Ramana Maharshi : 1879 - 1950 est un des plus grands maîtres de l’Inde contemporaine. Maharshi est un surnom signifiant : Grand Sage. Sans aucune étude ni initiation (comme Jean Coulonval qui lui aussi accéda à la connaissance instantanée), il atteignit l’illumination et vécut en ermite dans la sainte montagne d’Arunachala. Son enseignement principalement orale attira à lui des milliers d’Indiens et d’occidentaux. En maître socratique, il ne donnait jamais de leçons magistrales mais répondait simplement aux questions qu’on lui posait et en suscitait des nouvelles. La méthode d’éveil de Maharshi de découverte du Soi, du Cœur, s’appelle aussi en anglais : « self-enquiry », ou « self-investigation ». Comparable à saint François d’Assise, Ramana Maharshi avait le don de communiquer avec tous les animaux : singes, oiseaux, vaches, paons et chiens... tous cherchaient sa compagnie et avaient le privilège de s’approcher de lui, d’être caressé ou nourris par lui. Sa simplicité et son sens de l’égalité était légendaire. Il incarnait la perfection et poussait à l’excellence tout ce qu’il faisait. Ce qui pour moi correspond parfaitement à la phrase de
Rudyard Kipling, dans son chef-d’œuvre :
Histoires comme ça :
« ...entre temps, et quand la Lune se lève et que la nuit vient, il est le Chat qui s’en va tout seul et tous les lieux se valent pour lui. Alors il s’en va par les Chemins Mouillés du Bois Sauvage, sous les Arbres ou sur les Toits, remuant la queue et tout seul ». C’était le temps où humains et animaux se comprenaient. Ils étaient tous deux « sauvages ».
Parallèle avec les CATHARES
Les Cathares combattus et exterminés par l’Église catholique romaine, tout comme furent déclaré comme hérétiques et combattus les contre-révolutionnaires de 1789 à 1917 en Russie. On peut ajouter sans erreur les Incas, les Mayas et autres peuples du Soleil combattus par les conquistadors avec la bénédiction de l’Église catholique d’Espagne. On peut rapprocher les Templiers, etc. Que de crimes cette Église catholique romaine a commise !
Le mot cathare vient du grec
Katharos, qui indique : pur.
Comme les révolutionnaires de 1789 accusants les contre-révolutionnaires d’hérésie, comme maintenant on est accusé d’hérésie si on critique la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sous prétexte que celle-ci serait universelle, les cathares furent accusé d’hérésie parce qu’il ne reconnaissaient pas de hiérarchie et donc de pape. Les cathares se retrouvèrent ennemis de la papauté ! Cela paraît ridicule, grotesque et idiot, pourtant les cathares furent exterminés... comme les vendéens en 1793. On prète d’ailleurs au légat du pape : Arnaud Amaury cette célèbre phrase :
« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ».
Les cathares durent aussi faire face à l’Inquisition crée en 1231, sous prétexte de traquer « la dépravation hérétique ». Encore une vue de l’esprit et de l’ego. Ainsi, comme les Templiers et d’autres, les cathares vont être soumis à la torture et au bûcher.
Découlant de Pharaon, qui représentait symboliquement la liaison entre le Ciel (Dieu) et la Terre (monde matériel), le pape s’octroyait la même symbolique. Je pense que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est une tentative de représenter la même chose, mais de façon « républicaine » !
On entre ainsi dans le système dictatorial : tous ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi ; en d’autres mots/maux : tous ceux qui réfutent la légitimité de la constitution d’un pouvoir matériel et temporel, devenue à cette époque l’Église catholique romaine, sont donc considérés, à la façon Aristote, comme hérétiques, ou dissidents dans le cas du communisme des juifs bolcheviks (religion inversée). Dans tous les cas cela veut dire que le pouvoir en place n’est pas bon.
Les cathares ont inventé ce que j’appelle
ALEPHTOCRATIE, ils se débarrassent d’Aristote & Co : des églises indépendantes qui ne reconnaissent pas d’autorité supérieure à celle des simples croyants. Aussi cette forme d’humilité rencontre du succès auprès des gens simples : paysans, ouvriers et artisans ; ce qui constitue une vraie démocratie.
Un autre inventeur d’une Alephtocratie fut
Pancho Villa : on raconte que lorsqu’il se promenait dans la rue et qu’il rencontrait un groupe d’enfants, il leur demandait pourquoi ils n’étaient pas à l’école, et lorsque ceux-ci lui répondit qu’il n’y avait pas d’école ; il en faisait construire une sur le champ et à l’endroit où les enfants jouaient. Je trouve ça extraordinaire car dans un Instant fulgurant, très
Maât. Cette anecdote est tirée du
Télérama n° 3153 du 19 au 25 juin 2010, programme radio.
Les cathares ont voulu reproduire fidèlement l’organisation de l’Église primitive telle qu’elle est décrite dans les épîtres de Saint-Paul et les Actes des Apôtres. Ils fondent leur croyance sur l’Esprit et non la lettre (les mots/maux) du Nouveau Testament. En un sens je suis cathare. Les cathares sont un véritable trésor spirituel et toujours vivant.
