SOI-INSTANT : « Qu’est-ce donc que la résurrection ? C’est lé révélation, À TOUTE INSTANT, de ceux qui sont ressuscités [donc les Réalisés].
Ce monde du Nouvel Ordre Mondial est le séjour des morts, c’est-à-dire de ceux qui ignorent le Soi ou Instant ; le corps ou vaisseau détient l’âme recluse dans la mort qu’est la vie en ce monde.

On peut toujours défier la force ou étatisme, on ne défie pas l’innocence tant elle est inattaquable.

« Celui qui se trouvera soi-même, le monde n’est pas digne de lui ».
(Logion 111 Évangile selon Thomas, NH II, 2)

Nous sommes :
La résurrection est présente d’Instant en Instant et totalement invisible à la chair.
« Cependant, si nous existions visiblement en ce monde, c’est ce monde que nous portons comme un vêtement [putréfaction], alors que nous sommes ses rayons. Et comme nous sommes retenus par lui jusqu’à notre couchant - c’est-à-dire notre mort en cette vie -, nous sommes attirés au ciel par lui, comme les rayons par le soleil, sans être empêchés par rien. Telle est la résurrection spirituelle, qui absorbe la psychique tout aussi bien que la charnelle ». (Bibliothèque de Nag Hammadi, NH I, 4 Traité sur la résurrection).
« Sans être empêchés par rien » :  rien ne peut s’opposer à la semence spirituelle qui est en nous.

« Car nous avons connu le Fils de l’Homme et nous avons cru qu’il est ressuscité d’entre les morts, et, de lui, nous disons qu’il et devenu la destruction de la mort. De même qu’est grand celui en qui l’on croit, grands sont ceux qui croient. La pensée de ceux qui sont sauvés en périra pas ; ne périra pas l’intellect de ceux qui l’ont connu. C’est pourquoi nous sommes élus pour le salut et la rédemption, ayant été destinés dès le commencement à ne pas tomber dans la folie des ignorants, mais à accéder à la sagesse de ceux qui ont connu la Vérité.
Or, la Vérité que l’on garde ne peut être anéantie ni ne le sera.

Puissance est la structure du Plérôme ;
petit, ce qui s’en est détaché
et qui est devenu le monde !
Mais le Tout est ce qui est consolidé.
Il n’est pas venu de l’être, il était ».
(NH I, 4 Traité sur la résurrection)

SOURCE DE LA PEUR
LE CORPS DU DÉLIT : NAISSANCE DE LA PEUR
Quand on demeure dans le Soi ou Instant, il n’existe ni distraction ou illusion, ni peur. « Les ennuis ne surgissent que lorsqu’il y a un autre que soi-même. Lorsqu’on réalise que l’âtman [le Soi] est unique, il n’existe plus de second, et il n’y a donc plus de raisons d’avoir peur. L’homme, tel qu’il est actuellement confond l’anâtma-dharma [le dharma du non-Soi, dharma : loi, règle] avec l’âtma-dharma [le dharma du Soi] et souffre. Qu’il connaisse le Soi et qu’il y reste ; c’est la fin de la peur ainsi que des doutes » (Ramana Maharshi, entretien 58).

ILLUSION-ILLUSOIRE : le monde est illusion parce qu’il change ; il est comme l’opinion où rien n’est stable, là où règne l’ego ou sentiments qui prennent valeurs de dogmes pour singer le manque de stabilité. Un dogmatisme d’autant plus tyrannique qu’il est inconscient, parce que tout danger de n’y plus croire crée la panique devant le vide, devant la possibilité de ne plus avoir raison de vivre, donc D’ÊTRE DÉPOSSÉDÉ !

