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Jardin des Hespérides ou des Pommes Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 05-10-2015 21:41

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Alchimie, Amour, Anarchie, Argent, Assassiner, Banques, Bible, Bomb, Bombes, Bourgeois, Cacapitalistes, Cesium, Chaos, Communisme, Complot, Chronologie, CIA, Cinéma, Crottasocialistes, Démocratie, Diable, Dictature, Dieu, Dragons, Drogue, Dualité, Dynamite, Eau, Église, Esprit, État, Europe, FBI, Feu, Forêt, France, Gadlu, Gaule, Goulag, Gouvernement, Guerre, Haine, Hébreux, Hollywood, Homéopathie, Humain, Illusion, Image, Inquisition, Instant, Internet, Itri, Jardin, Jérusalemisation, Jihad, Juifs, Justice, Labyrinthe, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Lucifer, Lumière, Maffia, Magie, Manipulation, Médecine, Merde, Métaux, Monarchie, Mondialisme, Morale, Mort, Musiques, Nature, NSA, Obnos, Occulte, Oligarchie, Opinion, Or, Pagan, Paradis, Pétrole, Peur, Pierre, Politique, Pouvoir, Prisons, Ptah, Pyramides, Qbit, Reflet, Religions, Renseignement, République, Révolution, Rire, Robot, Royauté, Russie, Sagesse, Satan, Science, Sécurité, Sexe, Silence, Spirale, Spirolution, Supplices, Synarchie, Talfumiste, Tao, Télépathie, Temps, Ténèbres, Terreur, Terriens, Tétéphone, Tétévision, Thermodynamite, Touta, Tradition, Transformation, Transhumanisme, URSS, USA, Vide, Volonté, Washington, Walt Disney, Yahvé, Yankee, Yokaï

 
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Jardin des Hespérides ou des Pommes
Le Jardin de l’Après-Vie
là où se trouve l’Unité ou Soi-Instant
 
 
RAPPEL : manger ou croquer la Pomme (comme le logo d’un gros fabricant de mini-ordinateurs) symboliquement dans son mauvais côté veut dire travailler du chapeau, de son ego ou mental. Comme l’ego ne peut reposer que sur le Soi, la Pomme ne peut être que LE symbole de la Connaissance, et donc de la Félicité. Car quiconque croque une Pomme du Jardin des Hespérides ou une « Pomme » dessiné sur le Tapis Volant entre dans la nourriture Prânique, et ainsi ne connaît plus ni douleur, ni maladie, et la Pomme étant éternité ne diminuera jamais. La Pomme a la même forme que le TORE…
Le Pommier (Aballo en gaulois) est un Arbre de l’Autre Monde ou Après-Vie. L’Enchanteur Merlin enseigne sous un Pommier.
 
Le Roi Arthur a par exemple été transporté dans l’Île Fortunée après le désastre de la bataille de Camlann. Cette île est du thème de l’Après-Vie :
« L’Île des Pommes, qui est appelée Fortunée, tire son nom de ce qu’elle produit tout par elle-même [elle est donc du même thème que le Dieu égyptien PTAH]. Il n’est pas nécessaire aux habitants de tracer des sillons. Il n’y a aucune culture, hormis celle dont la Nature prend soin elle-même. Elle produit elle-même d’abondantes moissons, des raisins et des pommes dans ses forêts couvertes de fruits. La terre y engendre tout elle-même, en surabondance, au lieu de l’herbe. On y vit cent ans et plus. Neuf sœurs, par une loi agréable, accordent des droits à ceux qui viennent vers elles de nos régions. Celle d’entre elles qui est la première est devenue la plus savante dans l’art de guérir et elle dépasse ses sœurs par sa remarquable beauté. Son nom est Morgane et elle enseigne quelle est l’utilité de toutes les plantes pour guérir les corps malades. Un art qui lui est bien connu est de savoir changer de visage et, comme Dédale, de voler par les airs avec des plumes neuves. Quand elle le veut, elle est de Bristus, de Carnotus ou de Papia ; quand elle le veut, elle glisse des airs sur nos rivages. On dit qu’elle a enseigné l’astrologie à ses sœurs : Moronoe, Mazoe, Gliten, Glitonea, Gliton, Tyronoe, Thiten, Thiton très habile à la cithare.

