« Brisez, entendez-vous, tout contact avec le monde invisible [celui ici-bas et un peu moins bas du
”COMME SI” : le monde astral
(3) encore lié à l’ego
(1)] ; car, sans Dieu [ou la Grâce], ce monde est immonde : c’est le royaume du mystificateur [le Satam] et du banni [le ban-du-lieu), l’empire déchu ; là vivent les dangereux phantasmes que vous avez pris pour des noms-les-formes et qui assiègent encore votre libre arbitre ; là, rien n’est vrai tout est mensonge [du moins tout est en
”COMME SI”]. Le plan astral, comme l’appellent de nos jours d’étranges hérésiarques, est vaine fumée de leur imaginative, curieuse et folle convoitise de leur intellect, conception irréelle de leur orgueilleuse raison ». (Réf. à Pierre Noël de la Houssaye :
L’apparition d’Arsinoë).
L’utilitarisme commercial ou de
”marché” est déjà dans les réseaux judéo-maçonniques spéculatifs dans leur principe utilitaire et donc intéressé, possessif :
« Une cave m’est connue, une lampe m’a éclairé, une source m’a abreuvé ». Principe de causes et d’effets sans fin ; principe du WINNERNISME sous la forme d’une société secrète d’admiration mutuelle, et son aspect réseaux de l’utilit(r)aire tue complètement tout Mystère.
« Le
Maharshi ne voit personne hors de son Soi. Pour lui, il n’y a donc pas de disciples. Sa grâce est omniprésente, et il la communique en silence à quiconque la mérite ». (Un fidèle, à propos de la question si le Maharshi initiait des disciples, entretien 23 du 2-2-1935).
« La nature du Soi, ou ‘je’ doit être la lumière. Vous percevez toutes les modifications et leur absence. Comment ? Dire que vous recevez la lumière d’un autre amènerait à se demander d’où il l’a reçue lui-même et il n’y aurait pas de fin à cette chaîne de raisonnements.
Vous êtes donc vous-même la Lumière [le scribe de cette page souligne].
L’exemple courant à ce propos est le suivant : vous préparez avec divers ingrédients toutes sortes de sucreries aux formes diverses. Elles ont toute un goût sucré car elles contiennent du sucre et la saveur sucrée et la nature même du sucre. De même, toutes les expériences, comme aussi leur absence, contiennent la lumière qui est la nature même du Soi. Sans le Soi, ces expériences n’existeraient pas, tout comme sans sucre aucun des plats que vous préparez ne peut avoir une saveur sucrée.
[…]
D’abord on voit le Soi comme objets, ensuite comme vide et puis comme le Soi.
C’est seulement dans cette dernière étape qu’il n’y a pas de ‘voir’ [comme dans un Trou il n’y a rien d’autre que le Trou, donc pas de Trou à voir] car voir, c’est ÊTRE [Perce-Voir] ». (Ramana Maharshi au jour le jour, 21-7-1946).
« Les Textes parlent de
shravana (écoute),
manana (réflexion),
nididhyaâsana (contemplation profonde),
samâdhi (absorption totale), et
sâkshâtkâra (expérience directe). Nous sommes toujours cette expérience directe (
sâkshât), alors qu’y a-t-il à atteindre ? Nous qualifions ce monde de manifeste et direct. Nous prenons pour
sâkshât [réalité] ce qui change [ce qui n’est point Pierre], apparaît et disparaît, mais qui n’est pas sâkshât. Nous existons en permanence [Pierre] et rien ne peut être plus immanent et direct (Maât,
paratyaksha) que Nous-mêmes ; et pourtant, Nous disons qu’avec toutes ces
sâdhana [méthodes, pratiques diverses profanes et spirituels] Nous devons atteindre la
sâkshât-kâra [Libération, Connaissance ou vision directe et donc Éveil].
Il n’y a rien de plus étrange.
