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Ecrit par Sechy, le 22-12-2008 23:31

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Publié dans : Sommaire JDramas, Sommaire Dramas du JAPON

Tags : Alternance, Dramas, Innocent Love, Japon, NDE, OBE

 
Innocent Love
イノセント・ラヴ

L’amour l’amour l’amour !
Et la loi de l’alternance...
 
 
 
http://wiki.d-addicts.com/Innocent_Love
http://wwwz.fujitv.co.jp/innocentlove/index.html

Drama en 10 épisodes diffusé au Japon en 2008 sur Fuji TV, sur un scénario de Asano Taeko et une musique de Kanno Yugo. Tout de suite : c’est un grand drama, même si nous n’en avons que trois épisodes en sous-titres français (à la rédaction de cette page le drama est en cours de diffusion).
 
Il y a sept ans, Akiyama Kanon (joué par Horikita Maki) perd tout dans un incendie d'origine criminel. Ses parents sont morts dans cet incendie, son frère a été arrêté comme le principal suspect et sa vie insouciante a disparue depuis cet instant. Elle est rejetée par les autres qui la juge comme la sœur du meurtrier, mais elle croit en l’innocence de son frère et lui rend souvent visite pour l’encourager à tenir bon. Sa vie devient difficile car personne n’est prêt à lui procurer du travail, Kanon décide de tenter sa chance en ville et elle y rencontre l’homme de son destin... (Résumé d’après le DramaWiki)
 
 
Ça commence un soir du 24 décembre 2001 par le tragique incendie du domicile de Kanon, accompagné par un deuxième joli contrepoint sonore de chœurs de Noël, le premier contrepoint étant la veille de Noël. Une très jolie musique continue d’accompagner le contraire du rouge de l’incendie : le vert. Kanon roule en vélo sur une route boisée. Elle travaille dans un petit café servant aussi des repas. Un jour un client évoque le passé de Kanon et son frère accusé d’avoir provoqué l’incendie. Comme ce café est isolé la patronne ne pouvait pas savoir. Le client lui conseil de se méfier de Kanon. Nous la voyons se rendre à la prison où se trouve son jeune frère Akiyama Yoji (joué par Fukushi Seiji), les cheveux coupés très très courts, il est en prison mais ça fait étrange pour un jeune japonais.
Depuis qu’il existe une justice humaine... il y a eu beaucoup d’accusés à tord et de condamnés à tort aussi ! Kanon et son frère Yoji parlent d’avocats, là encore la justice humaine est inégale : comment avoir un BON avocat, et sous prétexte qu’il sera bon il demandera des honoraires énormes. Par curiosité j’ai regardé sur Internet le tarif de quelques avocats, il faut bien vivre comme on dit, mais ils y en a qui manquent pas d’air !... c’est-à-dire que l’air remplit désormais le porte-monnaie vidé par les honoraires du Maître...
 
 
Horikita Maki jouait dans Kurosagi, je la trouve moins minaudante ici, plus fragile, plus naturelle.
Les gens sont méchants comme disait le génial Fernand Raynaud, qui était de la même trempe que Coluche dont on peut reconnaître qu’il s’en est inspiré. Kanon retrouve collé sur sa porte une affichette la traitant de parricide et lui ordonnant de foutre le camp.
En prison un codétenu traite de parricide le frère de Kanon.

Nous sautons en décembre 2007, sous un autre nom, Kanon travaille comme femme de ménage dans une petite entreprise. Ça fait de la peine de la voir manger seule chez elle. Par contraste on découvre dans une petite église Chrétienne Nagasaki Junya (joué par Kitagawa Yujin), dont la fonction est de jouer de l’orgue. Des enfants arrivent en nombre : ils constituent un chœur. Junya joue aussi du piano dans un bar.
Un jour, une femme et Kanon sont chargées de faire le ménage dans la demeure où habite Junya. A ce moment là il est absent. Il y a une chambre où les personnes étrangères ne doivent pas pénétrer. Kanon fait le ménage seule pour permettre à sa collègue d’aller voir un parent malade. Kanon tombe sur un album photos qu’elle feuillette. Elle peut-y voir Junya et semble intriguée par lui. A se concentrer comme ça sur la photo, elle le fait carrément venir. Il se demande ce qu’elle fait chez lui. Kanon cache la photo mais Junya le voit, il veut savoir le pourquoi. Convaincu il lui propose de prendre une photo de lui avec le portable de Kanon. Suite à son drame, Kanon collectionne les photos de personnes heureuses et donc souriantes. Cela lui rappel les rires les veilles de Noël.
 
