No Time
 

Ecrit par Sechy, le 28-12-2010 21:39

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Publié dans : Elementals Yôkai, Élémentals, Divinités, Yôkai

Tags : Argent, Banques, Chaos, Communisme, Démocratie, Dictature, Dieu, Église, Esprit, Europe, Inquisition, Instant, Justice, Laïcité, Libéralisme, Liberté, Mondialisme, Nature, Opinion, Politique, Pouvoir, Prisons, République, Sable, Sang, Santé, Supplices, Synarchie, Terreur, Tortures, Travail, Yôkai

 
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No Time

Silice et Silicium
 
 
 
Comme écrit dans un précédent article sur l’Infini, le temps, par conséquence la chronologie, ça n’existe que dans la tête : on en prend « conscience ». Comme souvent cité sur le site, voici ci-dessous l’enseignement 601 du 27 décembre 1938, de Ramana Maharshi. Je cite souvent Ramana Maharshi car j’aime sa simplicité, ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’écrits spirituels occidentaux.

La chronologie se retrouve terriblement régner dans la musique, György Ligeti avait d’ailleurs essayé de combattre cela, il y réussit un peu avec le célèbre Atmosphère utilisé par Stanley Kubrick dans son 2001 Odyssée de l’espace.
 
Mais le meilleur exemple de chronologie tueuse reste le SABLIER, sable qui réussit, presque, à venir à bout de l’éternelle Égypte. L’Égypte qui bâtissait pour l’éternité, avec la pierre, dure (temps) et le sable (temps et écoulement...). L’Égypte qui devait connaître la semi conductivité du silicium, et les Égyptiens devaient faire des diodes comme ce que l’on prend maintenant comme « le Pilier Djed ». Qui sait si dans 5000 ans les « gens » ne nous prendrons pas pour des adorateurs du saint Transistor, avec notre informatique si balbutiante et archaïque, et nos circuits électroniques imprimés. En Égypte ancienne le Pilier Djed ressemble à un bobinage savant comme nos modernes transformateurs, isolateurs du secteur de 220 Volts ; ou un transformateur élévateur de tension... Ne pas oublier que les tombes ont toutes des parois peintes et qu’il n’y a pas de trace de suie ou de fumée montrant un quelconque éclairage par huile ou lampe torche dégageant une fumée. Alors, éclairage « électrique » ?
Ne pas aussi oublier qu’avec du sable (silice) on fabrique du verre... Et les Égyptiens ont beaucoup de sable !

Le sable avec ses grains représente bien l’écoulement du temps, et la multitude (étendue d’une plage, etc.). Comme l’eau, le sable épouse n’importe quel forme constituant une sorte de ‘matrice’. Comme le feu, le sable peut être très « coupant » : ‘le grain de sable dans l’engrenage’.


Un fidèle fit une remarque sur le temps.
Maharshi : Qu’est-ce que le temps ? Le temps postule un état, la connaissance qu’on en a et les changements qui l’affectent. L’intervalle entre deux états est appelé « temps »(1). Un état ne peut naître que si le mental crée son existence ; le mental, à son tour, repose dans le Soi. Quand on ne se sert pas du mental, il n’y a pas de concept de « temps ». Le temps et l’espace sont dans le mental, mais l’état véritable de chacun se trouve a-delà du mental. La question de temps ne se pose pas pour celui qui est établi dans sa vraie nature.
Intervenant 1 : Les paroles de Shri Bhagavan [R. Maharshi] sont agréables à entendre, mais leur signification est au-delà de notre entendement. Cela semble beaucoup trop éloigné de nous pour que nous puissions même espérer le réaliser.
Intervenant 2 : Notre compréhension n’est qu’intellectuelle. Shri Bhagavan veut-il bien nous aider en nous donnant quelques instructions ? Ce serait d’un grand bénéfice pour nous.
Maharshi : Celui qui conseille à un chercheur ardent de faire ceci ou cela n’est pas un vrai maître. Le chercheur est déjà assez éprouvé par ses activités et il aspire à la paix et au repos. Ce qu’il faut c’est la cessation des activités(2). Or, on lui demande de faire quelque chose en plus ou à la place de ses activités. Cela peut-il aider le chercheur ?
L’activité est création ; l’activité est la destruction du bonheur inhérent à chacun [voir l’état actuel du monde dans lequel nous nous sommes coincé]. Si une activité est recommandée, celui qui la recommande n’est pas un maître mais un tueur. C’est comme si le Créateur (Brahmâ) ou la Mort (Yama) se manifestaient sous l’apparence d’un tel maître. Celui-ci, au lieu de libérer l’aspirant, renforce ses chaînes. [Là encore, voir l’état de notre société débilitante et meurtrière].

