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Jacques Forgeot et Avenir de Monfred Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 17-01-2018 20:26

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Publié dans : Musiques - OST, Sommaire Musiques

Tags : Cinéma, Films, Musiques

 
 
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Charleston composé par Avenir de Monfred pour le long métrage d’animation « Vingt mille ans à la française » de Jacques Forgeot.
 
 
On ne trouve quasiment rien, du moins en langue française, sur ces deux personnes importantes du cinéma d’animation des années 1960 en France : Jacques Forgeot et Avenir de Monfred. J’espère ici rappeler un peu de leur ancienne présence.
 
Jacques Forgeot : né à Paris le 19 juin 1923. Il fit ses études secondaires à Paris, puis ce fut Khâgne et Hypo Khâgne à Lyon de 1941 à 1953.
Il entra à l’IDHEC en 1944, seconde promotion : entré sur concours en novembre 1944 ; spécialisation : réalisation, production, régie. Sortie par démission en deuxième année, décédé en 1970 d’une sclérose en plaques. Il était de la famille des fondateurs (ou héritiers) de l’entreprise des Biscuits Brun et des Pâtes La Lune.
Entre 1947 et 1949 il sera assistant réalisateur. En 1950 il devient producteur de films publicitaires. Après avoir effectué un voyage d’information aux États-Unis en 1951, il réalise en 1952 son premier film de dessin animé, et en 1953 son premier film à partir d’objets qui seront animés image par image.

C’est en 1959 qu’il fonde sa société de production et ses studios : Les Cinéastes Associés, qui réunissent un département artistique et un département publicitaire. Ses studios seront à Saint Maurice (94) : 25 chemin de Presles.
À partir de 1953 et jusqu’à sa mort, ses studios de Saint Maurice connaîtront une activité ininterrompue en produisant des courts métrages de spectacle (comme par exemple ”Renaissance”) et des films industriels (beaucoup de films publicitaires).
En 1965-1966, Les Cinéastes Associés produisent Le Théâtre de Monsieur et Madame Kabal, dessin animé de long métrage ; de 1957 à 1967 Jacques Forgeot réalise « 20 mille ans à la française » (”Dix ans de cinéma pour illustrer notre histoire”) ; année de production : 1965-1967, film en Techniscope et Technicolor de 1h 20, musique d’Avenir de Monfred interprétée aux grandes orgues et au piano par le compositeur, orchestre symphonique et jazz sous la direction de Paul Lemel.

Avenir de Monfred, pour lequel Jacques Forgeot lui acheta un grand orgue, est né à Saint Pétersbourg. Il passa son enfance entre la Russie, la France et les États-Unis. Compositeur, musicologue, mathématicien et chef d’orchestre, Avenir de Monfred avait dix ans lorsqu’il entra au conservatoire de musique de Saint Pétersbourg. Premier prix de composition d’orgue et de piano, il reçut, au terme de ses études, le diplôme de Docteur des Arts Libres ès musique, la plus haute récompense décernée aux étudiants des arts.
En France, il étudia la direction d’orchestre et le chant grégorien à la Schola Cantorum avec Vincent d’Indy.
En 1931, il fut le premier à introduire en France l’orgue électronique américain.
De 1941 à 1946, aux États-Unis, il occupa le poste de soliste organiste et compositeur à la NBC puis à la CBS.
Revenu en France, il est depuis 1953 Directeur Musical des Cinéastes Associés, jusqu’à la disparition de Jacques Forgeot en 1970 et la fermeture des Cinéastes Associés.
Ici une publicité produite par les Cinéastes Associés et animé par Etienne Raik, qui avait un petit studio à Paris au fond d’une cour, et qui travaillait surtout pour Jean Mineur, dont la société avait une petite salle de projection au dernier étage d’un immeuble de l’avenue des Champs Élysées à Paris.
Les impressionnantes cigarettes animées par Étienne Raik.
Les tout aussi impressionnants casse-noisettes, tout cela animé image par image devant la caméra qui ne filmait qu’une seule image, puis à l’arrêt de la caméra on bougeait à chaque fois l’objet (ici le casse-noisettes) et ensuite on prenait une nouvelle image avec la caméra, et ainsi de suite ; à la projection à vitesse de 24 images par seconde ça donnait l’illusion de bouger…
1960 à 1970 fut la décennie de l’âge d’or de la publicité au cinéma. Après, avec la disparition progressive et accélérée des salles de cinéma dans Paris, après mai 1968, bien des choses vont se gâter un peu partout sur la planète, mais c’est une autre histoire…

VINGT MILLE ANS À LA FRANÇAISE :
« Tout commença il y a un peu plus de dix ans [avant 1957] lorsque Jacques Forgeot fit, en visitant la France, la constatation personnelle qu’un monument n’est guère qu’un décor vide puisque ses acteurs l’ont déserté… ».

[En partie en référence à la plaquette présentatrice livrée avec le disque microsillon de la musique du film « Vingt mille ans à la française »]
 
 

Dernière mise à jour : 17-01-2018 20:35

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