 
Le drama est bien fait, il semble sérieux, fluide, une rythmique laissant prévoir plein de choses ; une rythmique me faisant penser à Byakuyakou.
Un reporter découvre le nom d’emprunt de Kanon et il souhaite l’interviewer. Ce reporter croit plus ou moins que le frère de Kanon est celui qui a déclencher l’incendie, à cause de problèmes psychologiques. Mais c’est son frère qui l’a sauver de l’incendie.
Le scénario est subtile, il était dit dans un dialogue qu’on ne pouvait pas juger sur l’apparence, et bien la collègue de travail de Kanon, qui avait volé sous ses yeux une enveloppe avec de l’argent pour pouvoir soi-disant payer les soins de son père malade, et qui lui avait demandé de fermer les yeux pour ce vol, se retrouve en compagnie de Kanon dans le bureau de son employeur, puisqu’une plainte a été déposé pour vol. Méchanceté de la part de la collègue de Kanon car elle reporte son vol sur Kanon ! Comme elle se défend en disant que c’est un mensonge, sa collègue voleuse lui avance qu’elle a déjà menti une première fois en s’inscrivant dans l’entreprise sous un « faux nom ». Les idées reçues allant bon train, la responsable lui sort : Celui qui ment vole ! C’est avec des arguments comme ça qu’on en a envoyé beaucoup sur le bûcher !
 
 
Ah il y a un petit côté Cosette des Misérables de Victor-Hugo, mais en inverse, puisque Kanon est rejeté comme Jean Valjean et pour rien, Valjean avait pris un pain parce qu’il avait faim, sa famille étant dans la disette à cause d’un hiver particulièrement rigoureux. Bien-sûr Les Misérables est un admirable modèle de scénario. pour moi la plus belle interprétation de Valjean reste celle d’Harry Baur.
Comme les Misérables, l’Église est pour quelque chose dans le destin : Kanon passe devant une église où chante une chorale de jeunes enfants. A l’orgue joue Nagasaki Junya.
En fin d’épisode le contraste joue toujours, et fortement : Noël, censé être la joie, mais pas pour tous, notamment en prison... ou pour ceux qui souffrent de maladies. Les contrastes comme dans les Misérables.

Au deuxième épisode Kanon achète une boîte à musique en forme de petit piano et la dépose à la porte de Junya ; il ne sait pas de qui ça vient. Junya continue de veiller la personne qu’il aime : Toono Kiyoka (joué par Uchida Yuki), elle est dans un profond coma depuis trois ans.
De son côté, Kanon se voit annoncer par un fonctionnaire de justice que son frère devrait reconnaître son crime ! Mais comment avouer un crime qu’on a pas commis ? C’est une histoire de fou ! En plus des preuves sembles s’accumuler contre lui. Ah les preuves et leur rationalité ! En attendant d’y voir plus clair, elle est engagé encore dans une entreprise de nettoyage ; et un jour lorsqu’elle nettoie dans le métro, elle aperçoit au loin Junya. Dans sa tête elle parle à son frère et se demande comment aborder Junya. Mais pour l’instant elle se contente de le regarder de loin, et sans qu’il s’en doute.
Maintenant si du côté de la justice ça semble bouché, peut-être qu’il y a un espoir du côté du reporter Ikeda Jiro (joué par Toyohara Kosuke) déjà venu questionner Kanon ; et maintenant en prison il dit à Yoji, le frère de Kanon, qu’il veut le sauver.
 
