Fonction de l’Alchimie : mettre Tout dans un principe, à partir de ce principe, ce qui peut se tourner sous cette forme : « Donner un Corps à l’Instant en le fixant d’une manière cavalante, ou lui donner un repos vivant. C’est-à-dire qu’il y a toujours circulation d’un flux, et donc jamais emprisonnement dans le Principe, lui-même étant en mouvement par la force des choses.
La
« fixation cavalante » est décrypté comme suit, d’après
David Bohm, dans son livre :
La Plénitude de l’Univers : « S’il pense (l’homme) à la totalité comme constituée de fragments indépendants, alors ce sera la façon dont son esprit tendra à fonctionner ; mais s’il peut inclure tout de façon cohérente et harmonieuse dans un Tout d’ensemble qui est indivis, entier (le
Centrum Centris) et sans frontières (car toute frontière est une division ou un arrêt), alors son esprit tendra à se mouvoir d’une façon semblable, et à partir de là découlera une action ordonnée à l’intérieur du Tout ». Je n’ai jamais trouvé de définition plus clair ! La véritable
Pierre Philosophale consiste à trouver, à fabriquer ce Principe, cette Pierre, pure, dure comme la fixité mais pas d’un dogme, la lourdeur, dure car inattaquable par aucune matière, mais avant tout elle est la Fluidité...
Le contraire serait d’ériger un système, une croyance, en un dogme qui deviendra une prison pour tout ceux qui y adhéreront. Un système-prison, comme le montre Michel Serre dans la chronique de France-Info :
le sens de l’Info, du 25 avril 2010, à propos d’une réflexion autour du mot
Hégémonie. Hégémonie indiquant un système, un pouvoir une puissance énergétique rayonnante fortement et sans condition sur tout un ensemble. Dans ce cas, ça donne une
« fixation non cavalante », ou
coagulation, dont on sait en Alchimie que c’est une phase seulement !
Dans le mot hégémonie on entend une domination d’une force sur des faibles, une autorité qui n’écoute personne, tel le mot
führer, et le mot
duce (le guide, le chef militaire, dont ont sait ce qu’il est advenu avec ces deux mots/maux...)
Donc pour illustrer le système, la suprématie, la prison, la coagulation, la fixation non cavalante, Michel Serre s’appuie sur un exemple à la Darwin : une plante unique dans un jardin, elle s’augmente, tellement, que l’année suivante elle passe dans le jardin du voisin, et cinq ans après elle envahit tout le continent ! Cela se passe car « il n’y a qu’un seul pôle du courant », ou aucun élément CONTRAIRE, la plante n’a pas de concurrent (con : avec, et current : flux), la plante n’a pas de bio-diversité.
C’est pourquoi sur le bâton de puissance, sorte de baguette magique du dieu égyptien Ptah, se trouve une tête du dieu Seth, le côté obscure d’Osiris, l’adversaire, avec attaché à cette tête UN LIEN, comme un fluide, une vibration symbolisant le FLUX CONTRAIRE. Cette notion est simple, peu connu, mais fondamentale. Tout courant possède deux pôles, comme le Yin et le yang, etc.
Qu’est ce qu’il arrive si l’humain n’a plus de prédateur et gagne... son hégémonie ? Que mangera-t-il alors ? sinon ses propres semblables !
Alors, qui va gagner, quelle espèce va gagner, accéder au pouvoir, à l’hégémonie ? Celle qui gagne est un flux qui ne circule plus ; elle s’est coagulé, elle meurt. Il y a des espèces qui en sont à la limite :
les espèces invasives : certains microbes, des espèces de fourmis, les rats ; et bien-sûr les humains, lesquels se battent contre beaucoup de choses, y compris entre-eux. Là encore, si une seule espèce envahissait tout, elle serait coagulée et mourrait de « gagner » !
Donc l’hégémonie en politique ? Si un seul homme, ou un groupe d’hommes gagne, si une seule idée même excellent s’impose à tous ? une seule conduite ? Tout cela coagule, devient fixe et meurt par faute de circulation, par faute de contraire.
Et Michel Serre à raison de terminer en apothéose, par l’effet in-formation, ou informe, ou absence de forme, ou
« La même soupe pour tout le monde » : nous vivons une époque où les informations et les connaissances circulent non plus à la vitesse du cheval au galop comme au Moyen-Age, mais à la seconde près ; le résultat n’est pas une richesse d’informations, mais le contraire :
« La même soupe pour tous », l’information est toujours la même, systématique, simplement elle est multipliée en un nombre considérable grâce à la technique ; ainsi elle devient un format, une réduction, une pauvreté de signaux ; qui selon des spécialistes en fourmis, il suffit de deux ou trois signaux pour arriver à diriger une société de fourmis. Cela correspond exactement à :
« À la tête des foules, un âne suffit ! »
Ainsi le format d’informations devient hégémonique, ce qui peut devenir rapidement catastrophique... et nous y sommes même en plein dedans... Nous mourrons bientôt de gagner... ou de coagulation, ou de cristallisation.
Car les dogmes ont la vie dure. « De nos jours encore rares sont les enseignants qui ont le courage intellectuel de déchirer quelques lambeaux du voile qui masque la réalité », écrit
Louis Kervran dans :
Preuves en géologie et physique de transmutation à faible énergie.
Kervran poursuit avec un autre dogme-prison :
la Bible, ou tout enseignement découlant de l’écriture : « La Terre a été créée telle qu’elle, et pour l’éternité ». Écrit comme ça, nous n’avons plus qu’à fermer notre gueule : « circulez, ya rien à voir ! »
Tout comme « la physique nucléaire classique est terriblement conservatrice... incapable de s’évader d’un chemin tracé depuis 1919 par
Rutherford... » souligne encore Louis Kervran.
A propos de COAGULATION, j’emprunte un exemple chez Louis Kervran, toujours dans son même livre.
« Il me semblait même préférable d’éviter une fusion avec recristallisation (environ 1200°) : je craignais certaines réactions chimiques nuisibles, car à cette température, soutenue, Fe0 (
Oxyde de Fer) achève sa réduction et il était à craindre des changements trop profonds, faisant quitter le grenat pour donner du pyroxène, probablement et du quartz séparé ? Les nombreux travaux que j’ai cités montraient que des
métamorphismes étaient observés en phase solide : tout au plus peut-on aller jusqu’au ramollissement mais pas à la liquéfaction qui risque parfois de donner un verre, un genre de scorie vitreuse (la prison), où nageraient des micro-cristaux et même parfois les cristaux ne se forment qu’à la suite d’un recuit. Il ne m’apparaissait donc nullement évident que la réaction cherchée puisse se faire à la fusion ; elle me paraissait même à éviter puisque, dans la Nature le métamorphisme semblait bien se produire en phase solide ».
« Attention aux HOAX et à la DÉSINFORMATION : écran de fumée, ou bien filet (la Toile, comme la toile d’araignée qui prend dans ses filets) pour la masse des internautes, qui dégrafent leurs neurones en cliquant sur une souris, avec l'impression qu'ils ont conquis Rome, parce qu'ils accèdent à une URL ». D’après un texte relevé sur Internet il y a plus de cinq ans, et qui est toujours valable.
M. R.
(Photo du haut de
Dominique Kubler)