La Mort est le but de la Vie : nous ne sommes que de passage sur cette planète. Aussi la vie est dérision : la Vraie Vie n’est pas de ce monde spatio-temporel.

Le Passé ou sec, le Rouge, ramène à l’androgyna, à la mort, à l’Âge d’Or, donc à l’abolition de l’ego ou sujet-objet, comme le dit cette épitaphe donnée par Grasset d’Orcet dans : L’Archéologie mystérieuse, vol.1 :
Stala xenphareostou
Maexiosim epitumoï
Stèle du voyageur à la gorge resserrée,
Il désire se rafraîchir et se dilater.
On a donc l’exposition du Fixe et du Volatil ou Coagule et Solve de l’Alchimie.
La Doua ou monde des morts chez les Anciens Égyptiens était considéré comme un endroit sec, le pays de la soif, et le voyage des âmes avait pour but de trouver à boire : la Source de Vie, afin de renaître à l’existence. Cette Source se situait à l’extrême Nord, rendu en Grèce par les traits de Minerve (armée) et les noms de Kurnè, ou Krènè (source), ou ceux d’athéné, ogenè, ainos, oïn, lesquels veulent tous dire Source.
SOURCE : en gaulois : Andounna, du préfixe ande (en dessous) et de -undna (eau), comparable au latin unda, du breton andon (source). Bien-sûr l’eau d’en haut est la pluie. Source chaude : bormo, boruo, d’après un Apollon gaulois, à l’origine des Bourbon, Bourbonne, Bormes. Remonte à la racine bher (point d’eau), du vieil irlandais berbaid (il bouillonne), du grec phréar (puits), du latin feruere (bouillonner), etc.
A rapprocher du Agedo : visage ou aspect en gaulois, comparable au vieux irlandais : aiged (visage, honneur), dérivé de la racine ag (mener). Ce qui peut mener au rapprochement avec la ville d’Agen, qui selon Grasset et Érasme est le même nom qu’Athènes ; d’où découlerait les terminaisons françaises en igné et igny (1), comme Aubigné (fontaine blanche, donc Instant), la Source de Vie se nommant Hippo crènè (Source du Cheval), « Pegasos » (Source de Joie) ; ce qui là encore évoque la Fixation Cavalante (voir ce terme sur la page: Ptah ou Christ, Stargate et Cabires).

Chaque Danaos devait emporter sa cruche pour l’y remplir. La légende formée sur les Filles de Danaüs dit que toutes les cruches étaient percées, « et c’est toujours dans cet état que les Chypriotes modernes [en 1876] les donnent aux danaos, ce qui le met dans l’impossibilité de se livrer au vampirisme ou de ressusciter » écrit Grasset. Vampirisme ou souvenir du dogme de l’ancienne source de vie ou résurrection par le principe humide : tout mort qui réussissait à boire à la source du pays d’Amnésie [certainement la disparition de l’ego, et rapport avec Charon], reviendrait sur Terre pour tourmenter les vivants en qualité de vampire ; c’est pourquoi on leur donne une cruche brisée. Charon est comme le Passé : le desséché ; et dans sa variation il prend la forme d’Hercule et Athéné. Le Pot, la poterie, la jarre est symbole de l’œuvre de chacun, comme une Matrice d’où source la Connaissance : l’Argile de la Création du Potier Créateur du monde. D'ailleurs l'expression : C'est dans les vieux pots que... est très claire...
À cette époque la vie était considérée comme un méchant rêve de la vie éternelle que personne ne voulait recommencer !
Pour continuer je remet ce schéma parlant de la trinité cabirique avec le Blanc de l’Instant ou Androgyne. Ce sont aussi les trois phases alchimiques : putréfaction, œuvre au blanc et au rouge.

 

 

ANDROGYNE : pour les Auvergnats, pays de Grasset d’Orcet, ce mot signifie « homme et femme ». Pour un descendant de Gaulois être « homme et femme » c’est être marié. Quiconque n’est ni homme ni femme est célibataire. Chez les descendants de Périclès un Androgyne est un époux.
Chez les Anciens Grecs l’Androgyne est représenté par trois points : un en bas et deux en haut, en bas le principe mâle (lettre M ou Unité), les deux points en haut étant le D (féminin) ; l’un est M.D. (mèdos) le dessein, et l’autre D.M. (deèma) le besoin, ce sont Poros et Pénia (Passé et Futur). Les trois points réunis sont l’Androgyne G.L.représenté par un Hiéroglyphe à tête de Chouette. Détail important : l’écriture grec comme celle des Gaulois était PHONÉTIQUE en rébus, donc non symbolique, aussi pour pouvoir être lu par le plus grand nombre et dans un espace réduit qui circule partout : les pièces de monnaie et les médailles, qui sont en rébus chez les Gaulois. Le nom GALLI leur a été donné par les Romains et n’appartient pas vraiment aux Gaulois, sauf à ceux d’Italie...
Dans l’art grec le type androgyne est le jeune homme, style éphèbe, l’idéal commun aux deux sexes, ce qui conduisit les Grecs à renvoyer la femme vers un rôle inférieur, et lui a substitué constamment un idéal sous la forme de l’éphèbe. Donc dans la langue moderne le mot Androgyne a une signification plutôt masculine. L’Androgyne platonicien est Éros, le Présent ou Instant, ce qui unit Passé et Futur ou Négatif et Positif. Instant ou ACTUALISATION : Ici et Maintenant, le Point Focal insaisissable qui unit ce qui « n’est plus » (principe mâle ou positif) à ce qui n’est pas encore (principe femelle ou négatif), d’où le nom androgyne d’Éros.
ÉROS sonne comme R ou Air, ce qui est impalpable, insaisissable comme le futur (régions chthoniennes ou inconnues) ; et Os, le plus haut degré de concentration et de dessiccation de la Matière (Point Focal), le fait accompli, le GAIN, le Passé, la POUSSIÈRE (comme le Saint Fric, comme l’étatisme, la société, poussière d'empire ; poussière pouvant devenir positif en cendre ou semence, ou argile du Potier). Pour les Anciens Air + Terre = androgyne ou vie.
Passé et Futur sont comme « Fixe ». L’Androgyne est plutôt le Futur demandant à être fécondé, actualisé ou « instanté », donc « androgyné », avec le nom Myrtile (comme la branche de Myrte : fleurs blanches de l’Instant).

