Orange Days オレンジデイズ
http://wiki.d-addicts.com/Orange_Days
Drama de 11 épisodes diffusé au Japon sur TBS en 2004.
Ça commence avec la grande fraîcheur poétique de l’insouciance d’un jeune homme de 26 ans qui n’a pas encore « de job pour gagner sa vie » et pointe son désir vers une fonction de salaryman en costume-cravate et téléphone portable soudé à la main, et être poli avec son chef. C’est accompagné par une très jolie musique toute en légereté. Ce jeune homme : Yuuki Kai (joué par Tsumabuki Satoshi) apprend à l’université en vue de pouvoir aider les gens malades et les handicapés (il étudie la psychologie culturelle). Tsumabuki Satoshi à aussi joué dans Dororo, et dans Orange Days je trouve qu’il joue très bien. Nous le trouvons en pleine recherche d’emploi n’ayant pas de rapport avec son désir d’aider les personnes souffrantes.
A l’université, dans le parc, il est attiré par le son d’un violon, c’est une jeune femme qui joue. Hagio Sae (joué par Shibasaki Kou) est sourde et muette pour cause de maladie depuis 4 années.
Drame terrible pour une musicienne, surtout que pour un violon il faut fabriquer sa note en appuyant sur une corde, afin d’en raccourcir la longueur et la hauteur de vibration. Elle vit désormais dans son monde intérieur après avoir revendu son violon, tout au moins pour un moment seulement... Sa mère est pianiste, comme quoi je me suis toujours dit qu’il était facile d’avoir des parents musiciens pour être soi-même musicien ; dans le cas contraire, c’est l’errance et le bon vouloir à la grâce de... La musique est un moyen de communication universelle, elle est vibration, tout est vibration et communique, les odeurs, les couleurs, les formes...
Ah, s’il n’y avait cette barrière des langues, cette Tour de Babel...
Les premiers contacts entre Sae et Kai ne sont pas évidents, à cause des erreurs d’interprétation de Kai. Mais par la suite il y aura d’autres « erreurs d’interprétation », lire sur les lèvres, et indiquer à son ami quelle est la personne qui parle peut poser de gros problèmes plus cocasses que graves.
Sae et Kai se rapprochent timidement, et de façon espiègle et un peu taquine, au cours d’une promenade dans un grand parc d’attractions.
Ce qui est joli et frais, pour évoquer à nouveau cette fraîcheur, c’est l’approche de ces deux êtres tout en douceur, comme sur un délicieux nuage, que Kai contemplait avant sa recherche d’emploi. Douceur de l’approche psychologique mais violence physique, car Kai entraîne malgré elle Sae à monter sur un toboggan : ils « s’envoient en l’air ». Sae ne voulait plus remonter sur un toboggan depuis qu’elle était devenu sourde. Et Kai à l’université apprenait plutôt l’aspect psychologique pour aider les gens dans leur souffrance affective. Shibasaki Kou est formidable dans son jeu de communication par le langage des signes pour sourds et muets. Puis ils se perdent dans le parc d’attractions à cause d’une averse et d’une histoire de parapluies, ce qui les laissent avec un pincement au cœur.
Mais l’échec est souvent l’accoucheur du succès : Kai aura droit à un premier baiser, le plus important... et il y a 11 épisodes ; et Sae à un caractère bien trempé et elle veut se réaliser toute seule. Quand Kai lui parle de Beethoven, elle ne veut pas « entendre parlé » de ce vieil homme ! Mais quelques instants après avec son amie, elle dit se rapprocher de lui puisque Beethoven aussi était sourd suite à une maladie, et il était plutôt un compositeur important, qu’on peut d’ailleurs ne pas aimer....
En toile de fond de Orange Days est installé la vie du campus universitaire de Kai et de ses amis, petit groupe ayant prit pour symbole l’agrume orange ; et où chacun tente de se construire.
Dans le second épisode je découvre avec plaisir une séquence musicale : celle où Sae joue sur un violon d'emprunt dans un orchestre amateur formé par des élèves et des professeurs de l’université. C’est l’extrait qui se trouve en début de page. Elle n’est pas contente, car elle trouve que les autres musiciens jouent mal, et elle le leur dit. Ce n’est pas sa première « bévue », selon Kai qui écoutait, et qui essaye à chaque fois de rattraper le coup.
Encore une fois, les deux interprètes principaux jouent leur rôle formidablement bien. Les deux amis de Kai sont : Aida Shohei (joué par Narimiya Hiroki), et Yashima Keita (joué par Eita). Ils sont plein d’entrain et de naturel, et le scénario s’attache un peu plus à eux à partir de l’épisode 3. Il y a aussi Ozawa Akane (joué par Shiraishi Miho).
Il y a des moments tristes, ceux ou Sae ne supporte plus de ne pouvoir entendre la voix de Kai, ni le son des choses de la vie. Kai va essayer de la « sauver du son des ténèbres ».
Jolie et intéressante drama, qui vaut le plaisir de la regarder tant le sujet de cette amitié mêlée d’amour est fort, et pour l’approche notamment d’éviter les discriminations. Je lui donne 4 étoiles, et puis le scénario est bien écrit.
M. R.
Musique du générique début.
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Dernière mise à jour : 13-08-2008 00:14
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