 
On apprend que, selon les enquêteurs, Yoji aurait tué ses parents et mis le feu ensuite à la maison ! C’est plus compliqué, parce que Yoji a bien mis le feu, mais pour une noble raison... Un autre problème ce sont les empreintes de Yoji sur le couteau qui a servit à tuer ses parents...

Bravo ! je continue de dire que le scénario est subtile, ou que le scénariste à compris : il joue sur les contraires, c’est comme cela que peuvent surgir les émotions et non en pléonasme :
- Kanon par accident entre chez Junya.
- Elle déplace son propre cadeau (le petit piano boîte à musique offert anonymement à Junya).
- Elle est intrigué par la pièce fermée mystérieuse entrevue lors de son service de femme de ménage précédemment.
- Junya sort de la chambre et trouve Kanon et le piano boîte à musique déplacé,
- Il la prend pour une voleuse et veut appeler la police.
Comme écrit précédemment et aussi en comparaison de Cosette, tout s’accumule contre Kanon, la pauvrette qui s’imaginais avoir trouvé l’amour de sa vie en Junya.
Bon, il faut bien faire durer, il y a 10 épisodes à tenir.
Ça continue : venue visiter son frère en prison, celui-ci se fait porter pâle. Pourvu qu’elle ne fasse pas plouf dans la rivière, comme les cailloux qu’elle y jette.
Mais il y a tout de même des protections, un ange gardien, un yokaï, un élémental, enfin quelque chose comme ça, personne n’est abandonné ; vous pouvez aussi appeler ça par : la chance, le hasard, ou le nom que vous voulez. Ici c’est traduit par : Kanon fait de nouveau des ménages chez Junya.
 
 
Je remet ici le lien de la page sur la délocalisation de la conscience. Bien retenir ce mot DÉLOCALISATION de conscience. C’est valable pour beaucoup de choses !...
Car puisque chez Junya, dans la chambre mystérieuse dort depuis trois ans Toono Kiyoka, à l’intrusion si catastrophique de Kanon, Junya quelques temps après a pu apercevoir un sourire sur le visage de Kiyoka. Nous ne savons pas ce qu’est la conscience, nous ignorons beaucoup des fonctions de notre cerveau. Comme pour l’Esprit (1) celui-ci doit pouvoir aller de lieu en lieu, ou de corps en corps (2). Ce n’est pas pour rien que l’on parle de « possédé ». Ce n’est pas pour rien aussi que le criminel docteur Ewen Cameron voulait « vider le cerveau » de ses victimes pour « le reconstruire comme il faut ». Ça n’a jamais rien donné si ce n’est la destruction du mental de ses victimes.
Comme écrivait Savinien de Cyrano de Bergerac : Les mots du corps demandent du secours, les maux de l’esprit demandent du temps ! Combien de millénaires sont nécessaires pour acquérir un peu de Science ? Combien de dizaines d’années sont nécessaires pour polluer la planète ?
 
 
Un jour Kanon chantonne en faisant le ménage chez Junya, celui-ci est de retour et l’entend un bref instant. Étant musicien, organiste à l’église, vous devinez la suite...
Et même mieux, Junya sait que la boîte de musique vient de Kanon. Et de par leur ingénierie de pointe en robotique, les Japonais fabriquent aussi de superbes boîtes à musique.
Toujours les contrastes :
Après sa période sur un petit nuage aux côtés de Junya, Kanon se retrouve sur Terre aux côtés du journaliste. Mais là encore c’est positif puisque le journaliste croit pouvoir disculper Yoji des fausses accusations qui le retiennent en prison. Comme le dit si bien ce journaliste : C’est le travail d’un reporter de divulguer la vérité.
Mamma mia ! si tous les reporters du monde étaient comme lui ! Bien-sûr ceux qui travaillent sous une dictature quelconque sont « obligé d’arranger le coup ».
Je vous laisse découvrir le superbe contraste de fin du second épisode.
 
