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Ecrit par Sechy, le 14-12-2021 23:28

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Publié dans : Les News, Dernières news

Tags : Aiguille, Argent, Artifictiche, Atlantide, Banque, Christ, Commerce, Convention, Croyance, Diable, Dragon, Égrégore, Enfer, État, Feu, Guerre, Images, Jardin, Marchandise, Marxengelsisme, Nostalgie, Paradis, Peur, Pointe, Pouvoir, Raison, République, Rêve, Serpent, Silence, Social, Spirale, Transhumanisme, Vie, Vierge

 
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Comme si - as if
Les images qui bougent.
 
 
Le sommeil n’est pas ignorance ; c’est votre état pur. L’état de veille n’est pas connaissance ; c’est l’ignorance. Il y a pleine conscience dans le sommeil et il y a ignorance totale dans la veille. Votre vraie nature recouvre ces deux états et s’étend au-delà. Le Soi est au-delà de la connaissance et de l’ignorance.
Sommeil profond, rêve et veille ne sont que des modes défilant devant le Soi. Ils se poursuivent, que vous en preniez conscience ou non. C’est le cas du jnanî [celui qui a réalisé le Soi, le sage], chez qui les états de veille, de samâdhi [contemplation], de sommeil profond et de rêve se déroulent comme les boeufs qui avancent, restent à l’arrêt ou sont dételés, dans l’exemple du voyageur endormi. Ces questions n’existent que du point de vue de l’ajnanî [l’ignorant, celui qui ne s’est pas réalisé ou non libéré du mental]. Autrement elles ne se posent pas.
- Question : Évidemment, elles ne peuvent se présenter pour le Soi. Qui serait là pour les poser ? Mais malheureusement, je n’ai pas encore réalisé le Soi.
- Maharshi : C’est justement l’obstacle sur votre chemin. Vous devez vous débarrasser de l’idée que vous êtes un ajnanî qui a encore à réaliser le Soi. Vous êtes déjà le Soi. Y a-t-il jamais eu un seul instant où vous ayez été séparé du Soi [ou de l’Instant] ?
- Question : C’est alors une expérience de somnambulisme… ou de rêve éveillé.
Cela fit rire Bhagavān [appelé de ce nom par ses disciples qui veut dire : fortuné, glorieux, vénérable, divin. Appellation souvent donnée aux divinités et aux saints].
(Entretien 313 du 2-1-1937).

« Réalisez ce qui est présent ici et maintenant [dans l’Instant]. Les sages l’ont toujours fait et continuent à ne faire que cela. Voilà pourquoi ils disent que la Réalisation apparaît comme si c’était un état nouveau.
D’abord voilé par l’ignorance et, plus tard, révélé, il semble effectivement être nouvellement réalisé. Mais il ne l’est pas ». (Ramana Maharshi, entretien 439 du 3-1-1938).


- Maharshi : Une chose irréelle ne peut produire d’effet. C’est comme si vous disiez que vous avez tué un animal avec une corne de lièvre. Un lièvre n’a pas de cornes.
- Question : Je vois bien l’absurdité. Mais je parlais du point de vue physique.
- Maharshi : Vous dites ‘je’. Qui est ce ‘je’ ? Si vous parvenez à le découvrir vous pourrez dire après pour qui c’est l’illusion.
Un peu plus tard, Shrî Bhagavân demanda : « Vous dites que vous vous trouvez sur le plan physique en ce moment. Sur quel plan vous trouvez-vous en sommeil profond ? »
- Question : Je crois me trouver encore sur le plan physique.
- Maharshi : Vous dites « Je crois ». Vous dites cela maintenant, en étant éveillé. Ainsi, vous admettez que vous existiez en sommeil profond. Est-ce juste ?
- Question : Oui, mais je ne fonctionnais pas alors.
- Maharshi : Donc, vous existiez en sommeil profond. Et vous êtes le même qui continuez à exister. Est-ce vrai ?
- Question : Oui
- Maharshi : Avec cette différence, toutefois, que vous ne fonctionniez pas dans votre sommeil. Plus exactement, vous êtes associée à la faculté de penser en état de veille et vous en êtes dissociée dans l’état de sommeil. N’est-ce pas ?
- Question : Oui.
- Maharshi : Quelle est alors votre nature réelle ? Est-elle d’être associée à la faculté de penser ou bien d’en être dissociée ?
- Question : Je saisis maintenant. Mais je n’étais pas conscient de mon existence dans le sommeil.
- Maharshi : Vous dites cela maintenant. Vous ne le dites pas dans votre sommeil. Ou bien niez-vous votre existence pendant le sommeil ?
- Question : Non.
- Maharshi : Cela revient à dire que vous existez dans les deux états. L’existence absolue est le Soi.
Vous êtes également conscient de l’Existence. Ainsi, cette Existence (sat) est aussi Conscience (chit).
Telle est votre nature réelle.
- Question : Mais penser est nécessaire, même pour la Réalisation.
- Maharshi : Ce « penser »-là a pour but d’éliminer toute autre pensée.
- Question : En raison de mon ignorance, je ne réalise pas l’existence-conscience absolue.

