Léviathan qui symbolise LA BROUSSE ou INCONSCIENT (le Bled, l’endroit le plus reculé), ainsi la victoire du Dieu mâle sur la Déesse Serpent se traduit dans le social par le passage du matriarcat au patriarcat.
CE N’EST PAS NATUREL.
Brousse ou Forêt sont des SANCTUAIRES NATURELS. L’Arbre, bien plus en Vrai développement que la singerie moderne et ses
« pays en voie de développement » (pour ne pas dire pauvres) est symbole de vie, et comme un lien, un intermédiaire entre la terre où il plonge ses racines, et la voûte du ciel qu’il rejoint ou touche de sa cime. Des temples de pierres, donc déjà la corrosion de la civilisation moderne, ne se construiront dans les Gaules que sous la domination romaine. Cela annonce les futures églises et cathédrales.
Comme pour le Serpent ou Dragon, les terreurs de la Forêt ou de la Brousse sont des paniques que pourraient révéler l’inconscient.
Il en est d’ailleurs de même au contact du FORGERON, dont le nom au début sonne comme FORêt. Forêt, étymologie de
fort. Forêt ;
Uidu en gaulois (chevelure) ; Arbre :
bilio-, bilia- en gaulois ;
bile (grand arbre), du provençal
bilha (tronc d’arbre), du français
bille et
billot, du vieux français
abillier (préparer une bille de bois), plus tard on écrit
habiller sous l’influence de
habit, sens d’apprêter, de se vêtir, etc. On a aussi la racine
uidhu, avec le lituanien
vidùs (intérieur, milieu), ce qui donnera le latin
diuido (diviser), la forêt étant un espace qui sépare deux territoire’s occupés par les humains. (Réf. Dict. Français-Gaulois de J.P. Savignac).
Le Forgeron a une puissance aussi ambivalente que la Forêt ; la Forêt est génératrice à la fois d’angoisse et de sérénité (Paradis).
La Forêt ayant étymologie de HORS, il est naturel de parler de BLED (endroit éloigné comme la BANlieue ou le lieu banni).
Serpent, Forêt et Brousse renvoient à l’inconscient, mais surtout au
pur et à l’impur.
En voie de développement ou dualité de l’impur au pur.
L’IMPUR EST CE QUI DÉRANGE, comme les « terroristes », comme les « mauvaises herbes », comme les microbes et petiotes chouses. L’impur provoque les maladies, les microbes c’est pas bien ! Alors on brûle, on purifie, on désensorcelle.
La pourriture et le cadavre c’est pas bien car ça nous rappelle notre propre fin, notre destin dans cette dualité. Même certain de nos frères animaux éprouvent de la panique vis-à-vis du cadavre d’un animal de même espèce. Chez nombre d’espèces humaines il y a relation étroite entre la maladie, la mort, la souillure et la sexualité. La dualité pur-impur se trouve dans la dualité vie-mort.
La « guerre » ne peut être qu’intérieur : se réveiller ! Apprivoiser le Dragon (l’ego) !
Un SACHANT est toujours « en guerre », il est un Réalisé (Quel problème suis-je ?)
Le
« En voie de développement » se situe bien-sûr dans la mode de l’évolutionnisme, avec au bout sa Super Carotte :
« fin des temps ». C’est la
Trinité des Brisures : guerre, progrès, religion.
Pensez-donc, nous avons mêmes des
« guerres froides », chaudes, intestines, etc. Il est vrai que le ventre est le lieu des empoisonnement… comme le mental !!!
RAPPEL : ici-bas, tout être, tout objet, tout acte sacrés sont le lieu d’une profonde et absolue ambivalence. Tout objet incarnant le sacré se résout en pôles antinomiques et complémentaires : désir et répulsion, fascination et effroi, amour et haine (
O mon unique amour né de ma seule haine, s’écrie Roméo à sa Juliette), etc. Il est le siège mêle de l’ambivalence.