Dans la langue de Platon le Passé est Poros (acquis ou principe des classes riches : possession, l'acquis). Le Futur se nomme Penia (besoin, principe féminin et révolutionnaire, divinité des prolétaires).
Poros est Arès et la Vénus de Milo est Penia (on a le Yin et le Yang ou la jambe tendue et la jambe repliée, ou épaule droit couverte : l’inconnu et l’épaule gauche découverte : le nouveau).

Bref, Éros ou Androgyne est l’abolition de la dualité sujet-objet, le Dieu de la seule Réalité : la Vie éternelle, l’Instant, le Soi, Dieu, ou de tous les noms que vous voudrez selon le point de vue et le pays de chacun. Le Bronze représente bien l’Instant en tant que métal androgyne.
L’Androgyne est souvent représenté sous les traits d’Achille (la vie et la peine : monde des accidents) et d’Athéné (le désir ou besoin), avec les lettres PN-EX, ce qui donne l’étymologie du nom de Phénix (Faisan), le Benou qui renaît de ses cendres est aussi le symbole du soufre incombustible ou auto-création. L’oiseau Benou est peint en rouge (le Passé). Ce Passé qui est dans le Besoin : voler de ses ailes vers le nouveau ou inconnu.


Les Cabires (complément)

Divinités secrètes d’Égypte, Phénicie, Asie Mineure, Grèce.
Grecs = Kaiein = brûler.
Hébreu = Kabir = grand, puissant.
Les Phéniciens adoraient 8 Cabires comme protection de la navigation (Rose des Vents).
En fait, le nombre exact des Cabires reste un Mystère !
Les Cabires peuvent symboliser les forces souterraines de la Nature dans laquelle ils ou elles avaient « trouvé » le Fer et les Métaux et l’Art de les travailler. Orphée y était dit-on initié. Ce sont de hauts Esprits Planétaires.
Grasset d’Orcet donne le nom de sept Cabires avec leurs sept couleurs :
- Blanc (galè en grec, argio en gaulois, et leucos : clair) : Héré.
- Vert clair : (chloè en grec) : Cérès.
- Vert pâle comme l’eau de mer (glafkys en grec) : Pallas.
- Rose (mèlon) : Aphrodite.
- Jaune orangé (xanthos en grec) : Phébus, 3è, puis 4è race Atlantéenne.
- Brun rouge (phoïnix) : Pyrrhos, Laiandros (en hébreu Adam veut dire Rouge et Homme, donc le Passé. Les Sciences Anciennes, c’est JADIS ; de l’Orient viennent les connaissances. Attention : Rouge poussé au Violet devient pouvoir !
Rouge extériorisé = danger [Feu, marmite, voyant rouge, bouton, nez rouge, colère du visage rouge]). Sublimer la passion car le Rouge est séduisant : « rendre le Rouge comme le lait ». (D’après le symbolisme Taoïste).
- Bleuâtre noirâtre (lygaios ou Lugaios en grec) : Mars, la mort.
Notons que les couleurs foncées dominent les divinités masculines.
Sept Cabires, sept Chakras, sept couleurs de l’Arc-en-Ciel, sept planètes et sept métaux, sept jours de la semaine qu’on retrouve en Assyrie avec leurs sept couleurs distinctes.

 


Note.
1. Igné et Inné : soit les quatre feux alchimiques et l’Agneau : Agni, Seigneur du Feu. Agni apparaît comme la Stargate, le Centrum Centri ou Instant ou Soi : la Lumière au centre de l’être, celle qu’on atteint par la Réalisation du Soi. L’Agneau est ici devenu face léonine (de Lion) qui se retrouve 28 fois dans l’Apocalypse pour désigner la Stargate ou Christ ou Instant.


[En haut de page : le bel Achille, Musée du Louvre, Paris]