On n’atteint pas le Soi en faisant quelque chose, mais en restant tranquille et en étant ce que l’on EST ». (Ramana Maharshi au jour le jour, 4-10-1946).
Le problème non résolu à ce hui du Moi-Individuel/Moi-Collectif est le même que le SOCIALISME EN DOCTRINE SOLAIRE-LUNAIRE :
- Doctrine lunaire qui engendre le protestantisme et le libéralisme, LE WINNERISME sous forme de :
FORCE PRIME LE DROIT. SOYONS FRÈRES, SOYONS EN VIVRE ENSEMBLE OU JE T’ASSOMME. Qui sera forcément issu de l’A-DORATION du soleil (au lieu de l’Honorer tel Christ). Doctrine lunaire qui se vante, DANS SES LOGES, de concocter des égrégores
(3). Ce sera la doctrine des Cromwell et Bismark.
- Doctrine solaire : c’est le régime du monothéisme unilatéral républicain : le régime AIME TROP son prochain : il le traite de
”Citoyen” : celui qui habite la cité ou la ville, puisque avec la révolution industrielle occidentale au 19è siècle dans ce monde qui commence à se bétonnisé, les Paysans deviennent des manœuvres dans les usines du capitalisme et des chemins de fer nouveaux arrivants du capital. Doctrine solaire et républicaine qui se vante de
«faire progresser l’humanité » (dans quel sens ???).
Avec ces deux solaire et lunaire, on retrouve inévitablement
LE CROQUE-POMME D’ÈVE : LE PÉCHÉ : LA LOI DE SUCCION = ASSÈCHEMENT DES EAUX PRIMORDIALES OU SUPPRESSION DU SAINT CHAOS AU
PROFIT DU FIXE, DU COAGULÉ, DU PRODUIT FINIT ET COMMERCIALISABLE, OUI ENCORE : ENGENDRE LE CONNU EN FABRICATION DE LA DUALITÉ INCONNU-CONNUE, OU TRIADE : CONNAISSEUR-CONNU-CONNAISSANCE.
IL Y A VIOL DE LA VIERGE NOIRE (élément féminin) ET SON ENFANT EST MORT-NÉ : les maux-mots de nostre courte existence ici-bas sont réels, si on s’identifie à un corps-mental !
LE DOGME DE L’IDENTIFICATION PAR LA NAISSANCE DU CROQUE-POMME D’ÈVE EST LE CRIME OU PÉCHÉ DU MENTAL : LA RAISON, COM(N)PTER, METTRE EN VALEUR LE TEMPS ET LA SAISIE PAR LA DUALITÉ DEDANS-DEHORS.
L’HOMÉOPATHIE-GUÉRISSEUSE PASSE DONC PAR LE FÉMININ : son TISSAGE, sa BRODERIE, est de filet le temps par du fil de soie blanc et bleu : Blanc de l’Instant et Bleu du couleur du Futur.
À propos du mot
ARCHE (NAUTES, NAVIGATION) : c’est aussi L’ARC-EN-CIEL, le TAPIS-VOLANT-JARDIN, le VASE-VALLÉE, la Vraie Demeure du Sans Demeure ; dans un cas comme dans l’autre Nous avons les DEUX EAUX EN INVERSE : la pluie du Déluge, DESCENTE ; l’eau de la Rosée, MONTÉE (et Arc-en-Ciel).
C’EST LA FRÉQUENCE-RYTHME, LE TIC-TAC.
« Une des personnes présentes avait composé des vers à la louange de Shrî Bhagavân dans lesquels se trouvait aussi le mot Avartapuri. Shrî Bhagavân expliqua que ce mot désignait Tiruchuzhi, le lieu de sa naissance. Cette localité possédait des noms différents. Âvarta veut dire tourbillon. La région avait subi plusieurs déluges au cours des siècles et, selon la tradition, Shiva sauva cette localité de trois d’entre eux. Une fois, alors que toute la surface de la terre était immergée sous les eaux, Shiva planta Sa lance en cet endroit, si bien que les eaux qui auraient dû normalement envahir la contrée furent attirées dans le trou formé par celle-ci. Un tourbillon se forma. Voilà l’origine du nom Âvartapuri. Une autre fois, Shiva, pour sauver la localité, la maintint suspendue au bout de sa lance. De là vient l’autre nom Shûlapuri.
