Le Dieu judaïque fait d’Adam (et Eve) un jardinier. Il s’agit certainement de la nostalgie de la voie de l’Horticulture, puisque dès qu’Adam a son problème avec l’Arbre de la Connaissance, la voie de l’Agriculture s’ouvre à lui, et de ce fait il se coupa de la Nature, de sa Nature ; bien plus, avant, son mental est parfaitement maîtrisé, jusqu’à la fameuse Chute. Le Dieu Juif qui averti Adam c’est l’équilibre du Soi maintenant en paix le mental. Le Dieu ne cherche pas à rendre immortel le vaisseau, le corps d’Adam, il cherche à protéger le ‘Je’ d’Adam, pour ne pas qu’il retombe dans le ‘je’ ou ego avec sa multiplication insensée des désirs et l’oubli des véritables conditions de la satisfaction et du confort. Donc pour le moment Adam se protège lui-même !
On retrouve l’évolutionnisme car Dieu crée les animaux avant l’homme (qui est aussi un animal), et le pire, Dieu transmet à l’homme son POUVOIR sur l’animal, curieuse opinion des concepteurs de cet Ancien Testament. Puis « création de la femme » à partir d’un côté d’Adam (après que Dieu ait profité d’un « endormissement » d’Adam), ce qui prouve que les concepteur de cet Ancien Testament ne jurait que par le PATRIARCAT et éjectait la Terre-Mère des Païens ou Pagans (paysans).
Dans le mythe judaïque faire du Serpent « la plus rusée de toutes les bêtes des champs que Yahvé Dieu avait faites » est encore une opinion de plus : c’est faire de l’anthropomorphisme sur le Serpent ! Même symboliquement. Yavhé doit être particulièrement JALOUX DE LA SIMPLICITÉ DU SERPENT. C’est un scandale pour ce Monsieur. L’Ancien Testament a d’ailleurs copié sur Apophis (Apopis) de Dragon mythique adversaire de Rê de l’Égypte ancienne. Ainsi le judéo-christianisme et son opinion a fait du Serpent le mal, le maudit, le séducteur (hypnotiseur).
Le Serpent est du même thème que le Dragon, aussi sa symbolique est immense. Et fait essentiel, en tant qu’adversaire, il ne doit pas être tué, mais vaincu NATURELLEMENT, car représentant souvent le mental et le Soi (l'un ne va pas sans l'autre). Même le Soi réalisé, le mental n’est pas tué, il subsiste mais n’empêche plus le Soi de rayonner. Si vous tuez le mental, vous tuez la possibilité de retrouver le Soi. La morale binaire du winner et du loser ou du bien et du mal est un enfantillage qui provoque jusqu’à nos jours les pires horreurs et guerres. C’est véritablement le drame de nos 10.000 ans de civilisation de cette voie de l’Agriculture.
Le Serpent du mythe judaïque tente donc Eve propageant ainsi le développement du mental et la mort de l’âme : l’homme se prend pour son idéal, il a une opinion : le bien ou le mal ; horriblement Adam et Eve s’éloignent de l’Instant, du Soi. Or le vrai Soi ce n’est pas être l’égal de « Dieu », mais être une MANIFESTATION de « Dieu », donc un RAYONNEMENT. Si tout le monde pouvait en réalisant le Soi devenir égale à « Dieu », celui-ci ne serait plus seul mais multiplié par les milliards de Terriens dans le meilleur des cas !.... Jésus a d’ailleurs exprimé cette MANIFESTATION de Dieu dans le Nouveau Testament : « Je fais un avec le Père », ce qui signifie : Je suis l’expression vivante de la réalisation du Soi ou Instant.
