REFRAIN : La « Raison » suivant la mode des riches perruques poudrées du 18è siècle français des loupiotes : L’humain se construit ses opinions à la façon d’un carrelage de carreaux noirs et blancs des geôles de grosses obédiences francs-maçonniques. C’est pourquoi la paix vendue par tous les régimes étatiques et leurs réseaux est le même leurre que le
« pouvoir du peuple », car il ne peut y avoir deux humains qui puissent vivre la même série d’événements, ou vivre le même événement de façon identique. Chaque être humain est dans sa façon de sentir, de penser, le résultat de la vie, de sa vie à lui.
Il est fabriqué, conditionné, moulé dans un cadre sensible, social, temporel. Il n’est pas libre. Ce qu’il appelle
« liberté », ce n’est que le droit de rechercher le conditionnement qui l’arrange le mieux, dont il jouit le plus, ce qui n’est pas possible sans contredire ce qui convient à l’Autre.
Résultat : de perpétuels conflits, entre individus, classes et nations, et certains vont appeler ça
« démocratie » ! La démocratie ainsi construite sur les conflits d’intérêts est condamnée à la frustration permanente par ses propres limitations ; elle est stérile par essence.
Ainsi, RE-trouver l’état du Sentier des Eaux Primordiales : par domination du temps et de la matière qui sont seulement OBJETS, et que le Sujet qui EST (et non comme maintenant un unique avoir et une acquisition) est naturellement au-delà du temps-objet et de l’espace et donc du mouvement, comme l’enseignent les Anciens. Pas de conscience sans objet ni d’objet sans conscience ce qui implique un troisième état au-delà du sommeil profond (sans rêve) et ÉTAT NATUREL….que nécessairement Nous avons toujours été ; comment pourrait-il en être autrement ?.
Pourquoi le ‘je’ du réveil se sent-il imparfait et réclame sans arrêt ceci ou cela ? Parce que celui qui se sent imparfait n’est qu’un
« rejet sauvage », une différenciation de l’Infini, une séparation d’avec la Conscience infinie (
« l’espace » toujours Ici et Maintenant).
SIMPLE : Nous devons simplement évacuer les vieilles tendances qui nous habitent. Quand ces tendances-objets sont abandonnés, la Conscience infinie resplendira, seul =
« Idiotès » (comme l’exprimait Ernst Mach : « L’Univers est un être unilatéral dont le complément en miroir n’existe pas, du moins Nous est inconnu », cité par R. Callois, dans
Cohérences aventureuses, p.243).
Ici et Maintenant, le sans Dedans-Dehors, le sans limites, le Réel étant toujours Réel, comment le réaliser ? De plus en plus depuis l’ère industrielle l’humain réalise l’irréel : il considère comme réel ce qui est irréel. Donc quand on creuse un puits, on enlève la terre qui remplissait l’espace, mais cet espace est toujours ICI ET MAINTENANT, comme dans un TROU il n’y a rien d’autre que le TROU, donc pas de Trou à voir ou à
« enlever », à améliorer, à POUR-VOIR (l’oeil physique de l’obscénité du monde, l’oeil physique du voyeur, du possesseur comme sur le billet de 1 dollar, l’oeil physique de l’informatique nécessairement du capital qui veut tout contrôler, tout posséder, tout administrer).
POUR-VOIR : LE MONDE ? Pourquoi apparaît-il ?
« À qui apparaît-il ? Vous le voyez et alors il existe. Existe-t-il indépendamment de celui qui le perçoit ? [comme le temps : existe-t-il sans une personne pour le voir ?] Vient-il vous dire :
”J’existe” ? Quelle est la preuve de son existence à part le fait que vous dites le percevoir ? » (
Ramana Maharshi au jour le jour, 15-6-1946).
Qui a demandé à certains et certaines de plaider la cause du monde ?
Car ce qui n’est jamais allumé n’exige pas qu’on l’éteigne, et « Dieu créa l’homme ; et l’homme créa Dieu. Ils sont tous deux les créateurs des noms et des formes. Mais en réalité, ni Dieu ni l’homme n’ont été créés ». Ramana Maharshi, entretien 264, du 20 octobre 1936.
Idem dans le
Soûtra de la Liberté inconcevable :
- Les êtres animés non plus ne meurent ni ne renaissent.
- Il doit y avoir longtemps, dit Shâriputra, que vous avez atteint l’insurpassable Éveil authentique et parfait.
- J’en suis à l’insurpassable Éveil authentique et parfait comme vous, révérend Shâriputra, à redevenir un être ordinaire.
- Il ne saurait être question que je redevienne un être ordinaire !
- Il ne saurait non plus être question pour moi, s’exclama la Déesse, d’atteindre quelque insurpassable Éveil authentique et parfait que ce soit ! Pourquoi ? Parce que l’Éveil ne se trouve nulle part. Nul ne peut donc l’atteindre.
[…]
- Oui, bien que je n’aie rien atteint !
- De même en est-il pour les bouddhas et les bodhisattvas, dit-elle : il n’y avait rien à atteindre, et ils l’ont atteint.
Ou bien : « Le bodhisattva qui s’adonne au non-Éveil s’éveille à l’Éveil des Éveillés.
Pour-Voir quelque chose il doit y avoir quelqu’un qui voit. Sans l’oeil, peut-il y avoir la vue ? Cet Oeil est le Soi, l’Oeil infini.
La forme et l'informe de Dieu dépendent de la conception que l'ego a de lui-même.
Si le Soi est avec forme, Dieu et le monde le seront aussi. Si un être soi-même informe, comment et par qui leurs formes peuvent-elles être vues ?
Peut-on voir sans yeux ? Le Soi est l'œil, l'illimité, l’Infini.
Cela fait référence aux jnani [celui qui a réalisé le Soi], qui, bien qu'ayant un corps, semblent eux-mêmes être sans corps et sans forme, et ne peut donc pas voir Dieu, ni en fait rien voir de façon formelle. L'ajnani (le non-réalisé), se percevant comme un corps, prend Dieu aussi pour un corps et l'adore dans toutes sortes de représentations matérielles et formelles.
Il n’en reste pas moins que même celui perçoit tout à travers son propre Soi sans forme, que nous avons accordé être les seuls voyants, la seule connaissance; il y a | l'Œil sans limites. Ceux qui condamnent le culte des idoles [les Hébreux-Juifs] oublient qu’ils adorent eux-mêmes des symboles et des icônes matériels et attribuent à Dieu formes, dimensions, positions, voire sentiments [surtout la politique chez les Hébreux-Juifs le ”peuple élu” une forme politique par excellence] et perceptions sensorielles exactement comme ils le font pour eux-mêmes. N'ayant aucune expérience ou conception d'un sans forme esprit omniscient, ils se sentent littéralement perdus à l'idée d'adorer quelqu'un, une chose non représentée dans une forme. Dieu apparaît donc selon le degré de réalisation de soi [de sa propre Nature, de son propre Éveil authentique].
« Peut-il y avoir une vue sans yeux ? », signifie que sans conscience il ne peut y avoir aucune connaissance de quoi que ce soit, tout comme sans lampe aucun des objets présents dans une pièce sombre peuvent être vus. Peut-il y avoir un monde pour un homme inconscient ?
(Quatrième strophe de Ulladu Narpadu, composé par Ramana Maharshi)