Et lors d’un autre déluge, la Mère Terre fut emportée dans les flots par le démon Hiranyâksha.
Après avoir été sauvée par Vishnou, elle se sentit souillée par le contact impur (pâpa-sparsa) avec le démon (rakshasa). Pour se purifier de ce toucher impur, elle se mit à adorer Shiva à cet endroit.
D’où le nom de Bhûminatheshvara-kshetra.
[…]
Le village de Tiruchuzhi est bordé d’un côté par la rivière et de l’autre par un grand lac qui, chose étrange, se trouve à six mètres au-dessus du niveau du village. Cependant, même quand il déborde, les eaux se dirigent dans d’autres directions, si bien que Tiruchuzhi n’est jamais inondé.
Le village possède un bassin sacré situé juste en face du temple. C’est le lieu du tourbillon d’eau, créé par la pointe de la lance de Shiva. Aujourd’hui encore, durant maghashuddha-pûrnami (les dix jours qui précédent la pleine lune du mois tamoul,
masi), les eaux du bassin s’élèvent d’environ trente centimètres par jour et descendent graduellement pendant les dix jours qui suivent.
Ce phénomène se renouvelle chaque année. Les jeunes du village l’observent toujours avec émerveillement. Les pèlerins se rassemblent à cette occasion pour se baigner dans ce bassin. L’eau étant sulfureuse, les bijoux d’argent des baigneurs s’oxydent à son contact. Shrî Bhagavân l’avait bien observé quand il était enfant ». (Ramana Maharshi, entretien 652 du 24-3-1939).
ARCHE = RESTER TRANQUILLE. LE PÉCHE = LE FAIRE/FER.
Il y a deux méthodes pour le ”Rester Tranquille”. La première consiste à rechercher ce qu’est le mental ; alors il disparaît. La seconde est de fixer l’attention sur quelque chose ; alors le mental reste tranquille. (Réf. à l’entretien 43 du Maharshi le 28-3-1935).
ARCHE = L’ÉCRAN DE CINÉMA : « Le sujet et l’objet procèdent de lui (la projection ou manifestation). Si l’homme se prend par erreur pour le sujet, les objets doivent nécessairement apparaître différents de lui. Ils sont alternativement retirés et projetés, créant le monde et la jouissance qu’en a le sujet [et l’alternance jour-nuit). Mais si l’homme parvient à se sentir lui-même comme l’écran sur lequel sont projetés le sujet et l’objet, il ne peut y avoir confusion [c’est l’état de COUR : ATEMPOREL, sans loi de succion, seulement en PERCE-VOIR du ’N’EST PAS X’(4). Il peut observer tranquillement leur apparition et leur disparition, sans que le Soi en soit troublé ». (Ramana Maharshi, entretien 62 du 6-7-1935). Et c’est CELA le ‘RESTE TRANQUILLE ET SACHE QUE JE SUIS DIEU’.
ARCHE = RESTER TRANQUILLE = ICI ET MAINTENANT, L’INSTANT : pas de ”Je est un autre” !
ARCHE = Vraie Demeure du Sans Demeure = LES EAUX-PRIMORDIALES (contre le concret, le coagulé, le fixé, le rassurant, la routine du ”Plus ça change et plus c’est la même chose”). L’Arche-Arc-en-Ciel est sont les Eaux Primordiales.
« Le moksha [Libération] consiste à savoir que vous n’êtes jamais né. « Reste tranquille et sache que je suis Dieu ».
