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Majo no Jouken Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 19-08-2008 00:32

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Publié dans : Sommaire JDramas, Sommaire Dramas du JAPON

Tags : Dramas, Forbidden love, Liberté, Love, Majo no Jouken, Japon


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Majo no Jouken 魔女の条件
Forbidden love 
 
 
http://wiki.d-addicts.com/Majo_no_jouken
滝沢秀明 (たきざわ ひであき) Takizawa Hideaki, Tackey Official Website
Flowers Songs by Tackey
Tackey Gallery 1
Tackey Gallery 2
Tackey sur You Tube

Drama en 11 épisodes diffusé au Japon sur TBS en 1999.

Ça commence bizarrement : une jeune femme et un homme à leur réveil ; l’homme en tendant une petite boîte à bijoux la demande en mariage d’une façon ferme, voir agressive. Elle dit oui... Mais comme les objets peuvent être sacralisés : la bague est un sceau d’une engagement important de la vie, il peut y avoir transfert. L’homme au saut du lit l’a offert à sa future femme ; il est dans une banque salaryman costume-cravate la serviette soudée à la main. Mais sur une route la femme : Hirose Michi (joué par Matsushima Nanako) se fait renversé par un jeune homme à moto. La bague vole dans le caniveau, et c’est le jeune homme, blessé, qui la retrouve et lui montre... comme s’il lui demandait sa main... Un autre objet sacralisé, un peu, à notre époque : le téléphone portable, outil de liaison des amours futurs ou des petits bobos quotidiens... On s’appelle, promis...
 
 
Michi, 26 ans, est rentré chez elle, et tout de suite, par de petites touches, on se rend compte d’une rigidité, d’un protocole ou d’un rituel sur la façon de se comporter au sein de cette maison. Et ça continue au lycée où Michi est enseignante de maths : une prof plus âgée lui rappel d’être plus stricte sur l’habillement de ses élèves, car lui dit-elle : l’apparence d’un élève est le reflet de son professeur. Trop de souplesse avec les élèves lui balance cette prof. Ça fait froid dans le dos !
Donc encore un drama sur un lycée, avec toujours la même tranche d’âge, etc... A quand un drama sur les maisons de retraite, ou sur une autre tranche d’âge...

Un nouvel élève va entré prochainement dans la classe de Michi. Aussitôt que Michi mentionne le sexe du futur élève : est-il beau ? demandent quelques filles... Et oui, c’est le prince charmant qui avait renversé Michi sur la route : Kurosawa Hikaru, 17 ans (joué par Takizawa Hideaki, Tackey). Tackey est trognon, il semble fragile, renfrogné et pure, comme un peu « flottant ». Je ne sais pas comment il est dans la vie. Il a un visage avec un mélange bien visible de féminin et de masculin et assez occidentale, comme Ito Hideaki. Est-ce que tous les Hideaki du Japon ont un visage comme ça ? Côté muscles, aux dires de quelques commentaires observés sur un forum, ce n’est pas ça pour une fille... Ma brave dame, où va se nicher la virilité ? Certain le trouve fade. Dans Strawberry on the Shortcake il ne m’a pas donné cette impression. Ito Hideaki pouvait paraître « fade » dans certaines séquences de Yasha.

Les conventions sociales sont ici appuyé : le mariage. Même en France, il semble que si l’on est pas marié, ça peut paraître « suspect » à certains. Jusque dans les années 1920-1930, on devait fournir un certificat de bonnes mœurs pour « s’engager » comme salarié dans les chemins de fer privés ou d’état (avant leur nationalisation).
Il y a d’autre conventions qui semblent venir d’une autre planète, et pourtant, c’est chez nous en France, il y 168 ans seulement :
Au début de l’exploitation des chemins de fer, dans l’année 1840 au Chemin de fer du Gard, la prière du matin dans la grande salle de travail était obligatoire, tout au moins la présence des employés était exigé. J’imagine la tête de celui qui mettait sa foi dans une autre religion, monothéiste ou non... Et aucun employé n’était autorisé à quitter le bureau sans demander la permission à M. le Directeur ; mais les « appels de la nature » seront cependant permis (dans le jardin, au-dessous de la seconde grille !). La soif de tabac, de vin ou d’alcool est une faiblesse humaine, et comme telle est interdite à tous les membres du personnel... Quant au déjeuner, il était autorisé pendant une demi heure seulement, mais en aucun cas le travail ne devait cesser durant cette période ! Inutile de dire qu’il était interdit de parler durant les heures de bureau, et que les employés devaient fournir leur propre plume d’oie (pour écrire).
 
 
Alors à notre époque, les liaisons de deux personnes qui ont une grande différence d’âge, ou entre un professeur et un élève, ça va faire sauter le « fusible de la société bien pensante », ou « trop polie pour être honnête », je préfère cette dernière expression. Fusible de la société qui va tout faire pour quasiment détruire celui qui ne pense pas comme elle. Autrefois, on envoyait facilement pour ce motif : soit à la prison de la Bastille, soit à la prison du couvent.
Cependant il n’est pas facile de vivre en dehors des normes sans blesser des proches, et il est heureux d’avoir des parents très compréhensifs.

