Lors du procès de Jeanne à Rouen, le 3 mars 1430, à propos de prophéties de Jeanne, normalement elle aurait dû savoir s’il elle allait être vraiment brûlée ! Or si elle est morte réellement sur le bûcher, c’est que les voix étaient fausses ! ou alors il y eut substitution sur le bûcher. Même les contemporains de Jeanne ne croyaient pas tous à sa mort, et des complicités ont très bien put la faire évader de sa prison. Jeanne bénéficiait d’appuis nombreux, et même l’évêque Cauchon avait une attitude étrange ; au moment du voyage de Jeanne sur le lieu du supplice, son visage était voilée, ce qui laisse pas mal de possibilités...
Aucun texte précis n’apportera la preuve que Jeanne n’ait pas été brûlée, et un acte de mariage avec un chevalier d’Armoise, des réceptions à Orléans laissent à penser que Jeanne n’était pas morte sur un bûcher.
Ce qui peut expliquer l’inertie à réagir de Charles VII, ne faisant aucun geste pour sauver celle qui lui a permis de reconquérir son royaume ; et on peut comprendre l’attitude de Gilles qui se retire rapidement dans ses terres. Que savait-il de la mort de Jeanne ? Au point de vue politique, le « système des voix » et la « petite paysanne » ne tiennent pas la route, surtout avec le sac de nœud entre les rois de France et d’Angleterre. Beaucoup pense que Jeanne est issue de noble naissance.
Étrangement les choses sont en croisement inverse entre Gilles et Jeanne :
Pour que naisse les légendes, toujours selon le véhicule orale de l’époque avec les symboles du langage humain, si Jeanne d’Arc s’est évadé, la légende tombe à plat, et ici elle est positive, au contraire de la légende de Gilles de Rais qui est négative ! Transformez les deux légendes où Jeanne n’est pas brûlée et Gilles n’a tué personne, et tout tombe à plat ! Le dieu PAN ne permettant aucune jonglerie avec les chronologies, ou ce qu’on appelle le recul.
À suivre...