« Vous pensez ne pouvoir obtenir le bonheur que par le contact avec quelque chose qui est séparé de vous [parce que sans les pauvres ou la dualité winners-losers ou Dedans-Dehors, vous n’êtes rien]. Mais ceci n’est pas la Vérité. La Félicité [Ananda] est la nature même du Soi. Le bonheur que vous tirez d’autre chose [du Dehors] fait partie du bonheur du Soi [évidemment puisque Tout est dans Tout : Fractal et dans le mental ou la conscience], mais ce n’est pas le bonheur complet. Tant qu’il vous faut un objet au Dehors (pour être heureux) l’incomplétude se fait sentir [principe de la démocratie reposant sur les conflits d’intérêts, qui est condamnée à la frustration par ses propres limitations].
Quand on ressent que seul l’Atman [le Soi ou Instant] est présent, le bonheur permanent demeure.
Si vous vous trouvez dans un état qui vous procure l’Atman, à ce moment précis, vous plongez effectivement dans l’Atman. C’est en raison de ce plongeon dans l’Atman que vous obtenez la Félicité de l’Atman. Cependant, en adhérant à des pensées incorrectes, vous attribuez (la cause de) l’Ananda à des causes extérieures. Quand vous expérimentez l’Ananda, vous plongez dans l’Atman sans le savoir.
La réalité de notre propre nature véritable, laquelle est l’Atman [le Soi], est qu’elle est unité totale et non divisée [et ce n’est pas la « république » grégaristique… socialiste…]. L’Ananda est notre propre Réalité. C’est ce que vous êtes. Si vous plongez, en toute connaissance, dans l’Atman, avec la conviction née de cette expérience, alors vous connaîtriez l’état du Soi ».
[…]
Ce qu’on appelle bonheur c’est simplement la nature du Soi. Le bonheur et le Soi ne sont pas différents l’un de l’autre.
Seul le bonheur du Soi existe ; cela seul est Réel. Il n’est pas en ce monde un seul objet capable de procurer le bonheur. Nous croyons tirer notre bonheur de ces objets en raison d’un manque de discernement et une incapacité à déterminer ce qui est correct [aviveka]. Quand le mental est externalisé, il expérimente la souffrance. En vérité, chaque fois que nos (pensées) désirs trouvent satisfaction, le mental retourne à sa source et vit le seul bonheur-Soi. Voilà comment l’activité mentale erre sans repos [comme un travailleur du chapeau juif ou du mental juif] : elle émerge du Soi et l’abandonne, puis (après un temps) elle retourne dedans ».
(Padamalai, qui signifie « une guirlande pour Padam », au sens littéral de « pied », ici synonyme du Soi comme Cendrillon trouve « chaussure à son pied » ; Padamalai est une œuvre de Muruganar (1890-1973), un des proches disciples éveillés de Ramana Maharshi.


Qu’est-ce que c’est, l’ignorance ?
L’oubli du Soi. Padam est le Soi ou la Conscience infinie qui engendre la PANique des ignorants et devant laquelle ils reculent mentalement, la croyant être un vide.
Padam tourmente ceux qui succombe à la loi de succion, mais apporte la joie à ceux dont le cœur possède le sens du mot Amour-Gratuité, c’est-à-dire À L’INSAISISSABLE, AU « GATE GATE PÂRAGATE PÂRASAMGATE BODHI SVÂH » (ALLÉ, ALLÉ, ALLÉ AU-DELÀ, ALLÉ COMPLÈTEMENT AU-DELÀ, L’ÉVEIL, AINSI).
AMOUR-GRATUITÉ ne s’entend pas comme actuellement dans ce monde matérialiste où ce sont les objets, l’argent ou le Dehors qui impliquent seulement LE CORPS OU MENTAL, mais Amour-Gratuité qui implique également LA NON-SAISIE DES OPINIONS ET CONCEPTS. En tant que telle : Amour-Gratuité désigne la RENONCIATION OU PUTRÉFACTION TOTALE du mental, plutôt qu’une simple disposition à rejeter ouvertement les possessions personnelles matérielles.

TOUT CE QUI EST POUVOIR SE RÉSUME À UN SEUL MOT : ÉGOCENTRISME. À Y AJOUTER SA VARIATION : LA « VALEUR ».

SILENCE, PAIX, JNANA [Connaissance, sagesse], SONT L’ARME ABSOLUE QUE RIEN N’AFFECTE JAMAIS.
SAVOIR, POUVOIR, OSER, SE TAIRE.
ETRE SOI-MÊME : Petit Soleil qui rayonne là où il passe, et là où il se fait RAYONS.
C’est le RECUL par rapport à l’autre, par rapport au Dehors qui n’existe pas ; ne pas se laisser faire à son jeu, être IMMUNISÉ et en même temps OSER AIDER.
Exemple : prendre un morceau de plante, et la mettre dans l’eau pour donner naissance à des racines, puis la mettre en Terre ; il poussera ainsi une nouvelle plante.
La plante est ELLE-MÊME partout où il y a de la Terre, de l’Humidité et de la Lumière.
Avec le règne animal, cela devrait être possible : prendre un bout de chair, le planter dans de la “ Terre ”, et il se formera un autre animal ; idem avec le règne minéral. Mais on ne sait pas (encore) faire cela à ce hui !...

« REMONTEZ, DONC, AU BIG BANG OU CAUSE ULTIME DU ‘JE' OU DE CE QU’ON APPELLE À CE HUI : « PERSONNALITÉ » (comme sa sonorité l’indique : personne-alité : dans son lit, du flux de la rivière, dans son jus, dans ses pompes). ALORS LA PAIX VÉRITABLE SERA DE NOUVEAU. C’est aussi simple et aussi vivant que cela.