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L’Artifictiche le comble de l’utilitarisme Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 06-10-2021 22:26

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Aiguille, Argent, Artifictiche, Banque, Commerce, Convention, Croyance, Diable, Enfer, État, Feu, Guerre, Images, Jardin, Marchandise, Nostalgie, Paradis, Peur, Pointe, Pouvoir, Raison, République, Silence, Social, Spirale, Vie, Vierge

 
conflans-sainte-honorine_gisant_de_jean_de_montmorency.jpg
 
 
L’Artifictiche le comble de l’utilitarisme
Messie, carotte, ne doivent jamais arriver ni
être mangé, comme le confirme le Levitique 18,7 :
« Tu ne découvriras point la nudité de ton père,
ni la nudité de ta mère ».
 
Dé-couvrir, le de- indique l’éloignement, donc
découvrir signifie le contraire : au lieu de
découvrir, ON MASQUE, par son opinion, par la
coloration de sa programmation interne.
La vision de la Stargate ou Trou est la
non-vision, le non pour-voir : il n’y a rien
à voir : car dans l’Éveil, le Gate gate
il n’y a rien à voir : on n’y trouvera jamais
rien d’autre que ce qu’on y cherchait
précisément : RIEN.
Seul le faux peut devenir Pour-VOIR
par copie du Vrai.
Seul ce qui est nouveau est faux par naissance
et doit aussi disparaître. Ce qui est réel
doit exister toujours.
Le capitalisme est
apparu à un moment il disparaîtra à un autre,
tout Phénix qu’il se prétende.


anipucsac1.gifVoir la première partie :
Merx, Mercato, Markt, Merci (marchandise)

Que signifie le TROU, LA STARGATE, LE MOT « ÉVEIL » du « Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ », du Soûtra du Cœur de la Connaissance transcendante (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi) ? Car dans un trou il n’y a rien d’autre à voir (avoir) que le rien-vérité du trou, Vérité ou le TOUT (rejoint le Centre qui est nulle part).
Alors, y-a-t’il un « objet premier », ou « archétype » ou « inconscient collectif » si le monde n’a pas encore été créé (Ramana Maharshi, entretien 264) ?

Si cet objet premier est récupéré par un humain, qui le partage éventuellement par utilitarisme avec d’autres humains parce qu’iceux seront d’accord avec le premier, par conviction, par force, par croyance, alors cet objet premier passant de second car possédé DEVIENDRA FAUX, IL SERA BANALISÉ, forme de désillusion : le fétiche ou la copie acquière une DENSITÉ qui va le rendre « plus réel » (ce que certains appellent d’ailleurs « densité du Réel »).
L’éclat de l’Éveil suppose une source infinie n’ayant que des originaux, et le monde des illusions suppose une quantité infinie de copies, dans le monde de la dualité sujets-objets.

Mais le concept de « densité du Réel » renvoie à ce que dit souvent Ramana Maharshi où personne ne peut ignorer son Soi : « Pour qui est le vide ? Cherchez. Vous ne pouvez vous nier vous-même à aucun moment. Le Soi est toujours présent et subsiste dans les trois états [sommeil profond, rêve et veille]. Notons qu’à l’état de veille par les pensées vagabondes Nous sommes entraînés dans un labyrinthe sans fin, sans sortie, un peut comme les deux films Cube. Donc pour « sortir » du labyrinthe il faut remonter à la source des pensées, et ainsi elles disparaîtront et seul le Soi, le Trou, le Centre qui est nulle part, demeurera. Aujourd’hui, ce Centre qui est nulle part est clairement devenue LE CAPITALISME, d’où ce sens analogique avec l’Oiseau Phénix ou Benou faisant du capitalisme un quasi Immortel ! Un Fétiche, un In-trou-vable (« la partie la meilleure en est cachée… » dit Nasr Eddin Hodja (2).

