Toute mort est métaphysique et toute mort est glorification quand elle est vraie, quand la métamorphose de chrysalide en papillon est réussie.
La chair pourrit, les os restent. Les os métaphysiques sont les mêmes pour tout le monde.
1 – Pour certains, après la mort, c’est le néant, d’où angoisse et non-préparation et vouloir se cacher la mort. Désir instinctif de « se prolonger » par sa progéniture.
2 – Pour d’autres, c’est un rite de passage/transformation (idée de servir de nourriture à des vers).
Sens ésotérique de la mort : corps mort à ranimer par son eau vive.
Si le corps physique n’est pas TOTALEMENT décomposé, on peut faire rentrer le corps astral dans le corps physique, soit par un effort de sa propre volonté, soit par la volonté de celui qui connaît les forces de la Nature.
Aussi il arrive très rarement qu’il se produise un « croisement », une coïncidence extra ordinaire du corps physique avec le corps astral, sans qu’il y est une quelconque décomposition du corps physique. L’heure de la mort n’a visiblement pas sonné, malgré le terrible destin...
« Tout le monde doit mourir tôt ou tard, à chacun de choisir s’il veut partir la conscience nette ou la conscience chargée ». (
Selma Lagerlöf,
Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède).
« Les hommes qui courent au-devant de la mort ne la trouvent généralement pas. (
Joseph Conrad :
les Frères de la Côte). Curieusement il est mort un an après avoir écrit ce roman) Voir aussi la séquence du film au début de
“ Danse avec les Loups ”.
C’est en fait une VACCINE extraordinaire.
Ainsi, comme dans le film
“ Danse avec les Loups ”, un homme peut présenter sa poitrine devant un bataillon de soldats tirant sur lui des balles de fusil sans qu’aucune ne le touche. Comment cela est-il possible ? Il s’agit avant tout de synchronisation et d’un ensemble, comme : une interférence entre le Soi supérieur et le monde matériel, une interférence avec le Tout (je me garderai de mettre un quelconque mot, même le mot...). Je ne pense pas qu’il s’agissait d’interférence, ou d’accident avec le moderne espace-temps à la Einstein. Il pourrait s’agir aussi de synchronisme très rare entre rêve et réalité, ou plutôt entre rêve et éveil. Il y a un « temps » pour tout ! comme écrit dans la Bible.
Pour illustrer l’heure de la mort, je vais raconter deux petites histoires. Qu’on les croit vrai ou fausse, peu importe. Comme écrit Tanis Helliwell dans son joli livre :
Un été avec les Leprechauns, il y a trois attitudes devant l’extra ordinaire :
- C’est un conte pour enfant, un folklore sans aucun fondement avec « la réalité ». Bref c’est du
« n’importe quoi ».
- C’est intéressant bien que je n’y crois pas, mais peut-être qu’il y a un fond de vérité caché derrière des symboles.
- La troisième attitude est nettement plus complexe : il s’agit de personnes déjà intéressé par l’étrange, l’inhabituel, et qui ont une foi inébranlable. Il s’agit de personnes désireuses de collaborer avec la Nature et donc avec des recherches sur eux-même. Et comme l’écrit Tanis, nous avons besoin de rire et de balayer les pensées déprimantes, trop présentes dans notre monde. Et j’ajoute, c’est à cela que servaient les contes et légendes autrefois.
- Il existe une quatrième attitude, qui est cachée : pourquoi bloquer le positif en s’inquiétant toujours de ce que pense les autres !? Car cela engendre la PEUR : celle de ce que l’autre peut faire, dire, ou penser.
Première « histoire ».
J’habitais rue de Sivel à Paris, je me rendais souvent chez un camarade de classe quand je fréquentais l’école primaire surchargée de la rue Erepma. Ce camarade était d’une maigreur effrayante d’autant qu’il était plutôt petit pour son jeune âge. Il habitait au 6è et dernière étage d’un immeuble haussmannien. Sa chambre donnait sur une courette intérieure lumineuse. A plusieurs reprises, il m’avait invité dans sa chambre et nous discutions, ou bien il me montrait sa collection de
Dinky Toys, ou nous jouions au jeu des sept familles. Curieusement je n’ai aucun souvenir de ses parents ; ils étaient originaire de la Vendée.