C’est là que nous conduisîmes Arthur grièvement blessé après la bataille de Camlann, sous la direction de Barinthius à qui étaient connues les eaux et les étoiles du ciel. Conduits par ce navire nous y arrivâmes avec le Roi et Morgane nous reçut avec les honneurs convenables. Elle le porta dans sa chambre sur une couche d’or et, de sa main charmante, elle découvrit la blessure. Elle l’examina longuement et enfin elle dit qu’elle pouvait lui rendre la santé s’il restait avec elle assez longtemps et voulait bien absorber ses remèdes. Nous en réjouissant donc, nous lui confiâmes le Roi et nous fîmes voile pour le retour avec des vents favorables ».
(Geoffroy de Monmouth, Vita Merlini - La légende arthurienne III, cité par Françoise Le Roux et Christian-J. Guyonvarc’h dans : Les Druides).

Beaucoup de contes de Fées de nôtre France proviennent de l’Antique Religion Païenne, avec mélange de magie Blanche et parfois de magie noire. Les MÉTAMORPHOSES en sont resté l’aspect le plus « eyes candy » mais sont des accidents dans le temps qui coule sans en changer la signification. La Métamorphose est une variation du thème Création quand par exemple le Roi Math et le Magicien Gwydyon conjuguent leurs efforts pour donner une fiancée au jeune Liew. Une malédiction de sa mère le condamnait à ne pas avoir d’épouse de la race qui peuple la terre : « Ils prirent alors les fleurs du chêne, les fleurs du genêt, les fleurs de la reine des prés, et par leurs charmes ils en firent la plus belle et la plus parfaite jeune fille qu’un homme ait jamais vue. On la baptisa du baptême que l’on faisait alors et on l’appela Blodeuwedd (Aspect de fleurs) » (cité dans : Les Druides).
Blodeuwedd devenue adultère et traîtresse, complice du meurtre de son mari, sera changée par Gwydyon en hibou à titre définitif. De fleur elle devient oiseau

Les Métamorphoses temporaires sont souvent dans des contes ; ils servent de châtiment. par exemple un épisode du Mabinogi de Math : le Roi Math se fit voler la jeune fille qui lui servait de porte-pied : ses deux neveux, Gilwaethy et Gwydyon la viole. Pour punition ils sont transformés alternativement en série d’animaux mâles et femelles : « Alors il prit sa baguette magique et il transforma brusquement Gilwaethy en une biche de grande taille ; immédiatement après, il empêcha l’autre de s’enfuir et, le frappant de sa baguette, il en fit un cerf. « Puisque vous êtes maintenant liés, je ferai en sorte que vous marchiez ensemble. Vous serez un couple et vous aurez l’instinct des animaux dont vous avez la forme. À l’époque où ils en ont la coutume vous aurez un petit. Dans un an à partir d’aujourd’hui vous viendrez auprès de moi », Math Uab Mathonwy, cité dans ‘Les Druides’.
Au bout d’un an les deux neveux reviennent avec un faon auquel Math donne, d’un coup de baguette magique, la forme humaine. Puis il les transforme chaque fois pour un an, en un sanglier et une laie, en un loup et une louve. Après quoi il estime que la punition est suffisante et il leur rend définitivement leur forme humaine.
Math est un Roi-Magicien. Il n’est pas un Druide au sens où on peut l’entendre. Il n’existe pas de Druide de ce genre dans les récits gallois, précise Guyonvarc’h.

Bref, ces Métamorphoses n’entrent pas dans le thème de l’immortalité du Soi. Elles ne reflètent que de lointaines techniques magiques d’un niveau très élevé, et sont comme une preuve de « vibrations » ou « instabilité » des Noms-Formes des êtres mythiques et divins (ingénierie vibratoire).

