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Le petit Aladin Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 01-09-2018 00:17

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Publié dans : Musiques - OST, Sommaire Musiques

Tags : Musiques

 
 
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Le petit Aladin
Ouverture
(Clic sur l’image pour écouter)
 
 
Composition de Hervé (fond Hervé 241). Merci Maître et Professeur lointain…
Arrangement et orchestration de Michel Roudakoff. Diapason en LA 432.
Partition travaillée en partie avec le Musetore.
Rude travail tant la « lampe » ne m’a guère aidée ! Je peux maintenant affirmer après nombre d’utilisations que le Musetore « ça marche ! », encore faut-il savoir s’en servir, comme de la Lampe d’Aladin…
 
Les partitions de Hervé sont une mine de ressources pour la composition et l’harmonie, parce qu’elle sont SIMPLES, et cependant difficiles à travailler, c’est-à-dire qu’il faut « mettre la main à la pâte ! » et chercher a inventer. Je n’aime pas trop la musique « savante » des « écoles » et « prix » et médailles de machin style Maurice Ravel ou Claude Debussy, ou les recherches d’un Paul Dukas. Ces noms cités sont tous des fabriqués d’un « conservatoire ». Hervé n’a pas eu la chance (ou il en fut protégé) de fréquenter le « conservatoire ». Orphelin de père et issu d’un milieu très pauvre, détail qui a son important pour toute son œuvre musicale, il apprend tout jeune la musique au sein de la maîtrise de l’église Saint-Roch à Paris. Détail tout aussi important : il doit seulement à ses dons remarquables d’être présenté à des professeurs importants. Puis il décroche comme premier « job » celui d’organiste à l’asile de « fous » de Bicêtre, pour reprendre le mot de ce temps. Anecdote qui marque l’opinion puisque plus tard des biographes le nommeront « le compositeur toqué ». Il sera promu aux orgues prestigieuses de Saint-Eustache. Le soir, il délaisse sa tribune d’orgue pour jouer la comédie et chanter des vaudevilles dans des théâtres de « banlieue ». L’élan de carrière musicale d’Hervé sera brisé par la révolution de 1848.

Hervé fut l’inventeur de l’opérette mais n’avait pas les fameux « RÉSEAUX » dont disposait Jacques Offenbach, d’ailleurs fils de musicien et enfant prodige du violoncelle, qui lui, accédera au « conservatoire ». Vu l’origine d’Offenbach, je vous laisse imaginer de quels « réseaux » il s’agissait… et il s’agit toujours… surtout dans les médias et à Hollywood !…
Le sort d’Hervé est celui de pures musiciens non déformés par le « conservatoire » et l’académisme (grégarisme et ce qu'on peut ”mesurer”). Évidemment, si les compositeurs « officiels », ou « reconnus », ceux qui vont « se faire » voir, et surtout « entendre », éprouvent déjà des difficultés à se faire jouer, alors que dire des « simples » musiciens comme Hervé !
Hervé joue dans les églises pendant qu’Offenbach promène son violoncelle dans les salons « élégants » de Couilles en Or à Paris (les « salons mondains » que ne devaient pas fréquenter les pauvres, comme quoi le Graal républicain de l’égalité ne fut, et n’est JAMAIS une réalité !)
Pendant qu’Hervé est chef d’orchestre au théâtre du Palais-Royal, Offenbach est chef à la Comédie-Française, quelque mètres plus loin…
Hervé ne connaitra pas le confort : une affaire de mœurs le conduit en prison et l’éloigne des scènes parisiennes pendant la majeur partie des années 1856-1861, l’empêchant surtout de participer pleinement aux mutations en cours, ce qui peut expliquer que sa musique, comme dans l’ouverture du Petit Aladin, soit un mélange de style parfois suranné et d’airs folkloriques et de danses paysannes, et du prochain 20è siècle à venir, et même avec un grain de jazz… qui ne demande qu’à voir le jour…
Hervé doit assurer sa vie en participant à la mise au point d’une nouvelle forme de théâtre musicale : le vaudeville-opérette, où la musique tient nettement moins de place et où les refrains et couplets prédominent sur les grands ensembles qui faisaient la caractéristique de l’opéra-bouffe.
En 1870, quand ses affaires battent de l’aile, Hervé se réfugie en Grande-Bretagne, où la littérature de langue anglaise semble porter un intérêt particulier à sa musique ; il finira par devenir citoyen anglais (fait attesté notamment dans le compte rendu d’un procès qui opposa les héritiers d’Hervé quelques années après sa mort : on y lit qu’Hervé « le 8 novembre 1883 […] a été naturalisé sujet britannique ».
(En référence à : Hervé par lui-même, écrits du père de l’opérette présentés par Pascal Blanchet. La thèse de Pascal Blanchet soutenue à l’Université de Montréal en 2010, porte sur Hervé et sa contribution à la création du genre de l’opérette).

Pour : Piccolo, Flûte, Hautbois, 2 Clarinettes en Si, Clarinette basse, 2 Bassons, 3 Cors en F, 2 Trompettes en C, 3 Trombones, Tuba, Timbales, Percussions, Glockenspiel, Violons 1 et 2, Altos, Violoncelles, Contrebasses.

Partition en pdf - Sheet of music

Autre composition de Hervé :
Ballet of Sports (Cricketting)
 
 

Dernière mise à jour : 09-11-2021 15:24

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