Un exemple du « N’EST PAS X », dans le Soûtra du Diamant, V, à propos du Libéré vivant, le Tathagata :
« Dis-moi, Subhûti, peut-on voir le Tathagâta dans les marques d’excellence qui le parent ?
- Certes non, Bienheureux, on ne verra pas le Tathagâta dans les marques d’excellences qui le parent. Pourquoi ? Parce que, comme l’enseigne le Tathagâta, ce qu’on appelle
”marques d’excellence” ne constitue nullement des marques d’excellences ».
À ces mots, le Bienheureux répondit au vénérable Subhûti : « Subhûti, tout ce qui comporte des marques est trompeur. Tout ce qui est dépourvu de marques ne recèle aucune tromperie. Ce n’est donc pas à ces marques que l’on reconnaîtra le Tathagâta, car dans ce qu’on appelle
”marques” on ne trouvera rien de tel que des
”marques” ». (Soûtra du Diamant, V).
Principe du
”N’EST PAS X” : revient à dire que les choses ne sont que des désignations, des pointages sur les choses, de simples imputations nominales (en tibétain :
tha-snyad), elles sont dépourvues d’être en et par soi,
ELLES NE SONT PAS POSSÉDABLES PAR LE MENTAL, ON NE DOIT PAS EN FAIRE UNE VALEUR POSSÉDÉE (genre
”valeurs de la république” ou
”ordre républicain”, tous concept de Saisie, de Pour-Voir) :
L’explication est très simple et évidente : afin d’enseigner quelque chose, un concept ou une coagulation, un ”fixe” est nécessaire, mais, si le concept ou le fixe en vient à être saisi ou devient une COAGULATION, quelque chose de CONCRET, alors l’enseignement lui-même en est invalidé. Par conséquent, le concept ou coagulation qui vient d’être créé doit être immédiatement détruit.
(GRAND PRINCIPE ALCHIMIQUE DU FIXE ET DU VOLATIL).
Les termes : ”Vide”, Conscience ou Vérité absolue, ont les mêmes inconvénients faisant tomber dans le mondialisme ou dans le WINNERISME À L’ANGLO-SAXON. D’où la préférence universelle du « N’EST PAS X », sur lequel l’imagination de l’ego créatrice d’IMAGES, et de symboles, a peu de prise ou de loi de succion, comme une sorte de PONT entre les concepts spatio-temporels et une XIÈMME DIMENSION, comme une sorte de SIGNIFIANT….
Comparable au sens du mot FLÉAU, de la balance ; comparable au TROU : la vision de la VÉRITÉ ne peut se faire que dans le TROU, et comme dans un Trou il n’y a rien d’autre que le Trou, donc pas de Trou à voir. Le Trou symbolise le
« Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » du Soûtra du Diamant (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi).
Le FLÉAU TUEUR DE L’OPINION…..
N’EST PAS X, chez
Ramana Maharshi où il enseignait habituellement que le monde est irréel, mais remarquait occasionnellement que le monde peut être considéré comme réel par celui qui SAIT QUE CE MONDE N’EST QU’UNE
MANIFESTATION, OU UNE APPARENCE, UN « COMME SI », AU SEIN DU Soi, plutôt qu’une entité physique réelle, au DEHORS COMME SI L’UNIVERS ÉTAIT AU DEHORS DU SUJET OU OBSERVATEUR PERCEVANT À TRAVERS SON MENTAL ET SES CINQ SENS : UN MONDE TOUJOURS CHANGEANT QUE CERTAINS EGO AU GROS POUR-VOIR RÊVENT DE FIXER, DE COAGULER ; LE MONDE DU SIGNIFIANT; signifiant le POUR-VOIR pour eux, signifiant le TOUT CONFORT (winner).
Ce monde est celui des PHÉNOMÈNES (fantôme, spectre-spectacle).
Une table, une chaise, les étoiles, des atomes, SONT DES OBJETS, SONT DES PHÉNOMÈNES, nécessairement liés au POUR-VOIR de voir ces choses QUI PARAISSENT. Ainsi les objets font la partie de ce monde des phénomènes. Ce monde est alors comme les images projetées sur l’écran de cinéma ou tout autre support : elles forment une histoire, et ON Y CROIT, on arrive à comprendre l’histoire, la séquence de plans qui se succèdent accordés entre eux, qui font que TOUT SE TIENT,
TOUT COLLE (Eau de Mort-Colle de Nephtys et d’Osiris). Tout colle, comme :
« Quand une magie parle toutes les magies parlent, que une se tait toutes se taisent ».
