Le TAO, de la philosophie Taoïste, car ce n’est pas vraiment une religion comme on l’entend en Occident, est une voie, un conduit sans consistance donc sans forme, quelque chose qui échappe... à l’entendement ; d’où je ne pense pas que l’on puisse employer le mot de matrice à propos du Tao comme je le vois sur le Wikipédia, car une matrice c’est fixe !

 

J’emprunte en partie des idées du TAO à la préface de Kia-Hway sur sa traduction de Tchouang-tseu.
La voie du Tao tend toujours à un terme final mais n’y aboutit jamais. Cette voie est comme une essence toujours en mouvement. (J’ajoute heureusement !). Un symbole n’est jamais fixe. Cette double fonction paradoxale de la voie évoque le mystère du transcendant dans l’immanent, mystère commun à tous les anciens penseurs chinois, mystère particulièrement cher à Tchouang-tseu.
Il deviendra alors facile de comprendre pourquoi la transcendance taoïque, qui dépasse la portée de l’immanence, accède symboliquement à l’immanence ; d’où il résulte que l’homme, bien qu’il appartienne beaucoup à l’immanence, peut en avoir une connaissance symbolique. Un tel rapport entre la transcendance et l’immanence n’est concevable que dans une perspective moniste, où la vérité une et indivisible régit tout, sans restriction et sans médiation.

Ainsi le Tao est un et indivisible ; or pour qu’une action soit possible, il faut au moins qu’il y ait un sujet qui agit et un monde objectif sur lequel celui-ci agit. Ainsi n’ayant pas la dualité distincte entre le sujet et l’objet, le Tao n’agit donc pas. C’est lorsque le Tao n’agit pas à la manière de l’homme qu’il n’y a rien qui ne se fasse selon sa nature propre. En d’autres termes, c’est lorsque le Tao opère de façon spontanée et interne que tous les êtres du monde se réalisent selon leur perfection intrinsèque.

Suite du sens du mot TAO : c’est l’Essence extrême, le “ UN suprême ”, “ l’Absolu ”. Il ne peut avoir ni nom, ni forme ; il reste incompréhensible pour notre mental limité. Il a existé de Tout Temps, c’est une sorte de “ Chef des dieux ”. Le TAO ne crée pas, il est latent, il organise en décidant de respirer de temps en temps. Il ne peut créer, puisqu’il lui faudrait toucher de la Matière, toucher au Verbe. Le TAO est un peu comparable avec l’AÏN-SOPH des Cabalistes Hébreux ; bien que AÏN signifiant Néant, le TAO n’est pas le Néant. D’ailleurs, le mot Néant ne devrait peut-être pas exister, il est trompeur.
Le Taoïsme s’approche du UN dans la diversité.

Par exemple, une bonne idée sur le sens du Tao :
Un « flou artistique » : « L’âme c’est ce qu’il y a dans le « jeu de la mécanique ».
« Une maison est percée de portes et de fenêtres, c’est encore le Vide qui permet l’habitat ».
(D’après LAO-TSEU : Tao-Tö-King – verset 11).