Accueil arrow News arrow Dernières news arrow Paradis des communistes
Paradis des communistes Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 24-09-2010 18:45

Pages vues : 8824    

Favoris : 64

Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Communisme, Dictature, Goulag, Mort, Prison


Free Image Hosting at www.ImageShack.us
 
Paradis des communistes
 
 
 
Les « Bouffeurs de merde », les « Flammèches », les « Auxiliaires de la mort », les « Crevards ». Tous ces noms désignent ceux « qui ont touché au socialisme »... dans les goulags, et sur le point de passer de l’autre côté.
Bref, ces pauvres Russes étaient ceux qui n’avaient plus que quelques jours à vivre, victimes des maladies, épuisements, la faim, le froid, la tristesse, etc. Les affamés n’étaient même plus capables de voir, ils agitaient les mains devant eux. Les jambes de certains gonflaient, pour arriver à être deux fois plus grosse que l’autre jambe. Couverte de rougeurs la jambe enflée se transformait en une multitude de furoncles énormes, dont suintaient sang et pus. Les « ennemis du peuple », à l’article de la mort, cessaient d’être tout simplement des êtres humains.
 
Ils perdaient la tête, déliraient. Ils mangeaient tout ce qui leur tombait sous la main : oiseaux, chiens, détritus. Ils trainaient autour d’eux une odeur épouvantable car ils ne maîtrisaient plus leurs intestins.

« Derrière les barbelés se trouvait une rangée de créatures qui faisaient penser vaguement à des êtres humains... Elles étaient une dizaine, des squelettes de diverses tailles, recouverts d’une peau brune et parcheminée, nues jusqu’à la taille, le crâne rasé, avec une poitrine flétrie et desséchée. Pour tout habit, quelques sous-vêtements d’une crasse indescriptible, avec leurs tibias qui sortaient de cercles creux et vides. Des femmes ! La faim, la chaleur et les travaux forcés en avaient fait des spécimens desséchés qui, inexplicablement, s’accrochaient encore aux derniers vestiges de vie ».

Les détenus mouraient à petit feu : ils avaient atteint un tel degré d’inanition qu’ils ne pouvaient plus s’occuper d’eux-mêmes. Ils cessaient de se laver, de maîtriser leurs besoins, et d’avoir des réactions normales aux agressions de toutes sortes ; ils laissaient les poux et autres bestioles les envahirent. Tout sentiment de la moindre dignité avait disparu de ces êtres autrefois humains.


Les morts-vivants

Un prisonnier raconte : La faim constante détruit le psychisme. Il est impossible de cesser de penser à la bouffe, on ne pense plus qu’à ça. À votre incapacité physique s’ajoute la faiblesse morale, tandis q’une faim incessante vous enlève tout amour-propre, toute dignité. Toutes vos pensées se focalisent sur la recherche de nourriture.

« Si Dieu existe, qu’il punisse sans merci ni pitié ceux qui détruisent les autres en les affamant ».

Il arrivait qu’un prisonnier tombe brusquement raid mort au cours de l’appel de fin de journée : un groupe se forme autour de lui « je prends le chapeau », dit un homme. D’autres s’emparent des bottes, des guenilles, de son manteau, de son pantalon, de ses sous-vêtements.
Beaucoup de prisonniers mouraient d’épuisement au travail, de maladies, avec en plus les conditions dangereuses dans les mines où les usines. De nombreux prisonniers se suicident, affirmant ainsi leur libre arbitre, donc ce n’était pas pour cause de désespoir.
Pour les responsables des camps, il fallait garder le taux de mortalité secret. Comme tricherie courante, pour tromper les inspecteurs, les directeurs de camps n’hésitaient pas à libérer les mourants, ainsi ne figuraient-ils pas dans les statistiques de mortalité du camp.
Comble de l’horreur en forme d’humour noir, ceux qui mouraient d’inanition étaient déclaré mort « d’une crise cardiaque ». Mais la supercherie macabre devenait trop grossière lorsque le nombre de crises cardiaques fut très élevé !
Mais d’autres mensonges et tricheries étaient courants : on retirait les cadavres de nuit pour les emporter dans des endroits secrets...

On ne saura jamais le nombre de morts, même approximatif, malgré les efforts des détenus qui tentaient de tenir une « comptabilité », de très nombreuses morts passaient inaperçues, sans que nul ne s’en souvînt ni n’en gardât trace. Les formulaires n’étaient pas remplis, les plaquettes de bois portant les noms et matricules de décomposaient. Sur les lieux des anciens camps, parfois un groupe locale a érigé un monument, souvent les hautes herbes, les jeunes recouvrent des fosses communes vieilles de plus de 50 ans. Les noms, les vies, les liens et l’histoire de ces gens, tout est sorti de l’espace spatio-temporel et perdu à jamais.

Certains prisonniers survécurent, malgré les conditions de vie les plus rudes, les années de guerre, de famine, et d’exécution de masse. Certains prisonniers purent rentrer chez eux et mener une vie relativement normale. Alexandre Soljenitsyne est un bon exemple de survie des goulags. Sergueï Korolev est devenu le père du programme spatial soviétique.

(Référence au livre de Anne Applebaum : Goulag une histoire)
 
 

Dernière mise à jour : 24-09-2010 18:50

Citer cer article dans votre site Favoured Print Envoyer à un ami Articles associés

Commentaires utilisateurs  Fil RSS des commentaires
 

Evaluation utilisateurs

 

Aucun commentaire posté



mXcomment 1.0.8 © 2007-2024 - visualclinic.fr
License Creative Commons - Some rights reserved
< Précédent   Suivant >