A propos des mots/maux, Saint-Paul disait : « La lettre tue et l’Esprit donne la Vie ». Les mots sont hélas déjà du domaine du matériel, alors que le son, le verbe est plus léger, plus spirituel. Aussi le Nouveau Testament doit-il être lu, non pas à la lettre, mais dans son sens spirituel. Ce qui conduit vers le croquis valant mieux qu’un long discours : LA PARABOLE, ou petite histoire chère à Jésus de Nazareth. Logiquement cette méthode permettait d’être compris dans plusieurs langues afin de vaincre le drame de la Tour de Babel. On s’aperçoit à l’étude de documents que le christianisme est quelque choses de très simple, à finalité spirituelle et mystique, avec un langage exprimé par des paraboles qui sont des codes pédagogiques.
L’Ancien Testament étant plus matérialiste puisque à dominance hébraïque, le sang et l’âme sont souvent confondus, ainsi en prenant le texte au pieds de la lettre manger de la viande équivaut à manger l’âme de l’être qui a été tué.
Confondre le corporel et le spirituel est une erreur monumentale, et on en arrive à notre époque au cerceau considéré comme une machine, dont les chercheurs en tous genres tentent de percer le secret : le dernier en date, rechercher la zone de « la conscience de soi », ATTENTION, il s’agit du soi, de la personnalité, et non du Soi divin selon ce qu’en explique Ramana Maharshi pendant presque 1000 pages. Ainsi, aux États-Unis en 1992, un homme a vue sa responsabilité atténuée dans le meurtre de son épouse. Un examen d’imagerie médicale avait mis en évidence des lésions de son lobe frontal (aspect purement mécanique). Cet examen a pu être ainsi utilisé par des avocats pour plaider l’irresponsabilité ! Des personnes « à la solde de Satan » espèrent même y avoir recours pour déterminer si une personne est une graine de délinquant ! Sans attendre ça on voit déjà la
puce RFID faire bonne introduction un peu partout. Avec ces dérives du matérialisme, en ignorant absolument le spirituel, on aboutira si une personne est susceptible de devenir pédophile, voir homosexuel, et pourquoi pas zoophile ! Comme le rationalisme tueur et ses appareils de mesure et l’analyse à la Aristote, tout ça se situe dans l’autre tueur : la chronologie ; ça fait beaucoup de killers ! Une prise de sang ne donne qu’une indication sur l’instant de la prise, et de l’état du patient à L’INSTANT, comme toutes tentative de mesurer quelque chose avec n’importe quoi : TOUT BOUGE TOUT LE TEMPS. Alors avec le cerveau humain c’est encore pire, et il n’existera jamais de cerveau typique de violeur ou de tueur. On en arrive à des dérives comme le darwinisme et l’évolutionisme, les dérives du nazisme avec par exemple le phrénologue
Franz Joseph Gall qui inventa la théorie des bosses en palpant le crâne des condamnés à mort. Chaque bosse et relief correspondraient à un trait de caractère. Comme le pouvoir qui veut tout connaître de ses citoyens, la médecine de
Big Pharma veut tout avoir sous son contrôle pour s’en mettre plein les poches, c’est aussi simple que cela.
Les cathares n’ont pas un dieu du bien et un dieu du mal, qui reflète trop la tragique division. Le seul dualisme qui existe chez les cathares est celui de l’Évangile, tel qu’exposé par le Christ, entre le bien et le mal. Le bien concerne l’ORIGINE, et est donc divin, ainsi le mal ne peut provenir que dans la chute dans la matière ou monde des accidents, là où l’humain œuvre. La parabole du Christ la plus célèbre est dans l’Évangile de Matthieu : le bon grain et l’ivraie. L’ivraie est le mal, semée par des esprits malfaisants, et le cultivateurs est l’homme de bien. Le Christ explique simplement qu’il y a une balance, et donc un mouvement entre le bien et le mal, mal qualifié de diable.
Avant tout les cathares reste bien-sûr monothéistes.
Selon
Rudolph Steiner et la Société Théosophique de H.P. Blavatsky, la constitution de
l’être humain comporte sept dimensions ou plans ; les cathares expliquent aussi le même choses avec un corps constitué en sept substances de trois corps : physique (soma), psychique (psyché) et spirituel (noûs). Dans le psychisme il a y vie, âme, cœur ; dans le spirituel il y a aussi trois substances : l’Esprit (enseignement ou maître intérieur), substance suprême, l’amour (agapè). La charité dite chrétienne est l’Amour suprême, agapè, qui est le mot clé.
Maintenant, le rapport avec Ramana Maharshi.
