La Mundus Imaginalis du spirituel mystique
visionnaire est un monde qui n’est plus
celui de l’empirisme d’un John Locke de la
perception sensible par les sens, tout en
n’étant pas encore le monde de la Vacuité
ou du Zéro Indien de l’Intuition des purs
intelligibles.
Imagination créatrice = monde de l’Éther,
monde du FLÉAU ou ”Entre-Deux” (Madhyamaka,
Milieu qui n’est plus un Milieu une fois
les extrêmes disparus) ; Monde sans lequel
tous les événements de l’histoire du Sacré
et du prophétique ne pourraient avoir ”lieu”.
Actuellement et par conséquences technologiques
issues de l’industrie du capitalisme, LES
IMAGES SONT SEULEMENT DU CONFORMISME
COLLECTIF, les messes du sport chaque fin de
semaine du salarié le prouve assez, et les
messes du politisme étatique journalier
le prouve encore plus de jour en jour !
Réaliser le Soi = être une unique spiritualité
qui est à elle-même la ”norme” de sa propre
orthodoxie et avant tout qui est son PROPRE
TEMPS SACRÉ, parce que ce ”Temps” n’appartient
pas au temps conventionnel : ”leur temps”,
ce temps de la dialectique forcément
matérialiste et historique.
Dans les sectes, judéo-maçonnerie et autres, il est surtout question d’
INITIATION. Mais en principe l’initiation est la Voie d’accès à la vision du visible et invisible en Imagination créatrice du monde et du cosmos à partir des Essences
(1). Vision qui, comme écrit plus haut, ne s’appuie pas sur les perceptions du sensible spatio-temporel, ce qui fait que l’Imagination créatrice, pour exercer sa fonction, n’est plus astreinte à n’utiliser que les observations puisées dans le sensible des cinq sens, mais porte ses
”pointages” dans un dialogue DIRECT avec le Verbe.
Ce déplacement des critères de jugements du bas vers le haut, donc l’exercice du
”pointage” ne porte plus sur des déductions à partir des accidents du spatio-temporel, mais par dialogue entre un mental purifié et le Soi, ce qui peut être une définition du sens de l’Initiation.
Ce n’est plus à partir des accidents de l’espace-temps qu’on
”pointe” des critères de jugement, qu’on essaye de deviner comme au travers d’un filigrane ce que sont les essences, mais c’est à partir des essences que sont
”pointés” les accidents.
Être initié, c’est être passé au-delà du RIDEAU, au-delà de la BARRIÈRE ou du MASQUE, au-delà du PONT, et celui qui fait passer le pont, c’est le GURU (le Pontife)
(2). Ce n’est donc nullement le résultat d’attacher un Instant qui passe à un autre Instant qui constituerait la dialectique historique matérialiste, laquelle n’est que le résultat d’attitudes morales, lesquelles ne sont qu’une esthétique du sentiment, nécessairement variable dans la multiplicité indéfinie ses situations concrètes, fixées ou coagulées, des complexes, des accidents dans l’espace-temps ; c’est d’ailleurs le piège dans lequel se font prendre les Pharisiens.
La Conscience infinie EST, quand les Essences POINTENT les accidents.
Inversement, la
”raison” ou conscience profane et conventionnel, formaliste, EST, quand on prétend déduire des accidents la nature des Essences, et ce mode de conscience telle la raison, peut conduire, soit à l’agnosticisme, soit à des attitudes religieuses appuyées sur les seules perceptions et appétits sentimentaux et sociaux, donc tributaires de la terre et des formes d’éducation pour ce qui en décide dans les processus mentaux et physiques.
La Conscience infinie ou Lumière de l’Essence (dans
Le Secret de la Fleur d’Or), et la conscience profane ou raison : la lumière de la conscience (dans
Le Secret de la Fleur d’Or), ont le même POINTAGE : la connaissance des deux faces du monde, l’une étant l’existant, le spatio-temporel, et l’autre ses sources (l’Être, le Soi). Dans ce VOYAGE, l’initié est parvenu à sa Naissance propre, pour autant qu’elle puisse être atteinte, puisque ce Voyage, cet Itinéraire n’est pas itérer : Saint Bonaventure : « Jamais l’âme et Dieu ne peuvent cohabiter ».
