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Walter Elias Disney 3 Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 05-08-2014 20:54

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Banques, Bourgeois, Chaos, Communisme, Chronologie, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Eau, Église, Esprit, Europe, Feu, France, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Homéopathie, Illusion, Inquisition, Internet, Jardin, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Maffia, Magie, Médecine, Merde, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Nature, Occulte, Opinion, Pagan, Paradis, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Religions, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Supplices, Synarchie, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Transformation, Vide, Volonté, Walt Disney, Yankee, Yokaï

 
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Walter Elias Disney 3
« C’est moi qui ai le pouvoir absolu ! »
Mickey s'embourgeoise
 
Page dédiée à un ancien ami : Dominique Benichetti, dont par une recherche sur Internet à ce jour j’ai appris la mort (1943-2011). C’est avec lui que je montais en 1970 un banc-titre avec une caméra Éclair 35mm (Camereclair système Mery) acheté avec mon salaire lors de mon passage à la télévision scolaire, lui s’occupant de la partie mécanique, et moi de l’électronique à base de relais imitant un embryonnaire ordinateur. Banc-titre qui servit pour les débuts de Paul Dopff et son équipe de jeunes réalisateurs de dessins animés. Je pourrais attendre longtemps que Dominique me rende un document personnel... !!! Alors Dominique : au Paradis ou en Enfer... ou Ailleurs, dans une lointaine Galaxie non encore inventée...


Le ploutocrate d’un certain art américain et
d’une certaine forme de caricature.

Walter Elias Disney 2
Walter Elias Disney 1
 
Sur ses « créatures », Disney se pose en démiurge, et est investi du droit de vie et de mort. Disney est un manipulateur d’enfants, dont il saurait utiliser les préférences sentimentales et psychologiques, pour lesquels il est primordial que soit « joli » le winner, récompensé le « bon », puni le « méchant », et accessoirement faire rire, évidemment « de bon cœur » pour que la « morale » soit respectée !
Disney avait un comportement proche de l’enfantin, ce qui certainement lui facilita la tâche dans la recherche des histoires à montrer en dessins animés quand son business fut lancé.

Je ne dirais pas du tout comme Maurice Bessy pour qui Disney serait un « successeur direct » de Granville ou Benjamin Rabier, et qu’il se montre comme « le champion de la gentillesse », ou « civilité » (traduisez champion de la mièvrerie et de l’artifice avec hypnose garantie).
Disney semble se libérer avec difficultés de l’emprise de son père, après la première guerre mondiale quand son père lui demande de s’associer avec lui dans quelque nouvelle affaire, il refuse. Ainsi, psychologiquement, il garde indéniablement la trace de cette incursion dans le sillage de son ego d’enfant, qu’il tentera probablement de résoudre par la création en une dualité de personnages inquiétants, dangereux, bref : les « méchants », opposés à toute une faune confortable de « gentils » ; le fameux grand méchant loup tient de là son origine ; puis Disney entrera de plus en plus dans cette dualité du winner-loser, et par sa fixation aux êtres et aux paysages qu’il aime (surtout Disneyland).

Disney comprend les valeurs du travail à la façon biblique, c’est-à-dire cancérisé par le POUVOIR : concurrence, vente, bénéfices, capitalisme, etc., bref : LA GUERRE DU LIBÉRALISME. Cette guerre que Disney vécu très jeune à 17 ans, comme mon père vécu à l’âge de 10 ans la révolution russe des Juifs bolcheviques en 1917. Évidemment la comparaison s’arrête là !

Disney chercha un refuge, comme un Paradis, ce sera Disneyland, qui lui rapportera aussi en affaire... On n’est pas Américain pour rien au pays du Dieu dollar ! Cependant en affaire Disney fut beaucoup aidé par son frère Roy Oliver Disney qui « construisit » la réussite financière de son frère. D’ailleurs, Walt Disney n’avançait son fric que sous les boucliers de protection de Roy auquel il semble bien qu’il chercha toujours à s’identifier, comme l’écrit Maurice Bessy.

