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Byousoku 5 centimeter Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 28-04-2009 02:00

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Publié dans : Flash sur films, Sommaire films du Japon

Tags : Amour, Byousoku 5 centimeter, Films, Japon

 
Byousoku 5 centimeter
Byōsoku Go Senchimētoru
秒速5センチメートル


J’espère voir apparaître ton sourire quelque part...
Si l’on pouvait tout recommencer, je resterais toujours à tes côtés...
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Byousoku_5_centimeter
Site officiel : http://5cm.yahoo.co.jp/
http://www.animeka.com/animes/detail/byousoku-5-centimeter.html

Dessin animé japonais de 2007, de Makoto Shinkai, présenté hors compétition au Festival du Film d’Animation d’Annecy en 2008.
Le titre se réfère à la vitesse de chute des pétales de cerisier, et l’histoire est consacré au thème de deux êtres qui vont se retrouver après une longue séparation.
 
A ne pas manquer, tant la magie visuelle dans une sorte de lyrisme opère dès la première seconde : du vrai eyes candy !
Les première secondes nous entraînent sous une neige de pétales de cerisiers en fleurs, où une petite fille et un petit garçon discutent. La réalisation est habile et joue avec les ombres et les couleurs de lumières, et les profondeurs dans le plans. Le garçon s’appelle Takaki Tohno et son amie d’enfance : Akari Shinohara.
 
 
Le graphisme fait partie d’un certain style japonais : emploi de décors certainement exécutés à partir de prises de vues réelles ou travaillés à partir de tirages photos, tout comme l’animation, car elle est trop proche de la réalité mais habilement rythmée et retravaillée. L’emploi du Rotoscope est intéressante mais s’éloigne trop du dessin pur. Les décors sont ici hyper-réalistes avec perspective de chez perspective, dû à la convention de représentation à la mode actuelle ; je reste perplexe devant ce genre de traitement pictural trop « photographique », et trop « accrocheur » pour l’œil. A l’école de dessin où j’ai étudié pendant quatre ans, j’avais un ami qui peignait aussi fidèlement la réalité que les décors du dessin animé. Il utilisait la gouache et la peinture à l’huile aussi bien sur papier que sur toile, avec une virtuosité étonnante ; malheureusement son génie a été stoppé : il s’est donné la mort plus ou moins accidentellement à l’âge de 20 ans. Il était aussi un champion de la géométrie et de la perspective. Tellement doué que............
 
 
La narration se poursuit entre les deux héros éloignés l’un de l’autre : depuis son emménagement à Tokyo, Akira écrit à Tokyo à Takaki, comme s’il recevait les mots directement dans le cerveau. La bande sonore : un piano qui égrène une mélodie de style accompagnement de musique pour film muet, dans une action langoureuse. Un jour est transféré dans sa classe. Ils sont encore tout petits et chétifs, comme le dit Akari, cela fait rire et se moquer les autres élèves de leur classe. Takaki n’a pas peur de ses sentiments envers Akari.

Je trouve un peu difficile de suivre, à cause du mélange de chronologies, et de la narration décrite plus que parlé directement par les personnages. Makoto Shinkai sait créer des ambiances, notamment avec les éclairages très travaillés. Bravo.
J’ai mis une saisie d’écran de la sacoche standard de l’écolier japonais, que l’on retrouve dans tous les dramas, jusqu’aux dessin animés comme Un été avec COO.
 
 
Cette narration raconté plus que parlé dégage un charme irrésistible, une poésie enfantine et pure, comme l’amour que doivent se porter Akari et Takaki. Une pureté renforcée parce qu’ils sont éloignés l’un de l’autre, qu’il neige (comme il tombait au début les pétales de cerisiers), et que cela créé des retards de trains puisque la situation de la chronologie de Takaki se passe dans des chemins de fer, avec hélas des retours arrière qui à mon goût rompent la fluidité du film. (Les annonces de la « SNCF japonaise » n’arrêtent pas de s’excuser du retard des trains à cause des chutes de neige ; ils sont plus polis et plus attentionnés que les agents de la SNCF française !)
C’est donc un peu le parcours du combattant dans la banlieue japonaise pour Takaki : il doit rejoindre la station où l’attend Akari. A cause de la neige, un train où se trouve Takaki doit stopper un moment (deux heures). Bien-sûr on s’excuse encore et encore.
 
 
Sacoche d'un écolier, modèle japonais
 
Finalement Takaki retrouve Akari, qui attendait désespérément, toute seule dans une petite salle chauffée de la station de chemin de fer. Une fois la station fermée Akari et Takaki se retrouvent sous la neige, et c’est là que le garçon risque un baiser. A ce moment là il a l’impression de saisir l’éternité... Ils ont trouvés tout de même une cabane pour passer la nuit ensemble. Ils se séparent au matin : Takaki prend à nouveau un train. Cela constitue la première partie (25 minutes) du dessin animé : Extrait de la fleur de cerisier.

Dans la deuxième partie les deux adolescents observent un levée de Soleil. Puis vient le titre : les Cosmonautes. Toujours des décors avec une lumière unique, qu’on ne trouve dans « presque » aucun dessin animé, sauf chez Paul Grimault et dans le chef d’œuvre Animal Farm.
 
 
 
On retrouve donc Takaki s’exerçant au tire à l’arc. Il semble avoir pris de l’âge et Akari un peu moins. Évidemment, tirer à l’arc pour un garçon ça semble aller de soi, mais pourquoi pas aussi une fille... Pour rester dans le ton de la première partie, Akari reprend le récit de sa rencontre avec Takaki, ce qui amène encore des retours en arrière, avec le pourquoi Takaki déménage (à cause du travail de ses parents).

La troisième partie est de plus en plus hyper-réaliste. On y retrouve la « neige » des pétales de cerisiers en fleurs et les voix de chemin de fer. Les deux héros semblent maintenant adultes (Takaki fume et boit trop de canettes de produits peu naturels). On replonge dans la grisaille d’un temps neigeux sur la capitale japonaise, les deux héros sont chacun dans un lieu différent. Cette partie se fini tristement, ou avec un serrement au cœur.
 
 
 
Quatre étoiles pour ce superbe dessin animé proche du chef d’œuvre, mais qui m’émeut nettement moins qu’un été avec COO, car trop proche de la réalité et de sa société de consommation et avec trop de bidouillage digital. Pourtant la poésie passe dans cette étrange relation amoureuse à distance, on peut même avoir des pincements au cœur en voyant les deux héros si tendres et si originels. C’est plus une question de goût car Makoto Shinkai sait mettre beaucoup de poésie dans cette réalité. Je tique seulement sur l’hyper-réalisme apporté par l’informatique. L’animation est superbe sans être extraordinaire, mais Makoto Shinkai sait animer ou faire animer le moindre souffle de vent et la moindre loupiote, et des ciels à la Turner ; encore une fois bravo. Le côté « puppets » de ses héros est très beau. Enfin, je préfère nettement la première partie, elle est lyrique par la fragilité de ces deux êtres qui arrivent difficilement a se rencontrer.

M. Roudakoff
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Dernière mise à jour : 28-04-2009 02:47

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