Ramana Maharshi explique dans son Enseignement 80, du 3 octobre 1935, que la Vérité est éternel. Étant naturelle (comme le vert des plantes), la Vérité s’affirme d’elle-même, involontairement. Comme un Dieu, il n’y a pas a y croire, Il est ; tout comme le Réalité qui ne disparaît jamais et donc demeure éternelle.
Alors, chercher La vérité, ou Une vérité, est-ce peine perdue ? Pour me rassurer là-dessus, dans l’immédiat, je regarde soi des nuages, soi de la verdure, parfois des insectes, rarement des gens ; c’est « prendre du recul » ou « se mettre à la terre », à la masse (non
pas dans le sens péjoratif et négatif de cette expression, mais aller chercher de l’énergie en terre, comme une plante).
VÉRITÉ se comprend comme
VER : la couleur verte, la chlorophylle et donc une énergie densifiée, déployée, comme vers quelque chose, donc un cheminement, une chronologie ou temps de parcours. Vers IT, le I représentant TOUT, ou UN est le TOUT, du POINT sur le I, l’arrivée À BON PORT ou rassemblement. Parfois on peut entendre : « en entendre des vertes et des pas mûres », ce qui sous-entend que le chemin de la Vérité est toujours des plus surprenant sinon souvent absurde ! Et
comme tout symbole révèle la vérité un court Instant pour mieux encore plus l’obscurcir l’Instant d’après.
ATTENTION : ne pas confondre l’analyse, qui permettrait de découvrir une vérité, car l’analyse est quelque chose de mort, elle est du mental (duelle) et ne permet pas d’atteindre la Vérité (non duelle). Simplement ça paraît être du bon sens !
Alors : avis à tous les doctors Freud and Co (j’ai donné... pas mal de fric dans ce domaine ! Pratique pour les vieux jours de l’analyste, mais pas pour les miens...). Dommage aussi que les Occidentaux ne considèrent presque que le mental, alors que les Orientaux pensent l'inverse, mais surtout voient plus par globalité.
Maintenant, dans VER I-T il y a
VERT (du latin viridum), la chlorophylle des plantes. Avec les pigments de l’aquarelle, je fais souvent du vert en mélangeant du jaune citron avec très peu de bleu outremer. Le vert sur « l’échelle du temps » entre le Rouge-passé et le Bleu-futur est un équilibre, presque une Instant entre ce passé dépassé et le futur lui aussi inaccessible !
Comme l’Instant source de TOUT, PAN, ce qui est directe, le vert exprime la lumière de la renaissance, l’éveil de la vie, des eaux primordiales d’un éternel printemps sans que l’on décompte à partir d’une quelconque chronologie.
D’ailleurs les Anciens Égyptiens appelaient la mer Méditerranée
la Grande Verte. Le vert est donc associé à ce qui coule, qui est fluide, c’est pourquoi on en fait un signal : donner le feu vert, circulez, c’est OK, etc. Circulation comme l’espérance, dont on dit quelle fait vivre : la couleur de l’espérance est le vert. Alors que le feu, le Rouge est un signal d’arrêt, de danger, comme toute stagnation en un endroit. A vrai dire, le vert ne va pas sans le rouge : tous deux étant du SANG.
Le rouge symbolise le passé, aussi dans la médecine actuelle, la « croix rouge » comme le sang humain est cachée ; alors que naturellement au Moyen-Age, et par respect pour la Nature, la toge des médecins était verte, parce qu’il utilisaient les simples (plantes médicinales traditionnelles). Le rouge actuel employé en symbole de médecine l’est à cause aussi du secret de la médecine, secret surtout vis-à-vis du malade...
Le vert est resté comme emblème chez les pharmaciens, anciennement les apothicaires (boutiques à produit pour la santé), où dans ces boutiques ont trouve des vitamines et autres produits issus des plantes. Cela correspond aussi à l’expression : « se mettre au vert » (se reposer un moment à la campagne hors de la vie stressante des villes).
Le drapeau de l’Islam est vert, ce qui constitue le Salut, le symbole de toutes les plus hautes richesses, de surement de bonnes vérités.
Dans la sonorité VER il y a VERRE (vitrum), comme le verre transparent.
En français du Moyen-Age, Vérité se dit :
veritel, verté, vertet, du latin v
eritas, de
verus « vrai ». Ce qui rejoint le vers I (Tout) tas (Tout en tas).
Le VER, VER de Terre, le lombric terrestre, le vermisseau : « Grandes vertus gisant es chouses petiotes créées par Dieu » écrit Cyprian Piccolpassi Durantoys dans la note du troisième livre des
Trois Livres de l’Art du Potier.
On en trouve aussi des choses mauvaises : les vers parasites : oxyure, ascaride, etc.
Et à propos de vérité : « tirer les vers du nez à quelqu’un » c’est lui faire dire la vérité... Le ver luisant éclair dans la nuit, comme une vérité dans un espace de mensonges. Être véreux, l’asticot, le ver est dans le fruit, ces expressions signifient une dégradation, une destruction rapide. Tout comme « mangé au vers », « piqué des vers », en parlant d’un meuble que rongent des vers.