TROU, ANTI POUR-VOIR ou ANTI POUVOIR : « Abandonnez les pensées. Vous n’avez pas besoin d’abandonner quoi que ce soit d’autre. Pour voir quelque chose [comme le Trou ou la Gate], il faut que vous soyez là. Ce « vous » c’est le Soi. Le Soi est éternellement conscient [Trou ou Vide]. […] Il faut détruire le ‘je’ [ego]. Le Soi n’a pas à être atteint [la vision du Trou ou la Gate ne saurait se faire que dans le Trou ou la Gate et dans un Trou il n’y a rien d’autre à voir que le Vide (1)]. Y a-t-il un seul instant où le Soi n’existe pas ? Il n’est pas nouveau. Soyez ce que vous êtes. Ce qui est nouveau ne peut pas être permanent. Ce qui est réel doit exister toujours. […] Nous sommes dans notre Soi. Nous ne sommes pas dans le monde » (Entretien 41 du 22-3-1935).

Donc la « densité du Réel » signale ce que le Maharshi évoque : « Vous ne pouvez vous nier vous-même à aucun moment. Le Soi est toujours présent… » , soit une plénitude de la Réalité du Ici et Maintenant : un « quotidien éternel » mais réduit à l’Instant, sans temps, unicité d’un monde sans dualité, qui n’est composé que de SINGULARITÉS ORIGINALES (même s’ils leur arrive de se « ressembler », parfois) ; SINGULARITÉS OU IDIOTÈS QUI N’ONT DE COMPTE À RENDRE À AUCUN MODÈLE, AUCUN ARCHÉ. C’est-à-dire que cette banalité en répétitions infinies d’elle-même, EST LA SOURCE MÊME DU ZÉRO INDIEN, L’ORIGINALITÉ DU MONDE. TOUT Y EST : RIEN DANS LE TOUT ET TOUT DANS LE RIEN ; S’il y a des copies, ces doubles ne copient aucun patron, aucune matrice ne les conditionne, elles sont en conséquences chacune des originaux, des « fausses copies ». Car un fétiche est un Artifictiche : artifice, fictif et fiction, fétiche ; aucun fétiche ne peut être qualifié « d’authentique », comme une fiction n’est qu’une construction imaginaire, une convention, un artifice donc.

L’Éveil ou le Gate gate signfie quel cette Gate ou ce Trou permet seulement d’approcher, sur le Gate ou SENTIER, ce processus du Retournement de la Lumière ou Retour à la Source, et l’I-tinéraire ou I-tinérer n’est pas I-térer (recommencer, copie, faire plusieurs fois, donc dualité, doubler) ; ce qui rejoint encore le Centre qui est nulle part, le TROU (Mors ultima linea rerum est : La mort est la dernière limite des choses) : soit LE SURFEU : Bernard Tapie a enfin « acheté Wonder » (qui existe toujours…. là-haut…. L’usine Wonder de Saint_Ouen était quasiment située dans Paris, à deux pas du métro station Porte de Clignancourt, là où commence les « Puces de Saint-Ouen », le Marché Biron, etc. Wonder, une très très très mini Commune de Paris 1871 en mai 1968).

 
« Mors ultima linea rerum est » : le Centre est nulle part ou la Source est nulle part ; illustré par :
- SAVOIR, POUVOIR, OSER, SE TAIRE (le quatrième terme étant le principal, en forme du Trou).

CAPITAL : DE TÊTE, CAPUT, PENSÉE, le capital-isme est déjà latent dès qu’il y a calcul, comptage : Tout allait à peu près bien quand l’humain ne comptait que : unus, duo, tres, quatro, à partir d’un supposé cinquième, les noms de nombre n’ont plus de genre ni de forme ou référence. NOMBRE = UTILITARISME :  des lois s’établissent par la pensée sur le travail et les choses. Bref, l’origine tient simplement dans la TRINITÉ, le TRIANGLE première figure fermée : le mental commence à inventer l’unité, la paire, le multitude : 1, 2 et 3 suffisait pour aller jusqu’à « 10 » et au-delà… Mais pour cela il fallait inventer, avant l’unité, le ZÉRO, le RIEN. À partir de 3 triplé ça donnait NEUF, chiffre sacré en Chine.
À partir du Néolithique et de la domestication d’animaux, on commença à compter les bestiaux pour COMMERCER, LE CONCEPT CAPITALISME ET LE CONCEPT DE VALEUR NAISSAIENT (le capital sous forme de « têtes [caput, crâne, coquille, objet] de bétail ». Cependant, AVANT le concept de chiffre, ce fut le FEU VULGAIRE qui naissant en quelque sorte dans le mental de l’être humain, ce Feu vulgaire quasi « Dieu » pour « l’Homme préhistorique », et à partir de là NAISSAIENT LES DESTRUCTIONS PRODUITES PAR L’HUMAIN, LA FLAMME OBJECTIVE FACTEUR À CE HUI DU NUCLÉAIRE, DES BOMBES, ETC., LES CHOSES PROJETÉES-LOCALISÉES QUI FONT DES TROUS…
Évidemment le Vrai Feu est le Soi, la Félicité et sa Variation le Zéro indien…

