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Trésor intérieur Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 31-07-2018 00:44

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Accident, Alchimie, Allégeance, Banques, Bouche, Capitalisme, Catastrophe, Chan, Chimère, Christ, Circoncision, Confort, Conscience, Corps, Démiurge, Démocratie, Diable, Dieux, Dragon, Dualité, Eau, Ego, Fétiche, Gordiasade, Gratuit, Grégaire, Guerre, Humain, Ignocratie, Information, Innocence, Instant, Intelligence, Intérêt, Japon, Jardin, Juif, Klan, Lait, Langage, Langue, Liberté, Lucifer, Matrice, Maux, Méditation, Mental, Migrant, Morale, Mort, Mot, Nature, Occident, Opinion, Orient, Panique, Paradis, Phallus, Pied, Pierre, Poisson, Porte, Privilège, Puce, République, Réseaux, Rêve, Rien, Sagesse, Simple, Social, Soi, Souffrance, Souvenir, Spiritualité, TAO, Tautologie, Temps, Vérité, Vide, Vieux, Viscères, washingtonisme, Yokaï

 
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Trésor intérieur
« Si l’on recherche de l’Or,
on ne nettoie pas le ciel »

dit le Yoga Vasistha.
 
 
Dans cet univers, dans le continent nommé Jambudvipa se trouvait un ville nommée Tatam dirigée par le roi Vipascit. Roi très apprécié et plein de vertus (n’en déplaise au républicanisme…). Il avait quatre ministres très sage qui gardaient son royaume (là encore n’en déplaise à la république « irréprochable »…).
Un jour, un sage vient lui rapporter de mauvaises informations : le ministre de la partie orientale de Tatam est mort ; celui qui gardait le Sud est vaincu par l’ennemi ; le ministre de l’Ouest fut aussi tué en voulant défendre la frontière Sud. Arrive le ministre chargé de défendre le Nord : il est épuisé, et déclare que seul le roi peut désormais contrer l’ennemi. Un autre messager vient dire au roi que Tatam est cernée de toutes parts. L’armée ennemi est extrêmement forte. Bref, les armées de Vipascit doivent se préparer à l’attaque. Ceci peut fort bien se passer en Variation du Thème si « l’ennemi » est un virus redoutable et qu’on n’a pas le temps de préparer une défense genre « vaccin », ce qui fabrique le principe de la CATASTROPHE : PANique, le temps n’existe plus, aucun recul ni bidouillage du mental ne peut agir, d’où la Catastrophe, on ne peut plus aviser ou réfléchir.
 
Les ministres rassemblés autour de Vipascit expliquent : ”On ne saurait envisager de négociations de paix avec les ennemis qui entrent dans la classification suivante : les pécheurs, les barbares, les étrangers, ceux qui forment une puissante coalition [fédération ou coalition comme c’est la mode à ce huit depuis la fin du 19è siècle de cette ère], et ceux qui connaissent parfaitement nos faiblesses” (YV VI 2, 109-110). Ne perdons pas un Instant. Ordonne la mobilisation afin de se préparer à une guerre totale », explique Vasistha. Les ministres du roi explique que le summum de l’existence est : « mener une vie prospère, jouir de la santé et de la richesse sans nuire à la société [ce qui n’est pas le cas à notre époque], et s’engager dans un juste combat pour le bien d’autrui [là encore ce n’est pas le cas à ce hui]. Qui tue un autre, rencontré au combat, sans enfreindre le code moral qui régit les règles de la guerre [harmonie Haut-Bas toujours non résolu…] est un héros et va au ciel ».

