Ptah est le Dieu des Artisans et des Artistes, et les mots CER en gaulois indiquent un Artisan : CERDO, du latin
cerdo, onis (artisan) et du grec
kérdos (gain, sens énergie et commerce). En irlandais
cerd indique le métier, la technique, l’artisan ; le gallois :
cerdd (artisan et artisanat ;
cerddawr : artisan, musicien).
De plus, CER se retrouve dans le mot JUSTE :
certio, du vieil irlandais :
cert (juste, correct, droit) et du suffixe
-gnos, qu’on retrouve dans les mots latin :
mali-gnus, beni-gnus...
CER se retrouve dans CERUESIA : bière, cervoise (bière de blé fermenté préparée avec du miel). Penser à
Bacchus ou Dionysos...
Donc Cernunnos pourrait bien être le Père-Mère des Gaules. Le Dieu cornu. Il est vu comme le Dieu-Cerf avec une ramure de Cerf. Le Cerf symboliquement a été comparé à
l’Arbre de Vie. Il symbolise la fécondité, les rythmes, les renaissances. Il est une image antique de la rénovation cyclique. L’effigie du Dieu Soleil des Hopis (Pueblos de l’Arizona) est taillée dans une peau de Daim. Le Cerf est l’annonciateur de la Lumière, il guide vers la clarté du jour. Le Cerf est donc le guide vers la spiritualité cosmique ; il apparaît comme le médiateur entre le Ciel et la Terre, comme le symbole du Soleil Levant qui monte vers son zénith. Médiateur du Ciel et de la Terre comme le sont les Dolmens et autres Pierres dressés.
« Un jour, une croix apparaîtra entre ses bois et il sera devenu l’image du Christ, le symbole du don mystique, de la révélation salvifique. Messager du divin, il appartient alors à la chaîne de symbole que nous verrons maintes fois soudés ensemble à l’Arbre de Vie, les Cornes, la Croix », écrit justement le
Dictionnaire des Symboles, de J. Chevalier et A. Gheerbrant.
Le Cerf est aussi symbole de la vélocité, et de crainte. Le Cerf en liberté est à rapprocher de la LICORNE : symbole de la PURETÉ PRIMORDIALE, ou DU MENTAL DOMPTÉ : seule une jeune fille vierge peut attirer la Licorne.
Donc Cernunnos pourrait signifier : Celui qui a le sommet du crâne comme un Cerf. Cernunnos est aussi représenté sur le chaudron d’argent de
Gundestrup, assis dans la posture bouddhique (photo en haut de page), tenant d’une main une torque (TORE de l’Instant, l'Ouroboros) et de l’autre main un Serpent (encore le Tore et le
‘Temps’ genre Stargate). Le Serpent qui rappel la
Kundalini dormant lovée à la base de la colonne vertébral humaine, et qui lorsqu’on l’éveille, révèle des potentialités sommeillantes en nous.
La Connaissance c’est le Serpent (vibrations), soit les sept Couleurs de l’Arc-en-Ciel : la Stargate, l’Instant ou Soi. Par exemple, chez des aborigènes d’Australie, le Dieu anthropomorphe du temps primordial ou Instant n’est pas le Créateur, la création est l’œuvre de l’Instant ou Serpent d’Arc-en-Ciel :
Ungud, mot dont la racine signifie « en rapport avec l’eau » (toujours notre Stargate). Chez les Bantous du Zaïre on a aussi le Serpent originel Arc-en-Ciel Mbumba, en rapport avec l’Androgyne originel. En Grèce antique, on retrouve le même Arc-en-Ciel, et comme une vraie Stargate, représentée par trois serpents bleus symbolisant la lumière blanche. Notons que la Source est TOUJOURS ANDROGYNE : PÈRE-MÈRE NATURE, et non le patriarcat d’un Dieu Père masculin des religions issues d’Abraham, ni de la Déesse Mère nature de certains courants païens (avec la judéo-chrétienté notre civilisation est encore et toujours sous la domination du patriarcat). Seulement ne pas confondre l’état Androgyne céleste de l’Alchimie et de tout mystique, avec l’actuelle théorie du genre où pourrait bien se retrouver cet état sexuel d’androgyne. Aujourd’hui où tout est faussé, il faut faire très très très attention !
D’ailleurs, déjà sous les Anciens Égyptiens la « théorie du genre » faisait fureur : l’androgyne fut représenté sous deux aspects : une reine masculine : Hatchepsout, et un roi féminin : Akhenaton.
Le thème des Dieux accroupis les fait sans doute asseoir sur des coussins, comme le précise Camille Julian dans son
Histoire des Gaules.