Un jour de grand soleil, je me rendais pour la troisième ou quatrième fois chez ce camarade. Nous discutions près de sa fenêtre ouverte, quand il se pencha en s’appuyant sur la balustrade métallique, d’un aspect qui avait besoin d’un sérieux coup de peinture. Il me dit que la gouttière qui courait au bas de sa fenêtre était chargée d’un tas de détritus de toutes sortes : petites feuilles mortes, terre et petit gravier, petits bouts de papier. Son prénom était Paul. Sans prendre la peine de me prévenir, il s’en va dans l’appartement assez vaste, mais dont je n’ai jamais connu le moindre détail, et revenant triomphant avec un balai, il se penche à nouveau sur la balustrade. Si son aspect physique était une grande maigreur, il était tout de même musclé ; et je le voyais avec inquiétude peser de tout son poids sur la balustrade, et j’avais peur qu’il tombe du sixième étage.
C’est ce qui se produisit. Brusquement la balustrade se désolidarisa du mur où elle paraissait pourtant solidement fixée. A ce moment là, la chronologie n’eut plus cours, et en un Instant la balustrade et Paul se retrouvèrent au-dessus du vide. Toujours dans ce même Instant, en un éclair, balustrade et Paul se retrouvèrent comme si RIEN NE S’ÉTAIT PASSÉ.
Je m’approche de Paul, me penche et m’appuie sur la balustrade, je regarde ses fixations dans le mur, je les touches même. Incroyable, tout est bien fixé, et quelques secondes avant cette balustrade était au-dessus du vide à hauteur du sixième étage. Complètement halluciné je me demande où je me trouve, et commence à avoir une terrible angoisse : PAN m’a joué des tours sans me prévenir, comme à son habitude naturelle ! Surtout que Paul avait un étrange sourire aux lèvres, comme si cela était « normal ».
Comme écrit plus haut, il pourrait s’agir d’un cas très rare de synchronisme entre rêve et éveil, mais MATÉRIALISÉ dans le monde des accidents. Difficile a décrire avec des mots, forcément limités, justement par la chronologie et donc l’espace tueur ! celui des six étages qui auraient dû tuer Paul. Une sorte de
Pierre Philosophale inattendue a sauvé Paul, car malgré lui, c’est bien Paul lui-même qui est la cause de ce que les chrétiens appellent un « miracle », et non pas un quelconque dieu extérieur. Mais ce dernier point est discutable, car très complexe !
Paul me paraissait toujours très volontaire, assez jovial, avec parfois des moments mélancoliques. Il avait décidé de forcer le destin, celui de ne pas mourir en tombant d’un sixième étage en s’écrasant sur les pavées de la courette. Étais-ce sa volonté qui avait permis ce contre-temps que j’appelle rêve-éveil ? Étais-ce sa « bonne étoile » ou son « Ange gardien » ? Paul si jeune avait-il des connaissances spéciales ? Il ne m’a jamais parlé de ses lectures, ni d’ailleurs si même il lisait une quelconque bande dessinée. Moi non plus je ne lisais pas de bande dessiné, sauf les classiques
Tintin d’Hergé. Il ne paraissait pas intéressé par une science, ni même la physique classique. Je me rappel maintenant qu’il était « au catéchisme » de
l’église Saint Charles de Monceau, jolie église en pierres blanches. Un endroit curieux, proche du Parc Monceau à Paris. Mais là encore, je ne pense pas que cela ait joué pour « l’effacement de l’accident de la balustrade », car au cours de nos discussions je ne le sentais pas impliqué dans une foi chrétienne.
Il ne s’agit pas de magie ou d’illusion ! Ni de folie ou de délire ! Non, pour moi il s’agit d’interférence entre
rêve et éveil, ou plutôt CONTINUITÉ entre rêve et éveil, et non entre deux personnes, mais en UNE SEULE PERSONNE : PAUL. Car il existe maints exemples de rêves entre un dormeur poursuivant une quête, laquelle est réalisée, matérialisée par une autre ou un groupe de personnes. Dans le cas de Paul, il s’ajoute le problème du temps et des dimensions, donc de l’espace. Nous ne savons toujours pas de quoi est constitué l’espace dans lequel nous vivons. Rien d’étonnant puisque nous nous coupons de la Nature en inventant l’écologie, qui naturellement n’aurait lieu d’être, et en inventant un truc encore plus bizarre comme
« le développement durable », naïve tentative d’équilibrer de sempiternelles divisions comme : environnement et sociétés ; comme si l’une et l’autre pouvait être séparé !
