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Les Mots/Maux du Rien du Tout Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 13-03-2019 02:49

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Alchimie, Apocalypse, Banques, Béton, Capitalisme, Carotte, Catastrophe, Chan, Chimère, Christ, Confort, Corps, Cul, Démocratie, Dépendance, Diable, Dieux, Dragon, Dualité, Eau, Ego, Étoile, Gratuit, Histoire, Humain, Information, Innocence, Instant, Intérêt, Jardin, Juif, Klan, Langage, Liberté, Lucifer, Maux, Méditation, Mental, Miroir, Morale, Mort, Mot, Nature, Occident, Oligarchie, Opinion, Orient, Pagan, Panique, Paradis, Pierre, Plume, Porte, Puce, République, Réseaux, Rien, Sagesse, Serf, Simple, Social, Soi, Souffrance, Spiritualité, TAO, Temps, Toupie, Vérité, Vide, Vieux, washingtonisme, Yokaï

 
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Les Mots/Maux du Rien du Tout
La pensée du corps fait naître l’idée
de péché. La naissance de la pensée est en
soi un péché, dit le Maharshi à l’entretien 164.


Page dédiée à l’entreprise humaine CONFORMAYA.
Car le monde est une réalité, mais, découvrez
LA RÉALITÉ derrière le monde : ce qui est appelé
illusion par les uns est appelé perpétuel changement
par les autres. L’aboutissement est le même pour les deux.
 
 
Extraordinaire les mots/maux, ils ont une telle réalité qu’ils peuvent en tout confort imposer leurs combinaisons à la fiction, laquelle sera à bon droit de se substituer aux affaires des êtres humains. Ce sera le fait d’un Raymond Roussel : inlassablement écrire sans jamais compromettre ses mots/maux dans quoi que de soit jugé « réel ». Roussel rejette le réel, en deux temps : libération d’avoir à évoquer le réel avec cette lourdeur du langage, soit aller d’une phrase à une autre presque ou tout à fait semblable, mais de signification très différente, par la méditation d’une fiction dont la seule fonction est de fournir la matière d’une transition entre la séquence initiale et la terminale. Bref, annuler la « réalité » consiste à aller du littéraire au littéraire en passant par le littéraire (principe alchimique où l'on n'ajoute ni ne retranche). Le psychiatre Pierre Janet qui examina le cas de Raymond Roussel explique que l’œuvre ne doit rien contenir de réel, aucune observation du monde ou des esprits, seulement des combinaisons tout à fait imaginaires (sorte de ce qu’on nomme à ce hui : « autisme »).

Chez Raymond Roussel, son style d’écriture est admirable de platitude : c’est la devise alchimique appliqué dans son essence : « Aller vers l’obscur et l’inconnu par ce qui est plus Obscur et Inconnu encore » ; bref chez Roussel, la parole absolument plate, l’art d’écrire comparable au promeneur qui réussirait à traverser un grosse chute d’eau sans se mouiller les pieds. Les histoires de Roussel sont intéressantes parce qu’elles manquent totalement d’intérêt, leur consistance est nulle ; Roussel ne se commet jamais dans son écriture. N’EST PAS INSIGNIFIANT QUI VEUT, CHOSE BEAUCOUP PLUS DIFFICILE QUE DE SE MONTRER UN « M’AS-T-VU » (sur l'Internet Youtube ou à la télé, ou à l'Élysée).

Le Rien du Tout se retrouve particulièrement dans l’œuvre de Roussel : Nouvelles impressions d’Afrique, avec 59 dessins à la plume de H.-A. Zo. Roussel les a fait insérer dans l’espace invisible des pages non coupées : réservant au connaisseur qui saura observer qu’aucune « réalité » ne s’y suggère : pas de modèle, images de Rien, images auto-suffisantes puisque indépendantes d’un objet à représenter : image du vide de laquelle les convie un texte étranger lui-même à toute présence. Voir ci-dessous le mystérieux banc de pierre, image du vide qui ne montre rien pour illustrer un texte qui n’évoque rien, sauf le SILENCE, LE ICI ET MAINTENANT : DEVENEZ LE SILENCE-SUJET ET IL N’Y AURA PLUS D’OBJET (à acheter, à consommer).


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ICI ET MAINTENANT.


CROYANCE = ATTACHEMENT AUX MULTIPLES CARACTÈRES D’ILLUSIONS. Les formes visibles n’existent pas sans causes. Et c’est ce qui est sans cause qui fait apparaître les formes que l’on peut comparer à l’illusion. On ne peut donc pas dire que toutes choses ressemblent à des illusions en se basant sur la croyance et l’attachement à la réalité de leurs multiples caractères d’illusions. Toutes choses sont inconsistantes car promptes à disparaître comme l’éclair figurant les illusions (le symbole dévoile un court Instant tout en revoilant encore plus fort). En effet, peut-on à peine voir la lumière de l’éclaire qu’elle ne brille déjà plus. De même toutes choses qui apparaissent aux êtres pris-au-nier du système de conditionnement en fonction de leurs opinions, ne sont pas analysables, jusqu’à ce qu’ils voient qu’elle n’existent pas ; ils imaginent alors à tort toute une variété de formes auxquelles ils s’attachent en tant que « réelles ».

