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Otomen Suggérer par mail
 

Ecrit par Sechy, le 10-11-2009 14:41

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Publié dans : Sommaire JDramas, Sommaire Dramas du JAPON

Tags : Comédie, Dramas, Otomen, Japon, Kendo, Yang, Yin

 
Otomen
オトメン(乙男)


En principe, mais ce n’est pas exacte... le plus attire le moins !
Bref une histoire de prise mâle et de prise femelle...

« Ce mec ferait une bonne épouse ! »
 
 
http://wiki.d-addicts.com/Otomen
Page sur la chanson.

Drama de 12 épisodes diffusé en 2009 au Japon sur Fuji TV, sur une réalisation de Tanimura Masaki. Le terme Otomen désigne un garçon japonais maîtrisant l’art du sabre et de l’écriture, et cachant son intérêt pour les choses féminines : cuisine, couture, pensées, compétences particulières.
 
L'histoire est centrée autour du jeune Asuka Masamune (joué par Okada Masaki), la fierté du lycée Ginyuri, tant il est un maître dans l’art du kendo. Cependant, sous ses apparences cool, il est friands de bonbons et de mangas shojo (mangas pour jeunes filles), et est habile dans la couture et la cuisine. Quand il tombe amoureux d’une nouvelle élève : Miyakozuka Ryo (joué par Kaho), son secret est en danger d'être révélé. (Résumé d’après le DramaWiki)
 
Le Japon tombe de plus en plus dans le jeunisme. Peur de la mort ? Dans ce drama on aborde la génération des 1988 à 1994 pour les comédiennes mais surtout pour les comédiens. Espérons que cette nouvelle entrée dans la profession d’acteur soit prometteuse.

Le premier épisode débute par une splendide chanson chanté par le père d’Asuka (joué par Tsurumi Shingo), hélas trop courte, et comparable à celle si touchante de Coo ; à tel point qu’à chaque fois que je l’entend, je ne peux m’empêcher de verser une larme, peut-être pour humidifier Coo ? Tout de suite après les trop rares paroles d’ouverture, on découvre le jeune Asuka (joué par Takatsuki Sara). La suite est émouvante à sa manière originale : Asuka avoue la brisure d’une branche d’un cerisier que son père aime beaucoup, et celui-ci lui avoue qu’il aurait aimé être une femme plutôt qu’un homme, et la mère d’Asuka (joué par Yamamoto Mirai) avoue avoir utilisé l’argent de l’hypothèque pour s’acheter un sac. C’est bien original et touchant. Touchant surtout pour la mère... mais je vous laisse le découvrir.
 
 
 
Du coup ça agit aussi sur le jeune Asuka, qui décide de cacher son vrai soi, ou vraie personnalité. Aussi décide t-il de paraître plus viril que les autres garçons de son âge. Le point de départ du scénario est simple et superbe, propice à de nombreuses situations. On découvre à l’âge de l’adolescence le Asuka joué par Okada Masaki, en pleine compétition de kendo. Asuka passe donc pour un maître dans son art martial, là où il faut anticiper les coups en regardant et essayant de deviner ce que fera l’adversaire !

Par la suite on découvre la courage d’Asuka face à une bande volant le portefeuille d’un élève, puis on découvre l’adorable Yanagihara Kanako (jouant ici Hanazawa Yumeko), elle est une jeune actrice tout en rondeur faunesque presque échappée d’une forêt enchantée où se cache un grand nombre de Yôkai. Ici Hanazawa est une prof dans le lycée et même la classe d’Asuka, qu’elle traite de « beau gosse ». Dans un coin de la classe, des filles s’en prennent aux « mecs moches ».
Arrivé d’une nouvelle élève : Miyakozuka Ryo (joué par Kaho), qui avait déjà rencontrée Asuka lors de l’altercation avec la bande de voleurs.
 
 
 
Pendant que Asuka fait plus connaissance avec Ryo, un jeune élève de seconde C se présente à eux : Ariake Yamato (joué par Seto Koji). Il est tombé sous le charme de la « virilité » d’Asuka et voudrait devenir son copain, ou plus amusant ou inquiétant : son disciple ! Et c’est parce plus jeune, on le traitait de « petite fille » ! Ici je ne peux résister à parler une nouvelle fois d’Alchimie, en effet on a à faire à un phénomène « électrique » : normalement dans le « vulgaire », le plus et le moins s’attirent, et bien ce n’est pas vrai ! Le proverbe populaire dit que « Les deux extrêmes se touchent », et c’est ce qui se passe avec Asuka et Ariake. Bravo les scénaristes ! ou le ou la créatrice du manga.
Par exemple selon Michael Maïer et suivant les principes des similitudes chers à l’Homéopathie :
- Une lumière vive en obscurcit une autre moins intense.
- Les membres engourdis par le froid sont restaurés si on les plonge dans l’eau froide, sans ajouter immédiatement de chaleur externe.
Cependant le froid externe de l’eau doit être moins important que le froid interne dont sont affectés les membres.
(D’après le discours 10. L’Atalante Fugitive)
Ou encore :
- L’attraction du froid par le froid est moins dangereuse que le changement soudain en son contraire. Le froid par le froid se fait petit à petit comme par degré. (Toujours le principe de l’Homéopathie). Rappel : le froid est une fixation permanent, un rassemblement ou une congélation, alors que le chaud est une fixation temporaire, une purification ou séparation de l’impure du pure. Tel est le travail de « Coagulation » d’un Adepte.
 