Ainsi notre espace n’est constitué que de VIDE, ce qu’on croit solide ne l’est pas. Nous avons tout à revoir sur ce qu’on nomme « dimension » comme la Longueur, la largeur et hauteur. La matière est faite de « mailles » avec essentiellement du vide et quelques atomes de matière.
Il se pourrait QUE MALGRÉ-LUI, Paul dans un sursaut extraordinaire de survie, a « jonglé » avec les atomes de son environnement, c’est pourquoi je parle de
Pierre Philosophale, car Paul en jonglant avec les atomes les a redistribué comme auparavant, comme s’il n’y avait jamais eu décrochage de la balustrade. Pour ce faire il fallait connaître EXACTEMENT tout ce qui concerne et la balustrade, et le mur, et la poussée de Paul sur la balustrade, et une infinité d’autres choses, dignes d’un dieu !
« Ainsi vous recevrez la force de comprendre avec tous les Saints, ce qu’est la largeur, la hauteur et la profondeur ». (Bible,
prière de Paul). Qui dit VIDE, dit INVISIBLE, aussi il est nécessaire de partir de l’invisible pour connaître le visible ! C’est ce qu’a du faire mon camarade Paul, de la rue Sivel, en une fraction de seconde. Maintenant il y a aussi les différentes dimensions de la personne : corps éthérique, astrale, etc. Il y en a sept. Malheureusement le mental bloque toujours beaucoup de choses, notamment l’accès aux autres dimensions, surtout s’il existe le moindre doute ou la plus petite idée que l’on n’y arrivera pas. Peut-être était-il écrit quelque part que ce que devait faire Paul serait accompli. Finalement : tout est une question de vibrations, basses, ou infiniment subtiles. Paul étant originaire de Vendée, je me demande s’il n’y a pas un rapport avec les massacres de 1793 et 1794 à la Révolution française de 1789 ?
En quittant l'école primaire, je n'ai jamais eu de nouvelles de Paul et ne sais pas ce qu'il est devenu.
« Mais alors il y a un fait étrange et constant que c'est seulement après un pieux voyage dans une région lointaine, dans un pays étranger, sur une terre nouvelle, que la signification de cette voix intérieure guidant notre recherche pourra se révéler à nous. Et, à ce fait étrange et constant, il s'en ajoute un autre, à savoir que celui qui nous révèle le sens de notre mystérieux voyage intérieur doit être lui-même un étranger, d'une autre croyance et d'une autre race ». (Mythes, rêves et mystères, de Mircea Eliade, chapitre : Symbolisme religieux, pages 76 - 77)
Cela va très loin si je peux écrire ! et même un extraterrestre pourra peut-être révéler un jour la destiné humaine ?! Pourquoi pas !
Hans le curieux.
La deuxième histoire ne concerne pas le même genre d’accident, mais il s’agit encore d’interférences entre deux chronologies, ou entre rêve et éveil.
Après la mort de Gilles de Rais en 1440 à Nantes, en Alsace, un homme nommé Hans Schmitt, forgeron de son état, décide de se marier. Il épouse Edith Schaeffer, une bergère. Hans était un bricoleur de génie, et dépannait tous les habitants de son quartier à Mulhouse. Hans avait un œil d’expert pour les choses, il s’extasiait souvent : « Qu’est-ce qu’on ne fait pas de nos jours ? ». Le jour de ses noces, il était heureux, et si désireux d’en connaître d’avantage qu’il émit ses pensées à haute voix : « Ah ! que ne donnerais-je pas pour voir ce qui se fera à Mulhouse dans 500 ans ! ».
A peine formulée cette pensée qu’il devint transparent en une fraction de seconde et disparut. Edith, la mariée, qui lui tournait le dos à ce moment, le croyait partit vers un lieu de soulagement de besoins pressants, d’autant qu’il avait ingurgité beaucoup de bière. Bientôt l’angoisse d’Edith se transmit à toute la noce et des recherches furent entreprises, même par la police.