”Mors ultima linea rerum est” (Savoir-Pouvoir-Oser-se Taire, le dernier terme étant l’ESSENCE, au sens du FLÉAU et du
GATE GATE…..)
La LUMIÈRE DE L’ESSENCE dans le Retournement de la Lumière est à pratiquer continuellement, que l’on marche, qu’on reste debout, qu’on se couche, etc. Comme dit la Fleur d’Or, l’essentiel est de trouver soi-même l’Ouverture de la PORTE. Maintenant si par accident ON VOYAIT cette Lumière de l’Essence, et ainsi tomber dans le Pour-Voir, la saisie, on tomberait immédiatement dans la lumière de la conscience ou raison, la conscience conceptualisante et les portes se refermeraient et scelleraient encore plus solidement ; la frontière entre les deux Lumières est plus fine que du papier à cigarette.
« Aller vers l’obscur et l’inconnu par ce qui est plus Obscur et Inconnu encore ». Signifie entre autres que le jour où l’humain comprendra ce qu’EST L’UNIVERS, et le POUR QUOI IL ET LÀ, le dit
« Univers » disparaîtra pour se transmuter en quelque chose d’abyssalement bizarre et inextricable. C’est une définition de l’INSAISISSABLE.
C’est une définition du mot
« Com-prendre », « Com-préhensible ».
L’initié sur le SENTIER du Gate Gate commence alors à
”passer le Pont”, et lui seul peut le savoir : il est co-né (CO-NAISSANCE). Le profane est encore en recherche, condamné à coller un Instant qui passe à un autre Instant, condamné à choisir, à opinioner : peser le pour et le contre dans l’indéfinité des opinions possibles, dans l’infinité des débats possibles, comme dans des élections dans un régime étatique et capitaliste, comme chez les agnostiques ou les religieux qui se prennent pour des dieux, et il a seulement le
”savoir” (le Pour-Voir : ça-voir, cela-voir, qui n’est pas CO-naissance, mais seulement
”info”).
Ptah ne pouvait qu’être le Dieu et Protecteur des Artisans, pour la simple raison que l’OUVRIER : sens de OUVRIR, POINTER L’ESSENCE, perçoit le Divin et le Cosmique au travers de ses mains et outils, tel le compagnonnage. Pour les Vrais Ouvriers et Artisans, il y a perception dans l’Instant, sans un hiatus qui doit être comblé par un discours logique, de l’identité d’essence du sacré et du profane.
Cela est authentique pour TOUT ART. C’est l’imbécilité des temps bourgeois de leur LOI DE SUCCION VULGAIRE qui a distingué l’ART GRATUIT DU TRAVAIL qui ne devrait avoir pour fin que l’ARGENT DU SALARIAT ET DU
« POUVOIR D’ACHAT », LE SEUL MODE ACTUEL DE VIE (et seul mode dans les élections dans un régime étatique !). Et au contraire, pour le judéo-maçon spéculatif, le discours logique est par définition nécessaire pour réaliser la fusion du sacré et du profane, et c’est ce qu’il essaye de faire dans le rituel de sa loge. Or, qui dit discours logique, par la raison, dit vérité vécue, empirisme à la John Locke et donc CHOSES POSSÉDÉES COMME L’OPINION. Il y a donc contradiction dans la judéo-maçonnerie spéculative née en 1717 dans une taverne à Londres, judéo-maçonnerie spéculative qui a pour seul moteur l’OPINION fabriquée par la majorité numérique érigée en dogme, telles les élections législatives et présidentielles, ou autres, dans un régime étatique et capitaliste par ses électeurs salariés,
qui tiennent la quantité par la majorité numérique comme le critère infaillible de la Vérité ! Toujours l’effet chiffre et évolutionniste !
