Le Temps est à vendre ?

et l’Ombre c’est de l’Or, de l’heure, de la Merde (énergie).
Bien-sûr que le temps n’est pas à vendre. Il n’existe pas !

 

 

 

Mathématiques et physique ont joué un rôle capital dans les inventions technologiques, lesquelles permirent la construction non seulement de l’imprimerie, mais surtout de l'horloge mécanique, ensuite de la montre à quartz, de l’heure à durée fixe et divisible en parties égales à la seconde définie comme « 9, 192, 631, 770 periods of the radiation corresponding to the transition between the two hyperfine levels of the ground state of the cesium 133 atoms » (9, 192, 631, 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état ​​fondamental de l’atome de césium 133).

 

Ainsi la société s’organise autour de l’horloge mécanique aux 14è et 15è siècles. Même la psychanalyse se penche sur le passé !
Comme Jacques le Goff, auquel je fais référence ici d’après son livre : Un autre Moyen Âge, je vois le Moyen Âge s’étalant depuis la chute de l’Empire romain jusqu’au milieu du 19è siècle et sa révolution industrielle. Ce siècle a tout compliqué, il suffit de regarder le moindre ouvrage genre funiculaire de Meudon, ou de lire l’encyclopédie Larousse en 8 volumes édité vers 1900. (On le trouve ICI en téléchargement gratuit).

Le temps au Moyen Âge est marqué par l’antiquité intimement jouxté à la religion chrétienne. Le temps chrétien fait vivre la société par un rythme scandé par le cycle des fêtes religieuses à l’intérieur d’un calendrier solaire. Les fêtes des saints remplacent celles des nombreuses divinités. Le temps chrétien hérite du judaïsme de la Bible : les sept jours de la semaine, calqués sur le temps mythique de la Création avec son septième jour ou jour de repos de Dieu : le jour du Seigneur.
Ce rythme remplace le rythme décadaire du calendrier antique remodelant ainsi l’activité humaine. Avec le repos dominical l’Église pouvait contrôler l’activité économique et sociale.

Si les Gaulois avaient peur que le Ciel leur tombe sur la tête, les Chrétiens du Moyen Âge redoutaient l’après-vie. Pour les gens de cette époque c’était une éternité de souffrances infernales. La mort était très présente dans l’espace temporel mais aussi dans l’imaginaire.
Comme les cours de la Bourse actuelles, si le temps c’est de l’argent, l’ombre fugitive et si changeante illustre bien l’irréalité du temps tout comme l’irréalité de l’argent ; ce que beaucoup de gens heureusement commencent à dénoncer. Et justement les Anciens étudiaient beaucoup l’ombre qui est une des bases de la géomancie, donc de l’orientation. On ne construisait pas une maison ni une ville n’importe comment, et les Anciens Égyptiens en savaient quelque chose avec l’alignement de leurs pyramides et temples.

Cette fugacité de l’ombre par rapport à la lumière se retrouve dans les sept couleurs de l’Arc-en-Ciel (comme les sept jours de la semaine, le Blanc étant l’Instant : le dimanche, mais pourquoi aussi le noir de l’ombre !). Car l’ombre ne semble pas avoir de loi propre, elle peut faire amie avec le Chaos. L’homme qui vend son âme au Diable perd son ombre dit-on ; il n’a plus d’être. Pour le Taoïsme l’ombre est la seule réalité du Ciel et de la Terre. Mais il faut faire très attention que l’ingénierie du Yin et du Yang est indéfiniment complexe !!!