- Maharshi : Qui est le ‘je’ ? De qui est-ce l’ignorance ? Les réponses à ces questions suffiront à vous prouver que vous êtes déjà réalisé. Y a-t-il quelqu’un qui nie sa propre existence ? Ou bien qui affirme qu’il n’existait pas dans son sommeil ? Ainsi, la pure existence est admise. Cette admission implique aussi la conscience. Tous les hommes sont donc réalisés. Il n’y a aucun homme qui soit ignorant.
- Question : Oui, je comprends. Mais j’ai encore une question à poser. L’état de Réalisation est un état de non-désir. Si un être humain n’éprouve plus de désir, il cesse d’être humain.
- Maharshi : Vous admettez votre existence dans le sommeil. Vous ne fonctionniez pas alors. Vous n’étiez conscient d’aucun corps. Vous ne vous limitiez pas à ce corps-là. Vous ne pouviez donc rien trouver qui fût séparé du Soi.
Actuellement, à l’état de veille, vous poursuivez la même existence mais en la limitant au corps.
Cette limitation vous fait voir d’autres objets. De là naît le désir. Mais l’état sans désir du sommeil ne vous a pas rendu moins heureux que maintenant. Vous n’éprouviez alors aucun besoin. Vous ne vous sentiez pas malheureux parce que vous n’éprouviez aucun désir. Maintenant, vous éprouvez des désirs parce que vous vous êtes limité à cette forme humaine. Pourquoi tenez-vous à conserver ces limitations et à continuer d’éprouver des désirs ?
Et Shrî Bhagavân poursuivit : « Votre corps vous dit-il qu’il est là ? C’est certainement quelque chose d’autre, distinct de votre corps, qui est conscient. Qu’est-ce que c’est ?
Dites-vous que c’est le ‘je’, en pensant à l’ego qui s’élève en même temps que l’individu se réveille ? Qu’il en soit ainsi. Le corps n’est pas conscient. L’absolu ne parle pas. L’ego le fait. On n’aspire pas à la Libération dans le sommeil. L’aspiration s’élève seulement à l’état de veille. Les fonctions de l’état de veille sont celles de l’ego, lui-même synonyme du ‘je’. Découvrez qui est ce ‘je’. Si vous faites cela et que vous demeurez en tant que ‘Je’, tous ces doutes s’éclairciront ».
(Entretien 520 du 27-9-1938 avec Mr. Lowman, un visiteur australien qui semblait s’intéresser aux différents systèmes de philosophie hindouistes, avança qu’il croyait en l’unité, que le jîva [l’individu] vivait encore dans l’illusion, etc.)

« Chacun sait qu’il doit mourir un jour ou l’autre ; mais personne n’y pense sérieusement. Tout le monde a peur de mourir ; mais cette peur n’est que momentanée. Pourquoi avoir peur de la mort ? À cause de l’idée « Je suis le corps ». Tout le monde est pleinement conscient que le corps doit mourir et qu’une crémation suivra. Chacun sait aussi que le corps disparaît à la mort. En raison de l’idée « Je suis le corps », la mort est redoutée comme si elle était la perte de soi-même. La naissance et la mort ne relèvent que du corps ; mais elles sont superposées au Soi, créant l’illusion que la naissance et la mort sont en rapport avec le Soi.
Dans son effort à vaincre la naissance et la mort, l’homme s’adresse à l’Être suprême afin d’être sauvé. C’est ainsi que naissent la foi et la dévotion envers le Seigneur. Comment L’adorer ? La créature est si démunie et son Créateur si puissant. Comment L’approcher ? S’en remettre à Lui, à Ses bons soins, est la seule chose qu’elle puisse faire ; l’abandon total est le seul chemin. C’est pourquoi, l’homme s’abandonne à Dieu. L’abandon consiste à s’abandonner soi-même, et à renoncer à toutes ses possessions pour le Seigneur de Miséricorde. Alors que reste-t-il à l’homme ? Rien – ni lui-même ni ses possessions (1). Le corps, susceptible de naître et de mourir, ayant été offert au Seigneur, l’homme n’a plus besoin de s’inquiéter à son sujet. Naissance et mort ne peuvent plus dès lors engendrer la terreur. La cause de la peur était le corps qui désormais ne lui appartient plus. Pourquoi aurait-il encore peur ? Et où se trouve l’identité de l’individu pour qu’il soit encore effrayé ?
Ainsi le Soi est réalisé et la Félicité en découle ». (Ramana Maharshi, entretien 567 du 3 au 6 novembre 1938).