Ptah ne pouvait qu’être le Dieu et Protecteur des Artisans : l’Ouvrier manuel, celui qui OUVRE (œuvre), vit la soudure des Essences et des accidents d’une façon immédiate, sans ce hiatus que le judéo-maçon spéculatif prétend combler par le discours logique. Pour le Vrai Ouvrier, la non-conformité des accidents aux Essences est immédiatement sanctionné : son travail est loupé et il ne passe pas à la paye. Au contraire, le judéo-maçon spéculatif peut passer sa vie à construire des systèmes politico-philosophiques qui satisferont sa loi de succion vulgaire, son appétit de
« vérité possédée », ou passer sa vie d’universitaire à enseigner des conneries sans s’en porter plus mal, au moins question du salaire. S’il sait prendre le vent de l’opinion du moment, de la température des pulsions telluriques, de l’instant historique, il fait fortune en imaginant un nouveau politisme, un nouveau philosophisme, qui seront remplacés par d’autres, au gré des appétits du
« savoir », « ça-voir » ; ce sera alors typiquement ce monde actuel du
« Plus ça change et plus c’est la même chose ».
Élections à quoi et qui que ce soit dans le spatio-temporel = Plus ça change et plus c’est la même chose. Le règne de l’opinion en tant que critère de vérité politique par le chiffre, par la quantité, n’a pris valeur dogmatique qu’avec le coup d’État de 1789, et la république ou le socialisme en est la maturité historique, ce qui en fait une religion à l’envers, Luciférienne, un MONOTHÉISME UNILATÉRAL RÉPUBLICAIN, il ne faut donc pas s’étonner que des membres du parti présidentiel puissent
« perdre la foi » si leur QUANTITÉ-VÉRITÉ diminue (suite à des élections) !!!
La VISION en Imagination créatrice = le CONTEMPLATIF.
Con-templer : faire UN avec le Temple : disparition de la dualité sujet-objet, être d’intimité avec l’Ange de la Connaissance et du POINTAGE (révélation), soit un état mental prophétique. Ici à distinguer l’allégorie et le symbole. L’allégorie est une opération rationnelle, n’impliquant de passage ni à un nouvelle dimension de l’être, ni à une nouvelle profondeur de conscience ; c’est une figuration à un même niveau de conscience, de ce qui peu être déjà très bien connu d’une autre manière. Le symbole annonce une autre dimension de conscience que l’évidence winneriste rationnelle ; le symbole n’est jamais fixe, n’est jamais expliqué une fois pour toute, il n’appartient à personne, et est la forme du GATE GATE : toujours ouvrir les portes, il appelle toujours à déchiffrer de nouveau suivant la musique du Thème devenant Variation qui devient Thème à son tour et ainsi de suite.
Le Fléau celui qui POINTE, LE POINT FOCAL, la transmutation du visible en symboles, INTUITION d’une Essence, d’une personne dans une IMAGE qui ni l’universel de la logique, ni du conventionnel d’un inconscient collectif, ni de l’espèce du sensible, et qui est irremplaçable pour POINTER ce qui est à signifier ; d’où son nom de FLÉAU, qui ne peut tomber dans les évidences communes style
”bon sens”. FLÉAU = ÉSOTÉRIQUE.
- Ou bien la communauté humaine présente une structure qui fait organiquement place au FLÉAU, ou ÉSOTÉRISME.
- Ou bien la communauté humaine doit passer par toutes les conséquences qu’en impliquera un refus du FLÉAU. C’est le cas de cette ”civilisation” de l’industrie capitaliste de l’informatique qui veut tout identifier, saisir, posséder, stocker.