« Dépassez seulement la fausse idée que le ‘Je’ est le corps. Trouvez à qui se présentent les pensées. Si la conscience du ‘je’ disparaît, la découverte est achevée. Ce qui subsiste, c’est le pur Soi. Comparez le sommeil profond et l’état de veille. Ce n’est que dans ce dernier que se trouvent la multiplicité et le corps [soit le monde des accidents]. Dans le sommeil profond, le Soi demeure sans qu’il y ait perception du corps et du monde. Là règne le bonheur. Le shruti-vakya « aham brahmâsmi » [Je suis le brahman] se rapporte à l’état du sommeil profond et non au mode de fonctionnement du mental. On ne peut devenir le brahman [l’absolu] par le seul fait de répéter ce mantra. Cela signifie que le brahman n’est pas ailleurs. Il est votre Soi. Découvrez ce Soi ; le brahman est alors trouvé. N’essayez pas d’atteindre le brahman comme s’il se trouvait dans quelque contré lointaine ». (Ramana Maharshi, entretien 54).

« Si l’homme considère qu’il est né, il ne peut pas éviter la peur de la mort. Qu’il cherche donc s’il est né ou si le Soi a quelque naissance. Il découvrira que le Soi existe depuis toujours, que le corps qui est né se réduit à une pensée et que l’émergence de celle-ci est la racine de tout le mal ». (Ramana Maharshi, entretien 80).
Dans le même entretien on rejoint directement le Nag Hammadi NH I, 4 : Traité sur la résurrection, où la personne humaine ne se réduit pas à un corps périssable ; et il en est également du plus petit caillou.
« Rien ne nous rachète en effet de ces lieux-ci [monde des accidents], sauf le Tout que nous sommes [le Soi]. Nous sommes sauvés, nous avons reçu le salut depuis le commencement jusqu’à la fin. Puissions-nous penser, comprendre ainsi ». C’est-à-dire que le Tout ou Soi est nous, l’Instant est nous, par conséquence il n’y a pas à attendre un messie et encore moins attendre une résurrection charnelle ou une robotisation du corps comme le rêvent les transhumanistes des Google & Cie. (La résurrection ou immortalité ne peut qu’être spirituelle et non charnelle, de plus elle est déjà notre état naturel).

La résurrection est-elle une apparence fantomatique ?
« Car, si tu te souviens avoir lu dans l’Évangile qu’Élie est apparu ainsi que Moïse avec lui, ne suppose pas que la résurrection est une illusion. Ce n’est pas une illusion, mais c’est la Vérité. Bien davantage, au contraire, convient-il de dire que le monde est une illusion plutôt que la résurrection, elle qui est arrivée par notre Seigneur, le Sauveur Jésus-Christ.
Et que t’apprendre maintenant ? Ceux qui vivent mourront. En quelle illusion vivent-ils ! Les riches sont devenus pauvres et les rois ont été renversés : tout change. Illusion que le monde, pour ne pas décrier ses affaires davantage ! » (NH I, 4 Traité sur la résurrection).

Le Vide ou Lumière de l’Essence jaillissante dans la Chambre Vide, qui n’est pas une forme de lumière, car alors on tombe dans la conscience conceptualisante ou possession qui n’est pas la Lumière de l’Essence. « Car l’incorruptibilité se déverse sur la corruption, et la lumière se déverse sur l’obscurité, elle l’absorbe, et le Plérôme emplit la déficience » (NH I, 4 Traité sur la résurrection).

Réalisation du Soi-Instant.
« Aussi, au nom de l’unité, garde-toi de penser partiellement, ô Rhéginos [nous], ni de te conduire selon cette chair, mais dégage-toi des divisions et des liens, et déjà tu possèdes la résurrection ! Car, si celui qui mourra sait, quant à lui, qu’il mourra - même s’il passe beaucoup d’années en cette vie, c’est là qu’elles le conduisent -, pourquoi, toi, ne vois-tu pas, quant à toi, que tu es ressuscité, et que c’est là qu’on te mène ? Si tu possèdes la résurrection, mais que tu restes comme si tu devais mourir, alors que celui-là sait qu’il est mort, pourquoi donc te pardonnerais-je ton manque d’entraînement ? Chacun doit pratiquer l’ascèse de maintes façons. Ainsi il sera délivré de cet élément, en sorte de ne plus être dans l’erreur, mais de se reprendre à nouveau tel qu’il était d’abord » (NH I, 4 Traité sur la résurrection).