La libération ne se situe pas au bout d’un processus temporel genre « fin des temps » Yahviste, mais se situe DANS L’INSTANT OU SOI.
Comme l’écrit le Dictionnaire des Symboles, on peut voir les bois de Cerf surmontant la tête de Cernunnos comme un rayonnement de lumière céleste. Personnellement je sens Cernunnos au combien très présent ! Un Dieu est éternelle, et cette représentation en posture bouddhique est frappante.
Une autre représentation de Cernunnos se trouve à Reims (visible sur le site
deomercurio) où le Dieu est représenté en Dieu de l’abondance, ce qui est logique puisqu’il est une variation du thème de l’Instant ! La symbolique du Cerf dans le monde celtique est immense et remonte probablement au moins au Paléolithique. Les Gaulois employaient de nombreux talismans en bois de Cerf. Comme le Renne et le Chevreuil, chez les Celtes le Cerf semble avoir joué un rôle de conducteur des morts (psychopompe). Il est important de dire que les Celtes formaient une UNITÉ, ils étaient donc une forte civilisation, renforcée par l’autre unité qu’apportaient les Druides.
Par rapport à Bacchus ou Dionysos cité plus haut, le Cerf est aussi symbole d’ardeur sexuelle. Notamment il figure près des couples d’Aphrodite et d’Adonis, près de Suzanne au bain, etc. Comme le Bouddha aux longues oreilles symbolisant l’éveil ou connaissance, le Cerf à l’ouïe si fine ne peut être approché sans qu’il entende tous bruits.
Comme il existe le Dragon terrestre et le Dragon céleste, même chose pour le Cerf : celui qui vole représentera le niveau de spiritualité : prudence du Saint, ardeur à s’unir à Dieu ou à réaliser le Soi ou Instant.
Cernunnos comme Ptah, comme Shiva, comme Isis, etc., représente la Stargate ou le Soi-Instant, le Point Focal, dont l’abolition des dimensions, ou plutôt la MAÎTRISE DE TOUTES LES DIMENSIONS. Le Point Focal que les Hindouistes appellent
PRALAYA.
Comme écrit plus haut le Cerf est comparable à la Licorne, donc
symbole du Mercure philosophale. La Licorne est le Soufre devenu aspect féminin.
Quant aux cornes, elles représentent la puissance, une force défensive, et le génie. On comprendra qu’on en affuble aussi le Diable... si grand organisateur et administrateur... La corne est tantôt symbole lunaire et tantôt solaire (évolution et involution).
Grasset d’Orcet dans son
Archéologie Mystérieuse, vol.1, écrit à juste titre que la vallée du Nil est une terre d’alluvion qui ne contient aucune espèce de métaux ; les mines les plus voisines de l’Égypte sont celle du Sinaï (Cuivre), et que par conséquence l’Égypte faisait gardé militairement, « ce qui par parenthèse, rend impossible le séjour des Hébreux dans cette presqu’île sous la conduite de Moïse. Ils n’auraient pu s’y établir sans s’emparer des forteresses égyptiennes, et l’Exode ne les mentionne même pas. Comme il faut de l’Étain pour faire du Bronze, à cette époque les gisements connus étaient situés dans la Cornouailles, l’Espagne et la Colchide ».
Dans l’antiquité le
Bosphore était une clé du monde, un peu comme la City de Londres aujourd’hui. Mais dans l’antiquité c’était à cause de la navigation que permettait le Bosphore. Par exemple, les
Scythes, selon Grasset d’Orcet, sont le plus vieux peuple du monde, plus vieux que les Égyptiens eux-mêmes. Des monuments représentent les Scythes ayant même vêtements que ceux des Gaulois, des Germains et des Slaves, donc tous les peuples riverains des trois grands fleuves qui ont pour estuaire commun le Bosphore.
Selon Grasset, le mot « Scythes » ne semble pas désigner une race. Le mot « Scythe » semble être conservé dans le turc :
chit, se retrouve dans l’hébreu aussi bien que dans le gaulois pour désigner une grille, une clôture. C’est à rapprocher du ISOS, ISON, ISO gaulois indiquant l’adjectif démonstratif :
ce, cette, ces ; du latin
istum, de
iste (celui-ci).
Isos en gaulois :
Isos kalite palam (celui-ci a dressé la stèle). Donc le
Isos est très proche du démonstratif latin
iste ; ce qui amène, d’après Grasset d’Orcet, à l’Iseult (Iseut) du cycle celte breton, mais l’
Iseut aux mains blanches symbolisant l’Instant ou Soi.