Vipascit va prendre un bain et pratique divers oblation au Feu sacré, il pense que jusqu’ici il avait réussi à protéger son vaste empire : « Mais maintenant peut-être ai-je vieilli. Et ces ennemis ont donc jugés bon d’envahir mon territoire ». Il prie le Seigneur du Feu sacré et lui fait des oblations et veut même lui offrir sa tête en sacrifice : « Seigneur, de même que jusqu’ici j’ai fait diverses oblations à ce Feu sacré, à ce hui je t’offrirai ma propre tête en sacrifice. Je demande que de ce Feu jaillissent quatre êtres puissants pareils aux quatre bras du Seigneur Narayana ».
Le roi se tranche la tête et son corps tomba dans le Feu avec la tête coupée. Aussitôt surgirent quatre guerriers rayonnants d’un éclat et d’une vigueur extraordinaire, équipés d’armes les plus efficaces que l’on puisse imaginer. Sans cela, aucune arme en ce monde ne pouvait vaincre ce genre d’ennemi. Et cet ennemi avançait inexorablement. Une gigantesque bataille s’engagea. Il se forma des fleuves de sang qui emportèrent jusqu’aux éléphants. Le mental de chaque combattant du roi comportait une seule pensée : « Tuer l’ennemi ou être tué par lui ». C’est toujours d’actualité !
De même que « La guerre faisait ressortir les bonnes et nobles qualités des gens qui jusqu’alors sommeillaient. Par contre, cela fut également l’occasion d’actes d’une grande cruauté [comme en Vendée de 1793]. Par endroits, des guerriers tuaient même des réfugiés et se livraient au pillage dans les règles ».

Bref, les quatre formes de Vipascit se dirigèrent aux quatre directions du champ de bataille. Il constata que son armée était beaucoup plus faible que les forces ennemis bien préparées et parfaitement équipées [ce qui fait pensée à l’actuel complexe militaro-industriel du washingtonisme].
Le roi se dit : « Le sage Agastya but l’océan ; il faudrait que je devienne un deuxième Agastya maintenant et que j’assèche cet océan des forces ennemies » (fait penser à la mer Rouge qui s’ouvre devant Moïse et ses disciples). Le roi pensa au missile du vent, lequel vint à lui sur-le-champ. Il offrit une prière au nom de ses sujets et lança le missile contre les ennemis. Des fleuves de missiles et d’armes apparurent. Une tornade qui rappela la précédente dissolution cosmique. Les ennemis furent décimés en peu de temps par la puissance du missile du vent. Des déluges se déversèrent sous d’épaisses masses de nuages totalement noirs. C’est la débandade dans les armées ennemies : l’armée du Cedi (pays de la terre des perles et des serpents) fila vers le Sud. Les Parsis périrent dans la forêt nommée Vanjula. Les soldats du Darada se cachèrent dans des grottes. D’autres ayant trouvés refuge dans des forêts avoisinantes furent dévorés par les lions. Jusqu’aux fantassins qui ne pouvaient même par courir à cause des murs de pluie qui leur cachaient la vue. D’autres périrent dans des sables mouvants. D’autres fuyant vers l’Est furent attrapés et emprisonnés par Vipascit, qui les relâcha au bout de vingt-quatre heures.

”Ils [des soldats ennemis vaincus] escaladèrent la montagne pour échapper à la mort sur le champ de bataille et mendier de la nourriture ; mais ils obtinrent deux choses de la grotte des Dieux : la sécurité immédiate et la compagnie des sages qui octroie une Paix permanente. Il arrive que le bien succède au mal, par une heureuse coïncidence” (YV VI 2, 111-112).

Pourchassant ainsi leurs ennemis, les quatre Vipascit avaient parcouru une distance considérable. « Poussés par la Conscience intérieure qui est omniprésente, ils étaient lancés dans une campagne pour la conquête du monde appelée digvijaya ».
Les missiles des rois cessaient peu à peu d’être efficaces, comme le feu s’éteint faute de nourriture : il n’a plus rien à brûler. Ainsi les missiles qui leur restaient tombèrent dans la boue suite aux déluges de pluie ininterrompus. Étonnés, les quatre rois-frères contemplèrent cet océan infini.

Les ministres qui avaient suivi l’expédition dirent : « Seigneur, ”ici sur cet océan repose le Seigneur Narayana. Là dans l’autre océan se cachent ses ennemis, les démons. Sous cet océan se trouve le feu cosmique de la chaleur inimaginable, ainsi que les nuages de la dissolution cosmique. Quelle merveille que cet océan si vaste, si solidement établi, et capable de supporter un tel fardeau” (YV VI 2, 113-115).