On y croit : ce monde
SEMBLE cohérent seulement d’après le POUR-VOIR, avec la différence entre ce Pour-Voir par les cinq sens du mental, et SELON LE CONVENTIONNEL qui fabrique
« une table » : vous voyez cette table, mais vous n’en voyez qu’une partie dans l’INSTANT, pourtant, par l’INCONSCIENT COLLECTIF vous admettez que cette table est COMPLÈTE et vous ne pouvez qu’admettre que vous n’en voyez qu’une partie à l’Instant précis. Certains, les Sujets, vont appeler ce Pour-Voir à l’Instant précis :
object-Objectif ; ils vont alors parler de
« science » (objective), laquelle ne traite pas seulement de Pour-Voir, mais d’OBJETS par la dualité SUJET-OBJET.
En ce qui concerne un Atome-Objet, vous n’en voyez ni le dos ni la face avant. Pourquoi aurait-il la même propriété que la table, ou la chaise ?
PARCE QUE L’ATOME EST UN (semi) OBJET POUR LE MENTAL :
« Dans la réalité, il ne peut exister de plus petits grains de Matière insécables, de corpuscule isolé qui serait un volume Euclidien. Ni à l’opposé un plus grand volume Euclidien qui serait la plus grande sphère possible contenant la totalité cosmique nageant dans un espace à l’infini ». (D’après Jean Coulonval, Synthèse et Temps Nouveaux). Le point focal ou CENTRE du X ne subit plus la loi de cause et d’effet et son POUR-VOIR, son Dedans-Dehors sa SAISIE.
Sans Objet, pas d’expérience, Sans cause, que se passe-t-il alors ? Il se passe que l’UTILITARISME disparaît….
C’est là qu’entre en piste du phénomène un autre phénomène appelé
« IGNORANCE ».
« Sans conscience, le temps et l’espace n’existent pas. Ils n’apparaissent que dans la conscience. Celle-ci est comparable à un écran sur lequel ils sont projetés en tant qu’images qui bougent comme au cinéma. La Conscience absolue est notre nature réelle ». (Ramana Maharshi, entretien 199 du 10-6-1936).
Même entretien : « Savez-vous que vous êtes ignorant ? La connaissance de l’ignorance n’est pas de l’ignorance.
Toutes les Écritures ont pour seul but d’inciter l’homme à rechercher s’il y a deux consciences.
L’expérience de chacun prouve qu’il n’existe qu’une seule conscience. Cette conscience peut-elle se diviser en deux ? Y a-t-il une quelconque division ressentie dans le Soi ?
En se réveillant, on se retrouve identique à ce que l’on était dans le sommeil. C’est l’expérience de chacun. La différence réside dans la recherche, la manière de voir. Tant que vous vous imaginez être le spectateur distinct de l’expérience, cette différence apparaît. Cependant, l’expérience prouve que votre être est le même à travers tous les états [le scribe de la page souligne].
- Q. : D’où vient l’ignorance ?
- M. : Il n’existe rien de tel que l’ignorance. Elle ne se produit jamais. Chacun de nous est la Connaissance même. Seulement, la Connaissance ne brille pas facilement. Quand l’ignorance est dissipée, la sagesse, qui est toujours là, se révèle. Rappelez-vous l’exemple du collier, supposé perdu, mais resté autour du cou de la femme ; ou celui des dix individus insensés, chacun oubliant de se compter et ne comptant que les neuf autres. De qui est-ce la connaissance ou l’ignorance ?
- Q. : Ne pouvons-nous pas procéder de l’extérieur vers l’intérieur ?
- M. : Cette différence existe-t-elle vraiment ? Ressentez-vous la différence – extérieure et intérieure – dans votre sommeil profond ?
Cette différence n’existe que par rapport au corps et apparaît avec la conscience du corps (la pensée ‘je’).
Le prétendu état de veille n’est lui-même qu’une illusion.
