Depuis le Néolithique il y eut partout des
riches et beaucoup de pauvres, mais jamais
encore à ce hui n’était survenu le contraste
entre les deux classes placées aux extrêmes de
l’échelle sociale, celle des capitalistes et
celle des prolétaires (les salariés).
Ces deux classes sont essentiellement des
créations de l’après 1789, et, aussi
irréductibles entre elles qu’elles paraissent
liées, par la dualité cause-effet, sujet et objet
dans ce régime du libéralisme et de l’ego ;
c’est-à-dire qu’elles sont deux conséquences
simultanées et inséparables, comme si l’une
avait besoin de l’autre dans le registre
commercial et duel : offre-demande et
création d’un besoin.
C’est ainsi que socialisme = libéralisme,
citoyenisme ; égale surtout le négatif en
croyance, la matière en cause première,
les jouissances devenant la cause ultime.
Mais dans ce monde de la dualité, qui
dit plaisir dit par là même son
contraire la douleur.
Le socialisme est une religion : laïcité
d’un côté, et crédit-crédo-créance-croyance
de l’autre, alors qu’il n’existe que
LA CROYANCE.
Le socialisme rêve, comme les Chrétiens mais
surtout les Juifs peuple-prêtres et premiers
« mécano général » de l’humanité, de « défendre »
la fameuse « veuve » et son corollaire l’orphelin.
Il y a donc en France depuis 1789 la
division entre la politico-morale de l’Évangile,
et la politico-morale judéo-maçonnique issue de
Cromwell qui allait ensuite naître à
Londres dans une taverne en 1717.
À partir de 1789 les socialistes inventent le
« contrat social » : les « droits de l’homme »
issus de la Renaissance : Réforme, imprimerie,
et bond en avant de la technologie, les Anges
ne poussent plus les planètes grâce à Galilée,
la foi prétend ne plus être « aveugle » en
devenant laïcité à partir de 1789 et la
vulgaire chimie va se faire industrie et aussi
socialiste et remplacer l’Alchimie individualiste.
Tout cela sous le concept du droit romain qui
sont les étapes de la voie étatique qui ne
pouvait que mener à la f(r)iction du socialisme
et du républicanisme et de sa démocratie.
LES SOCIALISTES OU RÉPUBLICAINS SONT
DES FABRICANTS DE CHAOS EN TOUS GENRES.
« Ceux qui sont incapables de se racheter ne peuvent pas rendre un service aux êtres du monde. L’apparence illusoire inexistante [maya] peut leurrer le bon sens (du sadhaka, le chercheur de Vérité) en se faisant passer pour de la compassion envers autrui. Un chercheur doit être capable de reconnaître l’asservissement futur que représente une action qu’il est tenté d’accomplir en tant qu’acte de bonté et de sympathie humaines ; ce qui est très tentant. Il ne se rend pas compte que cet acte sera la cause d’asservissement futur [voilà pour les socialistes]. Il pense qu’étant celui qui n’agit pas [
akarta] et qu’en étant détaché [
asanga], la satisfaction du désir ne l’affectera pas et qu’il peut s’y adonner. Il se retrouvera quand même asservi et ne sera délivré de cet asservissement qu’après plusieurs renaissances. Ces servitudes futures qui induisent des renaissances sont explicitement décrites dans les Écritures », dit
Ramana Maharshi dans
Padamalai - Enseignements de Ramana Maharshi recueillis par Muruganar (1890-1973), l’un des proches disciples éveillés de Ramana Maharshi.
L’histoire d’Ahalyâ.
Le Soleil poursuivit (son récit) :
Seigneur,
”le mental est le seul créateur du monde ; et seul le mental est la personne suprême. Ce qui est fait par le mental est action, ce qui est fait par le corps n’est pas action” (YV III,89). Considère les pouvoirs du mental : par leur résolution, les fils saint devinrent des créateurs d’univers ! Par contre, quand un homme pense : « Je suis un corps de taille limitée », il devient un être mortel. Celui dont la conscience est extrovertie fait l’expérience du plaisir et de la douleur ; mais le yogi dont la vision est tournée au-dedans en nourrit pas d’idées de douleur et de plaisir. À ce propos, il existe une légende que je vais te conter.
Au pays de Magadha régnait le roi Indradyumma, qui avait pour femme Ahalyâ. À cet endroit vivait un beau jeune homme aux mœurs relâchées, appelé Indra. Un jour, au cours d’une conversation, la reine écouta l’histoire de la séduction de la célèbre Ahalyâ par Indra, le roi du firmament. Ahalyâ devint follement amoureuse d’Indra et, avec l’aide d’une de ses filles d’honneur, elle réussit à faire venir le jeune homme auprès d’elle. À partir de ce jour-là, Indra et Ahalyâ se rencontraient régulièrement en cachette dans une maison.
Ahalyâ était si éprise d’Indra qu’elle le voyait partout. La seule pensée du jeune homme lui donnait un visage rayonnant. Leur amour devint si fort que leur liaison finit par transpirer et parvenir aux oreilles du roi.