Elles n’ont d’autre apparence qu’illusoire
Et elle n’existent par réellement, toutes, ces choses.
Inconsistantes, elles sont rapides comme les éclairs
Et c’est en cela, sachez-le, qu’elles sont « illusoires ».
(Lankâvatâra - Compendium de tous les enseignements, paragraphe 44).

Sans cause créatrice, elles [les choses] ne naissent pas
Mais leur existence inclus tout le samsara [monde des phénomène des noms-les-formes] ;
Quand on réalise qu’elles sont illusoires et ainsi de suite,
On n’invente plus de caractères [donc de langages] les concernant.
(Lankâvatâra - Compendium de tous les enseignements, paragraphe 45).

Les Mots/Maux :
Le corps des mots et le corps des phrases,
De même que le corps des lettres, présentent
Des différences auxquelles les sots s’attachent
Comme des éléphants qui se noient dans la boue (1).
(Lankâvatâra - Compendium de tous les enseignements, paragraphe 46).

RAYMOND ROUSSEL = IMPRÉDICABLE (question sans réponse), c’est-à-dire dépasser la dualité sujet et objet, sans donner lieu à de nouvelles opinions fictives, comme le pratiqua Raymond Roussel. Dans les fictions nous sommes prisonnier du sujet et de l’objet et donc du jeu des perceptions reçues par le mental ; Roussel fait comme de donner des instructions pour abandonner les fictions.
Pourquoi toutes choses sont-elles impermanentes ? Parce que tous leurs caractères manifestent une essentielle impermanence. Rien dans le Tout et tout dans le Rien : si les choses sont permanentes, leurs caractères ne se manifestent pas (comme dans l’œuvre de Roussel), elles n’existent pas. Par essence, l’impermanence est permanence [d’où peut-être le suicide ou recherche d’extase de Roussel qui s’est terminé en « ailleurs » par rapport à nôtre dimension] ; c’est pourquoi finalement toutes choses sont permanentes [par rapport à l’Instant surtout].

Croyance à la personnalité, doute, possession de discipline ou loi = SACS DE NŒUDS. La croyance en la personnalité est à la fois innée et conceptuelle (opinion ou production du mental), comme lorsque la nature imaginaire se surajoute à la nature soumise ou dépendante (comme l’hérédité, le social, l’éducation). Les croyances sont purement imaginaires qui s’élèvent sur une base dont l’existence est purement dépendante, formatant des croyances et attachements qui sont des opinions fictives auxquelles on ne peut pas accorder ni l’être ni le non-être, et elles ne sont pas davantage à la fois existantes et inexistantes. Seuls les sots du commun s’attachent à ces choses comme les assoiffés imaginent l’eau du mirage. « Cette croyance à une personnalité fictive correspond à une ignorance très ancienne qui disparaît dès lors que l’on perçoit l’inexistence du soi individuel [le ‘je’ ou ego] ».

En ce qui concerne l’inné, la matière étant sans commencement ni fin, il apparaît que la « personne » ne tombe sous la coups ni de l’être ni du non être. « Et quand on n’est plus victime de la croyance à la personnalité [le ‘je’], on n’est plus sujet au désir et à l’attachement. Voilà pour la croyance à la personnalité », dit le Lankâvatâra.

Et à propos de discipline concernant le DOUTE : « l’entré-dans-le-courant » n’a plus de doute sur les enseignements parce qu’il voit correctement les caractéristiques de ce qu’il a réalisé et n’entretient plus aucune fiction en faveur de la croyance à la personnalité. Ce de fait, il ne cherche plus de maître ou de repère qui serait plus authentique que celui qu’il a déjà trouvé, comme dans le cas du Khezr vert de l’adolescent : le Maître et initiateur, le « pontife » de l’Islam iranien c’est avoir à ÊTRE ce qu’il EST lui-même ; « Khezr est le maître de tous les sans-maître parce qu’il MONTRE à tous ceux dont il est le maître comment ÊTRE ce qu’il est lui-même : Celui qui a atteint la Source de Vie, l’Éternel Adolescent [donc le Réalisé ou Libéré vivant] », écrit Henry Corbin dans : L’imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn’Arabi. Khezr INNÉ-IGNÉ : à la fois sa propre personne et un archétype, une Singularité exemplaire : sa relation avec chacun est la relation exemplaire ou l’exemplarité avec l’exemplifiant, comme l’appelle Corbin. « La ”direction” de Khezr ne consiste pas en effet à conduire uniformément tous ses disciples au même terme, à une même théophanie identique pour tous [sorte de religion mondialisée], comme s’il était un théologien propageant son dogme. Il conduit chacun à sa propre théophanie, celle dont il est le propre témoin parce qu’elle correspond à son « Ciel intérieur » [sa Signature comme dirait Jakob Boehme], à la forme propre de son être, à son individualité éternelle… », écrit Corbin. Aussi le Khezr, une certaine correspondance avec les Yokaï du Japon…. et avec les ANGES GARDIENS......
Le « Entré dans le courant » ou Libéré vivant est libéré des désirs amoureux, parce qu’il voit combien les plaisirs qu’il procure sont sources de souffrances et parce qu’il jouit des plaisirs éminemment sublimes de l’extase [et non en drogues artificielles dans lesquelles était tombé Raymond Roussel]. En conséquence le Libéré vivant renonce à tout autre désir que celui du nirvana.