TÊTE, CAPUT :
en argot, lancer à quelqu’un qu’il est « caput » c’est le tuer : le roi français Louix XVI est caput sous Guillotine par les républicains. La tête du roi devient LE TROU.
L’ennemie, le terroriste, ce sont les pensées : « Les pensées sont l’ennemi. Elles correspondent à la création de l’Univers. En leur absence, il n’y a ni monde ni Dieu créateur. Il n’y a que l’Être unique et c’est la félicité du Soi ». (Ramana Maharshi, entretien 326 du 13-1-1937). Voir l’illustration de par les GISANTS, dont un modèle figure en haut de page et situé dans l’église Saint Maclou de Conflant-Sainte-Honorine représenrtant le gisant de Jean de Montmorency.

CAPITAL : DE TÊTE, CAPUT, PENSÉE : avec les trois fois neuf et le zéro l’humain tomberait dans l’ABSTRACTION : LE TEMPS, par l’étymologie de TRAIRE, tirer, comme tirer son épingle du jeu, donc « compter ses billes », compter ses têtes de bétail (voir ou revoir la mine de renseignements qu’est la série sud-coréenne Squid Game, dont le gagnant à tous les jeux peut posséder plus de 32 millions d’euros).

ARGENT = RELATION SOCIALE : ON ÉCHANGE, ON RÉSEAUTE DONC, ON TIRE PARTI
(et politique…), ON RELIE AU SENS DE RELIGION. C’est le monde-hôtel de Jacques Attali : dans un hôtel on n’est pas sédentaire, ou est NOMADE, comme l’argent voyage de réseaux en réseaux.
Ainsi l’argent n’est que la forme phénoménale de la relation sociale devenue aliénée par la dépossession, comme le mot de-mentia l’indique : le mental se défait, un autre, au Dehors, en a pris possession, LE TROU A ÉTÉ POSSÉDÉ PAR UN AUTRE (on dit bien : « faire son trou », ou « se placer » [sur le marché]).
L’argent est une chose abstraite, alors que l’outil marteau n’est pas une abstraction. L’argent n’est pas un outil comme ce marteau, ou ce clou. Dans le réseautage et la valeur des échanges, l’argent n’est que le résultat EMPIRIQUE d’une de-mentia en phase de mondialisation déjà il y a plus de 5000 ans, et qui dit EMPIRISME dit non maîtrisabilité. (Empirisme : méthode, mode de pensée et d'action qui ne s'appuie que sur l'expérience ; l’empirisme anglais [Locke, Hume]). Cet empirisme est identique à l’opinion : une construction géométrique dont les paramètres sont d’une part les tendances intérieures de l’humain, et d’autre part l’expérience ou empirisme extérieur avec les événements vécus. Or, les désirs et besoins du mental d’une part, et d’autre part les temps et lieux de l’expérience sensible, vécue, étant indéfiniment divers selon les lieux géographiques et sociaux, qu’il faut en conclure qu’empirisme et opinions ne sont source que de chaos : aucune expérience et aucune opinion est identique à celle du voisin, bref, il ne peut existe deux opinons ou deux expériences identiques. C’est mathématiquement impossible, ce qui signifie qu’il est illusoire de chercher la « paix » dans une prétendu possibilité d’unité d’opinion, comme le fourgue le mirage « démocratie » et son ”vivre ensemble”. L’argent est ce même empirisme-opinion : aucune stabilité, aucun outil idéal, aucune maîtrise, l’argent n’est pas le Graal ! L’ARGENT EST DU MÊME THÈME QUE L’OPINION.