De plus, et en corrélation avec le
pilier des Nautes où se trouve notre Dieu Cernunnos, ISOS est identique à l’Île Blanche, donc de l’Instant, l’Île de Lutèce : île de femmes sacrées ou Geneviève,
Genovefa (Fille du ciel, en celte), ISOS, ISO est le Mont Isoris, montagne d’Isoré qui est le lieu où ce géant avait sa tombe, rappelée encore par la
rue de la Tombe Issoire. Le Mont Isoris qui sonne proche de Montsouris...
Des Druides devinrent chrétiens à cause de Sainte Geneviève, et surent maintenir et transmettre les vérités de l’antiquité.
Notre Fusée à Paris : la Tour Saint-Jacques, à rapprocher du
Marteau de Thor et de la Déesse phénicienne
Tanit, qui évoque immanquablement le symbole de la Terre dans la Stargate de la série télé du même nom, donc on retrouve encore l’Instant ou Soi. À aussi rapprocher des
Runes.
Grasset explique que les « fusées » ou
fusaïoles de Troie en Grèce nous donnent les métamorphoses de l’idée religieuse, qui a traversé, selon lui, quatre phases successives, du récent au plus lointain :
1 - Époque anthropomorphique : la Divinité a une « intelligence libre » conçue à l’image de l’humain, comme dans la période actuelle dérivant dans la « religion de l’homme ».
2 - Époque du Dieu enfant, esclave ou nain, le jeune Dieu à « l’intelligence embryonnaire », qui va finir au fond de l’Hadès, comme principe générateur aveugle et inconscient.
3 - Époque des animaux classés par saison. C’est l’époque préhistorique des peuples méditerranéens et proche-orientaux qui partageaient une base de croyances reposant sur leurs connaissances astronomiques : signes du Zodiaque en particulier, ayant meublés l’ensemble de leurs mythologies. C’était le temps de l’horloge cosmique.
4 - Époque du culte des Pierres noires et blanches (Yin et Yang, ou Jour et Nuit).
Biens-sûr ces quatre phases sont séparées par des gradations insensibles et ne sont que le développement du mental humain, exprimé par le langage, selon ce qu'en transmet Grasset d'Orcer en système évolutionniste.
Aujourd’hui dans nos églises on adore toujours l’agneau (agni) entouré des quatre animaux des quatre évangélistes, encore debout sur la Tour Saint-Jacques, et représentant les quatre points cardinaux. Comme déjà écrit, la Tour Saint-Jacques est notre Stargate en plein Paris. J’ai toujours éprouvé un frisson à ses pieds... D’ailleurs on peut constater sa sacralité au grand nombre de ses restaurations successives.
Au 19è siècle nous avions au sommet de la Tour :
- Bœuf ailé (Sud-Est), avant c’était l’ange ou Saint.
- Lion ailé (Nord-Est), avant c’était l’aigle ailé.
- L’ange (Sud-Ouest), avant c’était le lion ailé.
- L’aigle ailé (Nord-Ouest), avant c’était le bœuf ailé.
Voir aussi la page :
Passer l’éponge sur Adam et sa Chute
Donc la Tour Saint Jacques date de la phase 3 cité ci-dessus, en pleine trame zodiacale.
Grasset explique encore que dans les fusaïoles grecques on trouve le nom du chat « Pis », du lièvre « Lis », de la jument « Elis », l’Elisa de la Bible, et de l’aigle
iti ou
iri ou
iki, qui désigne le cercle solaire de l’année (
etos). Selon que l’on choisit l’une de ces trois prononciations, d’après Grasset, on a le nom d’ACHILLE : IKIILIS ou ITISILIS, en germanique « Hetzel » ou « Attila », et IRICILIS, Hercule. Ce serait l’année qui fleurit ou qui se change en femme. Selon Grasset
Silis ou
Tilis est un mot commun à toutes les langues, y compris le turc et l’hébreu ; il a pour anagramme le latin «
latus » (côté, large) ; la côte se nomme en hébreu TSLA. Quand Dieu tire une côte à Adam pour en faire Ève, il le transforme en « Achille » ou en « femme ». Ève symbolise la fécondité de l’année, représentée par la femme ou la jument, en vieux grec
Opo, dont elle porte le nom. Éve commettant la première faute est l’Hippolyte, la jument qui glisse, qu’on retrouve constamment sur la céramique grecque, tant sous l’un que sous l’autre sexe, depuis le premier siège de Troie jusqu’à la fin apparente du paganisme.
Un complément d’informations sur Cernunnos :
- L’intéressant forum
Druuidiacto.
-
Deomercurio, site consacré aux traditions religieuses de la Gaule.