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Un Instant, des dieux Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 17-08-2010 10:48

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Dieu, Instant, Nature, Yôkai


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Un Instant, des dieux
 
 
Le corps n'est qu'un. Cependant, combien de fonctions ne remplit-il pas ? La source de toutes les fonctions n'est qu'une. Il en va de même pour les dieux. (Ramana Maharshi, enseignement 371)

La chair pourrit, les os restent. Les os métaphysiques sont les mêmes pour tout le monde. Un seul monde a été créé, mais la chair sensible et la création est indéfiniment diverse. Selon la chair, tout être humain est singulier. Il n'y a pas deux humains qui aient vécu les mêmes choses et aient senties de la même façon, comme le fait que je ne peux pas manger pour une autre personne. Il y a seulement des groupes, des nébuleuses statistiques qu'on appelle races, peuples, parties, ensembles culturels, sociaux ; qui ont des façons dominantes de sentir les mêmes choses et les mêmes événements.
 
Hegel a prétendu exprimer la synthèse des philosophies avec une logique tueuse. Un joli cimetière en somme. Soi-disant après lui, il ne devait plus y avoir de progrès possible en philosophie. Là, on est dans le même style que : "Bâtissez-moi un temple pour que je demeure avec mon peuple". Hegel se prenait pour un dieu : un seul chef, un seul "Je", le Numéro Un et chef de file avec derrière les ouvriers.

On a pas à introduire de particulier dans le "je" ou Soi divin, sinon ce n'est pas le Soi divin mais le soi vulgaire. En d'autres mots : on a pas à y sacrifier son "Je" à la pérennité du collectif. On a pas à y nier le collectif pour affirmer son "Je" à soi. cela correspond aussi à cette citation de Isha Schwaller de Lubicz dans Her-Bak disciple : “ Apprends à connaître le monde en toi, mais ne cherche jamais à te trouver, toi, dans le monde car ce sont tes illusions personnelles que tu y transporterais ”.
C'est peut-être ce à quoi fait allusion l'Église lorsqu'elle parle de Communion des Saints. C'est aussi pourquoi en Orient on parle de Bienheureux sur leur Îles ou chevauchant des dragons dans le Ciel. Ce sont des PARTICIPANTS, des perdus en l'Instant.
Comme dit dans le titre de cette page, l'Instant est La source et n'a pas à s'encombrer de particularisme ou particulier. Le sens ne peut pas venir d'un être humain.
Hegel peut aller se rhabiller, car si tous les humains pouvaient vraiment vivre l'Instant (Un instant comme on dit), le mot démocratie prendrait alors son vrai sens, et non plus un masque sur les oligarchies qui règnent sur les partis et le monde, non pas à la limite, mais dans une dictature déjà en place, selon la mode du Numéro 1, du Pape, etc. Car vivre l'Instant c'est vivre l'Éternité. Tout parti politique représentant un "général" prenant le masque de l'universel par une singerie qui atteint sa perfection dans le Numéro 1 ou démiurge.
Un parti niera le libre arbitre de l'individu et en même temps exigera de lui une abnégation volontaire (le libre arbitre est à la fois nié et affirmé). Les membres de l'UMP sortent tous mécaniquement la même musique.

Une définition du Soi selon la vision de Jean Coulonval et la mienne.
Le contact avec le Soi divin, ou Instant, ou Cœur, ou Conscience, ou Dieu, les chrétiens l'appellent union mystique, les Indiens Nirvana. Quand cette fusion se réalise on ne parle plus de croyance, de foi, car on est l'Instant, ainsi il y a con-naissance par co-naturalité dans le re-liement (de ramasser, de religion) en Tout ou Source de l'Instant, par le fait de l'identification avec le "Je" ou Soi divin. Comme l'Instant est la Source, ou encore le Centre générateur de la circonférence, bien que n'étant lui-même ni surface ni volume. Sans le centre, Sans l'Instant, qui n'est Rien, il n'y aurait rien... Ainsi en est-il de ce que certains appellent Dieu.

Le soi vulgaire correspond au moi, à la personnalité, hors cette personnalité ne peut pas être une globalité, un infini, puisqu'il se définit par rapport à un Toi, et qu'il est donc limité par ce qui le différencie de ce Toi. Ainsi il ne peut y avoir qu'un seul Dieu car, s'il y en avait deux, chacun serait limité par ce qui le différencie de l'autre et ne serait donc pas infini. Il en est du moi, du soi vulgaire de chaque individu qui ne peut être un Tout.
C'est la même chose que : la liberté de l'un se termine quand commence celle du voisin. Même chose avec les opinions, qui par nature sont inconciliables. Il est totalement illusoire de chercher la "Paix" dans une "unité d'opinion", comme le voudrait le mirage démocratique. De toutes façons, le vrai ne peut être en aucune façon objet de propriété ou d'appartenance à un groupe.

Le toi et le moi sont transcendés dans le "Je" qui les unifie par triangulation :

      Je
     /   \
Moi – Toi

C'est la non-différentiation, la non-dualité, la non-pluralité. Ils sont plénitude de vie.
Tous les conflits humains, personnels ou sociaux ne sont que le reflets des dislocations des 3 étages de l'être humain : sensible, métaphysique et divin.
Comme l'explique Maharshi dans l'enseignement 376 du 21 mars 1937, celui qui voit le monde (sujet), objet et perception forment une triade. Mais il y a une réalité au-delà de ces trois éléments, le Soi. J'ajoute que si on ne les voit que fixe, ils disparaissent, en les voyant en mouvement il apparaît la Vérité éternelle. C'est-à-dire que les choses temporelles sont englobés dans le Soi, l'Instant.

ATTENTION : prendre extrêmement garde que sous le masque de l'absolu peut se dissimuler l'orgueil d'être un humain ! Le piège est à tous les étages ! C'est ce qui c'est passé quand l'humain a eut accès à l'arbre de la Connaissance et a voulu sa propre science, bien à lui, en refusant de la recevoir comme la Lumière. Il en a fait un corps physique : "Ils s'aperçurent qu'ils étaient nus". Oui, et effectivement l'Homme avait un membre viril et la Femme un vagin ! Maintenant c'est la version ésotérique-exotérique ; il y à la version exotérique-ésotérique : l'être humain une création ou manipulation génétique par un ou des êtres extraterrestres...

Le Soi, le Cœur, L'Instant, ou le Centrum Centri ne peuvent venir que de celui qui vit, marche et respire : l'être humain. Pareil dans cet exemple tiré d'un ouvrage consacré à l'Alchimie : d’un chien mort, il se forme des vers. C’est la Nature qui travaille, sauf si on aide la Nature : il suffit d’observer la qualité de l’air, le lieu où le chien a été tué. La Nature trouve d’elle même les mânes favorables pour la transformation. Donc avoir du “ bon sens ”, et partir d'un centre MAÂT, DIRECTE. On a bien commencé à compter avec ce qu'on avait sous les mains et les deux pieds, et le pouce était le premier boulier naturel (base 60). Un minimum de bon-sens s'impose. Et la fable d'Isaac Asimov sous sa forme des Fondations, où les humains perdues dans une Galaxie ou des galaxies sur une ou des planètes, et qui ont entendu une légende à propos de leur origine sur une planète appelée Terre et qu'ils désirent retrouver, est très parlante de l'illustration du drame que nous vivons depuis plusieurs millénaires : la chute, la perte. C'est en tous cas la symbolique que je vois dans cette histoire d'Asimov.

M. R.

[en haut de page, aquarelle de M. Roudakoff]
 
 

Derničre mise ŕ jour : 17-08-2010 18:17

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