Maintenant, au jour d’aujourd’hui du jour de ce jour même, du jour d’aujourd’hui du jour d’en ce moment, Michi est soufflé par la scène qu’elle aperçoit : un élève un peu plus âgé venu de l’extérieur du lycée, qui a donc retrouvé Hikaru, est en train de le racketter... Eux aussi, au Japon !? Qu’elle époque sinistre ! Et plus violente encore que l’année 1840 des Chemins de Fer du Gard. Suffit d’attendre de voir des séquences violentes à venir.
Seulement Hiraku est le fils du constructeur d’un grand hôpital dont la mère est la directrice (Kurosawa Kyoko, joué par Kuroki Hitomi), d’où peut-être l’abondance de l’argent de poche d’Hiraku, et un futur héritage important... Il n’y a qu’à voir l’intérieur luxueux dans lequel vit sa mère.

Le scénario est intéressant, habile aussi : si Miki protège déjà Hiraku de l’accident de moto qu’elle garde secret à la demande d’Hiraku (la moto à été acheté avec le propre argent de Hiraku car sa mère associe moto et délinquance), de l’élève racketteur qu’elle sermonne, elle se fait agresser dans les toilettes pour femmes par des jeunes élèves, et en sort toute mouillée. Ce que ne manque pas d’apercevoir Hiraku. Comme humilié, Misaki s’interroge déjà depuis plusieurs fois si elle est faîte pour l’enseignement. Ce dernier accident amorce une complicité entre Hiraku et Michi. Et à ce stade, j’en profite pour écrire que Tackey n’est pas fade du tout et qu’il joue plutôt bien face à Matsushima Nanako ; il n’avait que 17 ans, l’âge de son propre rôle.
Les conventions sociales sont tellement ancrées chez les gens, que dans le restaurant où mangent Miki et Hiraku après une balade en moto, les autres convives ne peuvent s’empêcher de les regarder, comme si ce n’était pas « normal ». Incroyable !
Après le resto, ils font une virée sur la plage, on dirait une carpe et un lapin, mais il y a déjà quelque chose entre eux deux, même si la carpe respire dans l’eau et le lapin respire dans l’air.
Évidemment après cette escapade, le prof Miki se fait engueuler, il n’y a pas d’autre mot, par son supérieur. Difficile situation affective, Miki a la tête tournée vers Hiraku et sa liberté de jeune homme insouciant dans le style de Zéro de conduite, et n’écoute plus son futur mari : Kitai Masaru (joué par Bessho Tetsuya), trop occupé et engoncé dans des conventions sociales et des principes.

Après un « accident », où une fille à voulu tester « les couilles » de Hiraku en le forçant à voler des bouquins dans une librairie, les choses deviennent délicates pour Miki et Hiraku. La rumeur commence à courir dans le lycée, on soupçonne qu’il y a « quelque chose » entre Miki et Hiraku, et la mère d’Hiraku ne manque pas de parler de cela à Miki. Kurosawa Kyoko, la mère de Hiraku, croit tout savoir de son fils, elle lui demande même de lui présenter une fille avec qui il aura envie de sortir, comme pour mieux exercer une censure... En faîte, toujours les conventions sociales guindées de ce milieu social très aisé. La mère d’Hiraku interdit à Miki de « revoir » son fils, lequel en ressent une souffrance, ce qui risque de lui faire faire des conneries dans le monde halluciné de la nuit.
Hiraku est bien le « libéré », ou le gentil voyou de Zéro de conduite, il envoie à la figure de Miki ses quatre vérités à propos de conventions sociales.
Difficile difficile, car Hiraku est si jeune et démarre tout simplement dans la vie, tandis que Miki est déjà sur la lancée : elle est fiancée, plus âgée, possède son métier de prof... Mais conformément à la « loi » des Croisements, Hiraku semble avoir une personnalité bien trempée, alors que celle de Miki n’est pas si assurée.
 
Terrible cet amour fou que poursuit l’entourage de Miki et Hiraku. C’est dur, beau, triste, souvent émouvant, bien soutenu par une musique discrète jouée en partie au piano.
Très beau drama sur la liberté, chère au libre penseur Savinien de Cyrano de Bergerac, qui dû peut-être payer de sa jeune vie une liberté de conduite (mort à 36 ans peut-être assassiné), ce qui ne l’empêcha pas d’être dans les gendarmes du Prince de Conti, et d’être blessé gravement devant Arras à 21 ans.
Quatre étoiles pour ce Zéro de conduite japonais, et pour le talent de Tackey, et aussi celui de Matsushima Nanako.

Michel Roudakoff
 
 
 
 
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Dernière mise à jour : 22-08-2008 21:15

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