MIDI : l’heure sans OMBRE. Les Grecs célébraient les sacrifices aux morts à Midi.
Midi et Minuit c’est Yin et Yang ! Repos à Minuit pour se nourrir de rêves ou de révélations (la nuit porte conseils), et repos à Midi pour se nourrir le corps ! Pourtant, voir Dieu face à face dit-on, c’est le voir dans la lumière à Midi. Midi, comme sont nom l’indique, c’est le point d’équilibre ou la bascule vers l’autre moitié de la journée. Midi c’est le seul moment sans ombre, et donc le BLANC DE L’INSTANT, ou tout se retrouve à l’état latent. La plus sublime musique : LE SILENCE.
L’Ombre fait la partie des quatre composantes de l’être, y compris des dieux chez les Anciens Égyptiens : l’Ombre, l’Akh (Ibis), le Ka (Lune) et le Ba (Soleil). L’Ombre est liée au Ka et ne « quitte jamais son maître ». Elle est le milieu où est inscrit ce qui est la mémoire émotionnelle et instinctive (voir l’utilisation de l’outil psychanalyse ! mais l’autre mémoire est le mental ou le ‘apprendre par cœur’. L’Ombre est un corps illusoire.

MIDI, MINUIT, MI ROIR se confondent dans l’INSTANT, le SOI, le Royaume des Cieux, là où le temps ne coule plus. C’est le BLANC, ou espace SUPER LUMINEUX, là où source la perception globale.
Le SOI c’est le temps sacré, il correspond à la vitesse indéfinie (infinie ou sacrée). Dans le Soi il n’y a plus de cause et effet ou ordre allant vers le désordre ; car on ne peut lutter contre l’accroissement du désordre que par de l’information, de la complexité, d’où les lois et multiples choses, par exemple franc-maçonniques telles le compas et l’équerre !!! Dans le BLANC de l’Instant, la complexité ou l’entropie décroit à l’infinie : l’information et la signification augmentent en permanence : la Source.

La loi de Cause et Effet doit être jeté aux ordures !!! Boucher un trou est ridicule, « c’est tout l’édifice qui doit être remplacé », sinon c’est cautère sur jambe de bois. Il faut soigner la cause et non l’effet. La médecine de Big Pharma est totalement tournée vers la chimie mise en place tout au long de l’industrialisation au 19è siècle.
Tout comme l’être humain est devenu une marchandise comme une autre, le malade, l’être humain n’est pas malade : il a une maladie, comme il a une « propriété intellectuelle ». On a glissé vers l’AVOIR, la PROPRIÉTÉ. L’être humain n’est plus une personne, il est un objet...

Rites = temps et rythmes. Au temps de la chrétienté et de sa non séparativité de l’État, le temps était rythmé environ toutes les trois heures : matines, tierce, sexte, none, vêpres, complies et office de nuit. Ce sont les heures canoniques et accordées sur le cycle naturel. Elles sont annoncées par un nouvel indicateur de temps : LA CLOCHE, qui se généralise entre les 6è et 8è siècles.
La principale caractéristique du temps féodal est sa diversité, sa multiplicité, son manque d’unification. Comme dans le domaine des poids et mesure, la liberté est totale avec un partage ente Dieu et la Nature, la diversité des actes humains et les Seigneurs !

Je (JEU et JE (SOI)

La vie dans l’espace spatio-temporel est le ‘Je’ (soi vulgaire), et l’écrivain Alphonse Allais écrivait que : la vie est un pont entre deux néants où nous sommes condamnés à danser comme sur le pont d’Avignon.

Alphonse Allais jouant étrangement avec le temps puisqu’il déclara à un ami la veille de sa mort : « Demain je serai mort ! Vous trouvez ça drôle, mais moi je ne ris pas. Demain, je serai mort ! ». Il flirte aussi avec la Langue des Oiseaux et la mode de l’ésotérisme très présente à la fin du 19è siècle.

Mais l’espace entre deux néants est une vue de l’esprit, comme l’avait bien vu Savinien de Cyrano de Bergerac :
J’ay senty le feu ; & pensez à la place, le feu a été appliqué à ma main, d’où s’est ensuivi en moy une certaine façon de sentir, qu’on nomme chaleur ou bruslure. Ainsi quelque chose que vous vous persuadiez estre dans les viandes, dans les parfums & dans un tambour frappé, ces saveurs, ces odeurs, & ce bruit desquels vous vous ressouvenez, apres mesmes que les objets sont éloignez de vous, ne peuvent de toute possibilité estre autre chose que des chatoüillemens divers & des façons de sentir diferentes qui sont en vous, causées par quelque chose d’exterieur...
Il resulte de là cette consequence universelle, que tout ce que nous connoissons clairement, certainement, distinctement, & sans détours, sont les sensations qui sont en nous, & que nous ne connoissans rien du tout du costé des objets, si ce n’est par conjectures & par raisonnements.
Tout est écrit là-dedans !