Ce chaos de l’empirisme-opinion-argent issu de la de-mentia va engendrer le TRAVAIL ABSTRAIT.
TRAVAIL ABSTRAIT, VIRTUEL : toutes les opinions humaines sont construites à la façon d’un carrelage de carreaux noirs et blancs que l’on retrouvent en symbole dans les loges judéo-maçonniques spéculatifs sont des phénomènes du mental dépendant de l’idéation et donc du TEMPS, et doivent alors posséder le caractère illusoire du temps, soit METTRE EN VALEUR L’ILLUSION, CONFORMÉMENT À CE QU’ÉCRIT JACQUES ATTALI PRÊCHANT POUR SA PAROISSE.
METTRE EN VALEUR LE TEMPS (ou la flèche du temps, l’évolution) = UNE HALLUCINATION MONDIALISÉE.

TRAVAIL ABSTRAIT = le contraire du travail concret, la vraie spécialisation ne peut qu’être de nature organique : elle est par conséquence limitée par le QUALITATIF, les métiers vitaux ne sont pas multipliables à l’infini.
Mais dans le TRAVAIL ABSTRAIT on va trouver une multitude de faux spécialistes, résultat de l’uniformité, et, par là même, le travail abstrait ne connaît pas de limite : on peut diviser sans fin un corps indifférencié, ce sera le quantitatif ou productivisme du libéralisme et de la démocratie. Dans travail abstrait il y a le temps de travail abstrait : c’est le de-mentia généralisé, les fragments informes : le travail abstrait s’adresse à des FANTÔMES, DES ZOMBIS abstraits ; son objet n’est pas la partie augmentée du Tout, genre « mise en valeur du temps (de travail) », mais la pseudo « mise en valeur du temps » qui gît dans le cadavre de la partie mutilé, le de-mentia ou aliénation du travailleur. Tant que la « spécialisation » ne correspondra à aucune spécificité naturelle, il n’y aura aucune Vraie Paix sur Terre.

Comment je vais échanger un livre ancien contre un smartphone ? Ou comment échanger une voiture contre 1000 bouteilles de vin de Bourgogne ? C’est la diversité, pluralité dans l’uniformité de l’échange, donc sans limite dans l’échange de ceci contre cela (le troc). L’échange se fait selon le messianisme, la carotte, le fétichisme (voir la page précédente sur le fétichisme), comme dans le messianisme, le messie ne doit jamais advenir, la comparaison avec le travail est donc LE TRAVAIL ABSTRAIT, DISTANT OU DISTRAIT, PROJETÉ PAR RAPPORT À L’INSTANT, PROJETÉ COMME LA « MISE EN VALEUR DU TEMPS ».

La valeur d’un produit de la de-mentia humaine sera la mise en valeur du temps, de travail, dans le SOCIAL, dans l’abstraction ou le virtuel généralisé. Le plombier, l’électricien, le fleuriste, n’ont pas les mêmes mesures comme naturellement ils n’ont pas des opinions rigoureusement identiques ; il y a alors une équivalence abstraite qui va venir unifier et mesurer toute cette diversité, afin de les « marier » à une unité organique de base qui fabrique le socle social de la domination totalitaire de la marchandise sur le monde.
Si les produits s’échangent alors qu’ils sont produit d’une infinité de manières, et qu’ils s’échangent sur le marché à une valeur ou à un prix, c’est parce que ces marchandises pourtant si diverses ont UN POINT COMMUN.
POINT COMMUN QUI EST LE CARREFOUR ALIÉNATOIRE MONDIALISÉ DU FÉTICHISME, CE SERA LA MISE EN VALEUR DU TEMPS DANS LE SOCIAL POUR LEUR FABRICATION.
FAUTE DE POUVOIR UNIR, ON CENTRALISE, ON SOCIALISE, ON FAIT DANS LE GRÉGAIRE !

L’objet contient donc une norme aliénatoire qui est le quantitatif uniformisé, sans limite, informe, mécanique, fétichiste : messianisme : paradoxalement, l’âne, ou l’individu fétichiste, restent froid devant la carotte ou l’objet lui-même ; l’objet devient informe, froid, sans saveur : le fétichiste est ému non par l’objet, mais par la chose qui le signal, d’où ce refus de l’Instant : la publicité dans le capitalisme fabrique son propre produit, le consommateur, qui devra être perpétuellement insatisfait, angoissé et blasé ; le capitalisme et sa publicité fabrique les masses pour qu’elles ressentent un appétit insatiable, et de produits, et de nouvelles expérience-opinions et de faire/fer personnel.