Eve est séduite par le fruit de l’arbre « défendu », elle croque la Pomme et donne l’autre bout à son Adam. Ils deviennent les premiers drogués de l’histoire séduits par les fausses promesses de confort. L’imagination ne développe pas le mental mais le gangrène en une multiplicité de Trésors d’ingéniosité pour satisfaire l’infinité des désirs et de ses conforts. La fameuse
Boîte de Pandore illustre la même symbolique, et c’est encore une femme qui « tente le coup ». Pandore fléau envoyé par le Zeus ou compas-équerre du mental aux humains oubliant les muses : ils se privaient déjà des Muses, ils s’A-musèrent comme de nos jours de supermarché de la « culture ». Pandore me rappel un brin
Alice du « Pays des Merveilles »...
Boîte de Pandore, tentation par le serpent, tout cela figure l’évolution qui oublie l’involution ! Ou plutôt le contraire en oubliant l’appel de l’Esprit et de l’harmonie (limite des désirs et du confort si non maîtrise de la Matière).
Adam et Eve drogués de leur mental découvrent soudain qu’ils sont nus de la pureté originelle. La honte les envahit à cause de l’exaltation de désirs ; une honte fusible dans l’harmonisation des désirs. Tout humain porte en lui ce genre de fusible. Adam en commençant à se couper de la Nature essaye de se libérer dans la honte ; or à l’origine, dans le Soi, il n’existe pas de honte, les animaux n’ont pas de honte. L’homme qui a exalté ses désirs en a honte, une honte coupable et refoulée et projetée sur les autres, la faute que l’on ne veut pas s’avouer mais que l’on imagine connue de tous.
Adam coupable masque sa nudité, cache son sexe avec des feuilles de Figuier. Figuier symbolisant l’abondance dans l’aspect positif, et le mauvais arbre dans l’aspect négatif. Dans le Nouveau testament Jésus maudit le Figuier, mais par la suite pour Jésus le Figuier représente l’intellect, le savoir (voir
Nathanaël). En Egypte le Figuier est de sens initiatique.
Dans la Bhagavad Gitâ le Figuier est une sorte d’Arc-en-Ciel (Arbre du monde) joignant le Ciel et la Terre, donc un symbole d’immortalité. Idem dans le Bouddhisme : le Bouddha obtint l’illumination au pied d’un Figuier.
Si Adam cache son sexe avec des feuilles de Figuier, c’est pour masquer son matérialisme ou ses désirs dû simplement à sa perte du Soi ou éloignement de l’Instant. Adam et Eve perdirent l’INNOCENCE à cause des désirs : D-sire ou départ vers le meilleur (le D implique le potentiel, par exemple la Dette si chère à notre époque).
DÉSIR : D-Sire ou Seigneur de la manifestation terrestre, ou état d’être depuis les trois plans humains (d’E). Désir ou faim, besoin, intention, volonté, soif, tendance, visée, but, passion, feu et flamme, libido, curiosité, vœu, etc. Tout cela éloigne de l’Instant ou Soi : « Prendre ses désirs pour des réalités » !
Adam et Eve toujours honteux et incapables d’assumer leur faute se cachent devant Dieu, ils refoulent l’appel de la Vérité, ils refoulent l’avertissement de la culpabilité essentielle ; ils ont en quelque sorte « renversés la vapeur » et bousillés quelque chose, l’harmonie sans nul doute.
Adam connaît la raison de sa chute, mais il refoule sa culpabilité, signe que le désir essentiel et moteur n’est pas mort. En plus il s’est laissé entraîné par Eve la tentatrice ! Il a « perdu le Nord » ! Et en accuse Eve pour fuir sa responsabilité, pour fuir l’Instant. Ainsi tout espoir de surmonter la Chute est perdu : la machine a désormais inversé son sens. Solide devra être le mécanicien : ce sera d’ailleurs le Christ, ce
Centrum Centri. La seule issue était pourtant si simple, si DIRECTE ou MAÂT : avouer sa faute. Mais non, Adam refoule sa faute et la projette à l’extérieur : le Serpent et Eve. Adam est un VANITEUX. Le Yahvé des Juifs a mal fait son job !
Le mot
VANITÉ est d’ailleurs LA Boîte de Pandore de l’humanité ! On y trouve les synonymes : autosatisfaction, complaisance, orgueil prétention, suffisance, glorification ; se qui entraîne : frivolité, inconsistance, insignifiance, vide, néant, fragilité...