Tournez votre attention vers l’intérieur, alors le monde entier sera empli de l’Esprit suprême.
On dit que le monde est illusion. L’illusion est en réalité Vérité. Même les sciences physiques font remonter l’origine de l’Univers à une matière primordiale – subtile, extrêmement subtile.
Dieu est le même pour ceux qui disent que le monde est réel et pour ceux qui soutiennent l’inverse.
Ce n’est que leur perspective [leur POUR-VOIR]
qui diffère. Vous n’avez pas besoin de vous engager dans de telles discussions. Le but est le seul et le même pour tous. Tendez vers lui.
En fait, L’IGNORANCE N’EXISTE PAS = « …cherchez qui ne réalise pas et ce qu’il ne réalise pas. Alors il vous sera évident que l’avidyâ (l’ignorance) n’existe pas ». (Ramana Maharshi, entretien 289 du 30-11-1936).
AUCUN OBJET N’EST OBJECTIF (ou stable) : « ce qui apparaît (nouvellement) doit aussi disparaître, ce n’est pas permanent. Le Soi n’apparaît jamais et ne disparaît jamais, il est donc permanent » (Ramana Maharshi, entretien 363 du 20-2-1937).
«
”Yâ na vidyate sâ avidyâ” (ce qui n’existe pas est l’avidyâ [l’ignorance]).
L’ignorance est donc un mythe. Si elle était réelle, comment pourrait-elle périr ? Son existence est illusoire, donc elle disparaît ». (Ramana Maharshi, entretien 496 du 9-6-1938).
Si l’Atome est un objet comme une table, une chaise, L’EGO EST LE SUPER OBJET : PEUR, DOUTES, SOUFFRANCE, SONT AUTANT D’OBJETS :
« Ils sont l’ego. Si l’ego s’en va, ils s’en vont avec lui. L’ego lui-même est irréel. Qu’est-ce que l’ego ? Cherchez. Le corps est dépourvu de conscience et ne peut pas dire ‘je’. Le Soi est pure conscience et non duel. Il ne peut donc pas dire ‘je’ non plus. Et personne ne dit ‘je’ dans le sommeil.
Qu’est-ce que l’ego alors ? C’est quelque chose d’intermédiaire entre le corps non conscient et le Soi. Il ne se trouve pas en un endroit précis. Si on part à sa recherche, il disparaît,
tel un fantôme.
Prenez le cas d’une personne qui s’imagine apercevoir quelque chose dans la pénombre ; cela peut être un objet de couleur foncée. Si elle regarde de près, elle ne voit aucun fantôme, mais quelque objet sombre, tel qu’un arbre ou un pilier. Si elle ne regarde pas de près, elle apercevra un fantôme qui déclenchera en elle la terreur. Il est donc nécessaire de regarder de près pour que le fantôme disparaisse.
En fait, le fantôme n’a jamais été là. C’est la même chose pour l’ego. C’est un lien intangible entre le corps et la pure conscience. Il n’est pas réel. Tant qu’on n’y regarde pas de près, il ne cesse de causer des ennuis. Mais dès qu’on le recherche, on se rend compte qu’il n’existe pas.
Voici une autre illustration. Dans un mariage hindou, les festivités durent habituellement cinq ou six jours. Un étranger fut pris pour le garçon d’honneur par des amis de la mariée qui le traitèrent donc avec des égards tout particuliers. Les amis du marié, voyant cela, en firent autant. L’étranger vivait d’heureux moments. Il était parfaitement conscient de la situation. Un jour, les amis du marié voulurent lui demander des précisions sur quelque chose. Ils lui firent savoir qu’ils désiraient lui parler. Sentant le danger, l’étranger préféra s’éclipser. Il en est de même pour l’ego. Si on le recherche, il disparaît. Sinon, il ne cesse de causer des ennuis.
La méthode pour se mettre à sa recherche est enseignée par ceux qui l’ont déjà fait. Voilà la raison pour laquelle on s’approche d’un Maître ». (Ramana Maharshi, entretien 612 du 19-1-1939).
Le développement de l’ego sert à sa propre destruction.