Rester tranquille veut dire ne pas penser. Ce qu’il faut, c’est savoir et non pas penser ».
« Ce qu’il faut, c’est savoir et non pas penser » =
« L’Incarnation, la Rédemption, les nouveaux Cieux et la nouvelle Terre sont des mystères. Le croyant dit, selon le concept courant de la foi : « Je ne comprends pas, mais je crois » .
Désormais, les croyants ne suffisent plus. Il faut des « sachants » [c’est-à-dire dans le sens de Être, et non plus d’avoir ou de consommateur comme actuellement].
Un sachant, c'est celui qui sait que le refus de Dieu, de l'Un qui est l’unité de Trois, a condamné les trois (parts trinitaires) à des conflits perpétuels de suprématie [winnerisme]. Le péché originel, c'est la rupture de l'ordre Trinitaire en toutes choses créées [coagulation du CIRCULUS]. Le désordre qui est en tout mon être, du poil jusqu'au cerveau, se nourrît du désordre qui est autour de moi. Et le désordre qui est en moi, nourrit le désordre autour de moi. Le Christ, seul, transcende ce conflit de l'individuel et du collectif ». (Jean Coulonval,
Synthèse et Temps Nouveaux, lettre 12 à
Jean E. Charon, 1972, à propos de son livre L’Être et le Verbe, contenant une citation sur le
treillis de Boole)
« Ceux qui ont découvert de grandes vérités les ont trouvées dans les profondeurs tranquilles du Soi.
L’ego est comme notre ombre sur le sol(5). Tenter de l’enterrer serait une sottise. Le Soi n’est qu’un. S’il est limité, c’est l’ego. S’il est illimité, c’est l’Infini, la Réalité.
Les bulles sont différentes les unes des autres et innombrables, mais l’océan n’est qu’un. De même, les ego sont nombreux, tandis que le Soi est UN, et seulement UN.
Quand on vous dit que vous n’êtes pas l’ego, réalisez la Réalité. Pourquoi vous identifiez-vous à l’ego ? C’est comme si on vous disait :
« Ne pensez pas à un singe en avalant votre médicament ».
C’est impossible de ne pas y penser. Le fonctionnement des gens ordinaires est pareil. Quand on parle de la Réalité, pourquoi continuez-vous à méditer sur
« shivo’ham » [Je suis Shiva] ou
« aham brahmâsmi » [Je suis le brahman] ? Il vaudrait mieux en trouver le sens et le comprendre. Il n’est pas suffisant de répéter simplement les mots ou d’y penser.
La Réalité, c’est simplement la perte de l’ego. Détruisez l’ego en cherchant son identité. Parce que l’ego n’est pas une entité, il disparaîtra automatiquement et la Réalité resplendira spontanément d’elle-même. C’est la méthode directe. Tandis que dans toutes les autres méthodes l’ego subsiste.
Celles-ci soulèvent quantités de doutes et à la fin la vraie question reste en suspens. Dans cette méthode-ci, par contre, la question finale est la seule qui existe, et elle est posée dès le début.
Aucune
sâdhanâ (discipline) n’est nécessaire pour s’engager dans cette quête.
Il n’y a pas de plus grand mystère que celui-ci : nous cherchons à atteindre la Réalité alors que nous sommes la Réalité. Nous pensons que quelque chose nous cache notre Réalité et qu’il faut le détruire avant d’obtenir cette même Réalité. C’est ridicule. Un jour viendra où vous rirez vous-même de tous les efforts passés. Et ce qui sera le jour où vous rirez est déjà ici et maintenant.
- Q. : Alors, c’est un grand jeu du « faire semblant » ?
- M. : Oui.
(Ramana Maharshi, entretien 146 du 26-1-1936).
« Le mental est quelque chose de mystérieux.
