Graphiquement le dessin des personnages principaux est agréable, quoique classique (et les autres personnages sont d’un dessin vieillot), avec un intérzssant mélange de décors en 3D et de prises de vues en banc-titre multiplans, et des accords de couleurs lumineux. Les décors sont très soignés et fouillés, hyper léchés et à la limite du pompier ! L’animation est travaillée, mais la qualité est inégale, je pense à la séquence après le sauvetage de l’inondation et à l’introduction de Agito et de la fille dans une zone protégée. Et on n’échappe pas non plus à des personnages marchants de face et dialoguants, ce qui n’est pas heureux du point de vue mise en scène.

Comme nous n’avons pas assez pris conscience que nous sommes aussi la Nature, les Éléments se vengent et le monde en est dominé par les Esprits de la forêt qui montrent leur colère pour les souffrances passées. En Europe les quatre éléments : Terre, Eau, Feu et Air, sont dominés par des Esprits ou Élémentals. Ceux de la Terre sont les Gnomes.
Dans le film nous voyons deux cités, dont l’une : Ragna, qui voudrait un retour à la civilisation (une certaine modernité avec sa technologie, ce sont les matérialistes et ils voudraient revenir « comme avant ») ; et l’autre : la Cité Neutre, qui souhaite l’harmonie avec la forêt (ce sont les spirituels).
Dans sa fuite des Druides et de l’eau que ceux-ci ont relâché, l’un des deux chenapans ouvre le cercueil ou boîte de conserve biologique d’un sanctuaire futuriste où était endormie et conservée une jeune fille : Toola. Comme « Belle au Bois dormant » elle vient donc du Passé. Et elle est source de problèmes. Elle possède une sorte de téléphone portable qui n’obéit qu’à son propriétaire.

En toute logique : la forêt contrôle la masse d’eau de la planète : si on la détruit, plus d’eau et plus de vie ! Normalement il n’y aurait pas eu besoin d’Élémental pour expliquer cela aux humains, hélas ce n’est pas le cas ni dans le film ni dans la « réalité ». Ce problème du manque d’eau nous pend au nez sur la planète d’ici quelques décennies !... Le prix du baril sera celui de l’eau, et non plus celui de l’Huile de Pierre !... Comme le dit Agito naïvement et en plus à la fin du film : il a enfin compris que nous sommes tous lié et que le destin du monde dépendait de nous tous.

Le scénario est complexe et le sujet ambitieux, de par le nombre de personnes ayant travaillé sur ce film, toute cette énergie de travail a rendu Origine lourd et boursouflé, un côté industriel de la patrie du Manga, il lui manque des maladresses tout simplement ! Trop d’habilité me dérange et je n’aime pas le style Ghost in the Shell de Mamoru Oshii. Le problème des gros machins en dessin animé est délicat et devient rapidement indigeste. Je ne mettrai que deux étoiles à Origine, la forêt a déjà fait son travail !...

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Dernière mise à jour : 21-04-2008 21:34

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