 
Dans le troisième épisode, un médecin trop rationnel explique que Kiyoka ne vit que grâce à des machines bien fragiles, et les quelques réactions sur son visages sont « automatiques »... Qui dit machines dit branchement sur le corps : un jour Junya trouve un tuyau débranché du corps de Kiyoka... Qui a fait ça ? Mine de rien, en parlant de branchement, pourquoi pas de liens, et les liens ça retient prisonnier aussi. Junya est retenu par l’amour ou « lien de Kiyoka » plongé dans le coma depuis trois ans. Attache, attachement à la vie... Magnétisme... Ondes...
Kanon trouve une place chez un futur employeur pour son frère lorsqu’il sera sorti de prison pour « mise à l’épreuve ». Pas de travail égale pas de sortie de tôle.
Hélas : toujours la loi des contrastes, il y en a qui l’appelle aussi : Loi de l’Alternance. Cosette n’est pas loin ! Du jour au lendemain, Junya n’a plus besoin de femme de ménage...
Et puis, et puis... à nouveau rencontre avec le reporter. Il cherche à savoir ce qu’était l’enfance de Yoji. Intéressant ce reporter Ikeda Jiro et un vrai psy, il cherche ce qui a pu se passer le soir de l’incendie, car Kanon a subit un choc qui en a affecté sa mémoire.
Oh la la, bravo au scénariste, vous pouvez imaginer ce qui va arriver avec ce ballet de causes et effets, de tuyaux, etc...
Bref, vers la fin : Kanon, Junya et Segawa Subaru (joué par Narimiya Hiroki), et Kiyoka (la Belle Dormante ou inconsciente) forment le point d’orgue de cet épisode important. Et le frère, le pauvre petit frère, je l’oubliais, son sort va s’améliorer... pour un moment.
 
 
Superbe drama, je vois bien quatre étoiles. Horikita Maki s’en sort pas mal, elle reste discrète dans son rôle, bravo ; son regard un peu étrange passe. Je découvre Kitagawa Yujin, il est superbe, émouvant, et c’est son premier grand rôle. Un grand bravo ! Fukushi Seiji est bien lui aussi, il joue de plusieurs registres, bravo. Narimiya Hiroki a un rôle trouble dans l’histoire, lui aussi s’en sort pas mal, il est bien, il est bien ce garçon. J’ai oublié de dire qu’il y avait une jolie musique, avec une orchestration discrète mais avec une très belle sonorité. Et un grand bravo au scénariste Asano Taeko, il est très fort !


Michel Roudakoff




Notes.
1. Petit rappel : Le mot Esprit prêtant à grande confusion, il est donc ici assimilé au Souffle-animateur, dans le sens d’état de conscience qui sert à se représenter. l’Esprit est le principe immortel, immatériel, et purement divin de l’homme, la couronne de la Triade humaine. L’âme est le principe vital, le souffle de vie que partage tout être. (D’après Isis Dévoilée, de H. P. Blavatsky, Éditions Adyar)
Selon H.P. Blavatsky dans son Glossaire Théosophique, le terme « esprit » est seulement appliqué à ce qui appartient directement à la Conscience Universelle, et qui est son émanation homogène et sans mélange. Conscience Universelle où en Égypte, Maât, qui est la gardienne de l’ordre du monde.

Le mot Esprit représente en sanscrit des CENTRES DE CONSCIENCE, donc des états, et pour cette raison il y a beaucoup de mots pour décrire les différents états de l’Être, des ÊTRES, et des Entités. Ces termes sont intraduisibles dans les langues occidentales. (Cette partie concernant le mot Esprit découle en partie du Glossaire de Théosophie de H.P. Blavatsky).

2. Voir aussi la page sur les NDE (Near Death Experience)
- http://www.paranormal-info.com/Preuves-medicales-des-NDE.html
Page sur les OBE (Out of Body Experience)
- http://www.paranormal-info.com/+Des-recherches-sur-les-Out-of-Body+.html
 
 
 
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Dernière mise à jour : 23-12-2008 01:13

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