 
Pour en revenir à Ariake, il est drôle et bien joué par Seto Koji. Dans son rôle de maître de kendo, Asuka s’en sort pas mâle ! ce qui tape dans l’œil de Miyakozuka Ryo.

L’humour se met donc en place dans Otomen, et c’est plaisant : la bande de racketteur du lycée observe un gamin de 8 ou 9 ans lançant un balle de baseball comme Superman ! et le prof de baseball n’est autre que « l’adversaire » de Asuka ! Il le trouve trop parfait, comme si ce n’était pas sa vraie personnalité...
Pauvre Asuka, que sa mère à suppliée de devenir virile, en tous cas de ne pas devenir comme son père ! Pourtant une fois rentré chez lui il saute sur sa boîte de couture et ses aiguilles à tricoter. Ça doit être plaisant de tricoter, ou de coudre des boutons, ou de raccommoder ses chaussettes ! Maintenant où l’on est à une époque de consommation, où l’on jette tout pour racheter, et cela dans une ronde infernal...
 
Encore une fois l’idée de départ des scénaristes est intéressante, touchante et simple ; et bien portée par Okada Masaki.
En attendant les intrigues se mettent en place : l’adversaire de Asuka qui l’espionne (joué par Kimura Ryo), les petits merdeux de racketteurs, l’apprenti en virilité Ariake. Tonomine Hajime, l’adversaire, tend un piège particulièrement sournois à Asuka, dans la salle de Dojo (un lieu consacré, aussi sacré qu’un édifice de religion monothéiste). Nous en sommes à la proche fin de l’épisode. Asuka et Tonomine se battent au kendo, et sans protection. Surprise finale astucieuse et drôle ! bien excitante à la fin de l’épisode. Ah nous sommes dans un pays où se pratiquent les arts martiaux... La bande de petits merdeux n’a plus qu’à changer de culotte. Voir ma citation en début de page sous le titre ! Habiles et inventifs ces scénaristes ou ce manga. Le changement de genres est bien agencés.
 
 
Il y a du féminin dans chaque homme, et il y a du masculin dans chaque femme ; tout n’est pas binaire comme dans l’informatique actuel (c’est pour ça qu’elle stagne lamentablement depuis plus de 60 ans !).

En préambule du deuxième épisode, on apprend de la bouche du Asuka gamin que son père est parti vivre en tant que « nouvelle moitié » dans une ville lointaine. (Jolie façon de dire que le père de Asuka est parti vivre avec un autre homme, et que c’est lui qui est la « femme »). Ici en milieu gay, on dit : « actif » ou « passif », ou encore pire : « auto-reverse » ; c’est loin d’être aussi poétique et bassement matérialiste : comme une histoire de prise mâle et de prise femelle !
Je vous laisse imaginer l’émotion de la mère d’Asuka. Quant à lui, il n’est pas étonnant qu’il cultive aussi fortement sa frêle virilité... être un vrai homme japonais ! Chose qu’encourage naïvement le brave Ariake. Mais ce n’est pas évident pour Asuka avec Miyakozuka Ryo (voir les histoires de prises mâles et de prises femelles !). Mais aussi le mot papa ne s’attache pas obligatoire au père biologique (celui des prises).
 
 
Autre séquence drôle : un type costaud et parfaitement beauf à propos de sexualité : il ne veut pas voir un homme porter un tablier féminin pour faire la cuisine ou s’occuper d’enfants... Pour lui c’est quasiment le comble de la féminité. Le pauvre Ariake qui était avec le groupe en est tout retourné. C’est tout de même le père de Miyakozuka Ryo... laquelle a apprise le kendo, le karaté, la boxe, le commando... Bref, que des choses d’homme !
Même les enfants peuvent être des beaufs avant l’heure : dans la garderie où se présente Asuka avec son tablier à fleurs : un gamin de 8 ou 9 ans le prend pour un idiot, puisque selon lui, un garçon ne doit pas porter un tablier. Cet enfant est hélas déjà un adulte en puissance.

Par la suite le mélange des genres devient comique dans la bouche d’un enfant prenant Asuka pour une mère et Ryo pour un père. On frise peut-être l’ingénierie du yin et du Yang, car le père beauf sur le côté de la virilité est aussi un maître de kendo enseignant dans le même lycée de Asuka. bien-sûr il ne reconnait aucun « homme » parmi les pratiquants garçons du kendo. Et on tombe dans le poncif, ou plutôt la caricature certainement du manga : entraînement style américain des G.I.
Ensuite, Asuka deviendra « un homme », tout au moins aux yeux du père de Ryo. Mais Asuka et Ryo ont beaucoup à faire pour l’apprivoiser ! Et en fin d’épisode il s’en suit une habile séquence troublante et touchante au cours d’un repas entre le père de Ryo, Ryo et Asuka. Ryo a perdu sa mère, et son père voit en Asuka par instants sa femme. En fait cela renforce même la virilité d’Asuka. Quand je vous disais que c’était tout-à-fait l’ingénierie du Yin et du yang parfaitement illustré au cours de ces deux épisodes. A l’heure ou j’écris ce commentaire il n’y en a que deux en sous-titres français.

Quatre étoiles sur quatre pour cette comédie ou se mêle humour et émotion, ingéniosité et délicatesse.

M. Roudakoff
 
 
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Dernière mise à jour : 10-11-2009 15:30

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