Le monarque furieux tenta de briser leur relation par toutes sortes de châtiments : ils furent immergés dans de l’eau glaciale, frits dans de l’huile bouillante, attachés aux pattes d’un éléphant, roués de coups de fouet. Indra disait au roi en riant :
« Ô roi, pour moi l’univers entier n’est que la bien-aimée. Et il en est de même pour Ahalyâ. Tout cela ne nous affecte donc pas. Sire, je ne suis que mental ; et seul le mental est l’individu. Tu peux punir le corps ; mais tu ne peux ni malmener le mental ni le modifier le moins du monde. Si le mental est saturé d’un élément quelconque, ce qui arrive au corps n’affecte nullement le mental. Icelui demeure même hors d’atteinte des bénédictions et des malédictions, de même que la montagne fermement établie n’est pas déplacée par les cornes d’un petit animal. Le corps ne crée pas le mental, mais le mental crée le corps [tout est
”dans la tête”]. Le mental est la seule semence du corps. Quand l’arbre meurt, la graine ne meurt pas, amis quand périt la graine, l’arbre périt avec. Si le corps périt, le mental peut se créer d’autres corps ».
Le roi alla voir le sage Bharata et le supplia de châtier le couple récalcitrant. Le sage attira une malédiction sur le couple. Mais, les intéressés déclarèrent au sage et au roi : « Hélas, votre entendement est à tous deux fort limité. En nous maudissant de la sorte, vous avez dilapidé les mérites acquis par la pénitence. Votre malédiction détruira sûrement notre corps, mais nous ne perdrons rien pour autant. Nul ne peut détruire le mental d’autrui ».
La malédiction du sage détruisit donc leur corps et, en quittant leur corps, ils naquirent à nouveau ensemble dans le corps d’animaux et d’oiseaux, avant de se rejoindre en tant que couple dans une sainte famille. Jusqu’à présent, du fait de leur amour total l’un pour l’autre, ils renaissent toujours en tant que conjoints [sans dualité]. Même les arbres de la forêt furent inspirés et contaminés par l’amour et la ferveur suprême de ce couple.
À partir de là se trouve le ZÉRO INDIEN : La Conscience infinie, nostre propre conscience, et le sans limite sont tous constitués d’une unique substance imprégnée de la Conscience infinie. « Par conséquent, sans te soucier de ce que ces jeunes gens ont créé, tu peux créer autant de mondes qu’il te plaît [dit le Soleil] ».
”Absolument tout ce qui apparaît dans la conscience semble prendre naissance, s’y établir et porte même des fruits !” (YV III,90-91). Tel est le pouvoir du mental. De même que, par les pouvoirs de leur mental, les fils du saint obtinrent le poste de créateurs du monde, je suis moi aussi [Brahma parlant à Vasistha] devenu créateur du monde. C’est le mental qui fait apparaître les choses. Il provoque l’apparence du corps, etc. Rien d’autre n’est conscient du corps.
”Cette conscience individualisée elle-même porte le nom de jiva, ou âme individuelle, quand les potentialités sont dans un état extrêmement subtil. Et quand cessent tous ces tours de passe-passe du jiva, elle brille elle-même en tant qu’Être suprême” (YV III,91). Je ne suis pas, et il n’est personne non plus au sein de cet univers : tout cela n’est autre que la Conscience infinie. De la même façon que l’intention des jeunes gens est devenue manifeste, tout cela est apparence fondée sur la Conscience infinie. L’intention des jeunes gens leur donna le sentiment qu’ils étaient les créateurs : je le suis pour les mêmes raisons.
Seule la Conscience pure et infinie se pense en tant que jiva et en tant que mental avant de se prendre elle-même pour le corps. Quand cette fantaisie onirique se prolonge, ce long rêve donne l’impression d’être la réalité ! Il est tout à la fois réel et irréel : parce qu’il est perçu, il paraît être réel, mais, à cause d’une contradiction fondamentale, il est irréel. Le mental est sensible du fait qu’il est nourri de la conscience. Quand il est envisagé comme distinct de la conscience, il est inerte et induit en erreur. Quand il y a perception, le mental prend le rôle d’objet de perception : mais dans la réalité - de même que, lorsqu’il est perçu comme tel, le bracelet est vu ; même si, en vérité, il est de l’or.
Parce que seul Brahman [le Soi, l’Absolu] est tout cela, même ce qui est inerte est pure Conscience : mais, de moi jusqu’à la pierre, nous sommes tous indéfinissables, ni inertes ni doués de sensibilité. Il ne peut y avoir appréhension de deux choses complètement différentes. La perception n’est possible que lorsqu’il y a similarité entre sujet et objet. Concernant ce qui est indéfinissable et dont l’existence n’est pas certaine, inerte et sensible ne sont que des mots dénués de substance. Dans le mental, le sujet passe pour être sensible et l’objet inerte. Le jiva erre donc, jouet de l’illusion. En vérité, cette dualité elle-même est la création du mental, une hallucination. Bien-sûr, nous ne pouvons pas non plus déterminer avec certitude que cette illusion existe. Seule
EST la Conscience infinie.
Quand cette division illusoire n’est pas vue pour ce qu’elle est, prend naissance la fausse égoïté. Mais quand le mental s’enquiert de sa Vraie Nature, cette division disparaît. Il y a réalisation de l’unique Conscience infinie, et l’on accède à la grande Félicité.
[En référence à :
Yoga Vasistha : L’histoire d’Ahalyâ, traduction en anglais de Swami Venkatesananda (1921-1982)]
À SUIVRE…