« Chacun est conscient du Soi éternel. L’homme, bien qu’il voie tant de gens mourir, continue à se croire éternel. Parce que c’est la Vérité. Étant naturelle, la Vérité s’affirme d’elle-même, involontairement. L’homme s’illusionne à cause de la confusion du Soi conscient avec le corps inconscient. Cette illusion doit cesser.
Ce qui est né doit mourir. L’illusion est concomitante à l’ego qui s’élève et disparaît. Mais la réalité ne se lève ni ne disparaît jamais. Elle demeure éternelle ». (Ramana Maharshi, entretien 80).
« Le mental n’est que l’identification du Soi avec le corps. C’est la création d’un faux ego, qui, à son tour, crée de faux phénomènes et semble se mouvoir en eux. TOUT CELA EST FAUX. Le Soi est la seule Réalité. Si cette fausse identification disparaît, la permanence de la Réalité se révèle. Cela ne veut pas dire que la Réalité n’est pas ici et maintenant. Elle est toujours là  et éternellement la même. Elle est aussi dans l’expérience de chacun de nous. Chacun sait qu’il est. « Qui est-il ? » Et subjectivement : « Qui suis-je ? » Le faux ego est associé aux objets [la possession] ; il est même son propre objet. L’objectivation est l’erreur. Seul le sujet est la Réalité. Ne vous confondez pas avec l’objet, c’est-à-dire avec le corps [comme le pense les transhumanistes]. Cela donne naissance au faux ego, puis au monde et à vos activités dans ce monde, d’où résulte la souffrance. Ne pensez pas que vous êtes ceci, cela, ou quelque chose ; non plus que vous êtes comme ceci ou comme cela, ou un tel ou une telle. Débarrassez-vous seulement de cette erreur. La Réalité se révélera d’elle-même » (Ramana Maharshi, entretien 46).
« Mais le corps n’est pas plus que notre pensée. Il ne peut y avoir de corps en l’absence de pensée » (Ramana Maharshi, entr. 327).
« Le monde n’est que spirituel. C’est parce que vous vous identifiez avec le corps physique que vous considérez que ce monde est matériel et que l’autre est spirituel. Alors que ce qui est n’est que spirituel…
Quand je parle de l’esprit et du monde spirituel, je veux dire esprit absolu et non pas relatif. Si vous vous réalisez en tant que pur esprit, vous verrez que ce monde n’est que spirituel et non pas matériel » (Ramana Maharshi, entr. 328).

LA VÉRITÉ : « Celui qui réalise la Vérité découvre que l’Univers et ce qui est au-delà sont contenus dans le Soi. L’aspect des choses varie selon le point de vue de la personne. La vue émane de l’œil. Et l’œil doit se situer quelque part. Si vous voyez avec les yeux de la matière, le monde aura la même nature. Si vous regardez avec les yeux subtils (ceux de l’esprit), le monde apparaîtra subtil. Et si votre œil devient le Soi, le Soi étant infini, l’œil sera infini. Il n’y a rien d’autre à voir qui soit différent du Soi » (Ramana Maharshi, entretien 106).

