« Tandis que les dieux se retireront simplement dans le ciel, d’où ils reviendront sur la Terre après qu’elle aura été purifié par le déluge, le feu ou la peste. Alors, lorsque tout aura été renouvelé, l’Égypte redeviendra la vraie demeure des dieux ».
Quand à ces dieux dont la domination s’exerce sue la Terre, ils seront restaurés un jour et installés dans une ville à la limite extrême de l’Égypte, une ville qui sera fondée du côté du Soleil couchant et où affluera, par terre et par mer, toute race des mortels. Peut-être est-ce une ville imaginaire, peut-être une ville sur le bord du plateau désertique à l’Ouest de la vallée du Nil.
Ce sera peut-être la ville de MEMPHIS
(1), l’antique Mur-Blanc, la demeure de Ptah. Antique citadelle des dieux égyptiens indigènes et centre païen encore florissant au 4è siècle, MEMPHIS était un puissant symbole aux yeux des Égyptiens, une antithèse de la métropole d’Alexandrie.
Le sort tragique de l’Égypte après 3000 ans de civilisation englouti sous le sable et le départ temporaire de dieux, quittant la Terre avant que ne revienne l’Âge d’Or (actuellement nous sommes à l’Âge de Fer). Pour l’humanité actuelle : $$$, la catastrophe est inéluctable. Quelle en sera la nature ? Pour commencer, les étrangers, les barbares vont entièrement occuper le pays (les Américains ?), et les anciens cultes et rituels des temples seront non seulement négligé, mais bel et bien interdits (envahissement du christianisme, et autres religions monothéistes). L’Égypte se remplira de tombeaux, le Nil sera gonflé de sang et débordera, et toute cette contrée ne sera plus qu’un désert. Les hommes seront réduits au désespoir total.
Hermès l’Égyptien, Hermès Trismégiste (sage, savant et sorcier : Thot), décrit cet état d’esprit :
À cette heure, fatigué de vivre, les hommes ne regarderont plus le monde comme le digne objet de leur admiration et de leur révérence. Ce Tout, qui est une chose bonne, la meilleure qui se puisse voir dans le passé, le présent, l’avenir, sera en danger de périr, les hommes l’estimeront un fardeau ; et dès lors, on tiendra en mépris et ne chérira plus cet ensemble de l’Univers, œuvre incomparable de Dieu, glorieuse construction, création tout bonne faite d’une infinie diversité de formes. Car les ténèbres seront préférées à la lumière, on jugera plus utile de mourir que de vivre ; nul ne lèvera plus ses regards vers le ciel ; l’homme pieux sera tenu pour fou, l’impie pour sage ; le frénétique passera pour un brave [bonjour Monsieur Sarkozy et sa France d’en haut], le pire criminel pour homme de bien [G.W. Bush, etc.] Seuls demeureront les anges malfaisants qui se mêlent aux hommes et les contraignent à la violence, les malheureux, à tous les excès d’une criminelle audace, les engageant en des guerres, des brigandages, des tromperies, et en tout ce qui est contraire à la nature de l’âme. Le terre alors perdra son équilibre, la mer ne sera plus navigable [tsunami à répétition], le ciel ne sera plus sillonné d’astres, les astres arrêteront leur course dans le ciel [ou plutôt risques solaires et météoritiques] ; toute voix divine sera forcée au silence et se taira ; les fruits de la Terre pourriront [Cause météoritique et climatique], le sol ne sera plus fertile, l’air lui-même s’engourdira dans une torpeur lugubre [manque de Soleil d’où une période de glaciation].
L’homme est encore plus porté à l’accouplement qu’un âne ; seul son porte-monnaie le retient ; et instruire une femme, c’est avoir un sac de sable dont un côté est déchiré, et elle nous ordonne de ne pas nous moquer des chats. (Instructions d’Ankhsheshonq, XVI, 15 ; XXIV, 10)
Ces dernières lignes sur les catastrophes rappellent les imprécations lancées par les inscriptions funéraires sur la tête de ceux qui se rendront coupables du plus grave des sacrilèges, la violation des tombes. Et Ptah sait si elles furent nombreuses !
Ce que les dieux ont donné, ils le reprendront lorsque viendra le temps de la « vieillesse du monde » (
senectus mundi).
Voir ce qui est arrivé aux Peuples du Soleil (Mayas, Aztèques, Incas, etc.) lors de l’invasion de leur pays par les conquistadors espagnols et portugais.
Si une civilisation extraterrestre se présente comme notre sauveur, et donc se trouvera nécessairement plus avancé que nous, elle nous contraindra à abandonner nos anciennes valeurs, nos anciens repères et modes de vie. Vis à vis de ces nouveaux arrivants nous ne serions que des primitifs totalement désorientés et glisserions progressivement dans un désespoir complet : vie sociale atrophiée, renversement des rôles sexuels, délaissement de l’amitié, abandon des liens sociaux et dissolution de la famille, abandon des faibles et des malades, abandon de la procréation, abandon des enfants, et pour finir suicide par inanition.