Les ministres : « Regarde le ciel, ô roi, où les Dieux et les Démons puissants apparaissent sous forme d’étoiles, qui est aussi le champ où se meuvent les planètes et les astres puissants comme le soleil et la lune. Même maintenant, les insensés le considèrent comme un néant absolument vide. En dépit du mouvement de toutes ces étoiles et ces planètes, malgré la bataille que se livrent les Dieux (la lumière) et les Démons (les ténèbres), cet espace n’est ni pollué ni souillé ou modifié en aucune façon ».

Les ministres parlent-ils de « matière noire » (ou « énergie noire ») ? : « Ô espace ! Bien que tu tiennes le soleil sur tes genoux ainsi que le Seigneur Narayana et sa divine suite, tu n’as pourtant par abandonné l’obscurité qui réside en toi. Voilà assurément un grand mystère. […] ”Ô espace ! Pendant le jour tu es sombre. Tu es dépourvu de matérialité. Tu ne portes ni ne subis le fardeau d’aucune substance. Voilà pourquoi tu es considéré comme la maya. Personne - pas même les savants et les sages - ne peut vraiment te comprendre, toi et ton fonctionnement” (YV VI 2, 116). Ô espace, celui qui ne possède rien accomplit tout. Tu est pur Vide en ton propre sein et cependant c’est grâce à toi que tout grandit et se trouve magnifié.
Dans l’espace il n’y a ni villes ni villages, ni forêts ni parcs, ni arbres ni ombre, pourtant le soleil le traverse tous les jours. Les êtres magnanimes accomplissent leur devoir sans faillir, malgré la difficulté et l’ennui que cela peut représenter », disent les ministres.

Ensuite Vasistha explique que les opinions de « Ceci est le bonheur », ou « Ceci est le malheur » ne voient pas le jour chez les êtres libérés. « Quand ils ont réalisé la Vérité qu’il n’y a ni « le monde » ni le « soi » et que l’un est le Tout, « bonheur » et « malheur » apparaissent comme des mots dénués de sens ».

« Le Vipascit du Sud détruisit tous ses ennemis et, même maintenant, il règne sur le pays, car il n’a perdu ni la mémoire ni ses convictions. Le Vipascit du Nord fut dévoré par un crocodile dans lequel il vécut mille et une année. Â la mort de ce crocodile, il émergea de son cadavre sous la forme d’une autre crocodile [fractal] », explique Vasistha.


Le monde n’est soutenu que par l’expérience qu’en fait la Conscience infinie.

« Tout comme un petit enfant imagine un jouet dans l’espace vide et pense qu’il s’y trouve, l’opinion de l’existence de cette terre voit le jour dans la Conscience infinie. Celui dont la vue est défectueuse voit de petites boules de « poils » dans l’espace, alors que de telles boules n’existent pas. De la même façon, des opinions comme l’existence de la terre ont vu le jour dans la Conscience infinie au moment qu’on est venu à appeler la création. […] ”Cet univers, qui est un cercle cosmique, est éclairé par le soleil et les étoiles. Dans tout cela, qu’est-ce qui se trouve « au-dessus » et « au-dessous » ?” (YV VI 2, 127). S’élever, tomber, se déplacer ou demeurer fixe - voilà autant d’opinions que voient le jour au sein de la Conscience. En vérité aucune n’existe [c’est moi qui souligne] », dit Vasistha.

TOUT EST DANS TOUT : un univers dans un autre univers tout entier enveloppé d’EAU sur une étendue dix fois plus grande. « Au-delà se trouve du FEU sur une étendue dix fois plus vaste que la précédente. Au-delà il y a l’enveloppe du vent et ensuite l’espace, tous deux dix fois plus vaste que les enveloppes qui les précèdent. Encore au-delà se trouve l’espace infini, qui n’est ni éclairé ni sombre. Il est plein de pure Conscience, sans commencement, sans milieu et sans fin. Dans cet espace infini prennent sans cesse naissance d’innombrables millions d’univers, qui sans cesse s’y dissolvent [à la fois dans toutes et aucunes directions…]. Dans cet espace infini aucun être n’est là pour nourrir une opinion de ces univers, mais ils n’en existent pas moins avec leur formes et selon un mode qui leur est propre [lire Howard Phillips Lovecraft] ».