Walt Disney était incontestablement un boulimique de la possession. Un seul exemple : il était fière de montrer à ses visiteurs que dans l’atelier de coloriage des cellulos transparents sur lesquels étaient peint personnages et éléments divers, il « possédait » désormais 45 variétés de verts, grâce au labeur de ses chimistes ! Bref, Disney était comme un enfant avec ses jouets et fière de ses possessions, et fière d’en être le « patron ». Il est vraie que son chemin ne fut pas facile, et semé d’embûches, là surgira par exemple Oswald le lapin ; puis Mortimer, qui deviendra Mickey. En 1925 trois Mickey sont réalisé, mais ne trouve pas preneur. En 1928 Disney met en chantier un quatrième Mickey lié à l’actualité de l’époque : la traversée en solitaire de Lindberg...
Mickey, un modèle de l’industrie américaine comme l’est la boisson Coca-Cola.

En 1928 Mickey dans Steamboat Willie présenté à New York fait un triomphe. Dès ce moment l’évolution de Disney ne cesse de monter : il crée de nouveaux personnages et élargit son registre à travers la série des Silly Symphonies (il en produira 77), inaugure une école de dessin, utilise la nouvelle technologie du Technicolor dès 1931 pour Flowers and Trees. Comme déjà écrit précédemment, en pleine gloire Disney souffre d’une dépression nerveuse, avec angoisses et hantise permanente de la mort.

 
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En 1937 sort Blanche-Neige et les Sept Nains.
Disney n’était pas un intellectuel ! Par exemple en feuilletant un jour un album, il s’arrêta à la reproduction d’un tableau : « C’est bon... quel est le type qui a fait ça ? ». « Goya ». « Ah ! Goya ! Chic type ce Goya ! »
En 1950 débute pour Disney la fabrication de films dit « de famille », dont il semble se désintéresser tant germe en lui la création de Disneyland. Le succès est de nouveau de la partie dans cette American way of life si prolifique des années 1950, que Disney fait l’objet d’une émission régulière de télévision, à l’American Broadcasting Company où Disney est lui-même le présentateur. Ne pas oublier que Disney est mort le 15 décembre 1966, le mois de sa naissance un 5 décembre 1901 ! Décembre, le mois de Noël... la fête du business...
 
En juillet 1923, vêtu d’un pantalon élimé et d’un veston à carreaux qui ne valait pas mieux, il monte dans le train en direction de Hollywood. Il voyagea pourtant en première classe ! et en débarquant à Hollywood il était décidé à devenir un winner à l’américaine, ce qui montre la dimension de l’ego du bonhomme !
À cette époque les Fables d’Ésope de Paul Terry et les Félix le Chat remportaient un grand succès.

« C’est la fortune pour nous mon vieux » (Roy Disney à son frère Walt arrivé de fraîche date à Hollywood).

Je vais être réaliste, donc féroce : Walt Disney était un faiseur, notamment de fric, un type qui voulait être « le Boss », un boulimique comme le sont nombre d’Américains possédant trois bagnoles, 4 réfrigérateurs, cinq téléviseurs, deux piscines, des cornets de crème glacée pour éléphant, etc.
RAPPEL : il y a peu en France le cinéma ne faisait pas partie d’un quelconque ministère de la culture, mais D’UN MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE, car de par les moyens nécessaires à l’entreprendre, le cinéma est avant tout une industrie, même de nos jours avec la technique de l’informatique. Cependant c’est la bêtise bourgeoise commencée au milieu du 19ème siècle avec la montée en puissance des banques, qui a distingué l’Art gratuit et artisanal du travail qui n’aurait pour fin que l’argent. Il est en même temps un fait incontestable que la République de la bourgeoisie ne sait pas montrer ni construire de jolie chose.
L’artisanat est par essence modeste, ce qui n’est nullement le cas de l’usine Disney d’Hyperion de 1939 ou de Burbank. Dès lors que l’on commença à savoir « vendre des tableaux » et à en faire commerce, l’art était foutu et devenait une job comme un autre, mode de l'égalité judéo-maçonnique oblige.... Même punition avec le dessins animé : dès que le jour vint où les humains surent comment vendre l’animation ou le dessin animé, comme le firent si bien Walt Disney et ses collègues américains, des humains furent inévitablement attirés vers l’industrie du dessin animé plus souvent par l’appât du gain que par le culte de l’artisanat, et peu importe que ça rende idiot les enfants, ça fait la partie du conditionnement en démocratie...