Que nous le voulions ou non, nous subissons le drame de la destruction des peuples du Soleil par les conquistadors (équivalent de l’envahissement par des virus). A cette époque de bouleversement, des femmes désespérées tuèrent leurs enfants, nombreux furent ceux qui se suicidèrent. Les Indiens perdirent leur terre et se virent imposer une « économie de marché » qui leur était totalement étrangère. Mais le pire, c’est que leur dieux furent déclarés hors-la-loi, et ainsi même les coutumes funéraires furent interdites. Bref, comme à la période de la Révolution de 1789, ou on voulu tuer l’Église et l’ancien régime, ce fut tout un monde spirituel qui s’endormi pour un long moment. Avec l’envahissement des conquistadors espagnols, les Mayas durent abandonner leur calendrier, ils cessèrent d’ériger les stèles traditionnellement inaugurées en public pour marquer le début de chaque cycle de 22 ans. Le temps avait perdu sa signification, le passé était devenu l’Âge d’Or.
En Égypte, ce fut à partir des
Ptolémées que commença le déclin. Mais le Verbe de la
Bible est tout de même issu de l’Égypte : car le nom d’un être ou d’un chose contenait la Nature tout entière, si bien que la connaissance de ce nom donnait le pouvoir sur ce qu’il désignait ; d’où cette formule de l’Instruction de Mérikaré : « Dieu connaît tous les noms ». Les Anciens Égyptiens croyaient aussi qu’une force surnaturelle était contenue dans les lettres mêmes, tracées ou gravées (les Hiéroglyphes) qui composaient le nom.
De toutes façons, le meilleur moyen de connaître Dieu, c’est l’absolue pureté du Silence, car la parole et l’audition sont des sensations provenant du mental, alors que la connaissance du divin est une expérience d’un ordre totalement différent.
A propos de Silence et de langage, Ramana Maharshi explique : Le Silence est le langage le plus élevé et le plus efficace (Ens. 246). Le Silence ne convient qu’aux chercheurs les plus avancés. Les autres sont incapables d’en tirer une pleine inspiration. C’est pourquoi ils ont besoin de mots qui expliquent la Vérité. Mais la Vérité est au-delà des mots. Elle n’admet aucune explication (Ens. 569).
Cela correspond à : La Vérité tout entière ne peut pas consister en un puzzle de vérités partielles cueillies un peu partout. Le Tout est autre chose et PLUS que le total des parties.
Déjà dans l’Égypte ancienne se trouvait le Soi Divin de
Ramana Maharshi :
« L’homme terrestre est un dieu mortel, le dieu céleste un homme immortel [le Soi]. Aussi est-ce par l’intermédiaire de ce couple, le monde et l’homme [mental et Soi], que toutes choses existent, mais elles ont été produites par l’Un.
Et à propos de
Réalisation du Soi, rester dans l’Instant dont nous sommes tous issu : ainsi il n’y a pas a réaliser le Soi, il est là naturellement, sinon nous ne serions pas né. Il n’y a donc pas à rectifier quoi que ce soit, même par magie, même si l’on pense que c’est bien, ni qu’il faille faire violence à la nécessité, mais laissons là comme elle est par nature et par décision divine. C’est ce qu’explique Ramana Maharshi à propos de la Réalisation du Soi : il n’y a pas à faire d’effort, le Soi est là quoi qu’on fasse : « Car il est certain qu’il finira par voir Dieu et qu’il sera reçu dans le royaume de la lumière », ce qui correspond à : « Le Royaume des Cieux est en vous ».
[Référence en partie au livre de Garth Fowden :
Hermès l’égyptien]
M. R.
Note.
1. Avant tout, à l’Ancien Empire, Mur-Blanc (Memphis) fut la capitale du Double Pays ; elle était balance et équilibre des Deux Terres. On la nomma aussi La-Demeure-du-ka-de-Ptah.
Memphis (Mur-Blanc) avait pour dieu Sokar-dans-la-barque-sacrée : le Faucon se tient sur la Barque surmontée à la proue par une tête d’antilope tournée vers l’arrière, jouait un rôle important dans une très ancienne procession qui se déroulait autour des murs de Memphis. Il est dieu de la nécropole memphite, il est aussi le patron de la métallurgie et des FORGERONS, aspect qui domine il y a plus de 4000 ans (Ancien Empire).
Dans la cosmogonie de Memphis, Ptah, dieu primordial, unique, inné, conçoit le monde par son intelligence et le crée par le Verbe.
Bien plus tard, à l’époque
ramesside, il fut hélas introduit sporadiquement à Memphis la déesse babylonienne et cananéenne
Astarté.
Baâl suivra à la même époque. Je me demande d’ailleurs si cela n’a pas un rapport avec
Nimrod, ce type étant une catastrophe pour l’humanité : « Animé d’une passion nouvelle, de désir de conquêtes, il changea les moeurs paisibles de l’antiquité. Il fit le premier la guerre à ses voisins et conquit toutes les nations depuis l’Assyrie jusqu’à la Lybie, car elles ignoraient encore l’art de la guerre », explique Alexander Hislop dans son livre :
Les deux Babylones. Surtout que sous Nimrod fut construit la
Tour de Babel, laquelle est le symbole du LANGAGE. La fragmentation de la Langue unique en une multitude de langues fut peut-être à l’origine de la « fuite » des dieux au ciel. On peut alors facilement les comprendre !!!
Yôkai 