LE POUR-VOIR et les marxengelsistes et transhumanistes ARNm :

- Apparition et disparition des objets font l’objet d’une perception. Donc elles existent.
Nagarjuna répond à la Stance 21,11cd : « C’est sous l’effet d’un leurre qu’on voit des êtres apparaître et disparaître ». Bref, qui le dit ? Et c’est là qu’il importe de souligner l’écart entre l’erreur et l’illusion, car l’erreur une fois dénoncée et analysée, elle disparaît. Mais ce qui semble « immortelle », c’est l’illusion, qui sert à des transhumanistes tels les Zuckerberg Google a usiner des Metavers et des Matrix : le bâton brisé quand il est plongé dans l’eau, le ciel bleu, la croyance au ‘moi’, l’impression de voir des événements ou des êtres naître et disparaître, etc. TOUT SE PASSE COMME S’IL Y AVAIT UNE PRISON ENFERMANT NOS HABITUDES INVÉTÉRÉES TOUT CONFORT ET NOS PERCEPTIONS, ENTRE NOS PASSIONS ET NOS REPRÉSENTATIONS.

Stance 21,12 : « Un être ne naît pas d’un être. Un être ne naît pas d’un non-être. Un non-être ne naît pas d’un non-être. Un non-être ne naît pas d’un être ».
1 - Un être ne naît pas d’un être : il est inutile que ce qui est déjà réalisé naisse de nouveau (cela peut heurter l’habitude de la raison).
2 - Un être ne naît pas d’un non-être : un fils ne naît pas d’une femme stérile, quoique dans les temps actuels avec la PMA-GPA…
3 - Un non-être ne naît pas d’un non-être : ce qui voudrait dire que le nirvana n’a aucun sens car il tomberait dans la dualité en chaîne sans fin de causes et effets.
4 - Un non-être ne naît pas d’un être : sinon, la lumière qui est le non-être des ténèbres, naîtrait aussi des ténèbres.
Ainsi, l’illusion, l’artifice, le metavers provient que LE MENTAL FABRIQUE DES NOMS-LES-FORMES, ALORS IL FAUT ENSUITE LES FAIRE DISPARAÎTRE. Comme dit souvent Shrî Bhagavân dans ses exemple de l’écran de cinéma :
« Oui [pour l’existence des arbres, etc.]. C’est comme une séance de cinéma. La lumière est projetée sur l’écran et les ombres qui y passent donnent l’impression aux spectateurs d’une représentation de film. Et ce serait pareil si dans ce même film on montrait aussi des spectateurs. Celui qui voit et ce qui est vu ne seront alors rien d’autre que l’écran. Appliquez cela à vous-même. Vous êtes l’écran, le Soi a créé l’ego et l’ego a ses formations de pensées qui se manifestent comme le monde, les arbres, les plantes, etc., dont vous parliez. En réalité tout cela n’est pas autre chose que le Soi. Si vous voyez le Soi, vous trouverez le Soi en tout, partout et toujours. Rien d’autre que le Soi n’existe ». (Entretien 13a du 7-1-1935).
« EN RÉALITÉ, IL Y A LE « COMME SI » OU « COURS DES CHOSES », ET CHAQUE JIVA EST UN FILM ET EN MÊME TEMPS L’ÉCRAN OU SUPPORT POUR LA CONCRÉTISATION DES IMAGES DU MONDE QUI BOUGENT. GAME OVER.
Dans le « Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » du Soûtra du Cœur de la Connaissance transcendante (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi), il n’y a pas de Big Bang ou cause première, car comme dans L’EFFET SUCRES (ou dominos), chaque Instant est autant cause qu’effet car cet effet deviendra lui-même une cause : C’EST LE PRINCIPE ALCHIMIQUE AVEC LE THÈME QUI DEVIENDRA UNE VARIATION, QUI A SON TOUR DEVIENDRA UN THÈME-CAUSE, ET AINSI DE SUITE.
En tombant dans le big bangisme on tombe dans l’ontologisme (ou la « science humaine »(2)) et dans son contraire le nihilisme. Il n’y a pas non plus de « voie du milieu » car une fois éliminé les extrêmes, dont le nihilisme, le milieu s’annule de lui-même et ses extrêmes avec ! (Rien dans le Tout et tout dans le rien…) : AUCUNE POSSESSION, AUCUNE SAISIE DU GENRE PARCE QUE NOUS SOMMES DÉJÀ « COMME SI », OU CELA : « ”Un jour je m’éteindrai libre de toutes appropriation, le nirvana m’adviendra”. Prendre les choses ainsi, c’est le comble de la possession », dit Nagarjuna à la Stance 19,9 singé à ce hui par capitalisme en : « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux », car : « QUI DÉCLARE CELA ? », parce que cette déclaration implique l’immortelle dualité : possédant/non-possédant (les possédants étant ceux qui DONNENT au non-possédants ; à moins que les non-possédants fabriquent tout eux-mêmes, ce qui de nos jours semble irréalisable : le non-possédant ne va pas lui-même fabriquer de A à Z son ordinateur y compris sa puce de chez Intel, ni fabriquer lui-même son système d’exploitation genre Window ou son MacOS…). Le conte du « Vous ne posséderez…. » est la variation du Thème « pouvoir du peuple »