On ne peut s’intéresser à la fois au fétiche-objet (le Réel), et à ce que le fétiche est censé représenter (soit le « vrai », par rapport au double ou faux). On trouve le fétiche, mais on ne trouve jamais ce que le fétiche représente (2), en tout cas pas le fétiche lui-même, comme le messie, c’est fuyant (2), project-projection réformes et compagnie, comme la publicité produit son consommateur perpétuellement insatisfait (sinon, l’industrie ne vendrait plus rien…).
Bref, le Seul Réel ou le contraire du TRAVAIL ABSTRAIT OU VIRTUEL (télétravail notamment) sera le TRAVAIL CONCRET : DANS L’INSTANT, DANS LA SIMPLICITÉ.

Le MARCHÉ MONDIAL sera alors la circulation généralisée, le monde-hôtel de Jacques Attali, les nomades aliénés et leurs « affaires », leurs « biens ». Le marché mondial est en premier celui des ZOMBIS NOMADES, ET DE LEURS MACHINES INFORMATIQUES PERMETTANT LA « SOCIALISATION » DES MARCHANDISES PARTOUT DANS LE MONDE.

Dans le TROU, la STARGATE, la Libération ou Paradis, Tapis volant (céleste), est hors de la dualité, le b-IN-aire (in : dans), hors du faire/fer ou l’action pour ceci ou cela.

Notes.
1. « Si on se voyait sans masque [à ce hui, les deux : la persona et le masque covidesque augmenté de l’injection], on mourrait », disait le curé d’Ars.

2. Timour Leng (ou Timur Lang) a convoqué Nasr Eddin pour une affaire sérieuse.
- Nasr Eddin, tu as acquis, dit-on, la connaissance des mystères. Je voudrais donc que tu me dises ce qu’est une certaine science occulte appelée « ésotérisme », paraît-il.
- Par la barbe du prophète, seigneur, je n’ai jamais entendu parler de cette science-là !
- Eh bien, informe-toi, questionne. Je veux que tu me fasses un rapport là-dessus dans un mois.

Un mois plus tard, Nasr Eddin, qui entre-temps s’est borné à cultiver son jardin et à bichonner son âne comme d’habitude, revient à la cour, mais les mains vides.
- Nasr Eddin, je vois que tu as oublié ce que je t’avais demandé.
- Oublié ? Ô maître du monde ! J’ai parcouru des provinces entières, j’ai questionné les plus grands sages, j’ai lu des centaines de traités. Et qu’Allah me maudisse si je mens !
- Mais alors donne-moi ton rapport. Je ne le vois pas.
- Mon rapport tient en un seul mot !
- Comment ? fait Timour stupéfait, un seul mot pour expliquer toute une science secrète ! Dis-moi donc lequel.
- CAROTTE ! crie soudain Nasr Eddin aussi stupidement que glousse un dindon.
- Comment carotte ? Que signifie cette incongruité ?
- CAROTTE ! répète sur le même ton Nasr Eddin. J’ai appris deux choses sur « l’ésotérisme ». La première, c’est que beaucoup d’ânes s’y intéressent. Le deuxième est que, fort heureusement, la partie la meilleure en est cachée.
[D’après l’édition préparée et présentée par Jean-Louis Maunoury, Phébus Libretto]

Petit rappel :
Le Hodja (Nasr Eddin Hodja) serait un « fou voyant », car il s’ingénie à faire tomber les murs, à ouvrir des perspectives inattendues. Il révèle à tout un chacun des paysages inaperçus, quand bien même ces paysages se révèlent être, eux aussi, de notre monde. Le Hodja, fou non dément, est considéré comme un « illuminé », comme un Bienheureux, un Réalisé. Je le vois proche des Taoïstes. La lumière dérangeante qu’il projette sur les choses lui vient d’ailleurs. Il peut alors apparaître dans certaines traditions comme divin. Par sa simple malice il donne la grâce de comprendre.
De plus il a toujours le dernier mot, personne ne peut en rajouter ! Même si c’est de la déraison, celle-ci prévaut sur la raison résonnante et trébuchante ! On ne peut être que pétrifié par son aplomb inébranlable. Même les plus puissants perdent tout leur pouvoir face à lui. Impossible de l’avoir, ou de lui faire la leçon ; il se charge de se la donner lui-même.
 
 

Dernière mise à jour : 06-10-2021 23:16

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