Il consiste en
sattva, rajas et
tamas [pureté, activité et inertie]. Les deux derniers donnent naissance au
vikshepa (la diversité). Dans son aspect sattvique, le mental reste pur, non contaminé. Il n’y a donc pas de pensées, il est identique au Soi. Le mental est comparable à l’
âkâsha (l’éther). Tout comme il y a des objets dans l’
âkâsha, il y a des pensées dans le mental. L’
âkâsha est l’équivalent du mental et les objets l’équivalent des pensées. On ne peut espérer mesurer l’Univers et étudier les phénomènes.
C’est impossible. Car les objets sont des créations mentales. Vouloir les mesurer est comparable à la tentative de mettre le pied sur la tête de sa propre ombre pour l’immobiliser. Plus on avance, et plus l’ombre avance aussi
(5). Il est donc impossible de poser le pied sur la tête de sa propre ombre.
Quand un enfant cherche en vain à attraper la tête de son ombre avec ses mains, sa mère prend pitié de ses efforts inutiles ; elle prend la main de son enfant, la lui pose sur la tête en lui faisant ensuite observer à terre la tête de son ombre avec la main dessus. Il en va de même pour l’ignorant qui cherche à étudier l’Univers.
L’Univers n’est qu’un objet créé par le mental et qui a son existence dans le mental. Il ne peut être mesuré comme le serait une entité extérieure.
Il faut atteindre le Soi, pour atteindre l’Univers.
Les gens demandent souvent comment contrôler le mental. Je leur réponds :
“Montrez-moi le mental et vous saurez ce qu’il faut faire”. Le fait est que le mental n’est qu’un faisceau de pensées [RÉSEAUX].
Comment voulez-vous le supprimer par la pensée ou par le désir de le faire ? Vos pensées et vos désirs ne sont-ils pas des parties intégrantes du mental ? Par de nouvelles pensées qui s’élèvent, le mental ne fait que s’accroître
(5). Par conséquent, il est stupide de vouloir tuer le mental par le mental.
La seule manière de s’y prendre, c’est de trouver sa source et de s’y agripper. Alors, le mental s’affaiblira de lui-même ». (Ramana Maharshi, entretien 485 du 30-4-1938).
Le Verbum authentique (Logos) c’est le SILENCE, le Soi : la manifestation, la projection ou l'effet d'une cause qui demeure à jamais en ’N’EST PAS X’ produisant le monde en ”COMME SI”. « Quelle est donc cette parole non parlée ? Elle n’est autre que le Silence, le pranava [OM] ou le mahâvâkya [Grande Phrase]. On les appelle aussi la Parole ». (Ramana Maharshi, entretien 185 du 13-3-1936).
LE SILENCE = « ”Je suis”, dénué d’ego, n’est pas une pensée. C’est la Réalisation. Le sens ou la signification de ‘Je’ est Dieu. L’expérience ”Je suis”, c’est
« être tranquille ». (Ramana Maharshi, entretien 226 du 3-7-1936).
Une femme cultivée, fille d’un avocat renommé de Madras, demanda : « Que doit-on faire pour se libérer des pensées comme vous le recommandez ? N’y a-t-il que l’investigation
“Qui suis-je ?” »
- M. : Restez simplement tranquille. Essayez et vous verrez.
- Q. : C’est impossible.
- M. : Justement. C’est la raison pour laquelle on recommande la recherche « Qui suis-je ? ».
- Q. : Quand je pose cette question, je n’obtiens aucune réponse en moi.
- M. : Quel genre de réponse attendez-vous ? N’êtes-vous pas là ? Que voulez-vous encore ?
- Q. : Les pensées affluent toujours plus.
- M. : Posez alors chaque fois la question « Qui suis-je ? ».
- Q. : Dois-je donc poser cette question à chaque pensée qui s’élève ? Eh bien… Le monde n’est-il que pensée ?
- M. : Laissez le monde poser cette question. Qu’il demande : « Comment suis-je venu à l’existence ? »
- Q. : Voulez-vous dire que le monde n’a aucun rapport avec moi ?