Manque de pot pour Hans et mauvais calcul,
l’Alsace de 1940 est annexé à l’Allemagne et à cette époque c’est le début de la seconde Guerre mondiale ! Comme il est interdit de parler alsacien ou français, vous pouvez imaginer la tête de Hans, lorsqu’un beau jours du 8 mai 1940, il se retrouva un peu avant 9 heures du soir dans une rue de Mulhouse. Quelques temps après son apparition, des passants purent apercevoir un homme vêtu d’un habit couleur caramel, d’un gilet rouge foncé et de haut-de-chausses gris clair, dont les bas blancs étaient immaculés, alors que ce 8 mai 1940 au soir il venait d’y avoir plusieurs ondées. Finalement les passants le prirent pour un fou et accélérèrent leur allure.
Malgré ce temps de début de guerre, il y avait encore beaucoup de choses dans les vitrines des magasins, et c’est ce qui attira tout de suite le regard de Hans. Que de merveilles de la technologie de 1940 il pouvait contempler, surtout lorsqu’il passa devant un cinéma, puis devant une boutique avec une drôle de boîte avec une grosse ampoule en forme d’écran. Comme l’apparition de Hans fut le soir, il n’avait pas encore eu l’occasion de voir des automobiles ! On peut imaginer le choc que cela lui produisit le lendemain, chez un homme si doué de ses mains.
Hans était aussi étonné par les constructions modernes, il n’y comprenait rien. Il essaya de retrouver sa boutique de forgeron avec l’habitation au-dessus, mais lorsqu’il retrouva l’endroit avec difficulté, évidemment il y avait un immeuble de 1940 ou construit 20 ans auparavant ! Il s’adressa bien à un enfant pour demander de quand datait cet immeuble, mais comme la Tour de Babel et sa tyrannie, le courant de langage ne passa pas entre Hans et le gamin !
Se dirigeant vers
l’Ill, qui se divise en entrant dans Mulhouse, il s’était ajouté un bras extraordinaire et tout droit, avec de larges quais des deux côtés.
Comme cette histoire est un peu longue je vais abréger. Mais on peut imaginer que Hans ait eu faim, et qu’il dû payer, comme ses pièces étaient du véritable métal précieux, le commerçant accepta ses pièces qui bien-sûr n’avaient plus cours depuis des siècles. Et qu’après quelque modeste nourriture Hans reprit des couleurs et se demanda bien où pouvait se trouver son épouse. Après bien des tracas à travers Mulhouse et ses méandres administratifs aggravés par le début de guerre. Un fonctionnaire rapporta à Hans qu’effectivement le 8 mai 1440 un rapport de police mentionne la disparition d’un homme du nom de Hans Schmitt, et que la mariée ne survécu pas à ce drame. De vieux document du 17è siècle mentionne sa tombe, puis plus de trace à cause des destructions de la Révolution de 1789.
Je passe aussi sur l’étonnement de ce dernier fonctionnaire, lorsque Hans décrivait sa vie en 1440 et les évènements de son temps !
Hans décida tout de même de voir le cimetière où aurait dû se trouver la tombe de sa femme. Le cimetière existait toujours, il était un peu déplacé, mais Hans parut comme guidé par une force invisible. A un endroit désert sans aucune tombe, Hans fatigué s’agenouilla, pensa : « Je donnerai n’importe quoi pour retrouver ma compagne. Je ne demande pas à voir ce qui sera dans 100 ans. Je suis certain que l’homme finira par réaliser tous ses rêves. Je suis certain que la forêt ne connaîtra plus la hache de l’homme ; qu’on ne fera plus attention au temps et au profit matériel ; que l’Or ne servira plus de monnaie. Mais j’ai commis une faute envers Edith, j’aurai dû penser plus à elle, surtout dans un pareil moment ».
Alors à cet Instant là, une locomotive à vapeur siffla au loin, troublant les sens de Hans Schmitt, où il pouvait à peine percevoir comme un appel d’Edith. Il disparu comme il était venu pour se retrouver au moment de sa noce, comme si rien de tout cela n’était arrivé.
Ah ! il y a des similitudes entre ces deux récits... sur les Formes-pensées...
On retrouve des distorsions chronologiques et dans un cimetière dans le joli manga de
Jirô Taniguchi :
Quartier Lointain, où le héros se rend au cimetière pour y honorer un bref moment sa mère, et qui se retrouve dans l'Instant enfant et jeune écolier japonais auprès de sa mère.