Question : Mais le fait de vouloir cesser toute activité est en soi une activité [problème du contenu ou vaisseau et du contenant]. L’activité semble donc inévitable.
Maharshi : Exacte, Thâyumânavar a fait allusion à cela : Un docteur recommande à un malade de prendre un remède, mais à la condition de ne jamais penser à un singe pendant qu’il l’avale. Le malade pourra-t-il prendre son médicament ? Ne pensera-t-il pas au singe chaque fois qu’il essayera de ne pas y penser ?
De la même manière, quand les gens essayent d’abandonner les pensées, leur objectif est voué à l’échec de par leur tentative même.
Question : Alors, comment peut-on atteindre cet état ?
Maharshi : Qu’y a-t-il à atteindre ? On ne peut atteindre que quelque chose qui n’est pas encore atteint. Mais ici, l’être propre à chacun est Cela.
Question : Pourquoi ne le connaissons-nous pas ?
Une autre personne : Je devrais toujours essayer de penser « je suis Cela ».
Maharshi : Pourquoi devriez-vous penser « Je suis Cela » ? Vous n’êtes que Cela. Un homme passe-t-il sont temps à penser qu’il est un homme ?
Une autre personne : La croyance « Je suis un homme » est si ancrée en nous que nous ne pouvons pas nous empêcher de penser de la sorte.
Maharshi : Pourquoi devriez-vous penser « Je suis un homme » ? Si cela est contesté, vous pouvez affirmer « Je suis un homme ». Aussi la pensée « Je suis un homme » ne se justifie-t-elle que lorsqu’une autre pensée telle que « Je suis un animal » se présente. De même, la pensée « Je suis Cela » n’est nécessaire qu’aussi longtemps que l’autre pensée, « Je suis un homme », persiste.
Question : La pensée « Je suis un homme » est si ancrée en nous que nous ne pouvons plus nous en défaire.
Maharshi : Soyez votre vrai Soi. Pourquoi devriez-vous peser « Je suis un homme » ?
Question : Parce que cette pensée est si naturelle...
Maharshi : Pas du tout. Seule la pensée « Je suis » est naturelle. Pourquoi la qualifiez-vous en y ajoutant « un homme » ?
Question : « Je suis un homme » est une notion si évident, tandis que « Je suis Cela » est incompréhensible pour nous.
Maharshi : Vous n’êtes ni ceci ni cela. La vérité est « Je suis ». « Je suis ce JE SUIS », déclare la Bible. Simplement être est naturel(2). Le limiter à « être un homme » ne se justifie pas.
Question : Si on décidait de voter, la majorité serait de mon côté. (Rire)
Maharshi : Je voterai également en votre faveur (Rire).
Je dis, moi aussi « Je suis un homme » ; mais je ne me limite pas au corps. Le corps est en MOI. Voilà la différence.

Un visiteur : Cette limitation (upâdhi) d’être un homme est impossible à déraciner.
Maharshi : Comment étiez-vous dans le sommeil profond ? La pensée d’être un homme n’y était pas.
Un autre visiteur : On doit donc rester en état de sommeil même quand on ne dort pas.
Maharshi : Oui. C’est la jâgrat-sushupti. Certaines personnes vont même jusqu’à dire que lorsqu’elles dorment, elles sont enfermées quelque part dans leur corps. Elles oublient que cette idée n’a pas court dans le sommeil mais qu’elle ne se présente qu’au réveil. Elles transposent leur état de veille dans leur état de sommeil.


Expression de la Réalité, enseignement 641 du 3 mars 1939.
En expliquant la première stance de Sad Vidyâ, Shri Bhagavân observa : « Le monde est toujours apparent à chacun de nous. Tout homme sait : ‘Je et ce monde existent’. Lorsqu’on pousse la recherche plus loin en s’interrogeant : ‘Existent-ils en tout temps ?’ et ’s’ils sont vraiment réels, ne doivent-ils pas être dissociés du temps, de l’espace et de la différenciation ? Mais en est-il vraiment ainsi ?’, il devient alors évident que le ‘je’ et le monde ne sont perçus qu’à l’état de veille et de rêve, mais pas en sommeil profond. Par conséquent, le ‘je’ et le monde apparaissent à certains moments et disparaissent à d’autres. Ils sont créés, ont leur existence, puis disparaissent. Mais d’où viennent-ils ? Où se maintiennent-ils ? Où vont-ils quand ils disparaissent ? De tels phénomènes peuvent-ils être considérés comme réels ?
En outre, ‘je’ et le monde, créés, préservés puis détruits, sont perçus dans les états de veille et de rêve, mais pas en sommeil profond. En quoi ce dernier état diffère-t-il des deux autres ? En sommeil profond, les pensées sont absentes, tandis que dans les deux autres états elles existent. Nous pouvons donc en conclure que les pensées sont à l’origine du ‘je’ et du monde.

Quant aux pensées, que sont-elles ? Elles ne peuvent être naturelles, sinon elles n’apparaîtraient pas à un moment pour disparaître à un autre. D’où viennent-elles ? Leur source, toujours présente et non soumise à des changements, doit forcément exister. Elle doit être l'état éternel ainsi que le déclare l’Upadesha-mantra : « Cela d’où tous les êtres proviennent, Cela en quoi ils subsistent et Cela en quoi ils se résorbent ».
Cette stance n’est pas une louange ni une adoration, elle est uniquement une expression de la Réalité ».

M. R.


Notes.
1. Temps : période, fréquence, vibrations...

2. Ce qui correspond au Taoïsme : Wou-wei ou Wuwéi, le « non-agir », ou plus vulgairement : le « lâcher-prise ». Tout ce qui se fait spontanément est supérieur à ce qui se fait volontairement. Faire le vide pour faire le plein ! Le Wuwéi est l’état de celui qui a atteint l’Union mystique (comparable au Nirvâna bouddhiste).



Jolie vidéo en rapport avec l’art et le SABLE. L’art est éphémère, « il ne sert à rien », c’est pour ça qu’il est indispensable ! Et surtout il ne doit pas être récupéré par le mercantilisme comme s’est apparu au 19ème siècle avec le « droit d’auteur... »
 
 
 
 
 

Dernière mise à jour : 28-12-2010 22:25

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