LA CONSCIENCE DE L’EGO FABRIQUE L’ATOME OBJET-OBJECTIF, DU POUR-VOIR. L’Atome est la composante de situation du Pour-Voir (observation), et pire : à l’état de veille ! Tout Pour-Voir perturbe le phénomène, le Vrai cesse d’être vrai dès qu’il est vu, pas besoin de
« quantisme » à la mode pour avoir conscience de cela.
LA CONSCIENCE DE L’EGO FABRIQUE LE MONDE ET SES OBJETS AU DEHORS, objets considérés comme CAUSE, et s’il n’y a aucune cause-objet au Dehors, donc AUCUNE IMAGE PROJETÉE SUR L’ÉCRAN DE CINÉMA, la conscience-ego ne peut que disparaître, pour laisser la place à la Conscience infinie, le Soi.
Comme l’exprime le Soûtra de l’Entrée à Lankâ :
- Vénéré des mondes, si, comme vous l’enseignez, les objets de connaissance ne sont que des désignations conventionnelles dépourvues de référent, il n’y a pas d’objets [il ne reste que des phénomènes, des
”COMME SI”]. En l’absence d’objet, il n’y a pas de sujet [d’ego] ; et en l’absence de sujet et d’objet, aucune idée fictive n’est possible [aucun HOTC, Histoire-Opinions-Temps qui Coule]. C’est cela que vous appelez Sagesse ».
SAGESSE = INSAISISSABLE, INACCESSIBLE, IMPÉNÉTRABLE : AUCUN DEDANS-DEHORS ; ZÉRO INDIEN = ENTRER SANS ENTRER = L’IMPÉNÉTRABLE, COMME LA RÉALISATION DU SOI, déjà Ici et Maintenant :
- 1 Le fruit n’est que le produit de la pratique parce que les pratiques méritoires ne sont pas vaines.
- 2 Le fruit est présent depuis toujours puisqu’il n’est rien qui ne coïncide avec le Réel [voir Saint Bonaventure…]
- 3 Le fruit, présent depuis toujours, est produit par la pratique, puisque le corps absolu est ce qui se manifeste dans la réalisation de la cause [la nature du Soi voilée est cause de l’Éveil, qui est la nature du Soi
”dévoilée”
(1)
- 4 Le fruit naît par la pratique du fait qu’il est présent depuis toujours, puisque la sagesse non discursive [comme attacher un Instant qui passe à un autre Instant] jaillit de l’Ainsité
(2).
Tellement conditionné, habitué au Dedans-Dehors ou à la cause-effet, que le SENS ne s’explique que par le « COMME SI », cette suite d’images projetées, ces phénomènes projetés, QUE L’ON CROIT À L’HISTOIRE, TOUT SEMBLE COLLER (comme 24 images ou 24 dessins forment un mouvement d'une seconde dans le dessin animé). Idem avec l’oracle de Delphes, qui ne dit rien ne cache rien mais fait SIGNE. Et ça conduit à ce que l’ego dans son désir ou Vraie Loi de Succion de se réaliser, son désir d’ÊTRE RECONNU EN SA VRAIE NATURE, NE PARVIENT À SE RÉALISER OU NE PARVIENT À SES « FINS DES TEMPS », QUE S’IL DÉLAISSE SON EGO. La Réalisation du Soi ce n’est pas tomber ou de se noyer un Instant dans une « imprécision » du genre ”Vivre ensemble” ou ”Nous ne sommes pas seuls” laissant entendre qu’ils existeraient des DEHORS, des ”extraterrestres”, de ces ”autres” auxquels Nous ressemblons sans Nous y identifier jamais ; tout processus relevant de la racine du Mal la dualité Dedans-Dehors et en conséquence : LA SAISIE. L’autre, ce n’est pas le ”sosie” (le double, le masque, le rideau).
À propos du ”Vivre ensemble” (pas celui du régime républicain) et la peur de s’y retrouver comme NOYÉ (dans les Eaux Primordiales) :
- Q. : Maharshi ! Êtes-vous conscient de l’existence d’une fraternité de rishi [prophètes, sages] invisibles ?
- M. : S’ils sont invisibles, comment les voir ?
- Q. : Dans la conscience.
- M. : Il n’y a rien qui soit extérieur à la conscience.