Comme pour le Soi divin de Maharshi, le but premier de la tradition cathare est de faire taire le mental, l’ego, le soi personnel, le
‘je’. Dans l’Église orthodoxe il existe une technique pour faire taire le mental : la prière silencieuse, ce qui rejoins le NOIR, le SILENCE, le septième jour de la semaine, etc. Comme chez Maharshi, Saint-Paul dit : « Vous êtes le temple du Dieu vivant. Le Père, le Fils et le Saint Esprit se trouvent à l’intérieur de vous-mêmes ». Cela correspond exactement au Soi divin de Maharshi, le
‘Je’. Ainsi tout est dans le Centrum Centri : « L’Église n’est pas de ce monde (comme « mon royaume n’est pas de ce monde »), elle est à l’intérieur de chacun de nous », il est donc inutile de construire des églises, de pierres, de bois, etc...
« Quand on est à la recherche du Soi, le mental n’est plus nulle part. Quand on demeure dans le Soi, on n’a plus besoin de s’inquiéter du mental ». Enseignement 146 de Maharshi. Il ajoute : un mental agité est sur la mauvaise voie ; seul un mental tourné vers la dévotion est sur la bonne voie.
Donc pour les cathares et Ramana Maharshi, il est primordial de faire taire le mental, et pour Maharshi de le tuer même.
Autre comparaison avec Maharshi : autodidacte. Les cathares découvrent par eux-mêmes le Nouveau Testament en langue vernaculaire (langage parmi une communauté). Ils sont totalement libre, personne ne leur mâche la besogne ou leur « lave le cerveau ».
Enfin, et comme pour Osiris et sa résurrection, dont la résurrection du Christ est une copie, il faut bien-sûr ne pas prendre au pied de la lettre le mot résurrection d’un corps, mais c’est l’esprit qui reste dans le monde spirituel et relié à l’âme. Les Anciens Égyptiens en connaissaient un rayon avec leur composante spirituelle : le Ba, le Ka, Akh, l’Ombre. Nous ne pouvons pas devenir immortels corporellement. Tout ce qui est dans le monde des accidents, ou monde matériel est périssable. Devenir immortel signifie fusionner avec ce qui existe pour toujours, et qui est la Vie Éternelle Universelle ; un peu comme le montre
E.T. sur le front du gamin à la fin du film de Spielberg.
Maât et la PURETÉ
En sanskrit, Maât pourrait correspondre à
Samadhi : absorption totale dans la contemplation, expérience directe mais temporaire du Soi, transe.
Je n’ai pas commis l’iniquité contre les hommes.
Je n’ai pas maltraité les gens.
Je n’ai pas commis de péchés dans la Place de Vérité.
Je n’ai pas cherché à connaître ce qui n’est pas à connaître.
Je n’ai pas fait le mal.
Je n’ai pas commencé de journée ayant reçu une commission de la part de gens qui devaient travailler pour moi, et mon nom n’est pas parvenu aux fonctions d’un chef d’esclaves [comprendre : je n’ai pas été chef d’esclaves].
Je n’ai pas blasphémé Dieu.
Je n’ai pas appauvri un pauvre dans ses biens.
Je n’ai pas fait ce qui est abominable aux dieux.
Je n’ai pas desservi un esclave auprès de son maître.
Je n’ai pas affligé.
Je n’ai pas affamé.
Je n’ai pas fait pleurer.
Je n’ai pas tué.
Je n’ai pas ordonné de tuer.
Je n’ai fait de peine à personne.
Je n’ai pas amoindri les offrandes alimentaires dans les temples.
Je n’ai pas souillé les pains des dieux.
Je n’ai pas volé les galettes des bienheureux.
Je n’ai pas été pédéraste.
Je n’ai pas forniqué dans les lieux saints du dieu de ma ville.
Je n’ai pas retranché au boisseau.
Je n’ai pas amoindri l’aroure [mesure de superficie].
Je n’ai pas triché sur les terrains.
Je n’ai pas ajouté au poids de la balance.
Je n’ai pas faussé le peson de la balance.
Je n’ai pas ôté le lait de la bouche des petits enfants.
Je n’ai pas privé le petit bétail de ses herbages.
Je n’ai pas piégé d’oiseaux des roselières des dieux.
Je n’ai pas péché de poissons de leurs lagunes.
Je n’ai pas retenu l’eau dans sa saison [en période d’inondation annuelle].
Je n’ai pas opposé une digue à une eau courante.
Je n’ai pas éteint un feu dans son ardeur.
Je n’ai pas omis les jours à offrandes de viandes.
Je n’ai pas détourné le bétail du repas du dieu.
Je ne me suis pas opposé à un dieu dans ses sorties en processions.
Je suis pur, je suis pur, je suis pur, je suis pur !...
Extrait du Chapitre 125 du
Livre des Morts, ou
Livre de Sortir au Jour, ou
Livre de la Sortie pendant le Jour, des Anciens Égyptiens ; traduction de Paul Barguet. Le mort veut bénéficier du Soleil aussi le jour, d’où « sortie pendant le jour ». Le chapitre 125 est une formule, une prière pour entrer dans la salle des deux Maât et adorer Osiris qui président à l’Occident (monde des Morts).