Il y quelque chose de commun entre les anciennes spiritualités mystérieuses, initiant à un Mystère, tel que le GURU
(2) faisant passer le Pont, et les initiations à l’intérieur des religions du Salut, initiant à une Gnose (Connaissance). Mais leur finalité diffère. Ni le christianisme ni l’islam, ne sont dans leur constitution historique conventionnelle, des spiritualités initiatiques. Pourtant, dans l’une et l’autre de ces religions du Salut il existe une version initiatique, une Gnose du christianisme et de l’islam. Cependant, le phénomène Église de Rome tel que construit en Occident depuis près de 2000 ans EST INCOMPATIBLE AVEC L’INITIATION ET DONC INCOMPATIBLE AVEC LA RÉALISATION du Soi. Incompatible notamment par le phénomène de l’incarnation (du Christ). Il en est de même dans l’islam et dans le judaïsme, qui ont eux aussi un HEURT, une DIVISION entre l’officiel et l’initiatique ou l’ésotérique, et les trois religions du Salut ne pouvaient que donner la LAÏCITÉ ET LE SOCIALISME, LA RÉPUBLIQUE en forme de monothéisme unilatéral.
La laïcisation vise quelque chose de plus profond que la « séparation de l’Église et de l’État », ou séparation du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel, c’est en premier la LAÏCITÉ QUI FABRIQUE LA QUESTION DE CETTE DIVISION DONC QUI FABRIQUE L’OPINION, QUI FABRIQUE LE « MIEUX » EN FORME DE NOUVELLE RELIGION et l’opinion de « pouvoir » et POUR-VOIR, est déjà un problème, celui de la loi de succion vulgaire.
Bref :
- ou bien un être humain qu’il en soi conscient ou non est orienté à la recherche de son
”Guru personnel INVISIBLE”, qui évidemment ne dépend pas de coordonnées historiques attachées à l’identification au corps visible.
- ou bien un être humain qui se croit éveillé dans sa journée de salarié en pouvoir d’achat s’en remet à l’inconscient collectif de l’ÉGRÉGORE DEVENU AUTONOME, comme si ce DEHORS devenait LE GURU, L’ANGE QUI PRÉVIENT OU QUI ANNONCE POUR PROTÉGER.
Dans les deux cas, l’ÊTRE ne peut qu’être LE SEUL AVEC LE SEUL (mon voisin ne va ni manger ni chier à ma place, ni mourir pour moi !!!).
Le Voyage sur le Sentier, on le par courant SEUL (sans dualité sujet-objet), itinéraire n’est pas itérer.
TOUT DE MÊME : la prétendue « civilisation » occidental qui engendre la GUERRE PARTOUT DANS LE MONDE-MONDIALISME commence avec les Hébreux-Juifs et leurs prophètes en guerre contre la spiritualité du Tout, qu’ils traitent d’« idolâtrie », de « prostituée », parce que seul pour eux compte le sable de leur désert cette singerie de la Vacuité symbolisant la fidélité à « leur Dieu ». Cela donnera plus tard l’Église de Rome qui avec les conquistadors portugais et espagnoles détruira les Peuples du Soleil (Maya, Incas, Aztèques, etc.) ; puis au 19è siècle ces mêmes ”civilisés” au nom de leur technologie de thermodynamique détruiront les Amérindiens ; puis CES MÊMES OCCIDENTAUX au SIÈCLE DE LUCIFER, liquideront les Arméniens, poursuivit par l’hécatombe de Verdun, puis de Brême et Dresde et de Nagasaki/Hiroshima, puis de Stalingrad, du blocus de Léningrad, puis des Polonais à Katyn, en passant par le Goulag et autres camps de concentration, etc., etc., jusqu’à nos jours à Gaza qui n’est en résumé qu’une VARIATION DU THÈME des premiers Hébreux pénétrant en Palestine pour imposer LEUR idolâtrie, donc imposer LEUR COAGULATION (logique du prépuce mutilé au huitième jour de leur naissance en symbole de fidélité à leur Dieu de tribu(t)s, le sang étant pour ces tribu(t)s symbole de leur âme !).
