Dororo どろろ
Site de Dororo : http://www.dororo.jp/
Dororo chanté et en dessin animé NB de 1969 :
http://www.youtube.com/watch?v=07cyiNcvMYY
Film de 2007, de Akihiko Shiota, tiré d’un manga « Dodoro », un des mangas essentiels de Tezuka Osuma (Astro le petit robot).
Tezuka Osuma
http://ja-f.tezuka.co.jp/manga/sakuhin/m060/m060_01.html
Sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Osamu_Tezuka
Cette histoire n’est pas si simple que ça à cause de la loi « cause et effet » : En 3048 (de quelle chronologie ?) dans une région la plus à l’Est une guerre se déroule depuis plusieurs années, et cela commence par un homme (Daigo Kagemitsu) blessé de plusieurs flèches dans le dos et pénétrant dans un temple pour demander à 48 démons le pouvoir de diriger le monde. (Pour moi les démons ici correspondent aux Élémentals ou Esprits ou forces de la Nature chez nous. On écrit Élémentals au pluriel et non Élémentaux)
Kagemitsu va bientôt être père, et pour avoir ce pouvoir il va donner 48 parties du corps de son fils aux 48 démons. En retour il reçoit la foudre dans sa tête, comme une batterie qui se chargerait, ou plutôt comme un super électrochoc !
On ne sait pas pendant presque les 3/4 du film ce qu’il devient, et Le film fait un bond de 20 ans dans le futur pour aborder le fils de Kagemitsu : Hyakkimaru (joué par Tsumabuki Satoshi), possédant des membres comme « artificiels » (voir plus bas) notamment des avants bras en forme de sabre. Il tente de les récupérer ou de les rendre « fixe » ou réel auprès des démons. Bref le jeune homme est vraiment handicapé, car 48 morceaux à rendre réel ça fait beaucoup !!!
Beaucoup de trucages pour les différents monstres qui apparaissent au cours du film. Trucages faisant par moments trop digitaux, et ridicules à mon goût. Le cinéma est avant tout l’image, mais à tout montrer ces caricatures de monstres et les parties du corps remplaçables de Hyakkimaru, c’est kitsch, vulgaire et ça enlève le Merveilleux. Il aurait fallu traiter ça à la Karel Zeman (gravures animés et mélange d’acteurs réels, une merveille !)
Une séquence avec Hyakkimaru et Dororo aux prises avec une gros lézard à grande langue passe à peut-près à mes yeux, et il y a un petit côté comique de la part du lézard qui s’amuse avec eux.
Tsumabuki Satoshi Official Web Site : http://www.horipro.co.jp/hm/tsumabuki/index.php
Ce n’est que 10 minutes environ plus tard dans le film, et cela raconté par un vieux musicien, que nous voyons un magicien récupérer un panier voguant sur un cours d’eau, et dedans : un bébé, ou plutôt une partie de bébé. Cela ne vous rappel rien ? Moïse, mais il n’est pas le seul a avoir été sauvé des eaux ! Le Magicien le soigne, récupère des membres sur des cadavres d’enfants ( Frankenstein !). Il fabrique à partir de ces membres de « l’eau de vie » (l’eau de mort étant les cadavres) en faisant circuler de l’électricité au travers (Frankenstein ! mais Edward aux mains d’argent aussi ! Et évidemment Astro le petit robot !). La symbolique « eau de mort et eau de vie » se retrouve dans beaucoup de contes et semble universelle car fondamentale !...
La séquence de création des membres provisoires du bébé est touchante et émouvante, comme savent le faire les Japonais des choses simples et naturelles. Tout comme est émouvant le bébé devenu adulte : Hyakkimaru, lequel essaye de sauvez son second père-mère le magicien devenu vieux et mourant.
Pour « fixer » ou récupérer son vrai corps, Hyakkimaru devra tuer les 48 démons avec la lame de son bras gauche (Edward aux mains d’argent), et a chaque démon tué la partie que le démon lui a volé lui sera rendu. Au cours de son périple il rencontre une jeune voleuse : Dororo (joué par Kou Shibasaki). Son rôle est joué de manière amusante.
Je trouve la chronologie du film brouillonne et avec des flash-backs hésitant pour la compréhension du spectateur, et on ne montre pas ce que devient le père de Hyakkimaru, quelques allusions à sa cruauté y sont faites ici et là mais ça vient comme des cheveux sur la soupe : c’est comme ajouté après coup dans le scénario, donc ça ne peut prendre avec le reste du film.
Ah non, vraiment une chronologie invraisemblable avec une séquence du père 1 heure et demie après le début du film lors du périple de son deuxième fils !? (Il a donc un frère: Tahoumaru, et donc il faut s’attendre à une rivalité entre les deux, plus leur père) Allez, trois étoiles seulement... Et puis le réalisateur montre tout ! Même la télépathie... faut le faire ! Dommage, je m’attendais à mieux car c’est sympa dans l’ensemble. Et puis vers le dernier quart du film l’ingénierie complexe du Yin et du Yang devient intéressante, émouvante... Je ne peux que vous conseillez de regarder ce film jusqu’à sa fin, et parce qu’il y a une jolie bande son par endroits.
Il paraît qu’il va y avoir une suite...
Dernière mise à jour : 13-04-2008 21:55
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