Savinien qui écrivait encore dans « Fragment de physique » : Le Mouvement est le passage d’un corps du voisinage de certains estres dans le voisinage d’autres estres. (Ce n’est pas le déplacement d’un corps d’un lieu en un autre lieu). Lieu et corps sont la même Matière ! (Contenant et Contenu).
Ainsi dans la Source, l’Instant, le BLANC, le concept et convention de « vitesse de la lumière » devient une idiotie de plus, car on se fiche de cette vitesse, ce qui équivaut de passer de la vitesse zéro à la vitesse indéfinissable (ou vitesse infinie). Il n’y a plus lieu de comparer une quelconque onde avec la « vitesse de la lumière ». (Voir les travaux de Karl H. Pribram). Comme êtres humains, nous sommes terriblement limités avec nos ridicules cinq sens !!! L’échange d’espaces de Savinien correspond bien aux recherches de Pribram : par exemple échange cortex - conscience ! Et à ce propos, j’ai maintenant la conviction que le cerveau n’est QU’UN OUTIL, tout comme le corps est un vase : « Le corps est en MOI » disait Ramana Maharshi. Le cerveau est un « ordinateur » qui transmet de l’information. Les programmes se trouvent ailleurs ! Voir les expériences sur les NDE ou Expérience de Mort Imminente. Comme le cerveau est un outil, l’invention de « propriété intellectuelle » après 1789 est une escroquerie !
Cerveau outil : cortex et conscience. Notre vaisseau corps est relié comme un film est lié à la machine qui le projette et actionné par un opérateur ou un quelconque système. Le cerveau est comme l’ÉCRAN.
Ce concept est exposé par Ramana maharshi dans ses nombreux exemples du cinéma qu’il donna dans ses enseignements, sous forme de questions et réponses à ses nombreux visiteurs.

Maharshi : Oui. C’est comme une séance de cinéma. La lumière est projetée sur l’écran et les ombres qui passent donnent l’impression aux spectateurs d’une représentation de film. Et ce serait pareil si dans ce même film on montrait aussi les spectateurs. Celui qui voit et ce qui est vu ne seront rien d’autre que l’écran. Appliquez cela à vous même. Vous êtes l’écran, le Soi a créé l’ego et l’ego a ses formations de pensées qui se manifeste comme le monde, les arbres, les plantes, etc., dont vous parliez. En réalité tout cela n’est pas autre chose que le Soi [l’Instant]. Si vous voyez le Soi, vous trouverez le Soi en tout, partout et toujours. Rien d’autre que le Soi n’existe. (Extrait de l’enseignement 13a, du 7 janvier 1935).

Ainsi le cerveau, donc le mental (le film : « se faire son cinéma dans sa tête »), construit des informations à quatre dimensions. Pour Karl Pribram le monde physique n’est qu’une apparence holographique. L’Univers n’est que vibrations, fréquences cycles et rythmes.
Le cinéma est un plaisir, un loi-sir (la loi du sir permettant ceci), la vie est un ‘je’ (jeu). Certains humains aiment jouer, surtout les enfants ; mais les adultes n’aiment pas jouer, il suffit de regarder l’état de notre civilisation laissé au pouvoir d’une oligarchie démente et en phase terminale. Laisser les choses sérieuses aux « grandes personnes » est catastrophique.

Le temps n’existe que s’il y a quelqu’un pour l’observer. Tout comme il n’existe de système de coordonnées que s’il y a un observateur !
Le temps n’est qu’une idée dit Ramanam Maharshi dans l’enseignement 17. Comme le temps n’existe que par son observateur : « si vous l’appelez « temps », c’est le temps, dit encore Maharshi.