Kronos Heaven Co. LTD, un fabricant de robots, développe un humanoïde prototype de l’idéal masculin (joué par
Hayami Mokomichi), programmé pour être dévoué et fidèle en amour. Il a été appelé : « Night Tenjo ». La compagnie Kronos Heaven choisit l’une de ses employés : Izawa Riko (joué par
Aibu Saki), laquelle était à la recherche d’un petit ami, et on lui propose un essai de 5 jours gratuits du robot masculin. Dans un premier temps, Riko ne voit en Night qu’un appareil ménager. Mais quand Riko découvre la profondeur de la dévotion de Night envers elle, elle en tombe amoureuse. Mais l’histoire va devenir un triangle amoureux quand un jeune homme, Asamoto Soshi (joué par
Mizushima Hiro), brillant dirigeant dans l’entreprise de robots, a des sentiments pour elle.
(D’après Fuji TV)
Le mythe du robot ou andréide n’est pas nouveau mais doit remonté au moins jusqu’à l’Antiquité. Plus proche de notre époque, c’est l’écrivain du 19è siècle :
Villiers de L’Isle-Adam, qui a poussé au mieux la description de la création d’un robot ressemblant parfaitement à un humain, dans son roman :
l’Ève Future. Cela se passe à l’époque des découvertes de
Thomas Alva Edison, lequel fait partie du roman.
Villiers semble s’intéresser à l’électricité, déjà présente à son époque, mais aussi au « fluide » dont parle des écrits ésotériques :
- Je trouve démontré que le fluide nerveux n’est pas dans un état d’indifférence totale à l’égard du fluide électrique et que, par conséquent, à tel ou tel degré, quelques-unes de leurs propriétés peuvent se fusionner en une synthèse d’une nature et d’un pouvoir inconnus.
Celui qui, ayant découvert ce fluide nouveau, pourrait en disposer comme des deux autres serait capable d’opérer des prodiges à confondre ceux des yoghis de l’Inde, des bonzes thibétains, des fakirs charmeurs du Coromandel et des derviches de l’Égypte centrale.
Ainsi d’après Villiers, nous pourrions rêver à un robot, non matériel, mais avec un petit quelque chose en plus ! un être d’outre-monde, comme l’écrit Villiers ?!
Cette Éve future, à l’opposé de l’Adam : Night Tenjo, est aussi « attachante » :
- Pourquoi ne dois-je pas, enfin, me contenter, (comme le feraient la presque totalité de mes semblables), de jouir, uniquement, de la beauté physique de cette créature, en ne tenant nul compte de ce qui l’anime ?
Villiers dans son roman nous d’écrit l’Amour absolu :
- Eterniser une seule heure de l’amour, la plus belle, celle, par exemple, où le mutuel aveu se perdit sous l’éclair du premier baiser, oh ! l’arrêter au passage, la fixer et s’y définir ! y incarner son esprit et son dernier vœu ! ne serait-ce donc point le rêve de tous les êtres humains ?
Et aussi : ne pas rester seule, je pense au désir de Izawa Riko. Amitié entre hommes, entre un homme et une femme, mais ça peut se transformer en amour. Villiers écrit à propos d’amitié :
- Tout jeune homme qui, du temps des anciennes républiques, ne pouvait, à vingt ans, justifier d’un ami, d’un second lui-même, était déclaré sans conscience, infâme, en un mot. (Voir l’exemple de Achille et Patrocle. Mais il paraît que l’amitié entre deux femmes est impossible selon Villiers. Parce que la femme se reconnaît trop inconsciente, en sa semblable, pour en être dupe jamais.....)
Zettai Kareshi évoque immanquablement la japanimation
Chobit, ces robots « Persocons », que tous consommateurs se doit de posséder afin de s’occuper de ses petites tâches domestiques quotidiennes, et peut-être intimes. Le Japon se veut le premier pays a étudier et développer de futurs robots, et il y a eu le célèbre chien robot de Sony :
Aibo. Les Japonais en sont a vendre des robots, sorte de
gros jouets sophistiqués, pour s’occuper des enfants !... Mais l’intelligence artificielle n’est pas une mince affaire !
Dans
Zettai Kareshi, comme je l’ai déjà écrit à propos de dramas japonais, nous sommes au
« Pays du Transistor Levant », alors les « fluides » sont sous forme de circuits imprimés et autres groupements de milliards de transistors ou « portes ».
Et c’est l’époque des cochonneries de téléphones portables à ondes pas encore au point, donc nuisible pour le moment ; et on ne s’empêche pas de montrer les actrices et leurs personnages téléphoner comme si c’était aussi naturel que d’allumer une cigarette.
Cela doit faire un choc quand on reçoit dans son salon une grosse caisse haute comme une momie égyptienne ! et avec écrit dessus :
Nightly series 01. Surtout quand on vous dit qu’à l’intérieur se trouve l’amour éternel ; même pub que dans l
’Ève Future de Villiers de L’Isle-Adam, dans sa caisse : un beau jeune homme nu emballé dans du plastique.
Dans le mode d’emploi : allumez le par un baiser ! Au sens propre comme au figuré !... En faîte, cela peut paraître comme de l’humour, mais ça va loin, car nous sommes nous-mêmes un peu des « machines »...
Drôle la première « rencontre » entre Izawa et le robot Night Tenjo. Et nouveau choc quand le robot vous propose de coucher ensemble...
A la vue du premier épisode, c’est charmant, toujours plein d’émotions comme ce que font les Japonais dans leurs dramas, c’est bien réalisé et on passe un bon moment. Les acteurs jouent correctement, et si la-dedans on est plongé une nouvelle fois dans le monde du business, de l’industrie, et des
salary men (ou salarymen) en costume-cravate, heureusement des notes de fraîcheurs ouvrent des portes vers la rêverie. Car comme dans
l’Ève Future, il se passe des choses entre le robot et le, ou la compagne qui est à ses côtés. Le générique est superbe et original, avec son mélange d’animation et de personnages réels.
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