Flèches, cailloux du lance-pierres et machette sont remplacés de nos jours par la kalachnikov comme la lampe à huile est remplacée par des « leds » sous énergie thermodynamique, mais les consciences des humains sont toujours aussi cradingue, l’esclavage de l’antiquité est remplacé par celui du pouvoir d’achat et du salariat : L’ESCLAVAGE DE LA LOI DE SUCCION VULGAIRE LÉGITIMÉ PAR L’ÉTAT ET SA ”RAISON”
en ”État de droit”, en géométrie euclidienne de la LIGNE DROITE DU ”CIRCULEZ YA PLUS RIEN À VOIR”....
HÉBREUX/JUIFS = MONDIALISME, UNIVERSALISME par ce isme traduisant nécessairement le FAUX universel par excellence. L’idéologie occidentale héritière du DIEU DE TRIBU(T)S DEVENU LE MONOTHÉISME UNILATÉRAL RÉPUBLICAIN ET OCCIDENTAL PAR SON WINNEFRISME réduisant en esclavage et écrasant des cultures entières, cette « civilisation » construite sur du sable mouvant appelé « RAISON » dont la RACE BLANCHE se veut le possesseur, surtout Anglais par ce Royaume Unis colonisateur au nom du FRIC/FLIC, CE GENDARME DU MONDE ET DÉFENSEUR DE SON COFFRE-FORT : LA CITY DE LONDRES, LE NOMBRIL DE LA FINANCE MONDIALE.
LA DÉESSE RAISON ET RÉPUBLIQUE ET DE SES « VALEURS » qui maintenant organise ingénieusement l’esclavage des masses salariales conformément à sa logique évolutionniste du winner, du plus riche qui, demain, ne possédera rien et sera heureux, comme le prophétisent les Schwab et Harari.
La lampe à huile est devenu l’énergie atomique et le nucléaire et ses déchets ; la Bastille du roi de France est devenu l’institution économique du Goulag en URSS et autres pays communistes à parti unique comme en Chine, et la responsabilité du Père est remplacée par le DEHORS de l’irresponsable déchetterie médiatico-politique, jouxtée à celle de l’entertainment hollywoodien et des réseaux sociaux de l’industrie capitaliste de l’informatique (informatique qui remplace le boulier des Chinois, en somme, les bons vieux cailloux du calcul (urinaire…)).
Notes.
1. ESSENCE : dans le sens par exemple du principe de l’outil appelé tour : déplacer un outil coupant sur une pièce qui tourne, produisant des copeaux. N’existerait-il rien au monde, pas même la Création, que ce principe SERAIT, Essence éternelle du tour ; mais ce qui ne serait pas, c’est le tour concret, et on peut en réaliser une infinité de modèles à partir du principe ou Essence : l’ex-istant. Un tour ne peut engendrer son principe, ni aucun machine, même construite par un transhumaniste : la recherche ou le bricolage peuvent éveiller l’idée d’un principe, elles ne le créent pas.…. Quand un humain découvre un principe, c’est qu’il le portait déjà en lui, comme une plaque photographique non révélée, dans les structures intimes de son être.
ESSENCE : ce qui existe de toute éternité à l’état latent, en Vraie Télépathie, et qu’on a appris à connaître au fur et à mesure de l’évolution de notre cerveau. Ce qui n’a pas l’Essence ne peut produire l’Essence. « L’essence qui voit est la seule chose qu’on ne puisse attribuer à rien » dit
Le Secret de la Fleur d’Or. « Mais, lorsqu’on voit le voir, si ce voir n’est pas le voir, l’essence qui voit est alors aussi attribuable à quelque chose. Cela renvoie à l’essence qui voit, telle qu’elle s’exerce dans la continuité répétitive de la conscience habituelle - ce que les Écritures bouddhiques évoquent en ces termes : « Faire usage de la conscience habituelle et répétitive [la raison], c’est faire erreur ». L’AVERTISSEMENT TRADITIONNEL : « NE POINT ATTACHER UN INSTANT QUI PASSE À UN AUTRE INSTANT » (on risque de tomber dans la dialectique historique matérialiste).