PRÉCISION IMPORTANTE : l’influence chrétienne a « presque » détruit les deux interdits majeurs humains : le cannibalisme et l’inceste. Lequel inceste persiste encore de nos jours et il y a peu dans les familles royales... et ailleurs... Notons que chez les Chasseurs-Cueilleurs le cannibalisme n’existait quasiment pas. Le cannibalisme pouvait facilement s’éteindre de lui-même ; pour l’inceste avec la naissance chrétienne de « l’enfant divin », un récit celtique du thème Métamorphose raconte le fruit des amours d’un Roi et de sa sœur, ce qui est logique puisque du domaine divin union d’un presque Dieu et d’une mortelle : le père de Cuchulainn est le Dieu Lug. « On pourrait comparer aussi le thème britonnique de la naissance de Merlin, fils d’un incube et d’un mortelle ».

La doctrine druidique était celle de l’immortalité de l’âme ou du Soi éternel : la vie commencée avant la vie et prolongée indéfiniment dans l’Après-Vie ou Au-Delà (le sid). L’immortalité est le « destin » normal ou naturel des formes de vie, alors que la Métempsychose est le sort d’êtres exceptionnels comme certains Adeptes ou Bienheureux proches du Soi Absolu, qu’on appelle aussi « les Missionnés ». Ne pas confondre Métempsychose et réincarnation et transmigration !

Gaulois et Irlandais avaient la même conception de l’Après-Vie.
Notons que le Paradis celtique qui n’est pas chrétien mais fut évidemment parasité par le christianisme, ressemble à celui de l’Islam ! Ce qui n’est guère étonnant puisque Paradis, Jardin et Tapis volant sont un seul thème :
Courts extraits de la Navigation de Bran :
« Des couleurs de toute teinte resplendissent
à travers les plaines aux voix enchanteresses ;
la joie est habituelle, tout autour de la musique
dans la Plaine du Sud de la Nuée d’Argent.
On n’y connaît ni tristesse ni trahison,
dans le pays bien connu du plaisir.
Il n’y a aucun parole rude ou grossière,
rien qu’une agréable musique qui frappe l’oreille.
Sans chagrin, sans deuil, sans mort,
sans maladie sans faiblesse,
c’est ce à quoi on reconnaît Emain.
On ne cherche pas une merveille égale.

Emain aux nombreuses apparences devant la mer,
qu’elle soit proche, qu’elle soit lointaine ;
il y a plusieurs milliers de femmes bigarrées
que la mer pure encercle.
Quand il a entendu le son de la musique,
la douce chanson des oiseaux dans la grande tranquillité,
un chœur de femmes descend de la colline
vers la plaine des jeux.
Le bonheur vient avec la santé
au pays où s’élèvent les rires,
la richesse vient avec l’abondance.
C’est un jour de beau temps éternel
qui répand l’argent sur les terres,
rocher très blanc sur le brillant de la mer,
sur lequel vient la chaleur du soleil.
Course de l’armée dans la Plaine des Jeux,
jeu de beauté, elle n’est pas faible,
dans le pays merveilleux par tant de beauté,
on n’attend ni reflux ni mort.

Jeux agréables et plaisants,
ils se réjouissent devant le vin qui s’enfle,
homme et femme jolie derrière le buisson,
sans péché ni transgression.

Nous sommes depuis le commencement du temps
sans vieillesse, sans coupure du cimetière ;
nous n’attendons pas l’âge sans force ;
la transgression ne nous atteint pas ».
(Traduction Christian-J. Guyonvarc’h, La navigation de Bran fils de Febal).

Ainsi pour les Celtes la mort n’est pas une délivrance d’une vie de souffrances ou d’un punition quelconque, c’était l’expression ou « milieu » d’une vie éternelle. « Le thème le plus élégant, l’un des plus attachants de la littérature mythologique insulaire est celui des déesses que l’on envoie ou qui viennent chercher et entraîner dans leur éternelle félicité les mortels auxquels elles ont donné leur amour », écrivent joliment les auteurs de ‘Les Druides’.
Les Celtes-Gaulois étant proche de l’Instant, du spontané, ils ignoraient la nostalgie qui va apparaître à l’époque médiévale.