- M. : Dans le sommeil profond, rien n’est perçu ; ce n’est qu’après le réveil que tout apparaît.
Quand les pensées surgissent, le monde vient à l’existence ; que peut-il être d’autre, à part une pensée ?
(Entretien 322 du 7-1-1937).
«
”Reste tranquille et sache que je suis Dieu”. Ici, la tranquillité est l’abandon total [RENONCEMENT ou PUTRÉFACTION], sans trace d’individualité. Le calme prévaut et il n’y a plus d’agitation mentale. L’agitation mentale est la cause du désir, du sentiment d’être celui qui agit et de la personnalité. Si cela s’arrête, la tranquillité s’instaure. Là,
« savoir » veut dire
« être ». Il ne s’agit pas du savoir relatif qui implique la triade connaissance, sujet et objet ». (Ramana Maharshi, entretien 354 du 8-2-1937)
Notes.
1. « Les noms-les-formes qui constituent le monde changent continuellement [d’où le concept de RÉSEAUX-COMMERCE et
”COMME SI”] et ont une fin. C’est pourquoi on les qualifie de mythya (faux]. Limiter le Soi est le prendre pour ces noms-les formes est
mythya. Considérer tout comme étant le Soi est la Réalité. L’advaitin dit que le monde (jagat) est irréel (mythya), mais il dit aussi :
”Tout ceci est Brahman”. Il est donc clair que ce qu’il condamne est le fait de considérer le monde réel en tant que monde, et non en tant que Brahman [Être suprême, Absolu]. Celui qui voit le Soi voit aussi uniquement le Soi dans le monde. Pour un
jnani [celui qui a réalisé le Soi], il importe peu que le monde apparaisse ou non. Son attention est toujours porté sur le Soi. C’est comme les lettres et le papier sur lequel elles sont imprimées. Vous êtes concentré sur les lettres et il ne vous reste plus d’attention pour le papier. Mais le
jnani ne pense qu’au papier en tant que support réel
(2), que les lettres y apparaissent ou non ». (Ramana Maharshi au jour le jour, 12-9-1946).
2. Comme l’écran de cinéma : les images projetées dessus ne l’affecte pas : une séquence d’incendie ne va pas brûler l’écran !
3. ÉGRÉGORES : sorte de « chefs des âmes qui sont les esprits d'énergie et d'action » (
La Doctrine Secrète, H.P. Blavatsky).
Retour sur le mot ÉGRÉGORE tant il est lié au conformisme révolutionnaire actuel, donc fait la partie le wokisme, lié évidemment à son N.O.M. et au
« Great Reset », et à son ordre établit dogmatisé, mondialisé par technologie ; en plus d’opinion publique, égrégore signifie aussi : formes-pensées vibrant à un même rythme tendant à s’assembler pour constituer cet égrégore.
Par exemple dans l’état actuel des ego, la méditation en groupe est DANGEREUSE, principalement s’il n’y a pas un but basé sur la BONTÉ. La raison en est que la méditation en groupe, lorsqu’elle est faite régulièrement, va créer un ÉGRÉGORE, la forme-pensée qui pourrait à terme devenir comme une identité autonome et incontrôlable. Par conséquent, la méditation en groupe n’est pas recommandé, sauf si le but est la bonté. Médité seul est recommandé.
Alors il y aura autant d’égrégore ou de formes-pensées qu’il y a de familles, de classes, de communautés, de partis politiques, de philosophies, de sectes, de religions, bref d’opinions. Par exemple, les membres d’un parti ou mouvement politique liront les mêmes journaux et se nourriront mentalement de courant de pensée bien déterminé ; ils auront un langage propre et des expressions identiques dont ils useront et abuseront pour évangéliser, même s’ils en ignorent le plus souvent le sens véritable. Bref, ils se croiront
« libres », alors que ce sont les premiers conditionnés par des
« larves astrales » constituant leur égrégore, comme des vampires se nourrissant de leur sang, d’autant plus redoutable que nous ne pouvons pas nous en rendre compte lorsqu’ils nous ont atteint personnellement, le siège de son action de situant exclusivement dans notre inconscient.