2. Mr. Evans-Wentz : Peut-on avoir plusieurs maîtres spirituels ?
- M. : Qui est le Maître ? C’est le Soi après tout. Selon le degré d’évolution de la personne, le Soi se manifeste sous forme de maître extérieur. Le fameux saint Avadhûta des temps anciens aurait eu plus de vingt-quatre maîtres [la terre, le corps, des poissons, des oiseaux, des personnes peuvent être des Guru]. Le maître, c’est celui dont on apprend quelque chose. Le guru peut même être de nature inanimée, comme dans le cas d’Avadhûta. Dieu, le guru et le Soi sont identiques.
Un homme ayant des inclinations spirituelles pense que Dieu est omniprésent et prend Dieu pour son guru. Plus tard, Dieu le met en contact avec un guru et l’homme le considère comme le Tout-en-tout.
Plus tard, par la grâce de son maître, il est amené à ressentir que son propre Soi est la Réalité, et rien d’autre. C’est alors qu’il découvre que le Soi est le Maître véritable.
- Q. : Est-ce que Shrī Bhagavān initie ses disciples ?
Le Maharshi garda le silence. Alors un des fidèles prit l’initiative de répondre à cette question :
« Le Maharshi ne voit personne hors de son Soi. Pour lui, il n’y a donc pas de disciples. Sa grâce est omniprésente, et il la communique en silence à quiconque la mérite ».
- Q. : Les connaissances livresques sont-elles favorables à la Réalisation du Soi ?
- M. : Seulement pour disposer le mental aux choses spirituelles.
- Q. : Jusqu’à quel point l’intellect peut-il aider ?
- M. : L’intellect est une aide jusqu’au point où on le fait immerger dans l’ego, et l’ego dans le Soi.
(
Ramana Maharshi, entretien 23 du 2-2-1935).
GURU = CONCENTRATION, POINTAGE (POINT FOCAL), comme une LOUPE GROSSISSANTE. Et comme le précise Ramana Maharshi à l’entretien 28 du 4-2-1935 : « Des lunettes ou le soleil [la lumière] peuvent-ils voir pour vous ? C’est à vous, à vous-même, de voir votre vraie nature. Et il n’est guère besoin d’aide pour le faire ! »
« Le guru est unique. Il n’est pas physique. Aussi longtemps qu’il y a faiblesse, le support d’une force est nécessaire ». (Ramana Maharshi, entretien 41 du 22-3-1935).
« Le guru est nécessaire aussi longtemps qu’il y a laghu (un jeu de mots : guru = lourd, laghu = léger). La cause de laghu est le fait d’imposer à soi-même la fausse limitation du Soi.
Lorsque Dieu est adoré, Il accorde la stabilité dans la dévotion qui conduit à l’abandon de soi.
Lorsque l’adorateur s’abandonne complètement, Dieu lui prouve Sa miséricorde en Se manifestant comme guru. Le guru, c’est-à-dire Dieu, guide l’homme pieux en lui disant que Dieu est en lui et qu’il est le Soi. Cela provoque l’introversion mentale et finalement la Réalisation.
L’effort est nécessaire jusqu’au stade de la Réalisation. Alors le Soi doit spontanément se révéler. Sinon le bonheur ne sera pas complet. C’est donc jusqu’à ce stade de spontanéité que, sous une forme ou sous une autre, des efforts doivent être fournis ».
(Ramana Maharshi, entretien 78 du 29-9-1935).
« Shrî Bhagavân expliqua la Trinité chrétienne ainsi :
Dieu le Père représente Ishvara [Dieu]
Dieu le Saint-Esprit représente l’âtman [Soi, soi]
Dieu le Fils représente le guru.
Ishvaro gurur âtmeti murti bhedâ vibhâginâ vyomavad
vyâpta dehâya dakshinâmūrtaye namah.
signifie que Dieu apparaît à son adorateur sous la forme d’un guru (fils de Dieu) afin de lui indiquer l’immanence du Saint-Esprit, c’est-à-dire lui révéler que Dieu est esprit, que cet Esprit est immanent en tous lieux et que le Soi doit être réalisé, ce qui est la même chose que réaliser Dieu ».
(Entretien 90 du 6-11-1935).