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Takumi-kun - Niji-iro no Garasu Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 25-08-2010 21:36

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Publié dans : Flash sur films, Sommaire films du Japon

Tags : Amour, Films, Japon, Nature, Vie

 
Takumi-kun - Niji-iro no Garasu
The Rainbow-Colored Glass
 
 
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Le premier film : Takumi-kun - Soshite Harukaze ni Sasayaite

Film du Japon produit en 2009, adapté d'un manga à succès (Boy love), et réalisé par Kenji Yokoi. Il s'agit ici du second film. Si vous pouvez vous le procurez, ne manquez pas ce beau film sur la vie tout court avec des êtres dans toute leur splendeur. De plus le scénario est bien écrit.
 
Rappel du premier film : Le jeune étudiant d’un internat devient malgré sa phobie des hommes l’amant de deux élèves. Après des épreuves difficiles il finira dans les bras d’un seul.
 
 
 
 
Par rapport au premier film, les acteurs sont totalement différents. Au début dans l'université : la Shidou High-Class_Acamedy (université de grand luxe), on retrouve Hayama Takumi (joué par Kyousuke Hamao) dont son ami et amant Saki Giichi (joué par Daisuke Watanabe) est parti en Amérique à Seattle. Sûr que dans une chambre à deux lits, surtout dans une université, il peut s'en passer des choses.
Évidemment Takumi se fait chambrer par ses camarades d'université, qui trouvent certainement anormal ses amours. Leur méchanceté porte sur l'absence de Giichi. Quand un "coup de théâtre" se produit, un beau blond se dirige spontanément vers Takumi et l'embrasse de longues secondes sur la bouche. C'est Giichi. Il a un comportement étrange. Se rappeler que Giichi était dans le premier film la star du lycée.
 
 
 
 
Terrifiant de vivre un amour qui sort de ce qu'on appelle "normal" à cause d'un morale établit selon des modes et traditions religieuses tordues. Même dans le Livre des Morts des Anciens Égyptiens le "péché de pédérastie" est mentionné... Dans le Banquet de Platon, on montre sans aucune gêne une tendance avoué à la pédérastie. L'amour "dorien" si en l'honneur à Lacédémone (Sparte). Mais l'Athénien moyen éprouvait pour ce vice autant d'horreur que de mépris : il y voyait, outre le "dérèglement de l'esprit et des sens" (sic), le signe de ralliement d'une fraternité aristocratique... dont la "démocratie" devait se méfier ; nous explique sans sourciller François Chamoux dans la Civilisation Grecque. On accusera Socrate de corrompre la jeunesse ; mais est-ce la seule raison ?
 
 
 
 
Selon la littérature grecque et la mode de vivre de ce temps, les relations amoureuses entre de très jeunes gens et hommes faits, que de nos jours on nomme "pédérastie" a joui dans le monde hellénique d'un certain prestige, en raison de la qualité sociale de ses adeptes et du talent de Platon. Il est difficile de savoir si cette "déviance" était très répandu dans le monde grecque, ni si elle ne soulevait aucune réprobation. Il y avait des différences entre les États, et à Sparte, en Crète, à Thèbes, des adolescents étaient confiés aux soins d'adultes, chargés de les former au métier des armes ; tout comme dans le film japonais, cette "camaraderie" favorisait, depuis une époque très ancienne, la naissance d'affection platonique, qui pouvaient débouché vers les étreintes physiques genre fellation...
Dans le film, il s'agit bien-sûr d'amour entre deux étudiants sensiblement du même âge.

Ces divers liens personnels furent parfois encouragés pour renforcer la cohésion morale des troupes d'élite : c'était le cas dans le "bataillon sacré" des Thébains, à l'époque d'Epaminondas.
Le killer Aristote, dans sa Politique (II, 10, 1279a), imagine que c'est pour remédier à la surpopulation que la législation en Crète autorisait l'homosexualité (à en croire Aristote, il ne s'agit probablement plus de relation platonique !). N'y étant pas ou ne m'en souvenant pas dans une précédente vie, et pourtant ! François Chamoux, trop de parti pris, explique que cette pédérastie sévissait dans l'aristocratie et non dans le peuple. Et il explique que pour flatter une riche clientèle, les potiers grecques, vers la fin de l'archaïsme, peignaient sur des vases des acclamations en l'honneur de quelques beaux garçons.
Toute la pédérastie du monde ne peut pas se résumer à la Grèce antique et donc à l'Occident...
 