L’objet sacré quel qu’il soit est investi d’une grande énergie (le
mana des Polynésiens), et de ce fait est une bombe aussi bien bénéfique que maléfique et mortelle.
C’est ce qui émerge de la Forêt, de la Brousse.
Les sécrétions sexuelles, l’acte sexuel, sont à la fois souillure et mort, pureté et vie, agent de contamination « infectieuse » et agent « antibiotique ». Chez quelques peuples le rituel de purification de la naissance est très proche du rituel de la mort.
La Brousse ou la Forêt étant l’inconscient, le rêve y figure aussi.
Tertullien écrivait : « C’est aux rêves que la majorité des hommes doit sa connaissance de Dieu ». De tous les modes de contact avec le supra-naturel, le rêve est, et était dans l’Antiquité, le plus pratiqué. Comme le remarqua un
Synésius, le rêve ou divination est ÉGALITAIRE : il est accessible aussi bien à un millionnaire qu’à un esclave et il ne coûte rien ni aucun appareil ; un tyran ou un tortionnaire de la république ne peut l’interdire que s’il empêche ses patients de dormir. La pratique païenne du rêve fut toléré par l’Église chrétienne.
Comme notre civilisation est en voie de développement à l’envers, le rêve et la divination, les voix entendues, sont considérés comme des dérangements du cerveau et étiquetés
« psychoses », « schizophrénie » ou
« bouffées délirantes ». Les rêves sont considérées comme des canaux de communication entre la Brousse et la conscience.
Chaos, Forêt, Brousse, autant de choses cachées et apparemment sans « loi ». En sortant de la Forêt, donc du Bled, on accéderait à la « civilisation » considéré comme le « pur » avec ses « valeurs » : cités et citoyens, agriculteurs et animaux domestiques, commerces et ce qu’il faut avec pour le protéger (police-justice-armée et banques).
En passant de la Forêt à la cité le merveilleux disparaît, d’où le recours par certains aux drogues psyché-machin, preuve de la nostalgie de l’Âge d’Or. On passait du non conventionnel ou original au conventionnel ou convenu : la pensée unique. On passait de l’Origine au Nom-la Forme. On passait dans le mythe mité du « En voie de développement » symptôme de l’évolutionnisme aigu.
Le merveilleux restant dans ses Forêts, que l’humain moderne coupe avec rage, peu à peu les Élémentaux ou Esprits de la Nature comme aussi les Païens abandonnent les bois, les sources, les rivières, les animaux, les végétaux, et aussi l’air, les planètes, les étoiles, les astres. Les Paysans viennent dans les villes et se transforment en prolétaires, en ouvriers sous la coupe d’une oligarchie, ce seigneur pasteurisé moderne.
L’imaginaire issu de la planète Terre va se loger dans un autre imaginaire de plus en plus imaginaire et ”civilisé” : l’Olympe, avec Ciel et Enfer ; et de nos jours de folie technologie ça s’accentue encore plus ou l’imaginaire se réfugie dans des objets comme le tétéphone portable. DE LA FORÊT À LA CITÉ LE DÉSIR SE SÉPARE DU BESOIN. Le désir, sorte de besoin
« qui s’est libéré », qui devient autonome. Exemple : le nourrisson qui trompe sa faim en « hallucinant » le sein dans le doigt qu’il se tête est sur la voie de la symbolisation à travers son corps propre (auto-érotisme).
Le tétéphone portable est un phénomène de « En voie de développement », mais à l’envers ! puisqu’il y a régression vers le stade quasiment auto-érotique, ET EN PLEIN PUBLIQUE ! Et après ça il y en a qui vont critiquer les Païens ! Le tétéphone portable est indécent en public au même titre que montrer son cul.
Ce ne sont pas les pays qui sont « en voie de développement », c’est nous tous : on ne fait pas société avec les autres avant d’avoir fait société avec soi-même. C’est inattaquable et seule résolution de la Liberté.