La VANITÉ représente donc le GOUFFRE DE LA CHIMÈRE, ces Univers de créations de l’imaginaire issues du plus profond du mental humain (depuis même avant les millions d’années de la voie de l’Horticulture). La Chimère est l’attrait ou séduction du Merveilleux (voir dans la Boîte de Pandore), et on ne peut pas la combattre de front (rappel :
ne jamais tuer l’adversaire !!!), il faut courir après et la surprendre jusqu’à ses repères les plus profonds ; autant dire que les
travaux d’Héraklès à côté c’est du confort ! La Chimère et la peur peuvent d’ailleurs être grandement affaiblis par le RIRE. Les petits de la Chimère s’appellent OPINIONS (voir la tête de Lion de la Chimère avec sa tendance à dominer corrompant ainsi toute relation sociale : un tyran au règne néfaste dans un sens ou son contraire).
« La Vierge Marie, symbole de pureté des désirs terrestres, écrasant de son talon le Serpent, la vanité, la révolte de l’intellect. L’attachement sain, biologiquement profond, aux désirs terrestres, symbolisé par Marie, implique leur purification et conduit à la capacité d’en jouir sublimement, parce que seuls les désirs qui ne sont pas exaltés échappent à l’inhibition », écrit
Paul Diel (
Le symbolisme dans la Bible).
Après la Chute d’Adam le Yahvé est très en colère, il se présente en juge colérique et en bourreau, ce qui est curieux pour une Dieu de cette importance ! Il a tout de même merdé sa création ! Et bien Dieu aussi s’éloigne de l’Instant en s’adressant (relation sujet-objet) au Serpent dont il fait porter le chapeau : il le condamne à ramper et à ne bouffer que de la poussière. Ce Dieu là fait peur, il veut des brebis soumises. Ce Dieu là se veut symbole de « justice immanente » et le « ramper sur le sol » du Serpent ne peut signifier que « la plus basse des bassesses ». Donc dans le restaurant de la Vanité on ne bouffe que de la poussière, résidus des humains se battant contre d’autres humains.
Comme écrit plus haut, après cette Chute la machine tourne désormais dans l’autre sens, le sens matérialiste et ses désirs et confort : inimitié entre Adam et Eve et poursuite de la Chute dans toutes les générations à venir, ajoutez l’amour exalté de soi-même ou humanisme ou religion de l’homme. À l’être idéal que l’humain croit être, rien ne doit être refusé, on aura par la suite le libéralisme et sa démocratie... C'est l'évolutionnisme. Et tout sera sans dessus-dessous ; avant le binaire informatique : « Vous vous blesserez mutuellement, chaque pôle exaltatif s’opposant au pôle ambivalent ».
Le Yahvé colérique s’en prend aussi à Eve en en faisant une « mère porteuse » à grossesses douloureuses, et en fait une attraction pour l’homme qui lui sera supérieur (bonbonne aux fourneaux et aux couches culottes et son Jules à la guerre et à la chasse). Évidemment, il s’agit là encore du fonctionnement du mental humain ! La femme symbolisera l’exaltation des désirs terrestres (elle est une bonne consommatrice de notre civilisation actuelle). Pour Paul Diel, l’homme symbolisant l’esprit et la femme la débauche imaginative, l’homme dominera, si ce n’est dans chaque individu, du moins de façon évolutive : organiser et harmoniser les désirs terrestres pour effacer le péché originel. Bonjour les dégâts !!! Égalité homme-femme pour Paul Diel serait la réconciliation entre esprit (mâle) et matière (femelle). Il a raison, il y a une harmonie homme-femme au niveau mental, au niveau physique l’homme est plus : solide, lourd, pragmatique... Leur complémentarité est essentielle et naturelle.
Après la Chute, le Yahvé vraiment colérique envoie le pauvre Adam dans la voie de l’Agriculture, non seulement il maudit sa création, le Sol, Adam y compris, et lui lance à la gueule : « Maudit soit le sol à cause de toi ! Dans ta peine tu t’en nourriras tous les jours de ta vie ». Avant on pouvait espérer la nourriture pranique !