 
 
 
A l'époque de la guerre du Péloponnèse, c'est dans les sociétés secrètes ou groupes aristocratiques que l'homosexualité recrutait des adeptes. François Chamoux enfonce maladroitement le clou en précisant que "Toute la séduction d'un Platon et ses pirouettes mentales à propos des bienfaits supposés de ces amours perverses ne sauraient dissimuler la répugnance naturelle qu'elles inspiraient à la majeure partie de l'opinion". On peut comprendre cependant que les lois d'Athènes étaient sévères pour l'incitation des adolescents à la débauche. Mais comparez avec notre époque où ces moyens de débauches ne manquent pas... Certes, philosophie des Grecs et des suivants et sexe ne font pas bon ménage, mais Platon a essayé d'enjoliver par l'invention du platonisme... Certes bien fragile de par la Nature humaine... Le Rouge et la Passion donnent de la fièvre ! Il faut savoir la faire tomber.
D'ailleurs chez les Grecs et les exemples cités, on ne parle que de pédérastie, pas d'homosexualité, ce qui a le sens d'amour entre adultes du même sexe (deux hommes, ou deux femmes), sans compter qu'il existe des bisexuels. Tout cela n'est pas claire, mais tel n'est pas le but de cette page !

Évidemment, avec Big Pharma et les médias et technologies modernes, nous sommes dans le "marketing du corps" : le WINNER : être riche, jeune, beau, en bonne santé, et un gros zizi pour les hommes ; le LOSER : pauvre, vieux, môche, malade, et un petit zizi. Pour les femmes, remplacez zizi par grosses miches ou petites miches ; et dans les deux sexes : implants mammaires, cheveux, etc... Bref, tout pour le matériel, la carrosserie.

A propos du killer Aristote et de sa surpopulation qui était évitée par l'encouragement à l'homosexualité, voilà le truc tout trouvé pour les Rockefeller et autres Rothschild : encourager tous les trucs gay, comme ça, moins de bébés et de surpopulation mondiale... Mais bien plus morale que le fric : les gays offrent des modes de vie et de relation alternatifs qui mérite considération et respect. Beaucoup d'artistes sont gays.
À notre époque, où malheureusement l'homophobie est autant présente que du temps pas si lointain, où en France l'homosexualité était classé au rang d'une maladie ! l'expérience des noirs aux États-Unis a démontré que la conquête d'une égalité juridique, en elle-même, n'affecte en rien le racisme. Pareil pour les droits civiques pour les gays, qui ne serviront pas à éliminer l'homophobie qui sévit toujours dans de vastes secteurs de la population hétérosexuelle. Mais le pire, c'est que les préjugés ont une vie dure. On juge et lance la pierre par imbécilité car sans connaître.
 
 
 
 
Pour en revenir à Takumi et Giichi, les voilà de nouveaux dans leur chambre, en couple, et avec de nouvelles étreintes toutes mimi. Mais Giichi semble prendre des distances momentanées avec l'élégant et enfantin Takumi.
Par la suite, dans la luxueuse bibliothèque de l'université, Takumi rencontre Morita Toru (joué par Hiyori Yuki), et ils se lient à propos de livres sur les fractales.
À cause de Morita Toru, de petites jalousies s'installent entre Giichi et Takumi. Puis ils se réunissent avec d'autres lycéens pour fêter Halloween.

Se souvenir du premier film où Takumi jouait du violon, ici pendant la fête Giichi lui demande de jouer. Après deux minutes de musique Takumi se sauve brusquement.... poursuivit pas Guichi. La tension monte. Mais peut-être qu'un baiser sur la bouche va calmer Takumi ?
Plus loin on voit que le livre sur les fractales est remis par les mains de Giichi à Suzuki Takeshi (joué par Takahashi Yuta). Ce livre est un symbole, comme un fétiche marquant celui qui donne et qui reçoit. Par la suite, Suzuki Takeshi se retrouve hospitalisé...

Quatre étoiles sur quatre pour ce film qui mériterai un sous-titrage en français. Bravo aux comédiens de la génération 1987 - 1991, qui ici jouent naturellement, et savent faire passer les émotions. La réalisation est bonne, les Japonais savent toujours faire passer admirablement les émotions. Et il est difficile et délicat pour les comédiens devant une caméra, de filmer deux personnes qui s'entrelacent dans un lit. On a déjà vu cela un nombre de fois incalculable, même entre deux hommes. Là, Kenji Yokoi s'en tire bien. Et c'est Giichi qui "viole" Takumi.
De toutes façons, quand c'est réalisé dans le temporel, c'est foutu.
Seule la réalisation de l'invisible ou Instant est réelle, là ou la dualité n'a pas encore fait son œuvre ; ainsi on part bien de l'invisible pour aller vers le visible, même si beaucoup croient le contraire.
C'est au Pays du Sortir au Jour que les choses se réalisent.

M. R.
 
 
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Dernière mise à jour : 25-08-2010 22:47

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