« Votre nature est Paix et Bonheur. Les pensées [travail du chapeau] sont des obstacles à la Réalisation. La méditation ou la concentration a pour but d’écarter les obstacles et non pas d’atteindre le Soi. Y a-t-il quelqu’un qui soit séparé du Soi ? Non ! La véritable nature du Soi, c’est la Paix. Si cette même Paix n’est pas trouvée, cela aussi n’est qu’une pensée qui est étrangère au Soi. On pratique la méditation seulement pour se débarrasser de ces pensées imaginaires et étrangères. Par conséquent, toute pensée doit être domptée dès qu’elle surgit. Dès qu’une pensée s’élève, ne vous laissez pas entraîner par elle. Vous prenez conscience du corps quand vous oubliez le Soi. Mais pouvez-vous oublier le Soi ? Puisque vous êtes le Soi, comment pouvez-vous l’oublier ? Il doit y avoir deus soi, pour que l’un puisse oublier l’autre. C’est absurde. Le Soi n’est donc pas déprimé ; il n’est pas imparfait et il est toujours heureux. Le sentiment contraire n’est qu’une simple pensée qui n’a en réalité aucun force. Débarrassez-vous des pensées. Pourquoi s’efforcer de méditer. Étant le Soi, on demeure toujours Réalisé. Soyez seulement libre de pensées » (Ramana Maharshi, entretien 462).

« La mer n’est pas consciente de ses vagues. De même, le Soi n’est pas conscient de son ego » (Ramana Maharshi, entr. 47).

[En haut de page : aquarelle de Michel Roudakoff : Castration, arbre en hiver au Parc Monceau à Paris ; cet arbre n’existe plus ici-bas, probablement depuis la tempête de décembre 1999].


L’école judéo-maçonnique spéculative et sa maladie de l’égalitarisme : tout est réduit au corps, au sang, au sexe, au mental, au grégarisme ; bref, au ‘je’ ou ego, donc À LA POSSESSION dans cette civilisation où « l’humain moderne » est obligé de travailler à divers esclavages pour gagner sa vie, alors que d’autres à Wall Street et à la City de Londres rêvent de POSSÉDER CE MONDE.

« Le messianisme égalitaire engendre au contraire [de la fraternité], dans le peuple, la révolte et la méfiance à l’égard des chefs [ceux de l’étatisme], le souci de garder la distance à l’égard du peuple : d’une part un réflexe d’agression et de l’autre un réflexe de défense, la guerre au lieu de la communion [le fameux « vivre ensemble »]. Car - quelle que soit l’habitude que la Révolution française [le coup d’État de 17879] nous ait donné de voir accouplés ces deux mots - la fraternité n’a pas ici-bas de pire ennemi que l’égalité » (Gustave Thibon, Diagnostics).
La fièvre de la maladie égalitaire va de pair avec la dégradation de la conscience. Car cette fièvre de l’égalitarisme perturbe tous les domaines de l’équilibre de l’humanité : c’est la guerre de tous contre tous ou exploitez-vous les uns les autres, donc le royaume de l’ego qui se voudrait « unité », mais qui en climat de laïcité ne peut qu’être confusion et mort… et au nom de cette unité nommée « laïcité » (soit disant « liberté d’expression » permettant à tous de s’exprimer, croyants ou non-croyants, argument imbécile si souvent entendu depuis les dernieres décennies).
« L’instinct égalitaire a les mêmes sources que l’instinct hédoniste, il est la marque de la même décadence », écrit Gustave Thibon. Hédonisme ou exaltation du corps en une soif de « bonheur », donc de consommation du tout sécuritaire qui englobe la propagande socialo-capitaliste de son « vivre ensemble ». Gustave Thibon écrit cette merveille à propos de cette mode du sécuritaire et de son « vivre ensemble », sous tendant que « l’union ferait la force » : « Il n’est pas de pire méfait social que d’acculer les masses à la sainteté », et c’est ce que tente de faire la propagande du régime républicain actuel. Or ce pouvoir fait tout pour maintenir les masses dans l’ignorance, donc dans le contraire de la sainteté ou vrai Vivre Ensemble. Ce qui rappelle cet autre enseignement 107 de Ramana Maharshi : « Les instructions spirituelles diffèrent selon le tempérament des individus et leur maturité spirituelle. Il est impossible d’instruire en masse ». Mais le régime républicain veut instruire en masse, et par le plus bas que terre comme le caricature la vidéo ci-dessous.