L’installation de Disney à Hollywood est d’une banalité toute américaine ou anglo-saxonne : on commence par nettoyer les chiottes de divers studios pour finir par être producteur, comédien, ou réalisateur ; ou il n'y a pas longtemps en France on entre au Ministère de l’Intérieur comme grouillot dans un bureau pour finir commissaire de police (exemple vécu mais trop long à raconter ici).
La théorie de Disney, selon sa fille Diane : « Il y a grosso modo, deux catégories d’hommes : ceux qui se croient perdus lorsqu’ils ne trouvent pas d’emploi, et ceux qui, même dans les moments difficiles, arrivent à faire quelque chose pour gagner leur vie ». Évidemment Disney se place dans la deuxième catégorie, celle des winners.
Disney commence péniblement à produire une nouvelle série des Alice, dont chaque épisode se fabriquait en un mois, car comportant des scènes de prise de vues réelles. Pour les six premiers épisodes Disney réalisa tous les dessins ; par la suite il confia les dessins à Ub Iwerks ; puis il forma un apprenti. Ainsi Disney faisait les croquis ou silhouettes et ses collaborateurs élaboraient les détails. Peu à peu il les habitua à dessiner des scènes entières sans son aide. C’était la base de l’animation qui était employé, le sac de farine et le style en O. La série des Alice dura trois d’exploitation cinéma et rapporta des sommes importantes à l’équipe Disney. Disney fit la connaissance de sa femme en 1923, quand il lança ses premiers Alice : sa femme entra dans son entreprise comme secrétaire-dactylo.

Son frère Roy Disney était vraiment le « banquier » de Disney à tel point qu’il fournit un costume à lui et à son frère pour un montant donné ! Notamment pour aller dîner avec sa future secrétaire de femme. Invitations à dîner qui se renouvelèrent tant, que Disney dit à sa secrétaire : « Après toutes ces invitations à dîner que j’ai acceptées, je suis arrivé à la conclusion que nous pourrions nous marier ». Diane Disney Miller n’en crois pas un mot, car elle sait son père sentimental... Ainsi Disney se maria en 1925, à Lewiston dans l’Idaho...
Les Alice commencèrent à lasser le public, ainsi naquit un nouveau personnage : Oswald le Lapin. Alors commença vraiment la phrase cité ci-dessus : « Le jour où des humains sauront comment vendre l’animation, des humains seront attirés vers l’animation plus souvent par le gain que par le culte de l’art ». Ne pas oublier que les USA sont le pays du libéralisme, donc du « Exploitez-vous les uns les autres », ou de la guerre de tous contre tous... C’est dans ce merdier de violence et d’adversité où Disney se retrouvait le mieux qu’il décida de créer le personnage de Mickey...


À suivre...

(En références à : Diane Disney Miller : L’histoire de Walt Disney, 1960 ; Walt Disney, par Maurice Bessy, textes et propos de Walt Disney..., 1970)




 
 
 
Rare long métrage de 1941 des Frères Fleischer avant que les requins de la Paramount ne les coule ; mais c’est une autre histoire, qui rejoint un peu celle d’une forme d’artisanat auquel les Fleischer ne surent pas perdurer. L’âge d’or du dessins animé américains se situe entre 1928 et le début des années 1960, jusqu’à la UPA de Stephen Bosustow, un ancien animateur de chez Disney, et qui portait la moustache comme lui ! Je dirais que l’équivalent français de l’UPA fut les Cinéastes Associés, du milliardaire Jacques Forgeot (famille propriétaire des biscuits Brun et des pâtes la Lune).
 
 
 
 

Dernière mise à jour : 07-08-2014 21:53

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