La concentration, les illimités,
Les quatre extases du Sans-Formes
Et l’extinction des représentations et des sensations
Sont introuvables hors du mental.
Les fruits d’entré-dans-le-courant, d’un seul retour,
De sans retour (2) et d’arhat, bref,
Les êtres sublimes qui s’y trouvent
Ne sont que des illusions de la conscience.
Le méditant et l’objet de la méditation,
La fin de la méprise et la vision de la vérité
Ne sont que de vaines confusions :
Comprenez-le et vous serez libres !
(Lankâvatâra - Compendium de tous les enseignements, paragraphe 49).

FOLIE DES NOMS-LES-FORMES : ON A VENDU L’EAU ; il y avait de l’eau au Sahara, en Arabie Saoudite et partout où de nos jours c’est le désert qui plaît tant aux Hébreux-Juifs qui évacuent la Nature pour la remplir de leurs cochonneries marchandes. Pourquoi les déserts à la place de l’Eau ? MAIS PAR CONFORT : LA FUITE DE L’ÊTRE HUMAIN TOUJOURS PAR CONFORT, AVEC DE NOS JOURS LE DÉLUGE TECHNOLOGIQUE QUI DÉTRUIT PLUS QU’IL N’EST RÉELLEMENT CONSTRUCTIF. C’EST LE CONFORT, LA FARNIENTE QUI DIRIGE CE MONDE, DU MOINS POUR CEUX QUI SONT TRÈS RICHES. On a voulu attacher les fuyards à la terre (travailler à la sueur de son front pour adhérer à la voie de l’Agriculture) en leur donnant boisson (le vin) et nourriture (céréales et viandes des animaux domestiqués). Alors vint la famine : disparition des hommes par dispersion : Barabras, Barbares, Berbère. L’eau se paye, la lumière se vend, à quand la vente d’air « sain » ou de campagne en boîte de conserve, voyez cette psychose de l’écologie ! En détruisant les forêts on perd l’eau AR et toute terre arable ; la Nature se venge. Là où vit le règne végétal peut vivre l’être humain ; de nos jours de citoyenisme à croire que l’être humain préfère vivre sur et dans du béton en urbanisme triomphant depuis l’après 1789.

Les Mots/Maux appartenant surtout aux êtres humains n’ont en fait qu’apportés DÉSOLATION. Ah oui, nous avons, dans les pays occidentaux principalement à régime capitalo-républicain, l’électricité 24h sur 24 et 365 jours par an et plus ! Nous ne souffrons plus quand il faut se faire arracher une dent, etc., bref LE TOUT CONFORT, LE TOUT TOUT DE SUITE parce qu’il y en a qui rêvent à réduire la conscience de l’humain à une puce nano-machin et qu’alors ce serait là le « vraiment tout confort » de chez CONFORMAYA. (La maya étant l’illusion, et aussi le pouvoir inhérent au Brahman ou Soi (la Félicité) par lequel se manifeste le monde (3)).

LE VRAI TOUT CONFORT NATUREL
Être vous-même ne demande aucun effort puisque vous êtes TOUJOURS CELA. (Ramana Maharshi, fin de l’entretien 123).



Notes.
1. Quand les éléphants sont harcelés par la chaleur ils se réfugient dans la fraîcheur d’une mare ombragée dont la boue lisse les absorbera comme des sables mouvants, DONC MÉFIONS-NOUS DES MOTS QUI VONT DEVENIR DES MAUX : LA BOUE-ARGILE OU ADN DES NOMS-LES-FORMES, DES CORPS.

2. Consiste à attribuer l’être et le non être aux formes passées, présentes et futures sans produire d’opinions fictives, de résistances ni d’émotions latentes, et sans que les nœuds, abolis à jamais, ne reviennent se former.

3. MAYA : désigne les manifestations de la Réalité. « Par conséquent, la maya n’est rien d’autre que la Réalité », dit Ramana Maharshi à l’entretien 20. À l’entretien 144 le Maharshi dit que la maya est fausse connaissance, illusion.
 
 

Dernière mise à jour : 13-03-2019 03:32

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