Mariage Temps mythique (éternité) et temps vulgaire :
« Il leur sembla qu’ils étaient là depuis une année mais ils y étaient depuis de nombreuses années. Aucune saveur ne leur manquait. La nostalgie s’empara de l’un d’eux, Nechtan, fils de Collbran. Ses parents demandèrent à Bran de revenir avec eux vers l’Irlande. la femme leur dit qu’ils regretteraient d’être partis. Ils partirent néanmoins et la femme leur dit qu’aucun d’entre eux ne devait toucher terre, qu’ils devaient visiter et prendre avec eux leur compagnon qu’ils avaient laissé dans l’île de la joie ».
Ils partirent alors et arrivèrent à l’assemblée du ruisseau de Bran. On leur demanda qui était venu sur mer. Il dit : « Je suis Bran, fils de Febal ». « Nous n’avons pas connaissance de lui », dit l’autre, « c’est dans nos anciennes annales qu’il y a la navigation de Bran ».
L’homme (Nechtan) sauta de sa barque. À peine eut-il touché terre d’Irlande qu’il tomba en cendres comme s’il avait été en terre pendant de nombreuses centaines d’années. Bran chanta alors ce couplet :
Le fils de Collbran a eu la grande folie
de lever la main contre l’âge.
Il a été jeté un flot d’eau claire
sur Netchtan, sur le fils de Collbran.
Bran fit part ensuite à l’assemblée de toutes ses aventures depuis le début jusqu’à ce moment-là et il écrivit où il est allé à partir de ce moment-là ».

Chez les Celtes-Gaulois on retrouve dans l’Après-Vie :
- la messagère du sid, prometteuse d’amour et de félicité éternelle ;
- la localisation du sid dans des îles lointaines, rendant indispensable un passage en bateau ;
- le musique merveilleuse qui endort ;
- l’absence de toute fonction et de toute hiérarchie humaine ;
- la consommation de mets succulents et inépuisables ; l’absorption de boissons enivrantes, bière, hydromel, vin ;
- l’abolition du temps et de l’espace.
Le jeune fille qui vient chercher Conle, fils du Roi Conn, résume cela :
« Je suis venue des terres des vivants, où il n’y a ni mort, ni péché, ni transgression. Nous y consommons des festins éternels sans avoir besoin de serviteurs. La paix règne entre nous sans bataille. C’est dans une grande colline que nous sommes, et c’est la raison pour laquelle on nous appelle les gens du sid ». (Si en irlandais a parfois eu le sens de « maison des Dieux », dans des lacs ou sous des collines,si bine que sid a fini par prendre le sens secondaire de «  colline, tertre », précisent les auteurs de ‘Les Druides’.

Le Valhalla germanique est un « paradis » de guerriers, alors que le sid irlandais est un havre de paix, de délices et de volupté. Sid signifie PAIX, donc pas de guerre ou de querelle, inexistence de toute spéculation intellectuelle ou OPINION ; ainsi l’Après-Vie n’a ni Druides ni guerriers. Le sid est l’accomplissement d’une perfection, plus aucune classes car elles ne sont plus nécessaires. Il n’y a plus de dualité, donc ni temps ni espace. « La conception druidique de l’Autre Monde explique ainsi, et illustre, la doctrine druidique de l’immortalité de l’âme. Et ce n’est pas une banalité », écrivent les auteurs de ‘Les Druides’. Ils ajoutent que l’Irlande ne pouvait pas traduire par des mots la notion d’infini ; ils procédaient en ‘termes finis’ par un ‘raccourcissement ou un allongement du temps humain’, seule possibilité accessible au mental humain. Les fêtes dans l’Après-Vie se conçoivent naturellement puisque la félicité y est éternelle.

Bref, il y aurait beaucoup à dire sur l’Après-Vie des Païens ou Celtes-Gaulois…
 
 

Dernière mise à jour : 05-10-2015 22:18

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