- Q. : Mais n’y a-t-il pas d’individualité ? J’ai peur de perdre mon individualité. Dans la conscience, n’y a t-il pas la conscience d’être humain ?
- M. : Pourquoi avoir peur de perdre son individualité ? Quel est votre état dans le sommeil sans rêve ? Êtes-vous conscient à ce moment-là de votre individualité ?
- Q. : Peut-être bien.
- M. : Mais quelle est votre expérience ? Si l’individualité y était, serait-ce un sommeil profond ?
- Q. : Tout dépend de l’interprétation. Qu’en pense le Maharshi ?
- M. : Le Maharshi ne peut pas parler de votre expérience. Il ne vous force pas à avaler quoi que ce soit.
- Q. : Je sais. C’est pourquoi je L’aime autant, ainsi que Son enseignement.
- M. : Ne préparez-vous pas votre lit pour y dormir et n’attendez-vous pas le moment de perdre votre individualité dans le sommeil profond ? Pourquoi en avoir peur ?
- Q. : Qu’est-ce que le nirvâna du Bouddha ?
- M. : La perte de l’individualité.
- Q. : Je redoute cette perte. Ne peut-il y avoir de conscience humaine en nirvana ?
- M. : Y a-t-il deux soi en ce cas ? Considérez votre expérience du sommeil et dites ce que vous en pensez.
- Q. : Je pense qu’il serait possible de conserver la conscience individuelle en nirvāna. La perte de l’individualité me fait peur [dans cet entretien c’est un Américain, le Dr. Hand, qui s’exprime, et il a peur de PERDRE SON OBJET-OBJECTIF, son POUR-VOIR].
(Entretien 176 du 3-3-1936).
Notes.
1. Nature du Soi dévoilée : le MERCURE alchimique de Mercure-Soufre-Sel ou
”Trois Feux” du Voyage initiatique de la Réalisation. Dévoilé parce que le VOILE est le SURFEU, ce RIDEAU, ce VOILE qui est l’ego périssable qui sépare du Soi. Rideau du même Thème que PARADIS, JARDIN, VASE-VALLÉE, dans laquelle se trouve le Cœur ou Soufre, l’esprit ou souffle de vie. Voile parce que DÉ-COUVRIR est par définition le contraire de la signification conventionnelle, car on re-couvre toute chose du VOILE de ses
samskâra [tendances innées].
2. Ainsité
Iti désigne l’ainsité (ainsi), le Soi, la Seule Réalité, le « JE-SUIS »,
tathata en sanskrit,
shinyo en japonais (‘Je’ et ‘je’ et devient ku : au-delà de l’ego et de ses différences sur-mortelles par leur vulgaire loi de succion et du C(T)OUCHER.
AINSITÉ : ni s’enfuir, ni s’approcher. Le Centre est nulle part et la Circonférence est partout.
Ni apparaître, ni disparaître, seulement « Je suis ce JE-SUIS » ou immortalité, éternité du ‘Je’. Jean Coulonval dans
Synthèse et Temps Nouveaux : « Il m’arrive encore de désirer le retour au Néant, l’anéantissement du ‘Je’. Mais, écrivant cela, je m’aperçois que c’est impossible. Retour au Néant ? Mais on ne peut retourner
« à quelque chose » qui, par définition, ne peut être le Néant, le Rien. L’anéantissement du ‘Je’ ? Mais ce ‘Je’ est la fine pointe de mon âme, par laquelle je suis une
« personne », selon la définition qu’en donne
Olivier Clément, par laquelle je touche Dieu, je suis Dieu. Pouvoir tuer mon ‘Je’, ce serait pouvoir tuer Dieu. Idiot, stupide ! Le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source ».
L’œil ne peut fonctionner qu’en utilisant la lumière émanée du soleil, sans cela l’œil est inutile. De même, le
jiva ou individu ne peut fonctionner qu’en utilisant la Conscience [le Sel…] qui émane du Soi. Également, de même que l’œil ne peut fonctionner que dans la lumière réfléchie du monde des Essences. S’il l’œil se tourne pour regarder le Soi, il sera entièrement effacé et se fondra dans le Soi avec lequel il ne fera plus qu’un, comme le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source. C’est le
EST, le « Je suis ce JE-SUIS ».