Notes.
1. PAS DE SAISIE :
SHUN : Peut-on atteindre la Voie [Tao ou Soi-Instant, la Réalisation de la Libération] et la Garder ?
- ZHENG : Vous ne pouvez garder votre corps, comment pourriez-vous garder la Voie ?
- SHUN : À qui est donc mon corps, s’il n’est pas à moi ?
- ZHENG : C’est une forme qui vous est fournie par le Ciel et la Terre. La vie ne vous appartient pas : c’est une harmonie qui vous est fournie par le Ciel et la Terre. La Nature ne vous appartient pas : elle vous est fournie par l’Univers. Vos descendants ne vous appartiennent pas : ils ne sont que mues confiées par l’Univers. C’est pourquoi vous marchez sans savoir où vous allez, vous vous arrêtez sans savoir où vous restez, vous mangez sans connaître les saveurs. Telle est la force du souffle Yang de l’Univers. Comment pourriez-vous posséder quelque chose ?
Lie Tseu (Liezi), Vè siècle avant J.C., Traité du Vide parfait, chapitre Présages célestes, partie 14, signifiant que l’ego n’est pas naturel et est la conséquence de cette condamnation à vivre : exister, synonyme de temps avec naissance et mort ! Et entre les deux : consommation consumation et surtout souffrance compensée par cette consommation qui engrosse l’oligarchie du Pour-Voir !

2. La connaissance par l’humain de sa nature humaine NE PEUT PAS ÊTRE UNE SCIENCE car toute science entre dans la dualité du sujet qui étudie son objet, ce qui implique le PARADOXE DE LA RÉALISATION DU SOI : rechercher sa propre identité - alors qu’on ‘EST’, ‘CELA’ DE TOUTE ÉTERNITÉ - est une impossibilité de ne jamais identifier le Seul Réel, parce que le Seul Réel est précisément ce qui, pour être sans copie, sans double, demeure réfractaire à toute tentative d’identification ou de possession. Comme le policier aussi voleur ne va pas entreprendre de se saisir de lui-même ; s’il le fait, ou non, c’est QU’IL S’AUGMENTE, IL AUGMENTE DONC SON MENTAL EN ESSAYANT DE LE CONTROLER, IL AUGMENTE AINSI SON EGO, EN IGNORANT DE PLUS EN PLUS LUI-MÊME, EN SE TOURNANT DE PLUS EN PLUS VERS L’EXTÉRIEUR À LUI-MÊME…
« En cherchant si le mental existe ou non, on s’aperçoit qu’il n’existe pas. C’est là le contrôle du mental. Autrement, si on admet l’existence du mental et qu’on cherche à le contrôler, cela équivaut à obliger le mental à se contrôler lui-même, à l’instar d’un voleur se transformant en policier pour procéder à sa propre arrestation. De cette manière, le mental continue à subsister, mais échappe à lui-même ». (Ramana Maharshi, entretien 43 du 28-3-1935).
Vouloir « contrôler le mental » est l’équivalent de vouloir « sortir de l’Univers » pour l’examiner et le contrôler, COMME SI l’Univers était un objet extérieur, alors que l’Univers est DANS le mental : l’Être est l’Univers Lui-même. Où peut-il être ailleurs ?
 
 

Dernière mise à jour : 14-12-2021 23:53

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