Donc à partir de ce moment les désirs terrestres deviennent source d’insatisfaction. Ce passage est ttrès important dans la mesure où il lance carrément le départ de la THERMODYNAMIQUE, source de merdoyances indéfinissables en forme d’évolutionnisme technologique et totalement destructeur, alors que la VRAIE TECHNOLOGIE, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrite N’EST JAMAIS DESTRUCTRICE ET S’AUTO-HARMONISE et est indéfinissablement plus efficace que la pitoyable thermodynamique et technologie actuelle.
C’est effectivement depuis la Chute d’Adam qu’avec l’évolutionnisme l’humain n’est jamais satisfait, il lui en faut toujours et toujours et toujours plus, plus de plaisirs et de satisfactions matériels et sexuels (voyez le
‘mariage gay’), l’être humain devient comme le Serpent : un rampant dans la poussière du Sol, où pousse une nourriture plus pauvre que celle des
Chasseurs-Cueilleurs.
Car désormais l’humain est condamné à la voie de l’Agriculture, à la sédentarité, avec ce qui en découle : la nécessité de la discipline et des lois et de l’acceptation des conditions atmosphériques, sinon c’est la ruine des labours et rien à bouffer, sauf des chardons et des herbes. L’être humain est mis en face de sa responsabilité, du moins jusqu’à sa nouvelle Chute avec l’humanisme et la libre pensée à la Renaissance !
Je reviens rapidement sur la symbolique Serpent et Dragon : Ils sont tous deux les GARDIENS du Seuil, ou de l’Arbre de la Connaissance au Jardin d’Eden. Ils sont seulement Gardiens, mais ILS SONT NEUTRE, ce qui n’est pas le cas du Serpent de l’Ancien testament !!!
Il faut insister QU’ILS SONT NEUTRE, ni bons ni mauvais ; leur attitude est toujours juste en fonction de l’état d’être de celui qui les aborde. Le Serpent du Jardin d’Eden N’ÉTAIT QUE LE GARDIEN DE L’ARBRE, et certainement pas le tentateur !
La tentation est autre part...
Le SEUIL entre bien dans le thème de l’Arbre de la Connaissance, c’est l’Instant ou immortalité :
- Or
- Fontaine de Jouvence
- Pierre précieuse
On devra comprendre qu’il s’agit de réaliser le Soi ou Instant, telle est et fut la quête de maints héros, chevaliers et saints. Le héros chasse son animalité, ou sa Chute, pour retrouver la voie de l’Horticulture et ses Jardins.
Il y a une erreur dans l’Ancien Testament : si Adam était tenté de gober un fruit de l’Arbre de la Connaissance, NATURELLEMENT ce fruit ne devait lui apporté AUCUN PROFIT, ni punition, la Connaissance étant neutre en représentant le Soi ; Connaissance : con-naître (naître avec), car comme le nom l’indique, la fin de la dualité sujet-objet se fait par NAISSANCE INSTANTANÉE (con = avec), par émission de la partie du Tout (Soi) dans l’Instant hors du plus profond de l’individu, et non par un bagage culturel ou opinions.
Le fruit, la Pomme, C’EST L’OR, et l’Or se trouve souvent dans des cavernes. L’Or ou Grand Œuvre alchimique transformant le plomb (Chute de l’homme) en Or (Jardins). Donc comme déjà dit un nombre de fois : aucun but à atteindre, surtout aucun pouvoir à acquérir, mais seulement réintégrer un état Originel (le Soi au-delà du plan ou dimension astral évidemment). Cette réintégration ne peut bien-sûr avoir lieu qu’avec le Vaisseau, le corps ou matière (incarnation).
Le Serpent ou Dragon (ou la Vouivre universelle) est la CLÉ de beaucoup de choses...
À suivre avec Caïn et Abel...
[En haut de page : Adam et Eve, par
Albrecht Dürer]
Yôkai 