« Après sa mort, le roi Vipascit (qui était au sommet des montagnes Lokaloka) vit son corps dévoré par un gigantesque vautour. Dans sa conscience l’opinion d’un autre corps physique ne prit pas naissance, et il ne parvint pas non plus à l’illumination. Il souhaita s’engager dans de nouvelles activités. Pour des activités purement mentales, un corps physique n’est pas nécessaire. Dans le cas de l’illusion, du rêve, de la rêverie et de l’hallucination, le mental crée son propre champ, appelé corps subtil. Ce n’est qu’une fois icelui oublié ou abandonné que le corps physique voit le jour. Quand on prend conscience de l’irréalité du corps physique au moyen de l’investigation correctement menée, le corps subtil voit à nouveau le jour. Approfondis donc la nature du corps subtil jusqu’à découvrir que seule la Conscience infinie est la Vérité. « Où est la dualité, la haine ou l’affliction ? Tout cela est pur Shiva [le transformateur des êtres et fonction de destruction et de dissolution, l’Être absolu (1)], sans début ni fin », en prendre conscience est éveil », dit Vasistha au Prince Râma.

Râma demande comment Vipascit et son conditionnement (son ego) qui était unique devint quatre ? Tout est une question d’époque, de lieu, d’activité. ”D’une part il y a le temps, l’endroit et l’activité (répétition de l’habitude née de la vasana ou tendance, conditionnement) ; de l’autre, la vasana elle-même. Les deux (circonstances et vasana) agissent l’un sur l’autre. Le plus fort des deux l’emporte instantanément” (YV VI 2, 129). Ainsi, les quatre Vipascit furent attirés dans différentes directions, bien qu’ils eussent au départ la même vasana. […] L’ignorance est également infinie, pour ainsi dire, car elle n’a pas d’existence réelle. Toutefois, si l’on développe la lumière intérieure et si l’on commence à l’examiner à cette lumière, l’ignorance disparaît en un clin d’œil ».
Donc l’ignorance ne possède aucune existence indépendante en dehors de Brahman ou Soi. « C’est seulement la Conscience infinie qui voit des univers et des mondes sans nombre çà et là, de temps à autre. Quand on ne saisit pas cette vérité, elle porte le nom d’ignorance ; quand on saisir cette vérité, on connaît exactement la même Conscience sous le nom de Brahman. Il n’y a pas de division entre les deux, car la division est ignorance irréelle, laquelle en réalité est Brahman. La division semble naître de la conscience et, par conséquent, elle ne diffère en rien d’icelle. Ainsi, seul Brahman est l’apparence du monde ; et la division est conscience ».

MISE EN GARDE.
« Aussi longtemps que vous recherchez ce qui est autre que vous-même en tant que moyen de gagner la Félicité (la Vraie Paix), aucune Félicité ne se fera votre ». Ce qui peut aussi être une bonne définition de la VRAIE Démocratie, qui, jusqu’à ce hui, n’a encore jamais existé.

À suivre…

[En références à : Padamalai, enseignements de Ramana Maharshi recueillis par Muruganar (1890-1973). Et en compagnie de Vasistha (ou Vasishtha), un des grands Sages de l’ère du manvantara. Énorme merci à son traducteur le Swami Venkatesananda (1921-1982)]


Note.
1. Shiva : « Le mont Kailasa est dans l’Himalaya ; il est la demeure de Shiva. Alors que la colline d’Arunachala est Shiva Lui-même. Tout ce qui se rattache à Sa demeure doit aussi être là où Il se tient », dit Ramana Maharshi à l’entretien 143.
Dans le même entretien : « Tout se trouve à l’intérieur de notre Soi. Pour voir le monde il faut un spectateur [comme pour voir le temps passer il faut un observateur, sinon, il ne se passe rien !]. Il ne peut y avoir de monde sans le Soi. Le Soi englobe tout. En fait, le Soi est Tout. Il n’y a rien à part le Soi ». Dans cet entretien il est dit que la PYRAMIDE représente le Soi, comme la colline Arunachala.
 
 

Dernière mise à jour : 01-08-2018 00:45

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