C’EST POURQUOI UN ÉGRÉGORE EST UNE FORME-PENSÉE COLLECTIVE INFINIMENT PLUS DANGEREUX QUE L’HOMME LE PLUS RICHE DE LA PLANÈTE ET DE WALL STREET RÉUNIS, CAR IL EST ENGENDRÉ PAR LE MENTAL CRÉATEUR D’UNE MULTITUDE D’ÊTRES ET S’ÉTALE SOUVENT SUR DES CENTAINES VOIR DES MILLIERS DE GÉNÉRATIONS.
L’égrégore est donc comme une PIEUVRE DONT LES TENTACULES SONT SES MEMBRES QUI SE CROIENT « LIBRES » MAIS QUI SERVENT À LEUR INSU UN MÊME MONSTRE IDENTIQUE : sous prétexte de création et d’organisation, LE POUVOIR DU DIABLE EST IDENTIQUE AU POUVOIR DU DIEU DÉMIURGE OU GRAND ARCHITECTE ORGANISATEUR DE L'UNIVERS.
4. Xiang (en haut de page), Nous sommes aux antipodes du morphène Jian (le fait de voir, donc le Pour-Voir ou le voir subjectif, possessif ou opinionesque). Xiang est le
”Perce-Voir” du
’N’est pas X’ : la Connaissance transcendante par le Principe du
’N’est pas X’ : revient à dire que les choses ne sont que des désignations, des pointages sur les choses, de simples imputations nominales (en tibétain :
tha-snyad), elles sont dépourvues d’être en et par soi, elles ne sont pas possédables par le mental, on ne doit pas en faire une valeur possédée.
Xiang est donc l’ensemble des manifestations qui se présentent au mental humain lors d’une concentration ou contemplation. X signifie : expérience particulière sur base d’indifférenciation, par le X, un état de Cour ou DISTANT, SANS LE PLOMB PESANTEUR. C’est comparable à un langage écrit qu’il faut voir défiler comme des nuages dans un ciel bleu. C’est-à-dire que tout doit être en APESANTEUR (sans loi de succion, sans Plomb-pesanteur, sans saisie). Il y aura alors CHANGEMENT DE PERSPECTIVE : QUI VOIT ? ET QUOI ?
5. Les entretiens 146 et 485 peuvent être illustré par le conte russe recueilli par Afanassiev :
Ivanouchka l’idiot, dont voici un extrait qui résume tout : « Quel est donc cet homme qui marche à côté de moi, sans me lâcher d’un pas ? Pour sûr qu’il en veut à mes galettes de miel ! » Et il se met à jeter sur son ombre les galettes, jusqu’à ce qu’il ne lui en reste aucune. Il regarde, voit toujours l’ombre à son côté. « Quel goinfre ! », dit l’idiot en colère, et il jette dessus le pot de miel, qui s’éparpille en éclats.
Le voilà qui arrive les mains vides à la hauteur de ses frères ; iceux le questionnent :
- Que viens-tu faire ici, l’idiot ?
- Je vous ai apporté à manger.
- Alors, donne vite !
- C’est que, mes frères, un homme que je ne connais pas s’est mis à me suivre le long du chemin et il a tout mangé !
- Quel homme ?
- Le voilà ! Il est toujours là !
Et les frères lui passèrent une raclée…
(Index Index Afanassiev 400/224a. Recueilli dans la province de Vologda. Index Aarne-Thompson 1681 A + 1691). Dans nombre de contes russes il est fait allusion à la Réalisation du Soi ; comme quoi, ELLE EST ATEMPOREL, ELLE EST LA SOURCE PAÏENNE (dont s’emparera le christianisme étatique politisé).