Vérité écrit à l’envers donne :
téirev, tireve (prononciation enfantine),
trêve : traité, cessation provisoire des hostilités. En français du Moyen-Age trêve s’écrit : TRUE. En anglais TRUE indique vrai, exact, authentique, réaliste.
Triu indique une taxe ;
trive, trieve, trie indiquent la trêve. Tout cela indique une délivrance, comme découvrir la vérité...
Truand indique celui qui vole, qui déguise la vérité ; ce mot viendrait de l’irlandais :
truag, indiquant un misérable. Autre source :
trugant, terme gaulois, écrit au Moyen-Age ;
truant : un misérable, un gueux, un mendiant ;
truanderie indique mendier. Un
truble est une sorte de filet de pêche...
Pour moi, il n’y a pas de vérité, il n’y a que des moments de trêves, TRUE, s’approchant de La vérité, car celle-ci ne peut se posséder, comme on ne peut posséder Dieu ou dieu.
Si le sang humain est caché, le sang de la chlorophylle est bien visible aux animaux, aux insectes et aux humains. Aussi SINOPLE indique à la fois le vert... puis le rouge, la terre de
Sinope. Vers le 14è siècle, on ne sait pas encore pourquoi le vert a dérivé vers le rouge de sinopis.
En fait, le vert contient du rouge, sa couleur complémentaire, et pour les daltoniens il y a confusion entre rouge et vert. Dans toutes les mythologies, les vertes divinités du renouveau hibernent aux enfers où le rouge terrestre les régénère, comme le rouge de l’oiseau Phénix, le Bénou.
Le
Phénix est appelé en Chine par les Taoïstes : Oiseaux de Cinabre. (Le cinabre vulgairement, c’est le sulfure rouge de mercure). Quand le Benou sent/sang sa faim/fin approchée, il se construit un bûcher et se brûle en offrande ; alors apparaît un VER (larve) dans les CENDRES, qui se développera en un nouveau Benou, ressuscité des cendres de son prédécesseur.
Benou a un rapport avec Vénus la deuxième compagne de Rê qui remplit une double fonction : assister soit au levé, soit au couché de Rê. À son levé, Vénus le précède et s’identifie au Benou. Cet oiseau porte l’âme d’Osiris, il représente le Divin Ego de l’homme (le Soi si cher à Ramana Maharshi. Ne pas oublier qu’Osiris, ce « Grain vivant », comme le sang caché, est celui qui a été mis en terre et entame une Œuvre au noire de Fermentation...
Phénix : symbole de cycles : retour de la lumière sortant des ténèbres, et le cycle des crues du Nil.
En ésotérisme, plutôt en radiesthésie et bonne vieille magie, on parle de
« vert négatif » ; on en parle aussi en géobiologie ou comment harmoniser son lieu d’habitation, lorsque c’est possible.
Pour quelques Alchimistes la lumière verte de l’émeraude peut percer les plus grands secrets. Aussi cette lumière verte possède t-elle pouvoir de vie comme de mort, d’où la dangerosité de ce vert négatif. Tout comme le vert vivant de la chlorophylle va avec son contraire le vert de gris de la moisissure et de la Putréfaction (corruption, mais aussi lâcher-prise, couler, fluide, renoncement, tuer, noyer). Comme en forme de bon sens, nous avons donc un vert de vie et un vert de mort ; pas besoin de magie pour cela ! La teinte verte du malade peut s’opposer à celle de la pomme verte vitaminée. On peut être vert de peur aussi. La grenouille verte est sympathique, mais pas le crocodile... Comme Nephtys, la sœur d’Isis, le vert possède une puissance maléfique, nocturne, comme la mousse poussant dans les endroits peu ensoleillés. L’émeraude était la pierre de
Lucifer avant sa chute. Satan sur un vitrail de la cathédrale de Chartres a la peau verte et de gros yeux verts. Les martiens sont verts. On dit aussi
« Au diable vauvert ». C’est comme si jamais l’humain ne voulait inverser le sang, les rôles... Pourtant il serait facile de faire des transfusions sanguines avec de la chlorophylle, puisque la différence est minime, comme ça plus de problème de pénurie de donneurs de sang et de trafiques dangereux. Mais dans l’imaginaire humain avoir du sang vert équivaut à être un extraterrestre, un lézard, comme la
série hollywoodienne V. Pourtant le mouvement écologiste s’appelle « les verts ».
Vérité et destin : le vert couleur de l’espérance, comme le rouge à jamais lié au vert... comme le caché est lié au visible... Tout comme le principe vital, le sang du Lion vert comme on dit en Alchimie est l’Or philosophique mais en dans la partie Matière Mercure. Le lion correspond à la symbolique de la puissance de son pouvoir, il est le « roi des animaux », aussi protecteur, aussi menacé d’avidité, comme tout pouvoir...